réactions à la news Nouveau look pour une nouvelle vie
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Neo Alchemist
9360
Administrateur·trice du site
Membre depuis 5 ans
Sujet de la discussion Posté le 15/06/2023 à 09:22:00Nouveau look pour une nouvelle vie
Il y a eu un peu de changement côté image de marque chez Native Instruments, et ça ne vous avait sûrement pas échappé !
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C.i.r.c.u.s.
7752
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
26 Posté le 20/06/2023 à 22:16:30
Citation de Calagan :
Caricaturale ? Pourtant, c'est précisément cette façon de fonctionner qui caractérise notre économie du XXIe siècle comparée à celle du siècle passé : la financiarisation de l'économie, sa mondialisation, la digitalisation des échanges, font que les investissements sont de plus en plus court-termistes et que les flux financiers sont des millions de fois plus rapides que par le passé. Et pas parce que les gens changent d'avis un millions de fois plus qu'avant sur leur estimation de la santé d'une entreprise, mais beaucoup plus simplement parce que d'une seconde à l'autre on peut gagner de l'argent en achetant A et en revendant B, si A monte tandis que B baisse (même si on ne sait même pas ce que produit A et ce que fait B). Alors qu'avant il fallait envoyer une lettre (je caricature, mais en gros c'est quand même un peu ça.)
Encore une fois, c'est la raison principale pour laquelle les contraintes de rentabilité qui pèsent sur les grosses entreprises côtés en bourse sont 10 fois plus dures qu'auparavant, ce qui explique toutes les entreprises rentables (achetées par des investisseurs) qui ferment et licencient.
Ça et les subventions sans contrepartie qui suscitent des effets d'aubaine et expliquent en grande partie la richesse d'un Bernard Arnaud (alors que même la plus minable asso 1901 doit rendre des comptes sur les missions pour lesquelles elle a été subventionnée).
Les prises de participation peuvent être modifiées chaque milli-seconde pour suivre toutes les fluctuations du marché ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Transactions_%C3%A0_haute_fr%C3%A9quence ) et les investisseurs se foutent de savoir dans quoi ils investissent puisque par définition c'est le rendement de l'investissement qui compte. Alors certes on peut trouver des épargnes éthiques et autres placements responsables, mais en vérité aucun petit épargnant ne sait vraiment dans quoi son argent est investi lorsqu'il souscrit à une retraite par capitalisation ou une assurance-vie. Et les gros traders, qui manipulent les flux financiers qui permettent au petit épargnant de recevoir ses quelques % annuels, se foutent de savoir si ils achètent des patates ou des composants électroniques.
Enfin, je sais que cette personne est un dangereux révolutionnaire, mais Frédéric Lordon (qui est économiste) a écrit un article il y a fort longtemps où il montre que la capitalisation coûte non seulement cher à la société dans les méfaits qu'elle produit chez les salariés, mais aussi de façon plus surprenante aux entreprises elles-mêmes, qui reversent souvent une telle quantité de dividendes que l'apport en capital qui est censé les justifier ne semble pas économiquement rationnel (mais s'explique par contre clairement par des questions de fiscalité, celle du capital étant considérablement plus avantageuse que celle du travail : plutôt que de créer de la valeur avec la production de l'entreprise, il est plus rentable de créer de la valeur avec le capital qui sert à créer de la valeur : en gros, la rationalité de la cotation boursière est plus du côté des profits individuels que de ceux de l'entreprise).
Attention : je ne dis pas que Soundwide fonctionne comme Bernard Arnaud, d'autant que Francisco Partners (qui gère Soundwide) n'investit pas en bourse mais dans des entreprises qui se financent sur le marché de gré à gré. Ce que je dis, c'est que globalement lorsqu'une entité financière (dirigée donc par des financiers, et pas par des créateurs d'entreprises) achète une entreprise, il semble évident qu'elle ne va pas la gérer comme la personne qui a créé l'entreprise, mais comme une équipe de financiers. Dirk Ulrich (l'ancien boss de Plugin Alliance) était un patron brillant et avisé, mais c'était aussi (et surtout) un musicien, un ingénieur du son et un geek, qui créait ce qu'il vendait (avec Brainworx), puis a utilisé son expertise en fédérant d'autres créateurs de plugins avec Plugin Alliance. Je ne crois pas que les personnes qui dirigent Francisco Partners aient le même parcours, et soient capables de juger comment il faut gérer une telle boite : ils veulent juste s'assurer que ça tourne et que ça rapporte, avec des astuces de financiers, pas de créateurs d'entreprises.
Pour préciser ce dont je parle :
https://en.wikipedia.org/wiki/Francisco_Partners
Dans cette page, il est bien précisé que les créateurs de Francisco partners sont tous issus de "private equity firms". Câd : https://en.wikipedia.org/wiki/Private_equity. Et la traduction française : https://fr.wikipedia.org/wiki/Capital-investissement
Si on lit l'article avec attention, on remarque que les société de capital-investissement (ou fonds d'investissement) investissent dans des entreprises qui ne sont pas côtés en bourse, mais sur les marché de gré à gré. Il est précisé que ces investissements accordent généralement plus d'importance au long terme (impossible d'acheter et vendre chaque milliseconde sur le marché de gré à gré), mais en même temps l'objectif est clair, et je cite : "L'investisseur en capital cherche souvent à réaliser une plus-value en cédant ou vendant sa part après 3 à 10 ans (selon le secteur économique). (…) Afin d'optimiser la valeur future de l'entreprise et donc la plus-value à la cession, l'investisseur en capital ne va généralement pas se contenter d'apporter une aide financière. En plus des capitaux injectés, il va donc pouvoir apporter des conseils financiers, un réseau d'affaires et un soutien stratégique aux dirigeants de l'entreprise en portefeuille. L'ensemble des ressources ainsi mobilisées permettent d'accompagner la société dans son développement avant de céder les parts du capital détenues en générant une plus-value. "
Tous ces braves gens ne sont pas là pour créer et vendre des plugins, mais pour réaliser des plus values à 3 ou 10 ans. Moi personnellement j'en tire les conclusions que je détaille dans mon post...
Non
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Beat Thang iz Dead
Ceddie1974
2765
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
27 Posté le 22/06/2023 à 08:33:38
Que dire à part que dans la vie, tout n'est pas noir ou tout n'est pas blanc ... la pensée radicale (au sens propre du terme) est à mes yeux source de blocage ... engendre l'incapacité à avancer et trouver des solutions ... Pourtant, nous sommes tous plus ou moins des musiciens et donc, à priori, ouverts à la nuance, au mixage, à l'ouverture aux autres inspirations etc ?
Je suis toujours étonné par ce genre de réflexions ... c'est tellement plus complexe. Les financeurs (traduire : investisseurs) sont essentiels dans notre société ... y'en a qui abusent (oui !) et d'autres qui portent des convictions fortes (je suis moi-même chef d'entreprise mais aussi investisseur ... je laisse ma place 1 semaine à qui voudra pour qu'il se rende compte que l'équilibre que je cherche tous les jours a un impact direct sur ma santé physique et psychique ... et en clair, je signe plus souvent des chèques que j'en reçois ... et c'est un combat de tous les jours pour assumer mes responsabilités avec en objectif et priorité 1, être en capacité de mettre de la soupe dans les bols de mes collaborateurs qui me font confiance dans ma gestion quotidienne ... alors oui, la rentabilité dans le modèle économique dans lequel on vit est juste essentiel et donc les investisseurs sont essentiels).
Je suis toujours étonné par ce genre de réflexions ... c'est tellement plus complexe. Les financeurs (traduire : investisseurs) sont essentiels dans notre société ... y'en a qui abusent (oui !) et d'autres qui portent des convictions fortes (je suis moi-même chef d'entreprise mais aussi investisseur ... je laisse ma place 1 semaine à qui voudra pour qu'il se rende compte que l'équilibre que je cherche tous les jours a un impact direct sur ma santé physique et psychique ... et en clair, je signe plus souvent des chèques que j'en reçois ... et c'est un combat de tous les jours pour assumer mes responsabilités avec en objectif et priorité 1, être en capacité de mettre de la soupe dans les bols de mes collaborateurs qui me font confiance dans ma gestion quotidienne ... alors oui, la rentabilité dans le modèle économique dans lequel on vit est juste essentiel et donc les investisseurs sont essentiels).
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La musique, c'est du bruit qui pense. Victor HUGO. Quand les boulets d'en haut se foutent de la gueule des boulets d'en bas, ça donne ça : http://forums.audiofanzine.com/index%2Cpage%2C1084%2Cidtopic%2C23173%2Cidsearch%2C0%2Cidcat%2C46000.html
[ Dernière édition du message le 22/06/2023 à 08:34:10 ]
Calagan
1176
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
28 Posté le 22/06/2023 à 11:36:30
Effectivement, il faut faire preuve d'un peu de nuance. Je ne crois pas avoir dit que les investisseurs et/ou financeurs étaient inutiles ou toxiques. Je parle d'un système global qui conditionne la façon dont le système tourne, avec parfois des investisseurs qui ne font qu'essorer une entreprise, ce qui ne signifie pas que tout se passe toujours de la même façon.
Et plus précisément, je parle des répercussions de l'acquisition de Native Instrument par un fond d'investissement.
Je pense qu'on peut dire sans trop tout voir en noir ou blanc que ces dernières années Native Instruments n'a pas vraiment fait preuve de la même créativité qu'aux débuts. La compagnie n'a rien sorti de vraiment notable depuis au moins 10 ans, ni Reaktor ni Kontakt n'ont été profondément remaniés et peu des problèmes que tous les utilisateurs font remonter depuis des années ont été réglés.
Donc le débat c'est : quelles conséquences pour NI avec le rachat par Soundwide ?
Raison pour laquelle j'ai lancé le débat.
Selon moi c'est plutôt évident que rien de positif ne va sortir de ça et d'ailleurs les 10 dernières années prouvent que les investissements massifs n'ont pas vraiment apporté beaucoup de créativité à cette compagnie, qui se contente depuis fort longtemps de rentabiliser son fonds de commerce et de sortir des expansions à la con...
Et plus précisément, je parle des répercussions de l'acquisition de Native Instrument par un fond d'investissement.
Je pense qu'on peut dire sans trop tout voir en noir ou blanc que ces dernières années Native Instruments n'a pas vraiment fait preuve de la même créativité qu'aux débuts. La compagnie n'a rien sorti de vraiment notable depuis au moins 10 ans, ni Reaktor ni Kontakt n'ont été profondément remaniés et peu des problèmes que tous les utilisateurs font remonter depuis des années ont été réglés.
Donc le débat c'est : quelles conséquences pour NI avec le rachat par Soundwide ?
Raison pour laquelle j'ai lancé le débat.
Selon moi c'est plutôt évident que rien de positif ne va sortir de ça et d'ailleurs les 10 dernières années prouvent que les investissements massifs n'ont pas vraiment apporté beaucoup de créativité à cette compagnie, qui se contente depuis fort longtemps de rentabiliser son fonds de commerce et de sortir des expansions à la con...
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Ceddie1974
2765
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
29 Posté le 22/06/2023 à 15:49:34
Citation de Calagan :
Effectivement, il faut faire preuve d'un peu de nuance. Je ne crois pas avoir dit que les investisseurs et/ou financeurs étaient inutiles ou toxiques. Je parle d'un système global qui conditionne la façon dont le système tourne, avec parfois des investisseurs qui ne font qu'essorer une entreprise, ce qui ne signifie pas que tout se passe toujours de la même façon.
Et plus précisément, je parle des répercussions de l'acquisition de Native Instrument par un fond d'investissement.
Je pense qu'on peut dire sans trop tout voir en noir ou blanc que ces dernières années Native Instruments n'a pas vraiment fait preuve de la même créativité qu'aux débuts. La compagnie n'a rien sorti de vraiment notable depuis au moins 10 ans, ni Reaktor ni Kontakt n'ont été profondément remaniés et peu des problèmes que tous les utilisateurs font remonter depuis des années ont été réglés.
Donc le débat c'est : quelles conséquences pour NI avec le rachat par Soundwide ?
Raison pour laquelle j'ai lancé le débat.
Selon moi c'est plutôt évident que rien de positif ne va sortir de ça et d'ailleurs les 10 dernières années prouvent que les investissements massifs n'ont pas vraiment apporté beaucoup de créativité à cette compagnie, qui se contente depuis fort longtemps de rentabiliser son fonds de commerce et de sortir des expansions à la con...
Encore une fois, je modère ... tu as peut-être raison ... mais dans les faits les fonds d'investissement "vautours" (et j'insiste, tous ne le sont pas
La créativité, là encore, jugement subjectif, me semble être au rendez-vous régulièrement ... mais peut-être que tu voulais dire "innovation" ? Auquel cas, je suis d'accord avec toi ... Kontakt 7 est une vaste blague par rapport à ce qu'il pourrait être ... ça dernière MAJ lancée en grande pompe est de la poudre aux yeux ...
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La musique, c'est du bruit qui pense. Victor HUGO. Quand les boulets d'en haut se foutent de la gueule des boulets d'en bas, ça donne ça : http://forums.audiofanzine.com/index%2Cpage%2C1084%2Cidtopic%2C23173%2Cidsearch%2C0%2Cidcat%2C46000.html
Will Zégal
78030
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
30 Posté le 23/06/2023 à 11:35:35
Citation :
la pensée radicale (au sens propre du terme) est à mes yeux source de blocage ... engendre l'incapacité à avancer et trouver des solutions ...
Non. Au contraire, la pensée radicale oblige à sortir du cadre de pensée habituel pour trouver d'autres solutions.
Le fait que les courants radicaux n'auraient pas de solution n'est que l'écume de la communication mainstream pour les décrédibiliser. D'autant plus facile qu'on ne leur laisse pas l'espace médiatique d'exprimer ces solutions. Avec aussi le fait que dès qu'un sujet est complexe, les médias classiques sont tout sauf adaptés pour y parler.
Je comprends tout à fait qu'en tant qu'investisseur et chef d'entreprise, les propositions de modèles pour sortir du capitalisme et de la financiarisation ne te passionnent pas. Cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas. Y compris dans la vie réelle et pas seulement dans les conférences et les livres des intellectuels et des militants qui les théorisent.
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[ Dernière édition du message le 23/06/2023 à 11:50:27 ]
Ceddie1974
2765
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
31 Posté le 24/06/2023 à 09:04:24
Citation de Will Zégal :
Citation :la pensée radicale (au sens propre du terme) est à mes yeux source de blocage ... engendre l'incapacité à avancer et trouver des solutions ...
Non. Au contraire, la pensée radicale oblige à sortir du cadre de pensée habituel pour trouver d'autres solutions.
Le fait que les courants radicaux n'auraient pas de solution n'est que l'écume de la communication mainstream pour les décrédibiliser. D'autant plus facile qu'on ne leur laisse pas l'espace médiatique d'exprimer ces solutions. Avec aussi le fait que dès qu'un sujet est complexe, les médias classiques sont tout sauf adaptés pour y parler.
Je comprends tout à fait qu'en tant qu'investisseur et chef d'entreprise, les propositions de modèles pour sortir du capitalisme et de la financiarisation ne te passionnent pas. Cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas. Y compris dans la vie réelle et pas seulement dans les conférences et les livres des intellectuels et des militants qui les théorisent.
Je précise ma pensée ... difficile d'exprimer par écrit les nuances et d'éviter les conflits d'interprétations ... ce débat est en plus très intéressant je trouve.
Lorsque je dis que la pensée radicale au sens propre, je dénonce une pensée doctrinaire qui rejette tout ce qui n'est pas ce qu'elle souhaite. A aucun moment, je dis qu'il ne faut pas l'écouter, la prendre en compte et s'en inspirer
Ce ne sont pas les radicaux qui trouveront la capacité d'appliquer leur pensée (en partie pour les raisons que tu évoques). Ce sont ceux qui l'écouteront et s'en inspireront. Je reprends ici l'analogie de la musique, un art qui selon moi, permet de faire ça ... mixer ce que l'on pense être opposé mais qui en fin de compte font une nouvelle chose à partir d'ingrédients que l'on voulait (jugeait ?) à l'origine opposés et inconciliables.
J'ai l'habitude de dire (et surtout de croire) que l'on est jamais à l'abris d'une bonne idée. Certains investisseurs intègrent par exemple aujourd'hui des concepts et des enjeux éthiques dans leur objectifs de financement ... d'autres renoncent à l'investissement si les financés n'intègrent pas des objectifs sociaux et sociétaux dans leurs objectifs de développement ... c'est pour cela que j'avance l'argument de la nuance dans cette tendance, souvent tranchée, qu'on a, à juger tel ou tel enjeu. Dans le cas de NI, je dis qu'ils tentent quelque chose pour démocratiser un maximum des outils qualitatifs (plus ou moins pour certains) et donner un accès plus ou moins simple à des outils intéressants pour les musiciens. Qu'ils envisagent de faire des bénéfices ne me choque pas.
Désolé pour les hors-sujets ... mais ce sujet est intéressant.
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La musique, c'est du bruit qui pense. Victor HUGO. Quand les boulets d'en haut se foutent de la gueule des boulets d'en bas, ça donne ça : http://forums.audiofanzine.com/index%2Cpage%2C1084%2Cidtopic%2C23173%2Cidsearch%2C0%2Cidcat%2C46000.html
Calagan
1176
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
32 Posté le 24/06/2023 à 14:57:45
Oui c'est une discussion intéressante, et de mon côté je n'ai absolument aucune animosité de principe à l'encontre des investisseurs, des chefs d'entreprise ou de la notion de rentabilité. Mais le fait est qu'il existe de nombreux excès et que l'économie actuelle dans laquelle la finance domine (plutôt que la production ou l'innovation) me paraît aberrante par bien des aspects.
Dans le cas qui nous occupe ici (à savoir Native Instruments), je reste persuadé que la compagnie innovait plus lorsqu'elle était "indépendante". Je pense aussi que les concentrations, au delà d'un certain seuil, sont nocives pour tout le monde (sauf pour les actionnaires) : exactement comme dans un écosystème, il n'est jamais sain de réduire la diversité parce que c'est précisément de la diversité (et de son corollaire, la concurrence) que naît les possibilités d'innovation
Dans le cas qui nous occupe ici (à savoir Native Instruments), je reste persuadé que la compagnie innovait plus lorsqu'elle était "indépendante". Je pense aussi que les concentrations, au delà d'un certain seuil, sont nocives pour tout le monde (sauf pour les actionnaires) : exactement comme dans un écosystème, il n'est jamais sain de réduire la diversité parce que c'est précisément de la diversité (et de son corollaire, la concurrence) que naît les possibilités d'innovation
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Will Zégal
78030
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
33 Posté le 24/06/2023 à 16:10:41
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Hors sujet :Citation :Ce ne sont pas les radicaux qui trouveront la capacité d'appliquer leur pensée (en partie pour les raisons que tu évoques). Ce sont ceux qui l'écouteront et s'en inspireront.
Désolé, mais encore pas d'accord. Il y a plein de gens qui appliquent, mettent en pratique leur pensée radicale.
Là encore, c'est pas les medias mainstream qui en parlent, ou alors pour les décrédibiliser.
Et même pas besoin d'aller dans les ZAD pour les trouver (même si les ZAD sont un bon exemple).
En fait, je pense que ceux qui ont fait des études commettent une grosse erreur (une erreur que j'ai très longtemps commise et continue souvent à commettre) : ils sont convaincus qu'il faut obligatoirement penser avant d'agir.
Or, je pense qu'il y a deux intelligences différentes : celle de la pensée et celle du faire. Elles ne s'excluent pas, elles sont complémentaires. Et plus ou moins adaptées à différentes situations.
Un exemple pas du tout politique : j'ai appris, quand je dois construire quelque chose, à faire un plan (parfois plusieurs). Ainsi, j'ai mes cotes, mes métrés, mes approvisionnements, mes découpes, etc.
Sauf qu'il arrive que ça ne marche pas dans la réalité. Par exemple avec du bois, il est difficile (sans outillage pro) d'être précis en dessous du mm.
Du coup, souvent, si tu fais toutes tes coupes à l'avance, ben c'est pas top. Par contre, si tu coupes, tu assembles, tu mesures, tu coupes, tu assembles, etc, c'est finalement plus précis et la finition sera meilleure.
Mais des fois, l'assemblage ne marche pas parce que tu n'as pas la place de passer ton outil, de serrer la pièce, etc. Des choses qu'on anticipe avec l'expérience, mais elle ne suffit pas toujours.
Tu as aussi les accidents : un noeud au mauvais endroit, un tasseau qui vrille...
Du coup, avoir juste une idée de ce qu'on veut faire et faire la conception en même temps que la réalisation en trouvant au fur et à mesure une solution à chaque problème qui peut se présenter, c'est aussi un truc qui marche très bien, parfois mieux.
J'ai plein de potes bricoleurs qui travaillent comme ça.
C'est pareil dans les domaines politiques, sociétaux, etc. Mais aussi dans l'entreprise. Tu peux toujours mettre en place une super organisation de la mort qui tue pensée par des consultants de mes couilles payés à prix d'or et imposée par la direction, il n'est pas sûr du tout que ça fonctionne ou que ça soit performant.
Au contraire, si tu laisses les acteurs concernés s'organiser en fonction de leur expérience, de leur façon de fonctionner, et de leurs besoins réels et concrets, le tout avec une concertation entre tous et la possibilité d'essayer des trucs et de les adapter ou changer en fonction du résultat, tu as de bonnes chances d'arriver à un fonctionnement beaucoup plus performant et dans lequel les gens seront à l'aise.
(bien sûr, il y a des prérequis comme le fait que les gens soient formés à la décision collective, avoir éventuellement un facilitateur, etc)
C'est ce que j'appelle l'intelligence du faire.
Un intellectuel peut penser de grandes tendances et de grands principes, mais en réalité, les gouvernances alternatives, les modes de cohabitation, d'autres modes de production, etc, c'est sur le terrain qu'elles se construisent.
Citation :Certains investisseurs intègrent par exemple aujourd'hui des concepts et des enjeux éthiques dans leur objectifs de financement ... d'autres renoncent à l'investissement si les financés n'intègrent pas des objectifs sociaux et sociétaux dans leurs objectifs de développement ... c'est pour cela que j'avance l'argument de la nuance dans cette tendance, souvent tranchée, qu'on a, à juger tel ou tel enjeu.
Là on est d'accord. C'est pour ça que je jugeais les propos de Calogan non pas radicaux, mais carricaturaux.
On est tout obligés de fonctionner à l'intérieur d'un système. Tant qu'il n'y a pas de modes de financements alternatifs, quelqu'un qui veut entreprendre - souvent - est bien obligé de faire avec les outils du capitalisme. Chacun cherche la frontière entre compromis et compromission.
Après, certains se contentent de faire du "capitalisme moral" ou "éthique" alors que je suis convaincu que l'éthique (sociale, environnementale) est fondamentalement incompatible avec le capitalisme. Pour moi, ceux qui font du capitalisme "éthique" sans chercher par ailleurs à briser le capitalisme se donnent bonne conscience à bon compte. Bon, je les prèfère largement aux capitalistes libéraux requins, hein, soyons clairs. Mais je ne crois pas une seconde qu'un capitalisme "éthique" soit une solution dans un monde fini alors quele capitalisme repose sur l'accumulation sans limite et la consommation de ressources sans limites. Ethique ou pas.
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Ceddie1974
2765
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
34 Posté le 24/06/2023 à 19:33:58
Citation de Will Zégal :
xHors sujet :Citation :Ce ne sont pas les radicaux qui trouveront la capacité d'appliquer leur pensée (en partie pour les raisons que tu évoques). Ce sont ceux qui l'écouteront et s'en inspireront.
Désolé, mais encore pas d'accord. Il y a plein de gens qui appliquent, mettent en pratique leur pensée radicale.
Là encore, c'est pas les medias mainstream qui en parlent, ou alors pour les décrédibiliser.
Et même pas besoin d'aller dans les ZAD pour les trouver (même si les ZAD sont un bon exemple).
En fait, je pense que ceux qui ont fait des études commettent une grosse erreur (une erreur que j'ai très longtemps commise et continue souvent à commettre) : ils sont convaincus qu'il faut obligatoirement penser avant d'agir.
Or, je pense qu'il y a deux intelligences différentes : celle de la pensée et celle du faire. Elles ne s'excluent pas, elles sont complémentaires. Et plus ou moins adaptées à différentes situations.
Un exemple pas du tout politique : j'ai appris, quand je dois construire quelque chose, à faire un plan (parfois plusieurs). Ainsi, j'ai mes cotes, mes métrés, mes approvisionnements, mes découpes, etc.
Sauf qu'il arrive que ça ne marche pas dans la réalité. Par exemple avec du bois, il est difficile (sans outillage pro) d'être précis en dessous du mm.
Du coup, souvent, si tu fais toutes tes coupes à l'avance, ben c'est pas top. Par contre, si tu coupes, tu assembles, tu mesures, tu coupes, tu assembles, etc, c'est finalement plus précis et la finition sera meilleure.
Mais des fois, l'assemblage ne marche pas parce que tu n'as pas la place de passer ton outil, de serrer la pièce, etc. Des choses qu'on anticipe avec l'expérience, mais elle ne suffit pas toujours.
Tu as aussi les accidents : un noeud au mauvais endroit, un tasseau qui vrille...
Du coup, avoir juste une idée de ce qu'on veut faire et faire la conception en même temps que la réalisation en trouvant au fur et à mesure une solution à chaque problème qui peut se présenter, c'est aussi un truc qui marche très bien, parfois mieux.
J'ai plein de potes bricoleurs qui travaillent comme ça.
C'est pareil dans les domaines politiques, sociétaux, etc. Mais aussi dans l'entreprise. Tu peux toujours mettre en place une super organisation de la mort qui tue pensée par des consultants de mes couilles payés à prix d'or et imposée par la direction, il n'est pas sûr du tout que ça fonctionne ou que ça soit performant.
Au contraire, si tu laisses les acteurs concernés s'organiser en fonction de leur expérience, de leur façon de fonctionner, et de leurs besoins réels et concrets, le tout avec une concertation entre tous et la possibilité d'essayer des trucs et de les adapter ou changer en fonction du résultat, tu as de bonnes chances d'arriver à un fonctionnement beaucoup plus performant et dans lequel les gens seront à l'aise.
(bien sûr, il y a des prérequis comme le fait que les gens soient formés à la décision collective, avoir éventuellement un facilitateur, etc)
C'est ce que j'appelle l'intelligence du faire.
Un intellectuel peut penser de grandes tendances et de grands principes, mais en réalité, les gouvernances alternatives, les modes de cohabitation, d'autres modes de production, etc, c'est sur le terrain qu'elles se construisent.
Citation :Certains investisseurs intègrent par exemple aujourd'hui des concepts et des enjeux éthiques dans leur objectifs de financement ... d'autres renoncent à l'investissement si les financés n'intègrent pas des objectifs sociaux et sociétaux dans leurs objectifs de développement ... c'est pour cela que j'avance l'argument de la nuance dans cette tendance, souvent tranchée, qu'on a, à juger tel ou tel enjeu.
Là on est d'accord. C'est pour ça que je jugeais les propos de Calogan non pas radicaux, mais carricaturaux.
On est tout obligés de fonctionner à l'intérieur d'un système. Tant qu'il n'y a pas de modes de financements alternatifs, quelqu'un qui veut entreprendre - souvent - est bien obligé de faire avec les outils du capitalisme. Chacun cherche la frontière entre compromis et compromission.
Après, certains se contentent de faire du "capitalisme moral" ou "éthique" alors que je suis convaincu que l'éthique (sociale, environnementale) est fondamentalement incompatible avec le capitalisme. Pour moi, ceux qui font du capitalisme "éthique" sans chercher par ailleurs à briser le capitalisme se donnent bonne conscience à bon compte. Bon, je les prèfère largement aux capitalistes libéraux requins, hein, soyons clairs. Mais je ne crois pas une seconde qu'un capitalisme "éthique" soit une solution dans un monde fini alors quele capitalisme repose sur l'accumulation sans limite et la consommation de ressources sans limites. Ethique ou pas.
On va arrêter là le hors sujet mais conversation très intéressante même si on n’est pas fondamentalement d’accord tous les deux. Ça mériterait peut-être un fil plus général ailleurs
Et oui, tu as raison sur le caricatural … et non pas radical. C’est juste !
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La musique, c'est du bruit qui pense. Victor HUGO. Quand les boulets d'en haut se foutent de la gueule des boulets d'en bas, ça donne ça : http://forums.audiofanzine.com/index%2Cpage%2C1084%2Cidtopic%2C23173%2Cidsearch%2C0%2Cidcat%2C46000.html
Eric Music Strasbourg
4598
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
35 Posté le 24/06/2023 à 21:33:07
Perso y a un truc fantastique chez native. La possibilité d'installer sur x ordinateurs tes banks de sons et kontakt.
Par contre aucun possibilité de validation offline des licences... c'est plus que relou..
Steinberg le fait, qu'est ce que native attend?
Par contre aucun possibilité de validation offline des licences... c'est plus que relou..
Steinberg le fait, qu'est ce que native attend?
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Eric
Will Zégal
78030
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
36 Posté le 25/06/2023 à 18:08:06
Clair. Aussi les licences ne sont pas affectées à un système : quand tu achètes un soft, tu peux l'installer indifféremment sur PC ou Mac.
J'ai été très surpris de découvrir récemment que ça n'est pas le cas chez tous les éditeurs. Bon, je n'ai pas d'exemple dans le domaine de l'audio où ça me semble plutôt généralisé. Mais certains éditeurs de softs différencies les licences PC et Mac. Même si t'as une licence pour un système, il faut repasser à la caisse si tu veux changer de système.
Autre truc cool chez NI qu'on ne retrouve pas partout : le transfert (la vente) de licences est facile.
J'ai été très surpris de découvrir récemment que ça n'est pas le cas chez tous les éditeurs. Bon, je n'ai pas d'exemple dans le domaine de l'audio où ça me semble plutôt généralisé. Mais certains éditeurs de softs différencies les licences PC et Mac. Même si t'as une licence pour un système, il faut repasser à la caisse si tu veux changer de système.
Autre truc cool chez NI qu'on ne retrouve pas partout : le transfert (la vente) de licences est facile.
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