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Doktor Sven
Publié le 29/07/09 à 18:52
(Edit: la vécat fait sauter la mise en page, j'ai donc relgué le sphotos a la fin de la review)
Tout d'abord (fig. 1), une photo de la bête (toutes les photos de cette review seront extraites d'internet, je n'ai pas d'appareil photo pour illustrer avec des clichés de mon exemplaire).
Qu'est-ce que c'est, à quoi ça sert ??
Eh bien c'est un clavier de commande midi, comme un clavier type piano/synthé, mais qui se joue avec les pieds, comme le pédalier d'un orgue (liturgique, mais aussi ceratins orgues type Hammond).Un piano à pieds, quoi.Tous ceux qui connaissent un peu le rock progressif des années 70 ont peut-être déja entendu le son d'un Moog Taurus, ce gros synthé analogique qui se joue avec les pieds, popularisé par Genesis, Yes, puis utilisés abondamment par Rush ou Marillion dans les années 80 et jusqu'à aujourd'hui (quoi qu'ils soient eux aussi passé au midi).
(fig 2: un Moog Taurus)
Ce synthé à pieds permettait au bassiste (ou au guitariste) de faire des lignes/nappes de gros synthé basse, tout en jouant autre chose avec ses mains, voire en chantant en même temps dans le cas de Geddy Lee de Rush o_O ). Interêt évident à une époque où le midi et les programmations de synthé n'existaient pas, et que donc le clavier en titre du groupe était limité à ce qu'il pouvait jouer avec ses deux mains, déja souvent très occupées, ou bien pour ajouter ponctuellement du synthé dans un groupe qui n'a pas de clavier à plein temps (cas de Rush).
C'est cette dernière utilisation qui m'attire, dans mon cas.
Comment ça marche ?
A part son utilisation avec les pieds plutôt qu'avec les mains, le comportement général du Roland PK5 est très similaire à la moyenne des claviers midi: il ne comporte aucun son en interne, mais permet grâce à la norme Midi de commander n'importe quel génrateur de son susceptible de recevoir des messages midi (en gros, n'importe quel synthé depuis 1985), ou bien même des synthés virtuels (VSTi et autres) sur un ordinateur. C'est d'ailleurs ce dernier cas que j'utilise le plus souvent.
L'étendue est d'une octave + 1 note (du Do au Do suivant), selon une disposition de type clavier de piano évidemment limpide pour qui a déja manipulé un instrument à clavier. On y reviendra dans l'utilisation.
Connectique du PK-5
La connectique est sommaire mais suffisante. (Fig 3 : une vue du panneau arrière)
Sur cette image trop petite et trop sombre (désolé, j'ai pas trouvé mieux), on distingue (très mal) le trio classique de prises midi (IN, OUT et THRU) à peu près au dessus du R de Roland, et une prise pour une alimentation Roland/Boss (non fournie) un peu plus à droite. Il y a aussi une trappe pour alimenter le pédalier avec des piles, mais je n'ai pas essayé, le mien (acheté d'occasion) était livré avec son transfo. Personellement, je n'aurais pas confiance en l'alimentation du truc sur piles.
On remarque au passage que les prises sont noires sur fond noir et la sérigraphie illisible. Sur le mien, j'ai collé une bande de scotch électrique blanc au dessus des prises, et écrit au feutre noir sur blanc les noms des entrées/sorties. Détail qui n'a l'air de rien mais évite la crise de nerf à chaque branchement à tâton.
Pas de prise USB, d'édition sur PC ou autre: cet engin a été concu dans les années 80 (ou 90 au mieux) et n'a jamais évolué depuis.
Construction et aspect général du PK-5
Oui, après tout, on s'en sert avec les pieds, et je suis moins délicat avec mes pieds qu'avec mes mains, pas vous ?
Le PK-5 est entièrement en tôle métallique au niveau de la carcasse, dans la lignée des gros multi-effets de la marque. Les barettes des notes sont en plastique rigide immitation bois, souple sous le pied mais donnat une impression de solidité malgré tout. Les switchs des fonctions sont identiques aux switchs habituels des pédaliers multi-effets de la marque Roland/Boss.
Utilisation
Là ça se complique un peu, quoi que.
Le PK-5 dispose de 4 "modes" accessibles chacun par un switch dédié, en haut à gauche. En gros, chacun de ces modes est destiné à un type de jeu particulier: le premier pour faire des nappes continues dans les basses, le second pour jouer plutot du note à note, le troisième et le quatrième pour commander un sampleur ou une boite à rythme.
Pour chacun de ces modes, un ou deux paramètres spécifiques sont accessibles par une combinaison des autres touches de fonction (souvent assez simple, et rapellée par la sérigraphie de l'engin en haut à droite).
Par exemple, pour le mode "nappe dans les graves" qui est celui que j'utilise le plus, on peut choisir si la note s'arrête quand on arrête d'appuyer dessus, ou si elle continue jusqu'a ce qu'on en joue une autre (ce qui est pratique, pour éviter d'être en permanence en équilibre sur un pied).
Bien entendu, pour chacun des modes on peut aussi choisir (à l'aide d'une combinaisons de touches de notes et de touches de fonctions) sur quel canal midi on veut émettre, et surtout quelle octave on joue (de l'octave 0, qui est la plus à gauche d'un clavier de piano classique à 88 touches (notation US, en France c'est la -1), à l'octave 8, qui est tout à droite).
Enfin, toujours à l'aide d'une combinaison simple de touches de fonctions et de touches de notes, on peut émettre des messages Midi de type Control Change ou Program Change, pour commander d'autres fonctions de l'appareil que l'on contrôle (changer de banque de son, par exemple).
Et évidement, tous les réglages sont conservés à l'extinction de l'appareil.
En résumé, toute cette manipulation sera rapidement assez évidente pour qui connait déja le fonctionnement d'un clavier de commande midi. Pour quelqu'un qui n'a jamais touché de synthé et relié un appareil à un autre en midi, une lecture attentive du mode d'emploi (disponible en français en téléchargement sur le site de Roland) et la lecture de quelques tutoriaux basiques sur le Midi sur AF devraient permettre de s'en sortir sans souci.
Utilisation
Moyennant un peu de prise en main, on arrive rapidement au résultat escompté, à savoir jouer du clavier avec ses pieds pendant qu'on fait autre chose de ses mains.
Bien jouer de l'engin, par contre, est une autre paire de manches (ou de jambes de pantalon). Ca demande de la synchronisation main/pieds, en rythme, et plus ou moins en équilibre sur le pied d'appui même si les pédales sont assez robustes pour qu'on ai pas peur d'appuyer dessus avec le poids du corps. Je sauterai pas dessus à pieds joints, mais de toute façon le résultat serait peu musical.
Les nappes de synthé et autres accompagnements note à note viennent assez rapidement. Jouer une mélodie au piano demande un peu plus d'habileté, et c'est sans doute plus facile assis, comme un organiste. A fortiori si on veux jouer avec les deux pieds.
Comme il s'agit d'un pédalier midi, les utilisations sont beaucoup plus larges qu'un simple synthé basse à la Taurus. N'importe quel machine acceptant le midi peut être controllée, du synthé au sampleur en passant par la boite à rythme.
La spécificité de ce PK5 par rapport à un pédalier de commande Midi habituel, c'est l'envoi de notes (avec enveloppe et vélocité), en priorité, et accessoirement de messages midi de type Control Change / Program Change. A l'inverse, un pédalier de commande midi habituel envoie en priorité des CC / PC de manière simple (pour controler les fonctions d'une machine), et éventuellement des notes mais au prix d'une programmation souvent fastidieuse.
En résumé
C'est un appareil qui réponds à un besoin très spécifique, mais y réponds pleinement, simplement et efficacement.
Comme ce besoin n'est pas très répandu, l'appareil lui-même est rare. J'ai longtemps cru qu'il n'était plus fabriqué et je n'en voyais que sur eBay, à des prix variables dans une fourchete de 200 à 500 $ (et je les ai tous loupés).
En fait, il est toujours fabriqué et présent au catalogue de Roland, mais il faudra éplucher les références du catalogue de votre revendeur pour le convaincre de l'existence de cet truc dont il n'a jamais entendu parler.
Certains sites de VPC l'inscrivent à leur catalogue (Thomann par exemple l'annonce dispo à moins de 400 euros). En ont-ils un en stock pour de vrai ? Il faudra leur demander.
Si vous avez énormément de chance, vous pouvez aussi parfois en trouver en occasion dans les annonces de divers sites. C'est comme ça que j'ai déniché le mien au début de cette année, neuf d'a peine quelques semaines, revendu par un organiste à qui il ne convenait pas (une seule octave, trop peu pour le jeu au pied d'un organiste liturgique). Le coup de bol monstre.
Je finis avec une photo moche (fig 4, merci mon téléphone portable) du mien entouré du reste du merdier dont je me sert également avec les pieds.
J'envisage de prendre des cours de claquettes
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Tout d'abord (fig. 1), une photo de la bête (toutes les photos de cette review seront extraites d'internet, je n'ai pas d'appareil photo pour illustrer avec des clichés de mon exemplaire).
Qu'est-ce que c'est, à quoi ça sert ??
Eh bien c'est un clavier de commande midi, comme un clavier type piano/synthé, mais qui se joue avec les pieds, comme le pédalier d'un orgue (liturgique, mais aussi ceratins orgues type Hammond).Un piano à pieds, quoi.Tous ceux qui connaissent un peu le rock progressif des années 70 ont peut-être déja entendu le son d'un Moog Taurus, ce gros synthé analogique qui se joue avec les pieds, popularisé par Genesis, Yes, puis utilisés abondamment par Rush ou Marillion dans les années 80 et jusqu'à aujourd'hui (quoi qu'ils soient eux aussi passé au midi).
(fig 2: un Moog Taurus)
Ce synthé à pieds permettait au bassiste (ou au guitariste) de faire des lignes/nappes de gros synthé basse, tout en jouant autre chose avec ses mains, voire en chantant en même temps dans le cas de Geddy Lee de Rush o_O ). Interêt évident à une époque où le midi et les programmations de synthé n'existaient pas, et que donc le clavier en titre du groupe était limité à ce qu'il pouvait jouer avec ses deux mains, déja souvent très occupées, ou bien pour ajouter ponctuellement du synthé dans un groupe qui n'a pas de clavier à plein temps (cas de Rush).
C'est cette dernière utilisation qui m'attire, dans mon cas.
Comment ça marche ?
A part son utilisation avec les pieds plutôt qu'avec les mains, le comportement général du Roland PK5 est très similaire à la moyenne des claviers midi: il ne comporte aucun son en interne, mais permet grâce à la norme Midi de commander n'importe quel génrateur de son susceptible de recevoir des messages midi (en gros, n'importe quel synthé depuis 1985), ou bien même des synthés virtuels (VSTi et autres) sur un ordinateur. C'est d'ailleurs ce dernier cas que j'utilise le plus souvent.
L'étendue est d'une octave + 1 note (du Do au Do suivant), selon une disposition de type clavier de piano évidemment limpide pour qui a déja manipulé un instrument à clavier. On y reviendra dans l'utilisation.
Connectique du PK-5
La connectique est sommaire mais suffisante. (Fig 3 : une vue du panneau arrière)
Sur cette image trop petite et trop sombre (désolé, j'ai pas trouvé mieux), on distingue (très mal) le trio classique de prises midi (IN, OUT et THRU) à peu près au dessus du R de Roland, et une prise pour une alimentation Roland/Boss (non fournie) un peu plus à droite. Il y a aussi une trappe pour alimenter le pédalier avec des piles, mais je n'ai pas essayé, le mien (acheté d'occasion) était livré avec son transfo. Personellement, je n'aurais pas confiance en l'alimentation du truc sur piles.
On remarque au passage que les prises sont noires sur fond noir et la sérigraphie illisible. Sur le mien, j'ai collé une bande de scotch électrique blanc au dessus des prises, et écrit au feutre noir sur blanc les noms des entrées/sorties. Détail qui n'a l'air de rien mais évite la crise de nerf à chaque branchement à tâton.
Pas de prise USB, d'édition sur PC ou autre: cet engin a été concu dans les années 80 (ou 90 au mieux) et n'a jamais évolué depuis.
Construction et aspect général du PK-5
Oui, après tout, on s'en sert avec les pieds, et je suis moins délicat avec mes pieds qu'avec mes mains, pas vous ?
Le PK-5 est entièrement en tôle métallique au niveau de la carcasse, dans la lignée des gros multi-effets de la marque. Les barettes des notes sont en plastique rigide immitation bois, souple sous le pied mais donnat une impression de solidité malgré tout. Les switchs des fonctions sont identiques aux switchs habituels des pédaliers multi-effets de la marque Roland/Boss.
Utilisation
Là ça se complique un peu, quoi que.
Le PK-5 dispose de 4 "modes" accessibles chacun par un switch dédié, en haut à gauche. En gros, chacun de ces modes est destiné à un type de jeu particulier: le premier pour faire des nappes continues dans les basses, le second pour jouer plutot du note à note, le troisième et le quatrième pour commander un sampleur ou une boite à rythme.
Pour chacun de ces modes, un ou deux paramètres spécifiques sont accessibles par une combinaison des autres touches de fonction (souvent assez simple, et rapellée par la sérigraphie de l'engin en haut à droite).
Par exemple, pour le mode "nappe dans les graves" qui est celui que j'utilise le plus, on peut choisir si la note s'arrête quand on arrête d'appuyer dessus, ou si elle continue jusqu'a ce qu'on en joue une autre (ce qui est pratique, pour éviter d'être en permanence en équilibre sur un pied).
Bien entendu, pour chacun des modes on peut aussi choisir (à l'aide d'une combinaisons de touches de notes et de touches de fonctions) sur quel canal midi on veut émettre, et surtout quelle octave on joue (de l'octave 0, qui est la plus à gauche d'un clavier de piano classique à 88 touches (notation US, en France c'est la -1), à l'octave 8, qui est tout à droite).
Enfin, toujours à l'aide d'une combinaison simple de touches de fonctions et de touches de notes, on peut émettre des messages Midi de type Control Change ou Program Change, pour commander d'autres fonctions de l'appareil que l'on contrôle (changer de banque de son, par exemple).
Et évidement, tous les réglages sont conservés à l'extinction de l'appareil.
En résumé, toute cette manipulation sera rapidement assez évidente pour qui connait déja le fonctionnement d'un clavier de commande midi. Pour quelqu'un qui n'a jamais touché de synthé et relié un appareil à un autre en midi, une lecture attentive du mode d'emploi (disponible en français en téléchargement sur le site de Roland) et la lecture de quelques tutoriaux basiques sur le Midi sur AF devraient permettre de s'en sortir sans souci.
Utilisation
Moyennant un peu de prise en main, on arrive rapidement au résultat escompté, à savoir jouer du clavier avec ses pieds pendant qu'on fait autre chose de ses mains.
Bien jouer de l'engin, par contre, est une autre paire de manches (ou de jambes de pantalon). Ca demande de la synchronisation main/pieds, en rythme, et plus ou moins en équilibre sur le pied d'appui même si les pédales sont assez robustes pour qu'on ai pas peur d'appuyer dessus avec le poids du corps. Je sauterai pas dessus à pieds joints, mais de toute façon le résultat serait peu musical.
Les nappes de synthé et autres accompagnements note à note viennent assez rapidement. Jouer une mélodie au piano demande un peu plus d'habileté, et c'est sans doute plus facile assis, comme un organiste. A fortiori si on veux jouer avec les deux pieds.
Comme il s'agit d'un pédalier midi, les utilisations sont beaucoup plus larges qu'un simple synthé basse à la Taurus. N'importe quel machine acceptant le midi peut être controllée, du synthé au sampleur en passant par la boite à rythme.
La spécificité de ce PK5 par rapport à un pédalier de commande Midi habituel, c'est l'envoi de notes (avec enveloppe et vélocité), en priorité, et accessoirement de messages midi de type Control Change / Program Change. A l'inverse, un pédalier de commande midi habituel envoie en priorité des CC / PC de manière simple (pour controler les fonctions d'une machine), et éventuellement des notes mais au prix d'une programmation souvent fastidieuse.
En résumé
C'est un appareil qui réponds à un besoin très spécifique, mais y réponds pleinement, simplement et efficacement.
Comme ce besoin n'est pas très répandu, l'appareil lui-même est rare. J'ai longtemps cru qu'il n'était plus fabriqué et je n'en voyais que sur eBay, à des prix variables dans une fourchete de 200 à 500 $ (et je les ai tous loupés).
En fait, il est toujours fabriqué et présent au catalogue de Roland, mais il faudra éplucher les références du catalogue de votre revendeur pour le convaincre de l'existence de cet truc dont il n'a jamais entendu parler.
Certains sites de VPC l'inscrivent à leur catalogue (Thomann par exemple l'annonce dispo à moins de 400 euros). En ont-ils un en stock pour de vrai ? Il faudra leur demander.
Si vous avez énormément de chance, vous pouvez aussi parfois en trouver en occasion dans les annonces de divers sites. C'est comme ça que j'ai déniché le mien au début de cette année, neuf d'a peine quelques semaines, revendu par un organiste à qui il ne convenait pas (une seule octave, trop peu pour le jeu au pied d'un organiste liturgique). Le coup de bol monstre.
Je finis avec une photo moche (fig 4, merci mon téléphone portable) du mien entouré du reste du merdier dont je me sert également avec les pieds.
J'envisage de prendre des cours de claquettes
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