Accorder son piano soi même
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Rom-g71
168
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 19/01/2005 à 16:35:52Accorder son piano soi même
Bonjour,
Je suis un type un peu taré (et surtout avec un gros découvert, don cje ne peux pas payer un professionnel) qui a décidé d'accorder lui même son piano.
Auriez vous éventuellement quelques conseils, techniques de stabilisation, etc... Par où commencé (le plus logique semble de partir du LA 440 Hz et d'accorder en utilisant des intervalles de quintes, octave, etc...).
HELP PLEASE.
Merci d'avance.
Je suis un type un peu taré (et surtout avec un gros découvert, don cje ne peux pas payer un professionnel) qui a décidé d'accorder lui même son piano.
Auriez vous éventuellement quelques conseils, techniques de stabilisation, etc... Par où commencé (le plus logique semble de partir du LA 440 Hz et d'accorder en utilisant des intervalles de quintes, octave, etc...).
HELP PLEASE.
Merci d'avance.
Michel-13
3
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 11 ans
21 Posté le 30/10/2013 à 20:32:52
Je viens de voir le message posté par Seb-s qui éprouve des craintes pour accorder son piano.
Je voudrais le rassurer.
J'ai acheté un quart de queue neuf, et j'ai eu aussi des désillusions avec l'accordeur professionnel qui est venu pour me faire l'accordage de la première année.
Le piano était accordé "à peu près", mais peut-être que je n'ai pas la même oreille que l'accordeur...
Et très vite il s'est désaccordé. Alors je me suis risqué à l'accorder moi-même
J'ai acheté un accordeur électronique pour orchestre (large étendue), une trousse contenant une clé d'accord et des coins étouffoirs, et je me suis lancé...
La première fois, ça a été très long, j'ai un peu tâtonné, mais j'ai fini par trouver une bonne procédure: on étouffe les cordes extérieures, on règle la corde centrale avec l'accordeur, puis on libère une corde adjacente, et on l'accorde de façon à ce qu'il n'y ait plus de battement avec la corde centrale. Puis ainsi de suite.
C'est assez difficile avec les notes aigues et graves, il faut parfois gratter la corde avec un ongle plutôt que la frapper avec le marteau, mais on y arrive.
Et quel plaisir de jouer sur un piano juste! Maintenant, je fais ça deux fois par an environ.
J'ai choisi la gamme tempérée normale, et cela convient à mon oreille.
J'ai aussi modifié le timbre en étouffant avec un lacet de feutre les quelques centimètres de cordes entre les deux guides côté clavier (elles donnaient de résonances aigues que je trouvais désagréables).
Aujourd'hui je m'interroge sur l'opération de durcissement des feutres pour rendre le son plus brillant (chauffage, amidon?). Mais c'est autrement risqué, et cela risque d'être irréversible.
Si quelqu'un a des idées sur la question, je suis preneur...
Je voudrais le rassurer.
J'ai acheté un quart de queue neuf, et j'ai eu aussi des désillusions avec l'accordeur professionnel qui est venu pour me faire l'accordage de la première année.
Le piano était accordé "à peu près", mais peut-être que je n'ai pas la même oreille que l'accordeur...
Et très vite il s'est désaccordé. Alors je me suis risqué à l'accorder moi-même
J'ai acheté un accordeur électronique pour orchestre (large étendue), une trousse contenant une clé d'accord et des coins étouffoirs, et je me suis lancé...
La première fois, ça a été très long, j'ai un peu tâtonné, mais j'ai fini par trouver une bonne procédure: on étouffe les cordes extérieures, on règle la corde centrale avec l'accordeur, puis on libère une corde adjacente, et on l'accorde de façon à ce qu'il n'y ait plus de battement avec la corde centrale. Puis ainsi de suite.
C'est assez difficile avec les notes aigues et graves, il faut parfois gratter la corde avec un ongle plutôt que la frapper avec le marteau, mais on y arrive.
Et quel plaisir de jouer sur un piano juste! Maintenant, je fais ça deux fois par an environ.
J'ai choisi la gamme tempérée normale, et cela convient à mon oreille.
J'ai aussi modifié le timbre en étouffant avec un lacet de feutre les quelques centimètres de cordes entre les deux guides côté clavier (elles donnaient de résonances aigues que je trouvais désagréables).
Aujourd'hui je m'interroge sur l'opération de durcissement des feutres pour rendre le son plus brillant (chauffage, amidon?). Mais c'est autrement risqué, et cela risque d'être irréversible.
Si quelqu'un a des idées sur la question, je suis preneur...
Seb-s
1453
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
22 Posté le 28/12/2013 à 12:05:13
Merci pour ton retour d'expérience, Michel.
L'accordeur est passé chez moi il y a quelques semaines, je lui ai expliqué le réglage intermédiaire que j'avais effectué moi-même : accord d'environ 3 octaves au centre du piano au mois d'août, à l'aide d'un accordeur électronique pour la corde centrale de chaque note, puis réglage de l'unisson à l'oreille (par élimination des battements). Avec les mois passés et le changement de saison, il me semblait que les différences entre les octaves que j'avais retouchées et les autres étaient devenues plus marquées. Je m'attendais donc à ce que l'accordeur le trouve assez bizarre, mais il a été rassurant et même encourageant. Selon lui le registre medium que j'avais fait était plutôt cohérent (ce qui l'a même surpris sachant que je l'avais réglé à l'aide de l'appareil), et il n'a pas été particulièrement choqué par le contraste avec les dernières octaves (aigües et graves), dont il m'a dit qu'elles bougeaient généralement moins que le centre. Il a jeté un oeil à mes outils et m'a donné quelques conseils concernant la méthode et les gestes, et m'a encouragé à continuer les réglages intermédiaires. Selon lui, le mieux est même de corriger un défaut dès qu'on l'entend, donc ne pas hésiter à régler une note isolée dès qu'on constate un changement, même si l'accord est encore très récent.
Autre signe encourageant : la différence avant/après l'accord qu'il a réalisé cette fois-ci m'a semblé moins flagrante que les fois précédentes. La contre-partie c'est que mon oreille, sans doute mieux éduquée, détecte plus facilement certains petits détails qui peuvent me déplaire même lorsque l'instrument vient d'être accordé. Bien sûr, je ne me focalise pas là-dessus en permanence.
Je pense donc continuer à faire un réglage intermédiaire entre 2 accords, mais sans doute pas plus car cela me prend beaucoup de temps et c'est fastidieux. Avec l'habitude, si je prends confiance je le ferai peut-être plus souvent et j'attaquerai peut-être les dernières octaves, mais en y allant toujours très progressivement.
Michel, peux-tu me donner la référence de ton accordeur électronique car le mien n'est pas utilisable pour l'ensemble du clavier ? Tu restes calé sur l'accordeur y compris pour les notes les plus aigües/graves et le résultat te satisfait ? Tu ne travailles pas du tout à l'oreille, en contrôlant les tierces, quintes, etc. ?
L'accordeur est passé chez moi il y a quelques semaines, je lui ai expliqué le réglage intermédiaire que j'avais effectué moi-même : accord d'environ 3 octaves au centre du piano au mois d'août, à l'aide d'un accordeur électronique pour la corde centrale de chaque note, puis réglage de l'unisson à l'oreille (par élimination des battements). Avec les mois passés et le changement de saison, il me semblait que les différences entre les octaves que j'avais retouchées et les autres étaient devenues plus marquées. Je m'attendais donc à ce que l'accordeur le trouve assez bizarre, mais il a été rassurant et même encourageant. Selon lui le registre medium que j'avais fait était plutôt cohérent (ce qui l'a même surpris sachant que je l'avais réglé à l'aide de l'appareil), et il n'a pas été particulièrement choqué par le contraste avec les dernières octaves (aigües et graves), dont il m'a dit qu'elles bougeaient généralement moins que le centre. Il a jeté un oeil à mes outils et m'a donné quelques conseils concernant la méthode et les gestes, et m'a encouragé à continuer les réglages intermédiaires. Selon lui, le mieux est même de corriger un défaut dès qu'on l'entend, donc ne pas hésiter à régler une note isolée dès qu'on constate un changement, même si l'accord est encore très récent.
Autre signe encourageant : la différence avant/après l'accord qu'il a réalisé cette fois-ci m'a semblé moins flagrante que les fois précédentes. La contre-partie c'est que mon oreille, sans doute mieux éduquée, détecte plus facilement certains petits détails qui peuvent me déplaire même lorsque l'instrument vient d'être accordé. Bien sûr, je ne me focalise pas là-dessus en permanence.
Je pense donc continuer à faire un réglage intermédiaire entre 2 accords, mais sans doute pas plus car cela me prend beaucoup de temps et c'est fastidieux. Avec l'habitude, si je prends confiance je le ferai peut-être plus souvent et j'attaquerai peut-être les dernières octaves, mais en y allant toujours très progressivement.
Michel, peux-tu me donner la référence de ton accordeur électronique car le mien n'est pas utilisable pour l'ensemble du clavier ? Tu restes calé sur l'accordeur y compris pour les notes les plus aigües/graves et le résultat te satisfait ? Tu ne travailles pas du tout à l'oreille, en contrôlant les tierces, quintes, etc. ?
[ Dernière édition du message le 28/12/2013 à 12:05:45 ]
Michel-13
3
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 11 ans
23 Posté le 28/12/2013 à 18:51:08
Bonjour Seb,
J'utilise un accordeur KORG OT-120.
Effectivement, pour les notes très aigües, c'est un peu difficile (l'accordeur s'arrête à Do8, alors que le clavier va jusqu'à Do9), mais pour le reste, c'est relativement simple.
Je n'utilise pas du tout l'oreille, car je ne vois pas comment on peut construire la gamme tempérée à l'oreille. Si on accorde tierce et quintes justes, par exemple en do, le piano sera parfait car cela correspond à l'accord de l'oreille; mais dès que l'on changera de ton, il sonnera faux!
C'est le but de la gamme tempérée de faire un compromis entre les différentes gammes, mais c'est une approximation, et certains tons sonnent légèrement plus juste que d'autres.
Cet accordeur dispose de 8 modes d'accordage: gamme tempérée, Pythagoricien, ton moyen MIb/Ré#, Werckmeister III, Kirnberger III, Kellner, Vallotti, Young. Je ne sais pas à quoi tout cela correspond, il faudra que je me penche un jour sur la théorie (à la retraite? ), mais pour l'instant j'utilise la gamme tempérée, et le piano sonne juste (sans doute pas tout-à-fait pour une oreille fine, mais il n'y a pas d'autre moyen que de faire des compromis, si l'on désire jouer dans des tons différents).
Je n'utilise donc l'oreille que pour accorder les cordes adjacentes à battement zéro avec la corde centrale, comme tu le fais.
Bon courage! Je serais intéressé à connaître le résultat de tes travaux.
J'utilise un accordeur KORG OT-120.
Effectivement, pour les notes très aigües, c'est un peu difficile (l'accordeur s'arrête à Do8, alors que le clavier va jusqu'à Do9), mais pour le reste, c'est relativement simple.
Je n'utilise pas du tout l'oreille, car je ne vois pas comment on peut construire la gamme tempérée à l'oreille. Si on accorde tierce et quintes justes, par exemple en do, le piano sera parfait car cela correspond à l'accord de l'oreille; mais dès que l'on changera de ton, il sonnera faux!
C'est le but de la gamme tempérée de faire un compromis entre les différentes gammes, mais c'est une approximation, et certains tons sonnent légèrement plus juste que d'autres.
Cet accordeur dispose de 8 modes d'accordage: gamme tempérée, Pythagoricien, ton moyen MIb/Ré#, Werckmeister III, Kirnberger III, Kellner, Vallotti, Young. Je ne sais pas à quoi tout cela correspond, il faudra que je me penche un jour sur la théorie (à la retraite? ), mais pour l'instant j'utilise la gamme tempérée, et le piano sonne juste (sans doute pas tout-à-fait pour une oreille fine, mais il n'y a pas d'autre moyen que de faire des compromis, si l'on désire jouer dans des tons différents).
Je n'utilise donc l'oreille que pour accorder les cordes adjacentes à battement zéro avec la corde centrale, comme tu le fais.
Bon courage! Je serais intéressé à connaître le résultat de tes travaux.
keith83
730
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
24 Posté le 20/08/2014 à 15:50:31
bon je deterre encore une fois ce topal
mon bleme c'est que je me demande jusqu'ou on peut accorder un piano
en fait ca fait a peu près 15 ans que j'ai mon rameau
et je l'ai fait accorder a peu près 4 ou 5 fois
c'est completement c mais meme pas trop accordé ca me genait pas trop
maintenant que j'ai acheté le matos pour accorder je m'apercois qu'il y a des notes meme si j'arrive a les accorder y'a des bruits que je n'arrive pas a enlever
comme celle la
en fait c'est le couinement que j'arrive pas a enlever j'ai beau avoir tous les appareils possibles pas moyen
ca couine toujours
est ce qu'il y a un moyen pour supprimer ca?
perso je pense pas que ca vienne de l'accord j'ai serré deserré les 3 cordes elles sont accordées selon l'accordeur electronique mais rien a faire
mon bleme c'est que je me demande jusqu'ou on peut accorder un piano
en fait ca fait a peu près 15 ans que j'ai mon rameau
et je l'ai fait accorder a peu près 4 ou 5 fois
c'est completement c mais meme pas trop accordé ca me genait pas trop
maintenant que j'ai acheté le matos pour accorder je m'apercois qu'il y a des notes meme si j'arrive a les accorder y'a des bruits que je n'arrive pas a enlever
comme celle la
00:0000:00
en fait c'est le couinement que j'arrive pas a enlever j'ai beau avoir tous les appareils possibles pas moyen
ca couine toujours
est ce qu'il y a un moyen pour supprimer ca?
perso je pense pas que ca vienne de l'accord j'ai serré deserré les 3 cordes elles sont accordées selon l'accordeur electronique mais rien a faire
Michel-13
3
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 11 ans
25 Posté le 20/08/2014 à 17:17:34
Bonjour,
Je pense que le couinement dont vous vous plaignez est dû à des harmoniques plus aigus qui se rajoutent au son fondamental.
C'est un phénomène complexe qui peut être lié à la position relative du marteau par rapport à l'extrémité de la corde, peut être aussi un marteau un peu plus dur, etc.
J'ai souvent remarqué cet effet sur différents pianos, pour quelques notes généralement.
Sur mon piano actuel (Petrof-193), pratiquement toutes les notes produisaient ce couinement, et j'ai trouvé que cela provenait de la configuration de l'attache des cordes: après leur passage sur le chevalet, elles passent par un cavalier intermédiaire avant de s'enrouler sur la cheville. Il y a donc une partie libre de quelques centimètres entre la terminaison du chevalet et ce cavalier; j'ai remarqué qu'en posant mon doigt sur cette partie libre, cela étouffait ces harmoniques gênants. J'ai donc placé un cordon assez gros forcé entre chaque corde dans la partie libre, et qui ondule autour de toutes les cordes, et j'ai obtenu une très nette amélioration, un son plus "rond".
Et lorsque j'ai signalé cela au vendeur du piano, il m'a expliqué que cette configuration de l'arrêt des cordes était en fait un "amélioration" inventée par Steinway, censée à "enrichir" le timbre du piano
Mais il a reconnu que cela pouvait gêner une oreille un peu fine...
Voilà mon expérience. Si vous avez une configuration d'arrêt des cordes identiques, essayez d'amortir avec le doigt la partie libre pour voir si cela supprime ce damné couinement...
Je pense que le couinement dont vous vous plaignez est dû à des harmoniques plus aigus qui se rajoutent au son fondamental.
C'est un phénomène complexe qui peut être lié à la position relative du marteau par rapport à l'extrémité de la corde, peut être aussi un marteau un peu plus dur, etc.
J'ai souvent remarqué cet effet sur différents pianos, pour quelques notes généralement.
Sur mon piano actuel (Petrof-193), pratiquement toutes les notes produisaient ce couinement, et j'ai trouvé que cela provenait de la configuration de l'attache des cordes: après leur passage sur le chevalet, elles passent par un cavalier intermédiaire avant de s'enrouler sur la cheville. Il y a donc une partie libre de quelques centimètres entre la terminaison du chevalet et ce cavalier; j'ai remarqué qu'en posant mon doigt sur cette partie libre, cela étouffait ces harmoniques gênants. J'ai donc placé un cordon assez gros forcé entre chaque corde dans la partie libre, et qui ondule autour de toutes les cordes, et j'ai obtenu une très nette amélioration, un son plus "rond".
Et lorsque j'ai signalé cela au vendeur du piano, il m'a expliqué que cette configuration de l'arrêt des cordes était en fait un "amélioration" inventée par Steinway, censée à "enrichir" le timbre du piano
Mais il a reconnu que cela pouvait gêner une oreille un peu fine...
Voilà mon expérience. Si vous avez une configuration d'arrêt des cordes identiques, essayez d'amortir avec le doigt la partie libre pour voir si cela supprime ce damné couinement...
keith83
730
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
26 Posté le 20/08/2014 à 20:12:17
merci de l'info
je viens de poser la question a un canadien qui propose de vendre un tutoriel pour accorder les pianos
que j'ai acheté mais bon jusqu'ici ca m'a un peu aidé mais pas tant que ca
c'est la
http://comment.accorderunpiano.com/
je lui ai posé la question il m'a dit que c"etait des battements comme n'importe quelle note mal accordée
et dès que je l'aurais accordé avec un accordeur electronique ca disparaitra
mais bon je suis persuadé que ca vient pas de la
je vais tenter ta methode mais ca a l'air compliqué
en dernier ce que je trouve particulièrement ignoble dans l'accordage c'est le prix des clés qui peut aller jusqu"a 300e voire plus c'est juste de l'arnaque pure et simple
je suis aussi mecano et aucune clé facom qui sont les meilleures clés aucune ne depasse 30e
mais bon il faut accepter sinon on bousille les chevilles
en tous cas merci pour l'info je vais essayer ca
je viens de poser la question a un canadien qui propose de vendre un tutoriel pour accorder les pianos
que j'ai acheté mais bon jusqu'ici ca m'a un peu aidé mais pas tant que ca
c'est la
http://comment.accorderunpiano.com/
je lui ai posé la question il m'a dit que c"etait des battements comme n'importe quelle note mal accordée
et dès que je l'aurais accordé avec un accordeur electronique ca disparaitra
mais bon je suis persuadé que ca vient pas de la
je vais tenter ta methode mais ca a l'air compliqué
en dernier ce que je trouve particulièrement ignoble dans l'accordage c'est le prix des clés qui peut aller jusqu"a 300e voire plus c'est juste de l'arnaque pure et simple
je suis aussi mecano et aucune clé facom qui sont les meilleures clés aucune ne depasse 30e
mais bon il faut accepter sinon on bousille les chevilles
en tous cas merci pour l'info je vais essayer ca
Accordeur-Bruxelles
3
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
27 Posté le 05/11/2014 à 16:08:24
Comment bien conserver et entretenir son piano ?
Chers amis amateurs du piano acoustique,
En tant qu'accordeur de pianos expérimenté, je vais essayer de vous expliquer, sous la forme d'un questions/réponses, Quand, comment et pourquoi faire accorder votre piano, afin de lui assurer une bonne santé et qu'il puisse demeurer votre plus fidèle compagnon durant une grande partie de votre vie.
Si vous avez d'autres questions à me poser, n'hésitez pas à laisser un commentaire, je tenterai de vous aider le plus efficacement possible.
Question :
Qu'est-ce qui se cache à l'intérieur de mon piano ?
Réponse :
Qu'il soit droit ou à queue, derrière l'aspect robuste que présente le meuble d'un piano, se cache un mécanisme complexe, comprenant plusieurs milliers de pièces, qui doivent toutes fonctionner en interaction, les unes par rapport aux autres.
Outre l'aspect mécanique, il y a aussi une structure sonore très minutieusement conçue, afin de vous assurer un bon rendu sonore de l'instrument.
Il convient de maintenir tout cet ensemble en bon état et en bonne santé par des interventions régulières d'un accordeur technicien qualifié, qui travaille sérieusement afin que rien ne se dérègle de manière trop importante.
C'est pourquoi, le passage d'un accordeur est recommandé, 2 fois par an, au minimum.
Ce n'est pas parce que le piano présente une apparence solide que ce qu'il renferme n'est pas pour autant fragile, bien au contraire.
Très souvent, je suis appelé par des personnes qui désirent faire accorder leur piano, après 5, 10, 15 ans, voire davantage, sans interventions, tout simplement parce qu'ils ne jouaient pas et en ont donc négligé les entretiens.
Dans de tels cas, il faut procéder à plusieurs étapes que sont le réglage de la mécanique, puis la remise au ton progressive au diapason actuel, dont la fréquence internationale actuelle est de 440 vibrations par secondes, (440 Hz), avant d'enfin pouvoir réaliser un accord en finesse.
Un conseil d'ami : considérez votre accordeur comme le médecin de famille de votre piano.
Question :
Je n'entends pas quand mon piano se désaccorde, pourquoi ?
Réponse :
Dans vos premières années d'apprentissage, vous aurez beaucoup de mal à entendre si votre piano se désaccorde, mais plus votre oreille deviendra exigeante, plus vous vous apercevrez des dissonances apparaissant, à mesure que le temps passe.
Question :
Que signifie le terme "accorder" ?
Réponse :
Le terme "accorder" signifie ajuster la tension de l'ensemble des cordes, lesquelles sont au nombre de 220 à 230 selon les modèles, afin d'obtenir les notes voulues, et de faire sonner, par ce biais, le piano de manière la plus harmonieuse possible.
Dites toujours "accorder", ne dites pas "raccorder". De même, utilisez les termes "accord" ou "accordage", pas les termes "raccordement", "accordement", etc., comme je l'entends souvent.
L'accordeur veillera aussi, outre l'accord/accordage, au bon fonctionnement mécanique de l'instrument : (touches qui coincent, jeu dans les pédales, bon alignement des marteaux, etc.
Question :
Que comprend la structure sonore du piano ?
Réponse :
La structure sonore comprend le sommier des chevilles : (pièce de bois constituée, généralement, d'une poutre de multiplis de hêtre, dans laquelle sont fixées les chevilles d'accord),
les cordes : (au nombre de 220 à 230), croisées et réparties en "chœurs" (ensemble de cordes servant à jouer une même note, c'est-à-dire, 3 cordes en acier trempé par notes dans les registres médium et aigu, 2 cordes gainées de cuivre dans le registre bas médium et le début des graves, souvent une corde en cuivre plus épaisse enroulée d'un fil de cuivre pour le registre grave, en général, la dernière octave).
En partant du registre aigu jusqu'au registre grave, les cordes augmentent de diamètres à mesure que l'on se rapproche du grave.
La structure sonore comprend aussi la table d'harmonie : (c'est l'âme sonore du piano. Elle est constituée de fines planches d'épicéa des hautes montagnes, lui-même, rigoureusement sélectionné. Ces planches d’épicéa sont collées sous presse entre elles, selon des contraintes bien précises, afin d'en assurer une bonne courbure et une bonne élasticité.
Sur cette table d'harmonie, sont collés les chevalets qui sont constitués de bois plus épais, munis de petites dents, dans lesquelles viennent se glisser les cordes pour être mises en contact avec la table, laquelle amplifiera leurs vibrations.
La table d'harmonie est d'une épaisseur de 8 à 10 mm. Il convient d'en prendre bien soin, car elle est très fragile du fait de sa grande sensibilité aux différences de température et d'humidité présents dans la pièce.
Si elle est soumise à de trop brusques fluctuations de température et d’humidité, elle peut se fendre et devra être réparée au plus vite, avant qu’il ne faille la remplacer.
A l’arrière de la table, l’ensemble des planches d’épicéa est renforcés par ce que l’on appelle les « barres de table », d’un bois d’épicéa plus épais, pour en assurer la solidité. La tension des cordes mise en rapport avec la pression exercée sur la table d’harmonie, est appelée la « charge »).
Pour assurer une bonne tension des cordes et pour la supporter, les pianos sont, aujourd'hui tous, munis d'un cadre en fonte, coulé d'une seule pièce, et non plus d'un support en bois renforcés par des barres métalliques, comme ce fut le cas, avant les années 1920, sur un grand nombre de pianos.
L’ensemble de cette structure est supportée par un « barrage » constitué de poutres en bois de hêtre.
Les pianos dits "à cadre bois", sont depuis longtemps révolus et ne valent plus rien car ils datent de la fin du 19eme siècle au plus tard.
Question :
Quelle est l'importance d'entretenir la mécanique du piano ?
Réponse :
La mécanique comprend plusieurs matériaux en bois, en laiton, en cuir, en feutre, en peaux, en métal, et plus récemment, en fibre de carbone.
Elle assure la fonction intermédiaire entre vos doigts et l'expression que vous voulez donner aux morceaux que vous interprétez
Elle comprend un grand nombre de pièces et fonctionne sur le principe du levier. Elle est constituée d'un grand nombre de ressorts, de vis, d'axes (pivots), etc.
De la touche que vous enfoncez jusqu'à ce que les marteaux viennent percuter les cordes, pour ensuite, ramener les touches au repos, une soixantaine d'opérations sont nécessaires.
A chaque touche du piano est associé un mécanisme dont l'ensemble est appelé "chevalet", lequel est responsable des nuances que vous souhaitez donner à l'interprétation de vos morceaux, (du pianissimo "pp" au fortissimo "ff").
Le clavier, quant à lui, ne doit être ni trop ferme, ni trop léger. Un clavier trop ferme fatiguera les muscles des doigts et des bras. A l’inverse, un clavier dont le toucher est trop léger, ne permettra pas un jeu en nuance et il sera très difficile de jouer sur un piano au toucher optimal.
Viennent s'ajouter les mécanismes des pédales (fortes et douces, ou Una corda.
Sur les pianos droits, les pédales sont généralement au nombre de trois, la pédale de droite étant la pédale forte. Son rôle est de maintenir tous les étouffoirs éloignés des cordes, jusqu'à ce qu'elle soit relâchée. Les cordes pourront ainsi vibrer librement pour la réalisation d'accords, d'arpèges, etc.
La pédale de gauche est la pédale douce, qui rapproche les marteaux des cordes, afin de pouvoir jouer moins fort.
La pédale centrale est généralement associée à un système de sourdine, et actionne une bande de feutre qui vient se placer entre les marteaux et les cordes, pour jouer sans déranger. Elle peut aussi servir à mettre en fonction un système appelé "silent", dispositif qui vous permettra de jouer au casque, arrêtant les marteaux avant de frapper les cordes. Dès lors, vous pourrez entendre, dans des écouteurs, le son d'un piano numérique.
Seuls de grands modèles de pianos droits comprennent une pédale tonale.
Sur les pianos à queue, la pédale de droite : "pédale forte", a la même fonction que sur les pianos droits.
La pédale de gauche : "pédale Una corda", fera glisser le bloc clavier/mécanique afin que les marteaux ne jouent que sur deux cordes au lieu de trois, pour produire un son plus doux.
La pédale centrale, est une pédale tonale, qui vous permet de maintenir les premiers accords assis, tout en jouant normalement les autres notes, sans en maintenir relevés les étouffoirs.
Vous l'aurez compris, tout cela devra être vérifié à chaque passage de l'accordeur, car le déréglage de certaines pièces peut vite altérer le réglage de l'ensemble de la mécanique.
Question :
Comment l’accord de mon piano doit-il être réalisé ?
Réponse :
L’accordeur devra d’abord s’assurer que votre piano soit au diapason de 440 Hz.
Ensuite, il réalisera ce que l’on appelle la partition tempérée, sur l’octave centrale du piano.
Cette dernière est réalisée en se basant sur le « la » du diapason, puis l’accordeur devra répartir les fréquences des 13 demi-tons qu’elle comporte, par quintes légèrement raccourcies, par quartes légèrement élargies, avec vérification de la progression des battements des tierces.
La partition se fait, soit entre le « la » 440 Hz et le « la » de l’octave précédente, (« la » 220 Hz), soit, entre le « fa » qui précède le « la » du diapason et le « fa » qui précède le « la » 220 Hz.
Il s’agit d’une opération qui ne permet aucune erreur, sinon l’ensemble de l’accord sur les 7 octaves 1/3, (tessiture du piano moderne), s’en trouvera affecté.
Une fois la partition terminée, l’accord se fera sur la base de cette dernière, par l’accordage d’octaves avec, tout au long du travail, une vérification des quintes, des quartes, des tierces, des sixtes, des dixièmes, des quinzièmes : (double octave).
Le chœur de chaque note sera accordé à l’unisson : (même fréquence pour les 3 ou 2 cordes qui diffusent le son d’une seule note).
Certains pianistes pourront également demander un léger élargissement du registre grave ainsi qu’un léger élargissement du registre aigu.
Attention, les pianos bas de gamme ou ceux qui comportent un nombre trop important de cordes impures ou trop inharmoniques entre elles, ne permettent pas une telle précision. Dans ces derniers cas, l’accordeur devra se débrouiller pour faire sonner l’ensemble de la manière la plus harmonieuse possible.
Au risque d’être controversé, ne faites pas accorder votre piano, demi-ton par demi-ton, par quelqu’un qui utilise une machine appelée « accordeur électronique ». Ces appareils ne tiennent pas compte de l’inharmonicité des cordes ou des fréquences des notes entre elles. L’accordeur électronique s’utilise le plus souvent pour remettre un piano au diapason, par souci de gain de temps, selon moi, pas pour un accord définitif.
Préférez toujours une personne qualifiée qui accorde à l’ouïe, à l’oreille, et qui prendra le temps de bien sentir les chevilles tourner sous sa clé et qui aura soin de bien asseoir, caler chaque cheville à la fréquence adéquate.
Question :
Que puis-je faire pour que l’accord de mon piano reste stable ?
Réponse :
Maintenez votre piano à une température et à un taux d’hygrométrie constants : (température de 18 à 22 degrés et hygrométrie de 45 à 60 %).
Ne le placez, dans la mesure du possible, pas trop près d’une source de chaleur ; éloignez-le de 2 mètres à 2 mètres 50 d’un radiateur par exemple.
Ne l’exposez pas à des portes ou fenêtres trop souvent ouvertes sur l’extérieur ou sur une autre pièce plus chaude ou plus froide de votre habitation.
Munissez-vous, en cas de sécheresse, dûe au chauffage, d’un humidificateur d’air.
Il faut savoir que la structure sonore, dont dépend essentiellement la tenue d’accord du piano, est principalement constituée de bois, une matière qui vit et qui travaille.
En cas d’humidité excessive, le bois va se charger de particules d’humidité présentes dans l’air ambiant et va donc gonfler. En cas de fluctuation vers une atmosphère plus sèche, le bois se libèrera de l’humidité et dégonflera.
Tout ces facteurs agissent sur la table d’harmonie, notamment, et les chevalets, par l’intermédiaire desquels les cordes sont mises en vibration avec cette membrane sonore, bougeront.
Ainsi, en périodes plus humides, avec le gonflement de la table d’harmonie, l’accord aura tendance à monter.
De même, en période de sécheresse, le bois se dilatera et l’accord baissera.
Si vous possédez un système de chauffage par le sol, il sera important de placer votre piano sur un tapis très épais, afin de l’isoler de cette source de chaleur, probablement la plus néfaste pour l’ensemble de la structure sonore du piano.
La fréquence et l’intensité du jeu, auront, naturellement un effet sur l’accord, mais cela est normal.
Quelqu’un qui travaille son piano une heure par jour et qui ne joue pas fort, désaccordera moins vite son piano qu’un professionnel qui joue 5 à 6 heures par jours en mettant beaucoup d’intensité dans l’interprétation de ses œuvres.
C’est pourquoi, il est important de faire appel à son accordeur, autant de fois que nécessaire, même si cela doit dépasser les 2 accords par an indispensables recommandés.
Question :
Je trouve que mon piano est trop brillant et qu’il résonne trop fort dans la pièce où je l’ai placé, que puis-je faire ?
Réponse :
Tout dépend des revêtements de sol, de murs, des dimensions de la pièce où le piano est installé.
Un piano sonnera plus fort dans une pièce qui comporte du carrelage, des murs en brique ou en béton, simplement peints, des grandes fenêtres dépourvues de rideaux ou tentures. Ces éléments auront pour effet de réfléchir le son de votre piano et de vous le renvoyer amplifié.
Dans un endroit plus feutré, comportant du tapis, des murs tapissés, des tissus d’ameublements et autres matériaux absorbant le son, vous aurez moins cette impression de brillance.
N’adossez pas directement votre piano à un mur, préférez laisser un espace d’une dizaine de centimètres entre l’arrière d’un piano droit et le mur, car le son est diffusé par la table d’harmonie, à l’arrière de l’instrument. Vous éviterez ainsi que le piano ne « crache » sa puissance uniquement en projetant le son vers l’avant.
En ce qui concerne les pianos à queue, évitez de les disposer avec le registre aigu côté mur. Ce mur risque de renvoyer le son des aigus de manière trop percutante et de le projeter vers vous.
Pour remédier à un piano qui « claque » ou « zingue », une solution existe : l’harmonisation.
Harmoniser un piano consiste à travailler le feutre des marteaux en les piquant à l’aide de fines aiguilles, pour leur donner plus d’élasticité et les rendre plus souples. L’harmonisation peut contribuer à atténuer fortement la brillance excessive de certains pianos en général, mais aussi, par rapport à son environnement sonore. Il s’agit d’un travail long et minutieux, mais cela peut changer la sonorité du piano, du tout au tout.
Faites appel à quelqu’un qui a été formé à cette opération, pour le moins difficile et délicate, vous ne serez pas déçus !
Une harmonisation se fera toujours sur un piano qui aura été préalablement bien réglé et bien accordé.
Question :
Qu’en est-il du revêtement du clavier ?
Réponse :
Aujourd’hui, l’ivoire a été remplacé par d’autres matériaux comme l’os fossilisé, la résine, et d’autres matières plastiques, sur des pianos bas de gamme.
Le bois d’ébène des touches noires, a lui aussi, été remplacé par du bois d’une autre essence, se rapprochant le plus possible de l’ébène, utilisé autre fois.
Demandez conseil à un restaurateur de piano ou à une personne expérimentée, quel revêtement est le plus adéquat.
Certains matériaux plus poreux que d’autres sont conçus pour ne pas ressentir la transpiration sous vos doigts lorsque vous jouez. Il s’agit, notamment, d’ivorite : (ivoire de synthèse) , et d’autres résines accryliques ou phénoliques.
Pour nettoyer votre clavier, utilisez un chiffon légèrement humide, comportant une faible quantité d’eau savonneuse, frottez et essuyez immédiatement.
J’ai bien dit, légèrement humide, pas mouillé. Il faut, en effet, éviter à tout prix que de l’eau ou du liquide ne coule entre les touches, ce qui aurait des conséquences très néfastes sur les feutres de mortaises d’enfoncement et de balancier, ainsi que sur les mouches de clavier en feutre, servant à équilibrer votre clavier.
Si vous possédez un piano d’avant les années 1980, toujours doté d’un clavier d’ivoire et d’ébène, un chiffon, légèrement humide, lui aussi, parfois faiblement imbibé de lait mélangé à quelques gouttes de citron peut être utile, mais n’éliminera jamais le jaunissement naturel de l’ivoire.
Là aussi, frottez puis essuyez immédiatement de manière bien ferme.
Question :
Qu’en est-il de l’entretien du meuble ?
Réponse :
Nettoyez votre meuble, à l’aide d’un chiffon comprenant des particules électrostatiques qui en enlèveront la poussière.
N’utilisez aucun produit mordant, surtout pour les pianos dont le meuble est verni et brillant.
Veillez toujours à ce que les rayons du soleil n’atteignent pas le meuble de votre piano.
Évitez au maximum de disposer toutes sortes d’objets sur votre piano. Cela pourrait griffer le meuble, et aussi entraîner des vibrations indésirables.
Ne déposez jamais de verres ou autres récipients contenant du liquide, afin d’éviter la condensation qui pourrait altérer la brillance du meuble, ou, pire encore, pourraient être renversés dans l’instrument.
Faites attention aux livres de partitions comprenant une reliure en spirale métallique.
Question :
Qu’en est-il de la restauration d’un piano ?
Réponse :
La restauration peut être partielle ou complète.
Une restauration partielle consistera, par exemple, à remplacer un certain nombre important de pièces de la mécanique, l’ensemble des marteaux, des étouffoirs, voire la mécanique dans son ensemble.
Elle peut aussi s’appliquer au renouvellement du revêtement du clavier, à des réparations au niveau de la table d’harmonie : « flipotage », à remettre un piano en nouvelles cordes et en chevilles neuves.
Quant à la restauration complète, elle ne s’applique qu’à des marques prestigieuses de pianos. Elle consistera à reconditionner l’instrument dans son ensemble, selon les spécificités technique de la facture d’origine.
La restauration complète d’instruments anciens de prestige concerne aussi l’ébénisterie et donc le meuble.
Attention : Une restauration est très onéreuse.
Techniquement, tout piano peut être restauré, mais le coût d’une restauration, totale ou partielle, peut coûter plus cher que la valeur neuve de certains pianos de « petite facture ».
Ne valent, donc, la peine d’être restaurés totalement, que les pianos anciens, de factures prestigieuses, dont le propriétaire souhaitent en retrouver la sonorité, l’esthétique et toutes les sensations d’époque.
Sur des pianos de gamme moyenne, seule une restauration partielle peut se révéler être une solution intéressante.
Regardez le prix neuf du piano que vous allez restaurer partiellement, puis demandez un devis à un restaurateur de pianos pour être certains que votre investissement soit judicieux.
Conclusion :
Le piano est un instrument qu’il conviendra de bien choisir au départ, et qu’il conviendra d’entretenir tout au long de sa vie.
En cas d’achat d’un piano neuf, choisissez toujours une marque qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Faites-vous assister d’un technicien expérimenté qui pourra tester le piano pour vous.
Si vous vous orientez vers l’achat de particulier à particulier, attention à l’éventuelle mauvaise affaire.
Faites-vous toujours assister d’un technicien accordeur de pianos qui pourra examiner l’instrument sous toutes ses coutures et déceler les vices cachés dont vous ne pourriez pas vous apercevoir.
Faites accorder votre piano à chaque fois que cela s’avère nécessaire, en respectant un minimum de 2 accords par an : (tous les 6 mois, par exemple).
Si votre jeu est intensif, que vous avez l’oreille exigeante, faites appel à un accordeur aussi souvent que vous le jugez utile, ce sera, à chaque fois l’occasion de veiller aussi au bon fonctionnement de sa mécanique.
N’oubliez pas un piano qui n’est pas utilisé. Lui aussi, aura besoin d’être accordé au moins une fois par an, ne serait-ce que pour le garder au diapason et pour éviter toute perte de valeur trop rapide, en cas de revente éventuelle ou de souhait de le céder à un membre de votre famille qui désirerait en profiter parce qu’il débute.
Les pianos qui ne sont pas utilisés subissent, sans que l’on ne s’en rende compte, les effets du temps, les variations thermiques et hygrométriques et se désaccorderont et se dérègleront de manière naturelle sous l’influence de ces facteurs.
En suivants les quelques conseils que, sans prétention aucune, je vous ai donnés tout au long de cet article, vous êtes certains d’assurer une longue vie à votre piano et qu’il sera fidèles aux bons soins que vous lui apporterez.
Voilà, j’en ai terminé pour cette publication, j’espère, en toute modestie, qu’elle vous sera utile.
Merci pour votre attention et à bientôt,
Alain de Rhode, Accordeur de pianos, Bruxelles, sud du Brabant flamand et Brabant wallon
Chers amis amateurs du piano acoustique,
En tant qu'accordeur de pianos expérimenté, je vais essayer de vous expliquer, sous la forme d'un questions/réponses, Quand, comment et pourquoi faire accorder votre piano, afin de lui assurer une bonne santé et qu'il puisse demeurer votre plus fidèle compagnon durant une grande partie de votre vie.
Si vous avez d'autres questions à me poser, n'hésitez pas à laisser un commentaire, je tenterai de vous aider le plus efficacement possible.
Question :
Qu'est-ce qui se cache à l'intérieur de mon piano ?
Réponse :
Qu'il soit droit ou à queue, derrière l'aspect robuste que présente le meuble d'un piano, se cache un mécanisme complexe, comprenant plusieurs milliers de pièces, qui doivent toutes fonctionner en interaction, les unes par rapport aux autres.
Outre l'aspect mécanique, il y a aussi une structure sonore très minutieusement conçue, afin de vous assurer un bon rendu sonore de l'instrument.
Il convient de maintenir tout cet ensemble en bon état et en bonne santé par des interventions régulières d'un accordeur technicien qualifié, qui travaille sérieusement afin que rien ne se dérègle de manière trop importante.
C'est pourquoi, le passage d'un accordeur est recommandé, 2 fois par an, au minimum.
Ce n'est pas parce que le piano présente une apparence solide que ce qu'il renferme n'est pas pour autant fragile, bien au contraire.
Très souvent, je suis appelé par des personnes qui désirent faire accorder leur piano, après 5, 10, 15 ans, voire davantage, sans interventions, tout simplement parce qu'ils ne jouaient pas et en ont donc négligé les entretiens.
Dans de tels cas, il faut procéder à plusieurs étapes que sont le réglage de la mécanique, puis la remise au ton progressive au diapason actuel, dont la fréquence internationale actuelle est de 440 vibrations par secondes, (440 Hz), avant d'enfin pouvoir réaliser un accord en finesse.
Un conseil d'ami : considérez votre accordeur comme le médecin de famille de votre piano.
Question :
Je n'entends pas quand mon piano se désaccorde, pourquoi ?
Réponse :
Dans vos premières années d'apprentissage, vous aurez beaucoup de mal à entendre si votre piano se désaccorde, mais plus votre oreille deviendra exigeante, plus vous vous apercevrez des dissonances apparaissant, à mesure que le temps passe.
Question :
Que signifie le terme "accorder" ?
Réponse :
Le terme "accorder" signifie ajuster la tension de l'ensemble des cordes, lesquelles sont au nombre de 220 à 230 selon les modèles, afin d'obtenir les notes voulues, et de faire sonner, par ce biais, le piano de manière la plus harmonieuse possible.
Dites toujours "accorder", ne dites pas "raccorder". De même, utilisez les termes "accord" ou "accordage", pas les termes "raccordement", "accordement", etc., comme je l'entends souvent.
L'accordeur veillera aussi, outre l'accord/accordage, au bon fonctionnement mécanique de l'instrument : (touches qui coincent, jeu dans les pédales, bon alignement des marteaux, etc.
Question :
Que comprend la structure sonore du piano ?
Réponse :
La structure sonore comprend le sommier des chevilles : (pièce de bois constituée, généralement, d'une poutre de multiplis de hêtre, dans laquelle sont fixées les chevilles d'accord),
les cordes : (au nombre de 220 à 230), croisées et réparties en "chœurs" (ensemble de cordes servant à jouer une même note, c'est-à-dire, 3 cordes en acier trempé par notes dans les registres médium et aigu, 2 cordes gainées de cuivre dans le registre bas médium et le début des graves, souvent une corde en cuivre plus épaisse enroulée d'un fil de cuivre pour le registre grave, en général, la dernière octave).
En partant du registre aigu jusqu'au registre grave, les cordes augmentent de diamètres à mesure que l'on se rapproche du grave.
La structure sonore comprend aussi la table d'harmonie : (c'est l'âme sonore du piano. Elle est constituée de fines planches d'épicéa des hautes montagnes, lui-même, rigoureusement sélectionné. Ces planches d’épicéa sont collées sous presse entre elles, selon des contraintes bien précises, afin d'en assurer une bonne courbure et une bonne élasticité.
Sur cette table d'harmonie, sont collés les chevalets qui sont constitués de bois plus épais, munis de petites dents, dans lesquelles viennent se glisser les cordes pour être mises en contact avec la table, laquelle amplifiera leurs vibrations.
La table d'harmonie est d'une épaisseur de 8 à 10 mm. Il convient d'en prendre bien soin, car elle est très fragile du fait de sa grande sensibilité aux différences de température et d'humidité présents dans la pièce.
Si elle est soumise à de trop brusques fluctuations de température et d’humidité, elle peut se fendre et devra être réparée au plus vite, avant qu’il ne faille la remplacer.
A l’arrière de la table, l’ensemble des planches d’épicéa est renforcés par ce que l’on appelle les « barres de table », d’un bois d’épicéa plus épais, pour en assurer la solidité. La tension des cordes mise en rapport avec la pression exercée sur la table d’harmonie, est appelée la « charge »).
Pour assurer une bonne tension des cordes et pour la supporter, les pianos sont, aujourd'hui tous, munis d'un cadre en fonte, coulé d'une seule pièce, et non plus d'un support en bois renforcés par des barres métalliques, comme ce fut le cas, avant les années 1920, sur un grand nombre de pianos.
L’ensemble de cette structure est supportée par un « barrage » constitué de poutres en bois de hêtre.
Les pianos dits "à cadre bois", sont depuis longtemps révolus et ne valent plus rien car ils datent de la fin du 19eme siècle au plus tard.
Question :
Quelle est l'importance d'entretenir la mécanique du piano ?
Réponse :
La mécanique comprend plusieurs matériaux en bois, en laiton, en cuir, en feutre, en peaux, en métal, et plus récemment, en fibre de carbone.
Elle assure la fonction intermédiaire entre vos doigts et l'expression que vous voulez donner aux morceaux que vous interprétez
Elle comprend un grand nombre de pièces et fonctionne sur le principe du levier. Elle est constituée d'un grand nombre de ressorts, de vis, d'axes (pivots), etc.
De la touche que vous enfoncez jusqu'à ce que les marteaux viennent percuter les cordes, pour ensuite, ramener les touches au repos, une soixantaine d'opérations sont nécessaires.
A chaque touche du piano est associé un mécanisme dont l'ensemble est appelé "chevalet", lequel est responsable des nuances que vous souhaitez donner à l'interprétation de vos morceaux, (du pianissimo "pp" au fortissimo "ff").
Le clavier, quant à lui, ne doit être ni trop ferme, ni trop léger. Un clavier trop ferme fatiguera les muscles des doigts et des bras. A l’inverse, un clavier dont le toucher est trop léger, ne permettra pas un jeu en nuance et il sera très difficile de jouer sur un piano au toucher optimal.
Viennent s'ajouter les mécanismes des pédales (fortes et douces, ou Una corda.
Sur les pianos droits, les pédales sont généralement au nombre de trois, la pédale de droite étant la pédale forte. Son rôle est de maintenir tous les étouffoirs éloignés des cordes, jusqu'à ce qu'elle soit relâchée. Les cordes pourront ainsi vibrer librement pour la réalisation d'accords, d'arpèges, etc.
La pédale de gauche est la pédale douce, qui rapproche les marteaux des cordes, afin de pouvoir jouer moins fort.
La pédale centrale est généralement associée à un système de sourdine, et actionne une bande de feutre qui vient se placer entre les marteaux et les cordes, pour jouer sans déranger. Elle peut aussi servir à mettre en fonction un système appelé "silent", dispositif qui vous permettra de jouer au casque, arrêtant les marteaux avant de frapper les cordes. Dès lors, vous pourrez entendre, dans des écouteurs, le son d'un piano numérique.
Seuls de grands modèles de pianos droits comprennent une pédale tonale.
Sur les pianos à queue, la pédale de droite : "pédale forte", a la même fonction que sur les pianos droits.
La pédale de gauche : "pédale Una corda", fera glisser le bloc clavier/mécanique afin que les marteaux ne jouent que sur deux cordes au lieu de trois, pour produire un son plus doux.
La pédale centrale, est une pédale tonale, qui vous permet de maintenir les premiers accords assis, tout en jouant normalement les autres notes, sans en maintenir relevés les étouffoirs.
Vous l'aurez compris, tout cela devra être vérifié à chaque passage de l'accordeur, car le déréglage de certaines pièces peut vite altérer le réglage de l'ensemble de la mécanique.
Question :
Comment l’accord de mon piano doit-il être réalisé ?
Réponse :
L’accordeur devra d’abord s’assurer que votre piano soit au diapason de 440 Hz.
Ensuite, il réalisera ce que l’on appelle la partition tempérée, sur l’octave centrale du piano.
Cette dernière est réalisée en se basant sur le « la » du diapason, puis l’accordeur devra répartir les fréquences des 13 demi-tons qu’elle comporte, par quintes légèrement raccourcies, par quartes légèrement élargies, avec vérification de la progression des battements des tierces.
La partition se fait, soit entre le « la » 440 Hz et le « la » de l’octave précédente, (« la » 220 Hz), soit, entre le « fa » qui précède le « la » du diapason et le « fa » qui précède le « la » 220 Hz.
Il s’agit d’une opération qui ne permet aucune erreur, sinon l’ensemble de l’accord sur les 7 octaves 1/3, (tessiture du piano moderne), s’en trouvera affecté.
Une fois la partition terminée, l’accord se fera sur la base de cette dernière, par l’accordage d’octaves avec, tout au long du travail, une vérification des quintes, des quartes, des tierces, des sixtes, des dixièmes, des quinzièmes : (double octave).
Le chœur de chaque note sera accordé à l’unisson : (même fréquence pour les 3 ou 2 cordes qui diffusent le son d’une seule note).
Certains pianistes pourront également demander un léger élargissement du registre grave ainsi qu’un léger élargissement du registre aigu.
Attention, les pianos bas de gamme ou ceux qui comportent un nombre trop important de cordes impures ou trop inharmoniques entre elles, ne permettent pas une telle précision. Dans ces derniers cas, l’accordeur devra se débrouiller pour faire sonner l’ensemble de la manière la plus harmonieuse possible.
Au risque d’être controversé, ne faites pas accorder votre piano, demi-ton par demi-ton, par quelqu’un qui utilise une machine appelée « accordeur électronique ». Ces appareils ne tiennent pas compte de l’inharmonicité des cordes ou des fréquences des notes entre elles. L’accordeur électronique s’utilise le plus souvent pour remettre un piano au diapason, par souci de gain de temps, selon moi, pas pour un accord définitif.
Préférez toujours une personne qualifiée qui accorde à l’ouïe, à l’oreille, et qui prendra le temps de bien sentir les chevilles tourner sous sa clé et qui aura soin de bien asseoir, caler chaque cheville à la fréquence adéquate.
Question :
Que puis-je faire pour que l’accord de mon piano reste stable ?
Réponse :
Maintenez votre piano à une température et à un taux d’hygrométrie constants : (température de 18 à 22 degrés et hygrométrie de 45 à 60 %).
Ne le placez, dans la mesure du possible, pas trop près d’une source de chaleur ; éloignez-le de 2 mètres à 2 mètres 50 d’un radiateur par exemple.
Ne l’exposez pas à des portes ou fenêtres trop souvent ouvertes sur l’extérieur ou sur une autre pièce plus chaude ou plus froide de votre habitation.
Munissez-vous, en cas de sécheresse, dûe au chauffage, d’un humidificateur d’air.
Il faut savoir que la structure sonore, dont dépend essentiellement la tenue d’accord du piano, est principalement constituée de bois, une matière qui vit et qui travaille.
En cas d’humidité excessive, le bois va se charger de particules d’humidité présentes dans l’air ambiant et va donc gonfler. En cas de fluctuation vers une atmosphère plus sèche, le bois se libèrera de l’humidité et dégonflera.
Tout ces facteurs agissent sur la table d’harmonie, notamment, et les chevalets, par l’intermédiaire desquels les cordes sont mises en vibration avec cette membrane sonore, bougeront.
Ainsi, en périodes plus humides, avec le gonflement de la table d’harmonie, l’accord aura tendance à monter.
De même, en période de sécheresse, le bois se dilatera et l’accord baissera.
Si vous possédez un système de chauffage par le sol, il sera important de placer votre piano sur un tapis très épais, afin de l’isoler de cette source de chaleur, probablement la plus néfaste pour l’ensemble de la structure sonore du piano.
La fréquence et l’intensité du jeu, auront, naturellement un effet sur l’accord, mais cela est normal.
Quelqu’un qui travaille son piano une heure par jour et qui ne joue pas fort, désaccordera moins vite son piano qu’un professionnel qui joue 5 à 6 heures par jours en mettant beaucoup d’intensité dans l’interprétation de ses œuvres.
C’est pourquoi, il est important de faire appel à son accordeur, autant de fois que nécessaire, même si cela doit dépasser les 2 accords par an indispensables recommandés.
Question :
Je trouve que mon piano est trop brillant et qu’il résonne trop fort dans la pièce où je l’ai placé, que puis-je faire ?
Réponse :
Tout dépend des revêtements de sol, de murs, des dimensions de la pièce où le piano est installé.
Un piano sonnera plus fort dans une pièce qui comporte du carrelage, des murs en brique ou en béton, simplement peints, des grandes fenêtres dépourvues de rideaux ou tentures. Ces éléments auront pour effet de réfléchir le son de votre piano et de vous le renvoyer amplifié.
Dans un endroit plus feutré, comportant du tapis, des murs tapissés, des tissus d’ameublements et autres matériaux absorbant le son, vous aurez moins cette impression de brillance.
N’adossez pas directement votre piano à un mur, préférez laisser un espace d’une dizaine de centimètres entre l’arrière d’un piano droit et le mur, car le son est diffusé par la table d’harmonie, à l’arrière de l’instrument. Vous éviterez ainsi que le piano ne « crache » sa puissance uniquement en projetant le son vers l’avant.
En ce qui concerne les pianos à queue, évitez de les disposer avec le registre aigu côté mur. Ce mur risque de renvoyer le son des aigus de manière trop percutante et de le projeter vers vous.
Pour remédier à un piano qui « claque » ou « zingue », une solution existe : l’harmonisation.
Harmoniser un piano consiste à travailler le feutre des marteaux en les piquant à l’aide de fines aiguilles, pour leur donner plus d’élasticité et les rendre plus souples. L’harmonisation peut contribuer à atténuer fortement la brillance excessive de certains pianos en général, mais aussi, par rapport à son environnement sonore. Il s’agit d’un travail long et minutieux, mais cela peut changer la sonorité du piano, du tout au tout.
Faites appel à quelqu’un qui a été formé à cette opération, pour le moins difficile et délicate, vous ne serez pas déçus !
Une harmonisation se fera toujours sur un piano qui aura été préalablement bien réglé et bien accordé.
Question :
Qu’en est-il du revêtement du clavier ?
Réponse :
Aujourd’hui, l’ivoire a été remplacé par d’autres matériaux comme l’os fossilisé, la résine, et d’autres matières plastiques, sur des pianos bas de gamme.
Le bois d’ébène des touches noires, a lui aussi, été remplacé par du bois d’une autre essence, se rapprochant le plus possible de l’ébène, utilisé autre fois.
Demandez conseil à un restaurateur de piano ou à une personne expérimentée, quel revêtement est le plus adéquat.
Certains matériaux plus poreux que d’autres sont conçus pour ne pas ressentir la transpiration sous vos doigts lorsque vous jouez. Il s’agit, notamment, d’ivorite : (ivoire de synthèse) , et d’autres résines accryliques ou phénoliques.
Pour nettoyer votre clavier, utilisez un chiffon légèrement humide, comportant une faible quantité d’eau savonneuse, frottez et essuyez immédiatement.
J’ai bien dit, légèrement humide, pas mouillé. Il faut, en effet, éviter à tout prix que de l’eau ou du liquide ne coule entre les touches, ce qui aurait des conséquences très néfastes sur les feutres de mortaises d’enfoncement et de balancier, ainsi que sur les mouches de clavier en feutre, servant à équilibrer votre clavier.
Si vous possédez un piano d’avant les années 1980, toujours doté d’un clavier d’ivoire et d’ébène, un chiffon, légèrement humide, lui aussi, parfois faiblement imbibé de lait mélangé à quelques gouttes de citron peut être utile, mais n’éliminera jamais le jaunissement naturel de l’ivoire.
Là aussi, frottez puis essuyez immédiatement de manière bien ferme.
Question :
Qu’en est-il de l’entretien du meuble ?
Réponse :
Nettoyez votre meuble, à l’aide d’un chiffon comprenant des particules électrostatiques qui en enlèveront la poussière.
N’utilisez aucun produit mordant, surtout pour les pianos dont le meuble est verni et brillant.
Veillez toujours à ce que les rayons du soleil n’atteignent pas le meuble de votre piano.
Évitez au maximum de disposer toutes sortes d’objets sur votre piano. Cela pourrait griffer le meuble, et aussi entraîner des vibrations indésirables.
Ne déposez jamais de verres ou autres récipients contenant du liquide, afin d’éviter la condensation qui pourrait altérer la brillance du meuble, ou, pire encore, pourraient être renversés dans l’instrument.
Faites attention aux livres de partitions comprenant une reliure en spirale métallique.
Question :
Qu’en est-il de la restauration d’un piano ?
Réponse :
La restauration peut être partielle ou complète.
Une restauration partielle consistera, par exemple, à remplacer un certain nombre important de pièces de la mécanique, l’ensemble des marteaux, des étouffoirs, voire la mécanique dans son ensemble.
Elle peut aussi s’appliquer au renouvellement du revêtement du clavier, à des réparations au niveau de la table d’harmonie : « flipotage », à remettre un piano en nouvelles cordes et en chevilles neuves.
Quant à la restauration complète, elle ne s’applique qu’à des marques prestigieuses de pianos. Elle consistera à reconditionner l’instrument dans son ensemble, selon les spécificités technique de la facture d’origine.
La restauration complète d’instruments anciens de prestige concerne aussi l’ébénisterie et donc le meuble.
Attention : Une restauration est très onéreuse.
Techniquement, tout piano peut être restauré, mais le coût d’une restauration, totale ou partielle, peut coûter plus cher que la valeur neuve de certains pianos de « petite facture ».
Ne valent, donc, la peine d’être restaurés totalement, que les pianos anciens, de factures prestigieuses, dont le propriétaire souhaitent en retrouver la sonorité, l’esthétique et toutes les sensations d’époque.
Sur des pianos de gamme moyenne, seule une restauration partielle peut se révéler être une solution intéressante.
Regardez le prix neuf du piano que vous allez restaurer partiellement, puis demandez un devis à un restaurateur de pianos pour être certains que votre investissement soit judicieux.
Conclusion :
Le piano est un instrument qu’il conviendra de bien choisir au départ, et qu’il conviendra d’entretenir tout au long de sa vie.
En cas d’achat d’un piano neuf, choisissez toujours une marque qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Faites-vous assister d’un technicien expérimenté qui pourra tester le piano pour vous.
Si vous vous orientez vers l’achat de particulier à particulier, attention à l’éventuelle mauvaise affaire.
Faites-vous toujours assister d’un technicien accordeur de pianos qui pourra examiner l’instrument sous toutes ses coutures et déceler les vices cachés dont vous ne pourriez pas vous apercevoir.
Faites accorder votre piano à chaque fois que cela s’avère nécessaire, en respectant un minimum de 2 accords par an : (tous les 6 mois, par exemple).
Si votre jeu est intensif, que vous avez l’oreille exigeante, faites appel à un accordeur aussi souvent que vous le jugez utile, ce sera, à chaque fois l’occasion de veiller aussi au bon fonctionnement de sa mécanique.
N’oubliez pas un piano qui n’est pas utilisé. Lui aussi, aura besoin d’être accordé au moins une fois par an, ne serait-ce que pour le garder au diapason et pour éviter toute perte de valeur trop rapide, en cas de revente éventuelle ou de souhait de le céder à un membre de votre famille qui désirerait en profiter parce qu’il débute.
Les pianos qui ne sont pas utilisés subissent, sans que l’on ne s’en rende compte, les effets du temps, les variations thermiques et hygrométriques et se désaccorderont et se dérègleront de manière naturelle sous l’influence de ces facteurs.
En suivants les quelques conseils que, sans prétention aucune, je vous ai donnés tout au long de cet article, vous êtes certains d’assurer une longue vie à votre piano et qu’il sera fidèles aux bons soins que vous lui apporterez.
Voilà, j’en ai terminé pour cette publication, j’espère, en toute modestie, qu’elle vous sera utile.
Merci pour votre attention et à bientôt,
Alain de Rhode, Accordeur de pianos, Bruxelles, sud du Brabant flamand et Brabant wallon
Alain de Rhode | Accordeur-Bruxelles, Pianiste & Chanteur : (Piano bar & Chanson Française), Technicien & accordeur de pianos, Enseignant & Coach (piano & chant variété)
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