Quelle différence entre le spdif (rca ou optique) et l'AES/EBU ?
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pierrot434
J'ai lu par ci par là quelques trucs; bon, pour les caractéristiques, il s'agit de 2 types de protocoles distincts : S/PDIF sur fiche rca (pour du cable coaxial de 75 Ohms) et AES/EBU sur fiche XLR (pour du cable symétrique de 110 Ohms . Alors, plus intéressant, j'ai lu également que : "malgré les idées reçues, il existe bien une dégradation lors d'un transfert numérique, infime en AES/EBU mais 2 fois plus importants en S/PDIF. "
Plus intéressant encore :
*Dans le cas de l'AES/EBU "le connecteur 3 points, dit symétrique (appelé à tort stéréo) sur fiche XLR (ou jack) avec un niveau d'entrée à +4 dbu voire plus pour certaines machines (ce qui correspond en fait à une tension électrique maximum de réception assurant une meilleure définition du son et pas seulement une protection parasitaire)"
*Et donc, dans le cas du S/PDIF, "le connecteur 2 points, dit asymétrique, calibré à -10 dbu, c'est-à-dire pour une tension électrique grand public et une définition sonore de même niveau "
Avez-vous testé les 2 types de connections et avez-vous perçu une différence notable ?
Si l'on tient compte de toutes ces caractéristiques, vaudrait-il mieux chaîner tous les appareils dotés de connecteurs AES/EBU par ce protocole ?
Et si l'on enregistre tout notre travail final sur un graveur dédié qui ne posséde pas de connections AES/EBU, va t'on saboter une partie de la qualité du son ?
J'en profite pour poser 2 questions complémentaires :
Est-il vrai que si l'on passe par un premier convertisseur (le plus souvent de trés bonne qualité) que l'on relie à l'entrée numérique d'un enregistreur numérique par exemple (peut-être de moins bonne qualité),on conserve la qualité de la première conversion ?
Deuxièmement, dans un magasin, j'ai vu 2 cables rca numériques, l'un portant la mention "cable vidéo"(environ 16€) et l'autre, "cable audio"(environ 38€), alors qu'ils ont exactement les mêmes caractéristiques, (sauf que le cable audio est + gros); y a t-il une rélle différence ?
Merci d'avance à tous ceux qui veuillent bien répondre.
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Anonyme
Citation : il s'agit de 2 types de protocoles distincts
Pas vraiment. L'un est en 75Ω, l'autre en 110Ω, mais le codage de l'info est le même, à deux détails près, qui ne concernent pas l'audio mais les données associées (user bits notamment).Citation : Alors, plus intéressant, j'ai lu également que : "malgré les idées reçues, il existe bien une dégradation lors d'un transfert numérique, infime en AES/EBU mais 2 fois plus importants en S/PDIF. "
Celui qui à dit ou écris ça n'a pas lu tout le manuel. Il faut commencer par être précis dans le vocabulaire, et faire le distingo entre le signal numérique et l'audio. Le signal se dégrade chaque fois qu'il est transporté, ce n'est pas un scoop, et il est mieux armé en AES qu'en SPDIF (pas un scoop non plus). Les dégradations communes sont principalement de deux ordres, le jitter (gigue d'horloge) et l'affaiblissement du signal (je pars du principe qu'on respecte le protocole de câblage, sinon...). Le jitter est causé par une dégradation du timing, c'est pourquoi il faut utiliser un câblage de qualité pour les signaux d'horloge lorsqu'il sont séparés, et pour tout les signaux lorsque l'horloge est prélevée sur le flux audio.Tant que l'affaiblissement du signal reste dans une proportion raisonnable, les circuits récepteurs corrigent, mais cela fait tout de même monter le niveau de jitter.
Le SPDIF est évidemment plus sensible aux dégradations par rayonnement EM.
Moralité, pour ce qui concerne les deux types de connections, si elle sont utilisées correctement dans leurs domaines privilègiés d'utilisations, il n'y a pas de raison que les performances soit différentes, même si l'AES offre de meilleurs garanties.
Concernant les niveaux, il y a confusion avec l'analogique, le niveau de tension est de 1V pour le SPDIF, et 5V pour l'AES. Mais il existe aussi un AES asymétrique en 1V. Il répond à la norme SPDIF pour l'impédance et la tension, et à la norme AES pour les données.
Citation : Est-il vrai que si l'on passe par un premier convertisseur (le plus souvent de trés bonne qualité) que l'on relie à l'entrée numérique d'un enregistreur numérique par exemple (peut-être de moins bonne qualité),on conserve la qualité de la première conversion ?
Oui, à condition que la synchronisation soit de bonne qualité.Citation : Deuxièmement, dans un magasin, j'ai vu 2 cables rca numériques, l'un portant la mention "cable vidéo"(environ 16€ et l'autre, "cable audio"(environ 38€, alors qu'ils ont exactement les mêmes caractéristiques, (sauf que le cable audio est + gros); y a t-il une rélle différence ?
Les normes sont les mêmes, avec la nécessité d'une plus grande bande passante (théoriquement) pour la vidéo. Ce qui est bon pour l'un l'est pour l'autre. pas besoin de prendre de câbles exotiques chers, il faut choisir celui dont on est sur qu'il respecte la norme, et qu'il offre la plus grande bande passante au signal, cela permet de mieux préserver les fronts des signaux numérique, et donc d'améliorer la stabilité de l'horloge.JM
Phil443
Que dire de plus ? Si ce n'est que sur des liaisons courtes (moins de 2 m), de simples cordons audio de bonne qualité suffisent bien souvent en S/PDIF.
Les vendeurs de câbles s'en donnent quelquefois (souvent) à coeur joie...
Quant à la différence entre les deux protocoles, faut quand même se lever de bonne heure pour l'entendre.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
juks
Phil443
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
pierrot434
J'en profite pour demander d'autres précisions (et veuillez excuser mon imcompétence) :
Sur les appareils dôtés d'une entrée AES, il y a à côté,une entrée BNC worldclock : est-ce que ça sert justement à garantir une parfaite stabilité de l'horloge ? Est-ce que cette connection doit être établie en association d'une connection AES/EBU ?
Anonyme
Le S/PDIF et l'AES sont dit "autosynchronisés", il comportent le signal d'horloge dans leur protocole, même en absence de signal audio. Les connexions W/C permettent de dissocier le transport du signal et celui de la synchro numérique, notamment dans le but de faire un câblage en étoile depuis une horloge mère supposée être plus performante que celles embarquées dans les appareils, et cela permet d'éviter de faire passer l'horloge au travers des diff"érents appareils que le signal traverse.
Ce type de câblage permet en outre de centraliser la commande de choix de la fréquence d'échantillonnage. Il suffit de la changer sur l'horloge mère pour que toute la chaîne se synchronise.
JM
pierrot434
Donc, si je comprends bien, si tu connectes tous tes appareils avec du S/PDIF ou du AES, tu n'as pas besoin du W/C.
J'en profite pour poser une question subsidiaire (j'espère que je n'abuse pas) : Si je veux faire passer un mix (24 bits, 44khz) dans un "gros" processeur analogique (du genre Variable Mu) avant de le coucher dans un enregistreur cd, qu'est-ce que un convertisseur entre le master et le processeur va apporter ? Une restitution plus fidèle ou n'est-ce pas nécessaire ?
Merci par avance
Anonyme
Il est évident qu'un bon convertisseur en remplacement des convertisseurs intégrés apportera un surcroît de qualité.
JM
pierrot434
Sans vouloir être trop pompeux, ça fait vraiment plaisir qu'un pro du son comme toi s'attarde à répondre à des questions peut-être pas toujours pertinentes, de ma part en tout cas...
Enfin, "Il reste tant à apprendre..."
bara
Quel est le risque de faire transiter du SPDIF par un pauvre cable impédance "zéro Ohms" (enfin, idéalement) au lieu du 75 Ohms préconisé ? Et de "rabouter" deux cables SPDIF pour les ralonger (portant ainsi l'impédance à 75 Ohms) ?
Bon, en vrai je me doute: pertes en lignes dans le second cas, mauvaise adaptation de la sortie de la source dans le premier cas, pas glop dans les deux cas. Mais comme ma spécialité à moi c'est le Midi et pas l'adaptation de signaux, je préfère poser la question plutot qu'essayer d'y répondre de façon erronnée. D'autant que ce genre de cablage à l'arraché, on l'a tous fait, par ignorance de la nécessité d'utiliser un cable à impédance non nulle, ou en se disant "bon, c'est la merde, mais ca fonctionnera bien 2h".
Anonyme
Un câble d'impédance "nulle" ça n'existe pas!
Tout conducteur (même un simple brin de cuivre) possède une impédance caractéristique, déterminée par sa géométrie, les caractéristiques des isolants,..
Cette impédance caractéristique est valable dans un domaine de fréquences
et permet de transmettre avec le moins de pertes possibles quand l'émetteur
et le récepteur sont "adaptés" à cette impédance.
Par exemple un simple câble micro symétrique à une impédance caractéristique
de l'ordre de 110 ohms, ce qui explique le choix fait par la norme AES/EBU pour l'impédance. Bien sûr un câble parfaitement adapté permettra de grande longueur sans dégradation des signaux, mais un câble micro ordinaire fonctionnera.
Rappelons que les protocoles de transmission numérique sont quand même conçus
pour être "robustes" (c'est le terme utilisé)et autorisent des écarts par rapport aux spécifications.
bara
Citation : un simple câble micro symétrique à une impédance caractéristique
de l'ordre de 110 ohms
Ben ça me ferait chier. Pour quelle longueur ? A quelle fréquence ?
Anonyme
Il faut relire les premières discussions (il y a bien longtemps déjà...)de l'AES lorsque la définition d'un protocole de transmission numérique était à l'étude.
Bien sûr la solution du câble micro ne fonctionne pas pour des liaisons de
plusieurs dixaines de mètres (quoique...)
bara
Anonyme
Un câble symétrique spécial AES est très proche d'un câble micro, sauf pour
quelques points:
-la géométrie est maintenue sur toute la longueur (ce qui n'est pas garanti pour un câble micro, mais souvent vrai sur quelques mètres).C'est d'ailleurs
la raison pour laquelle il y a un rayon de courbure minimal à respecter.
-Le diélectrique permet d'avoir 110 ohms (la norme demande 110 ohms +/- 20%)et sutout peu de pertes en haute fréquence, ce que ne garantit pas un simple câble micro pour des grandes longueurs.
Les premiers câbles AES utilisaient des XLR "audio" tout à fait ordinaires.
Il y a peu de temps que Neutrik propose des XLR 110 ohms, en changeant le type de diélectrique.
bara
Je suis loueur de matos de son. J'utilise des cables XLR entre mes micros et mes consoles. Selon toi ces câbles ont une impédance de 110 Ohms. J'ai bien résumé ? Parce que là c'est ça que j'ai compris...

Anonyme
Quand aux raccords (rallonges et adaptateurs), ils sont à éviter pour les connexions numériques, et à proscrire absolument pour les connexions d'horloge.
JM
Anonyme
Citation : J'utilise des cables XLR entre mes micros et mes consoles. Selon toi ces câbles ont une impédance de 110 Ohms.
Proche de 110, mais contrairement aux câbles estampillés AES, il peut y avoir pas mal de disparités, dans la mesure ou ce n'est pas une préoccupation du constructeur.JM
bara
Mea Culpa.
Anonyme
Pour info, il est possible de raccorder un équipement s/pdif sur un équipement Aes/ebu, la RCA est cablée en asymétrique, le point chaud correspond à la borne 2 de la xlr, le corp correspond à la borne 1, le blindage du cable 110 ohms est raccordé sur la borne 3 de la xlr, l'isolation galvanique est assurée sur l'équipement en xlr. Cette jonction fonctionne très bien mais il ne faut pas dépasser les 50 cms. Pour exemple je sort d'un TC Electonic M One xl en s/pdif et j'attaque un Behringer DEQ2496 en aes/ebu avec une horloge de 48k, pas de perte de synchro et l'avantage de m'affranchir de 2 dac, solution efficasse.
[ Dernière édition du message le 10/04/2013 à 18:27:42 ]
rroland
[ Dernière édition du message le 10/04/2013 à 19:29:49 ]
Gros Corps Maladroit

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