Ecrêtage numérique
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Asuxx
33
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
Sujet de la discussion Posté le 15/06/2008 à 02:39:28Ecrêtage numérique
Bonjour à tous,
j'ai lu la plupart des sujets concernant l'écrêtage numérique mais aucun ne reponds vraiment à ma question ( enfin je crois). j'utilise cubase SE avec une carte son reliée USB à mon PC. j'utilise le soft pour a peut près tout, que ça soit pour enregistrer, importer de l'audio et l'exporter.
Voila en fait je me demande plusieurs choses.
1. L'écrêtage numérique est décris dans le manuel comme une chose à éviter à tout prix, Pourquoi? Et question un peu bête peut être: Cela peut il abimer quelque chose?
J'ai lu dans les pages de ce forum que l'écretage numérique créait une distortion pourtant il m'arrive de déclencher le voyant rouge durant la lecture de mon projet sans pour autant entendre la moindre distortion ( même après l'avoir exporté): Est-ce possible?
2. Les VST de cubase limiter et dynamics servent à gérer les problèmes d'écrêtage mais quelle est la différence entre les deux? Les activer change-t-il le son ( le rend moins...punchy?) et finalement pourquoi les utiliser si l'on peut rêgler les problèmes d'écrêtage en baissant simplement le master ou une piste précise?
Merci beaucoup
j'ai lu la plupart des sujets concernant l'écrêtage numérique mais aucun ne reponds vraiment à ma question ( enfin je crois). j'utilise cubase SE avec une carte son reliée USB à mon PC. j'utilise le soft pour a peut près tout, que ça soit pour enregistrer, importer de l'audio et l'exporter.
Voila en fait je me demande plusieurs choses.
1. L'écrêtage numérique est décris dans le manuel comme une chose à éviter à tout prix, Pourquoi? Et question un peu bête peut être: Cela peut il abimer quelque chose?
J'ai lu dans les pages de ce forum que l'écretage numérique créait une distortion pourtant il m'arrive de déclencher le voyant rouge durant la lecture de mon projet sans pour autant entendre la moindre distortion ( même après l'avoir exporté): Est-ce possible?
2. Les VST de cubase limiter et dynamics servent à gérer les problèmes d'écrêtage mais quelle est la différence entre les deux? Les activer change-t-il le son ( le rend moins...punchy?) et finalement pourquoi les utiliser si l'on peut rêgler les problèmes d'écrêtage en baissant simplement le master ou une piste précise?
Merci beaucoup
Phil443
5747
Membre d’honneur
Membre depuis 18 ans
2 Posté le 15/06/2008 à 16:48:37
Bonjour et bienvenue sur ce forum,
1/ L'écrêtage numérique peut déclencher des bruits parasites absolument horribles et irrémédiables. Il te suffit d'enregistrer un morceau de musique bien à fond sur ta station de travail et de le ré-écouter ensuite pour t'en persuader.
Physiquement, tout ce qui dépasse le 0dBFS sur un enregistrement numérique écrête. Et ce n'est pas parce que tu n'entends pas cette distorsion qu'elle n'existe pas. Donc si tu enregistres trop fort, tu récupères un signal altéré.
Et la distorsion n'est pas que numérique : le niveau de travail nominal du préampli analogique qui précède tout convertisseur est situé aux environs de -14dBFS. Dès que tu dépasses ce niveau, tu tapes dans la réserve de gain de ton préampli (headroom) et donc tu satures ton son. Certes on s'en sert parfois pour "colorer" certains instruments, mais il faut savoir ce que l'on fait...
2/ Un limiteur empêche un signal de dépasser un certain niveau par écrêtage plus ou moins prononcé suivant le réglage. Dynamics est un compresseur, c'est-à-dire un engin qui réduit la dynamique à partir d'un certain seuil afin de permettre aux signaux modulant bas de pouvoir ressortir plus fort.
Si les deux ont un effet similaire (réduction de la dynamique, donc de la différence entre le son le plus fort et le son le plus faible), on ne les utilise cependant pas dans le même contexte : le compresseur sera utilisé par exemple pour réduire les fluctuations en volume d'une voix et la faire ressortir du mix, alors que le limiteur sera plus utilisé en fin de chaîne d'un groupe d'instruments, pour éviter de saturer en sortie ou tout simplement s'assurer de ne jamais dépasser un niveau donné, même brièvement.
En tout cas, les deux sont à même de remonter le niveau moyen (RMS) d'un enregistrement donné. En gros, un limiteur est un compresseur qui compresse très fort mais à partir d'un seuil situé très haut.
Tout à fait, un bon enregistrement respectueux des sources est un enregistrement qui module à -14dBFS maxi en crête (peak), pour commencer.
1/ L'écrêtage numérique peut déclencher des bruits parasites absolument horribles et irrémédiables. Il te suffit d'enregistrer un morceau de musique bien à fond sur ta station de travail et de le ré-écouter ensuite pour t'en persuader.
Physiquement, tout ce qui dépasse le 0dBFS sur un enregistrement numérique écrête. Et ce n'est pas parce que tu n'entends pas cette distorsion qu'elle n'existe pas. Donc si tu enregistres trop fort, tu récupères un signal altéré.
Et la distorsion n'est pas que numérique : le niveau de travail nominal du préampli analogique qui précède tout convertisseur est situé aux environs de -14dBFS. Dès que tu dépasses ce niveau, tu tapes dans la réserve de gain de ton préampli (headroom) et donc tu satures ton son. Certes on s'en sert parfois pour "colorer" certains instruments, mais il faut savoir ce que l'on fait...
2/ Un limiteur empêche un signal de dépasser un certain niveau par écrêtage plus ou moins prononcé suivant le réglage. Dynamics est un compresseur, c'est-à-dire un engin qui réduit la dynamique à partir d'un certain seuil afin de permettre aux signaux modulant bas de pouvoir ressortir plus fort.
Si les deux ont un effet similaire (réduction de la dynamique, donc de la différence entre le son le plus fort et le son le plus faible), on ne les utilise cependant pas dans le même contexte : le compresseur sera utilisé par exemple pour réduire les fluctuations en volume d'une voix et la faire ressortir du mix, alors que le limiteur sera plus utilisé en fin de chaîne d'un groupe d'instruments, pour éviter de saturer en sortie ou tout simplement s'assurer de ne jamais dépasser un niveau donné, même brièvement.
En tout cas, les deux sont à même de remonter le niveau moyen (RMS) d'un enregistrement donné. En gros, un limiteur est un compresseur qui compresse très fort mais à partir d'un seuil situé très haut.
Citation : pourquoi les utiliser si l'on peut rêgler les problèmes d'écrêtage en baissant simplement le master ou une piste précise?
Tout à fait, un bon enregistrement respectueux des sources est un enregistrement qui module à -14dBFS maxi en crête (peak), pour commencer.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
rroland
27031
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 20 ans
3 Posté le 15/06/2008 à 17:37:47
Tout est dit, il n'y a rien à ajouter...
Rroland www.studiolair.be
Asuxx
33
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
4 Posté le 16/06/2008 à 00:23:12
Merci de ton aide,
C'est rare de voir des réponses aussi clair!
Puisque qu'on y est j'ai une autre question concernant l'écretage
mais cette fois a l'interieur du soft.
Lorsqu'on lit de l'audio dans cubase ( dans les autres soft aussi je pense),
il y a un voyant lumineux rouge de sortie qui s'allume aussi lorsque le niveau est trop fort.
Le probleme pour moi est que je base mes mix en dépassant pratiquement tout le temps cette limite( par exemple lorsque il y a un coup de snare un peu plus fort que les autres ) et je ne remarque pas de distortion , même après l'exportation.
Ma question: A quoi sert le voyant rouge de sortie, quelles sont les conséquence du dépassement de la limite sonore, et est-ce de l'écretage numérique?
Merci encore
C'est rare de voir des réponses aussi clair!
Puisque qu'on y est j'ai une autre question concernant l'écretage
mais cette fois a l'interieur du soft.
Lorsqu'on lit de l'audio dans cubase ( dans les autres soft aussi je pense),
il y a un voyant lumineux rouge de sortie qui s'allume aussi lorsque le niveau est trop fort.
Le probleme pour moi est que je base mes mix en dépassant pratiquement tout le temps cette limite( par exemple lorsque il y a un coup de snare un peu plus fort que les autres ) et je ne remarque pas de distortion , même après l'exportation.
Ma question: A quoi sert le voyant rouge de sortie, quelles sont les conséquence du dépassement de la limite sonore, et est-ce de l'écretage numérique?
Merci encore
Phil443
5747
Membre d’honneur
Membre depuis 18 ans
5 Posté le 16/06/2008 à 01:24:42
Citation : Le probleme pour moi est que je base mes mix en dépassant pratiquement tout le temps cette limite
Ce qu'il faut savoir et respecter avant tout, c'est que le mixage est une étape où l'on recherche tout, absolument tout excepté le niveau. Edition, nettoyage de pistes, EQ's, Pan's, compression, réverb, delay, chorus, flange... tout ce que tu veux, mais pas le niveau.
Un mix doit bien sonner, ce qui n'a rien à voir avec sonner "fort". Chaque instrument doit être dosé, placé dans l'espace, enjolivé, équilibré. C'est tout. Je mixe à -6dBFS crête en sortie Master, moi et beaucoup d'autres professionnels du reste : ça permet de ne saturer ni au niveau des busses, ni au niveau des effets, ni sur le master... tout le monde travaille à l'aise et du coup le mix respire naturellement.
La question du niveau est l'affaire du pre-mastering, soit l'étape suivante. Que ce dernier soit fait maison ou par un studio spécialisé, la loi reste la même, on part d'un fichier cool et on le booste pour lui sortir les tripes. Autant la qualité du mix est bonne, autant le produit fini (le pre-mastering) sera excellent.
Or ce n'est pas en débarquant avec un mix surchargé, compressé à outrance et truffé de saturations diverses que l'on va trouver un son cristallin et pur, CQFD. Pour les miracles, ce n'est pas aux studs de pre-mastering qu'il faut s'adresser, il y a Lourdes, et si ça suffit pas, il reste Lisieux pour pleurer...
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Asuxx
33
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
6 Posté le 16/06/2008 à 01:38:05
OK donc si j'ai bien compris, t'utilise un limiter pour bloquer tout ce qui dépasserait les -6 dbfs et après t'applique effets, eq's etc... et cela évite de dépasser les niveau.
C'est bien ca?
C'est bien ca?
Phil443
5747
Membre d’honneur
Membre depuis 18 ans
7 Posté le 16/06/2008 à 01:53:07
Non, même pas. Je laisse mon master fader à 0dB pointé et je laisse mes pistes individuelles respirer, tout simplement. Si tu mets un limiteur style brickwall pour cacher la misère de tes niveaux trop forts, tu tues ta dynamique à grands coups de bazooka. Tu vas obtenir de la vraie bouillie en sortie avec un écrêtage monstre et disgracieux.
Lors du mix, ma piste master reste désespérément vide : aucun insert. Tout se fait sur les pistes individuelles, les busses aux et les sub-groups.
Lors du mix, ma piste master reste désespérément vide : aucun insert. Tout se fait sur les pistes individuelles, les busses aux et les sub-groups.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
bara
6949
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
8 Posté le 16/06/2008 à 01:55:40
Phil a raison. L'idée c'est surtout de mixer sans chercher les niveaux forts, et donc de rester sous la barre des -6dBFs sans avoir besoin d'utiliser un limiteur.
Après, ça c'est de la théorie, il y a plein d'exceptions. rroland va hurler, mais perso j'aime mixer assez fort, et près des -0.2dBFs. Jusqu'à présent ça me réussit assez bien dans les styles qui sont les miens (hiphop, metal), et dans lesquels la compression et un écretage "artistique" sont recherchés.
Après c'est clair que s'il s'agit de mixer de la variété ou du jazz, je ne vais pas travailler de la même façon.
Après, ça c'est de la théorie, il y a plein d'exceptions. rroland va hurler, mais perso j'aime mixer assez fort, et près des -0.2dBFs. Jusqu'à présent ça me réussit assez bien dans les styles qui sont les miens (hiphop, metal), et dans lesquels la compression et un écretage "artistique" sont recherchés.
Après c'est clair que s'il s'agit de mixer de la variété ou du jazz, je ne vais pas travailler de la même façon.
Phil443
5747
Membre d’honneur
Membre depuis 18 ans
9 Posté le 16/06/2008 à 02:11:51
Je ne dis pas, du reste : "il faut faire comme ça", je partage ma méthode de travail, c'est tout. Cette méthode, aussi appliquée par d'autres d'ailleurs, a le mérite de fonctionner dans un grand nombre de cas, et ce pour des prods qui ne font pas qu'alimenter les bacs de la FNAC. Il s'agit d'albums internationaux à très fort tirage dont tout le monde dit : "oâââh c'qu'il sonne bien c't-album ah n'dis n'don"...
Ben oui, pour le faire sonner, on n'a pas mixé à donf, j'y peux rien. Maintenant, j'ai eu récemment à passer une gratte électrique à fond les ballons dans un ITAM 806-1/2 pouce-76cm avec l'aiguille bloquée dans le rouge à ne pratiquement plus bouger... C'est à ce prix qu'on a trouvé LE son que recherchait le groupe et le gratteux.
Il faut s'adapter aux situations et à toute règle correspond son lot d'exceptions.
Mais quand on débute, mon p'tit doigt me dit que certaines lois simples sont du meilleur effet qui soit, histoire de prendre de bons repères.
Ben oui, pour le faire sonner, on n'a pas mixé à donf, j'y peux rien. Maintenant, j'ai eu récemment à passer une gratte électrique à fond les ballons dans un ITAM 806-1/2 pouce-76cm avec l'aiguille bloquée dans le rouge à ne pratiquement plus bouger... C'est à ce prix qu'on a trouvé LE son que recherchait le groupe et le gratteux.
Il faut s'adapter aux situations et à toute règle correspond son lot d'exceptions.
Mais quand on débute, mon p'tit doigt me dit que certaines lois simples sont du meilleur effet qui soit, histoire de prendre de bons repères.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Zéro db
752
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
10 Posté le 16/06/2008 à 02:27:58
Je suis d'avis à laisser une marge car sinon dès que que l'on met un effet on écrête très facilement.
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