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réactions au dossier [Bien débuter] Petit à petit, l’oiseau fait son mix

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Petit à petit, l’oiseau fait son mix
Petit à petit, l’oiseau fait son mix
Bien, jusqu’ici, nous en sommes arrivés au constat suivant : mixer peut être assimilé à l’assemblage en accord avec le tempo des pièces d’un puzzle en 4D formant un film sonore. Mais quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de cette façon de voir les choses  ?

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26
Citation de Los :
L'image mentale du mix existe d'ailleurs bien souvent avant le début du mix lui-même


Oui. La plupart des gens ont tendance à oublier (nier ?) que la composition, l'arrangement, la performance et la qualité de l'enregistrement font partie intégrante du mix et que ce dernier pâtira forcément des défaillances de l'un ou plusieurs des autres points.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

27

Entièrement d'accord avec Glob. Mais en même temps, c'est surtout plus un manque de connaissances. Les artistes s'imaginent que le mixage réglera tous les problèmes. Alors que dans la chaîne, le mixeur est l'avant dernier maillon de la chaîne, après le compositeur, l'auteur, l'interprète, le DA, le réalisateur... En théorie, si on travaille logiquement, le mixeur à déjà une bonne base. Mais dans la réalité, de nombreux ingés sont aussi réals et DA de force.

 

[ Dernière édition du message le 24/11/2014 à 16:30:56 ]

28
Je pense aussi qu'il ne faut pas négliger (oublier) le maillon final c'est à dire les enceintes. Ne jamais oublier que l'auditeur n'aura probablement pas le quart du tiers du matos que nous utilisons pour écouter nos œuvres.
Je m'explique: lorsque je me décide à balancer mon nouvel opus à mes amis, c'est déjà au format (pourri) MP3. 90 % d'entres eux vont l'écouter sur un pc portable (Aïe) si ce n'est pas sur un Smartphone (snif) !!
Donc ce que je fais toujours c'est une écoute "studio", une écoute "hi fi" et une écoute "auto radio" ... On a souvent des surprises et notre superbe mix peut se transformer en une surabondance d'aigus ou de basses, un déséquilibre de niveau, voir une over spatialisation stéréo ...
Quand j'obtiens un résultat globalement satisfaisant, je me dis que "ça passe partout", sachant que c'est un mix et que seul un Mastering donnerait la touche finale en fonction du support (CD, radio, tv etc).
Si mes amis me disent "pas mal ton morceau, tu progresses": C EST DEJA ENORME !
Cela veut dire que:
1/ ils n'ont écoutés que la compo et pas le son (donc le miracle est en train de se produire)
2/ le message sonore est globalement compact et cohérent.

En d'autres termes: faites écouter vos mixs, mettez vous à la place de l'auditeur et acceptez la critique. Le publique cherchera l'émotion du morceau, un point c'est tout. Si elle n'y est pas, c'est que votre morceau ne sonne pas. Bien entendu on suppose que la partie création fasse que votre compo soit intéressante.
29
Je trouve que tout ça souligne aussi l'importance de la pratique afin de maitriser au mieux ses outils. On a accès à tellement d'outils dans le monde logiciel qu'on peut vite s'y perdre, à essayer un puis un autre etc.. sans jamais vraiment maitriser ceux dont on a besoin. Cela dit je pense qu'il est important d'en changer le jour où on se rend compte avec l'expérience qu'un autre outil serait plus approprié pour le rendu qu'on recherche.
Si on reprend l'analogie avec le dessin c'est vrai qu'une fois qu'on arrive bien à dessiner ce qu'on a en tête avec un bic et un feuille A4 on peut se dire que, pour avoir un meilleur rendu, ça vaudrai le coup pour le prochain de se mettre à la peinture, au fusain, aux crayons de couleur ... :lol:
Ça marche d'ailleurs aussi dans pleins d'autres domaines.

Encore merci à Nantho pour ses articles et à tous ceux qui commentent, avec tout ça j'ai hâte de me remettre au mix :D:
30
Citation de MPFree :

1/ ils n'ont écoutés que la compo et pas le son (donc le miracle est en train de se produire)


En vérité, l'auditeur final n'écoute toujours que la compo et se contente d'apprécier ou non les qualités musicales de la chanson. A part les idiophiles, personne n'écoute de la musique purement en terme de qualité sonore. Le son n'est qu'un vecteur de la musique et c'est bien pour cela que le premier travail du mixeur n'est pas de travailler le son mais de mettre en valeur les qualités musicales d'un morceau. C'est l'impact qui compte et est le plus important car si l'impact est le bon, le son sera perçu comme bon. A l'inverse, si l'impact n'est pas bon, l'auditeur et/ou le client vont pointer du doigts tous les défauts apparents (et il y en a toujours).
Un bon mix, c'est un mix qui ne laisse pas l'occasion à l'auditeur de remarquer autre chose que l'histoire que la musique raconte.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 25/11/2014 à 20:00:02 ]

31
Citation :
En vérité, l'auditeur final n'écoute toujours que la compo et se contente d'apprécier ou non les qualités musicales de la chanson. A part les idiophiles, personne n'écoute de la musique purement en terme de qualité sonore.


Hum. Pas d'accord. Les gens sont tout à fait capable de faire la différence entre une musique "bien" produite et une musique "mal" produite. Ils ne sauront pas te dire pourquoi, mais ils sentiront que c'est pas comme d'habitude, quand ils écoutent la radio, ou un CD. Et ça peut les faire passer à côté de l'intérêt de la composition.
Ça dépend aussi plus ou moins du genre musical. Un chanteur folk à la voix éraillée et sa guitare au son cradingue, enregistrés sur une vieille cassette avec du souffle, ça le peut le faire. Un morceau électro/dance où le kick et la basse ne sonnent pas, aussi bon soit le morceau, bah... ça va pas le faire.

Puisqu'il est toujours difficile de parler son, prenons encore une analogie visuelle. Lorsqu'on regarde une video, on est tous capables de dire en moins de 10 secondes s'il s'agit d'une petite/grosse production, et de la dater (plus ou moins à la décennie près). Quand vous zappez, je suis sûr que vous reconnaissez en 2 secondes (et continuez de zapper) une série A/B production des années 90.
Et pourtant, pour ma part, je n'y connais rien en video. Je ne saurais pas dire si c'est à cause de l'éclairage, du grain de la pellicule, de la caméra utilisée, de la balance des couleurs... Et pourtant, je sais faire la différence.
32
Citation :
Je trouve que tout ça souligne aussi l'importance de la pratique afin de maitriser au mieux ses outils. On a accès à tellement d'outils dans le monde logiciel qu'on peut vite s'y perdre, à essayer un puis un autre etc.. sans jamais vraiment maitriser ceux dont on a besoin. Cela dit je pense qu'il est important d'en changer le jour où on se rend compte avec l'expérience qu'un autre outil serait plus approprié pour le rendu qu'on recherche.
Si on reprend l'analogie avec le dessin c'est vrai qu'une fois qu'on arrive bien à dessiner ce qu'on a en tête avec un bic et un feuille A4 on peut se dire que, pour avoir un meilleur rendu, ça vaudrai le coup pour le prochain de se mettre à la peinture, au fusain, aux crayons de couleur ... :lol:
Ça marche d'ailleurs aussi dans pleins d'autres domaines.



et c'est bien ça mon problème! je suis incapable de savoir si telle ou telle réverb, tel ou tel compresseurs sont biens ou non pour faire un petit truc sympa, sans pour autant jamais atteindre une qualité studio d'un mec pointu qui bosse depuis 20ans comme ingé son. Do coup ça n'avance pas. Et puis dans les plugs même gratuits, comment savoir ce qu'on veut: colorer le son ou juste atténuer des fréquences proprement par exemple. compresser une voix correctement.....etc. pour le coup j'ai abandonné par manque de moyens et de connaissances (surtout de moyens). rien de ce que je fais ne sonne correctement dans l'étape du mixage.

Après je ne me fais aucune illusion: des monitorings samson pour écouter, des prises de voix faites dans mon salon; le tout enregistré sur une firestudio mobile, mon piano numérique plus que moyen, ma non connaissance des traitements, tout ça ajouté, le son est forcément nul. Si je voulais déjà un budget correct pour faire rien que des maquettes cohérentes, c'est déjà hors de prix. pour moi, mettre en avant telle ou telle piste, savoir donner une profondeur à son mix, je ne le considérait pas comme le travail propre à l'auteur compositeur. je me suis donc encore trompé. du coup, écrire les chansons, les enregistrer, essayer de les mixer, ben c'est trop long pour que je puisse aboutir, car je bosse à côté. Plutôt décourageant!

moi aussi comme los teignos, j'ai bidouillé, coupé dans tous les sens mes fréquences (dans une moindre mesure car je n'ai pas sa grande expérience) puis je me suis aperçu qu'avec du bon matos ben c'est plus simple. j'ai eu cette expérience lors d'un session il y a maintenant près de deux mois chez un mec que je connais: il avait un micro studio à 1000 euros, une rme, des adams. c'est bien plus vite dans la boite quand on chante et on mixe, c'est clair. et on entend bien mieux le spectre. Tout cela me parait aujourd'hui évident. Mais quand on a pas les sous et la pièce on stagne. tant pis c'est comme ça. heureusement que des fois on fait de belles rencontres dans nos vies et ça nous booste pour continuer. Tout cela est bien long et je n'ai pas de patience. Vivement du meilleur matos quoi! Actuellement c'est mon matos qui me limite. Après ce la n'enlève pas le fait que je ne suis pas un musicien parfait et que c'est clair que le mixage n'arrange pas les fautes, mais du bon matos ça pousse, ça transcende.

par contre sur scène, équilibrer piano/voix ne me pose aucun problème

[ Dernière édition du message le 27/11/2014 à 20:19:18 ]

33
Citation de M0LI :

Hum. Pas d'accord. Les gens sont tout à fait capable de faire la différence entre une musique "bien" produite et une musique "mal" produite. Ils ne sauront pas te dire pourquoi, mais ils sentiront que c'est pas comme d'habitude, quand ils écoutent la radio, ou un CD.


Oui sauf que ce n'était pas du tout le sujet.
Ce que mon commentaire voulait dire, c'est que ce n'est pas la qualité du son qui fait la qualité du mix. Ça n'en est qu'un élément parmis d'autres et est loin d'être le plus important. Pour reprendre ton analogie avec le cinéma, ce n'est pas la qualité de l'image qui fait un bon film et du moment que cette qualité est suffisante pour ne pas nous empêcher de profiter du film, on sera en mesure de l'apprécier à sa juste valeur. Pour un mix, c'est totalement pareil. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est qu'en musique, on a tendance à sur évaluer la qualité du son si la composition, l'arrangement, l'interprétation et, au final, le mix sont très bons. Tout est lié et interdépendant, d'où mon affirmation que personne n'écoute purement en terme de qualité sonore (mis à part certaines personnes qui n'ont rien compris à la musique), ce qui est stupide.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 27/11/2014 à 20:21:48 ]

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L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Super travail cet article, bravo Nantho et franchement comme pour la partie mastering super intervention de la communauté d' AF ! :)

Je crois qu'on est un peu les meilleurs du monde les gars! icon_mdr.gif

Non sérieux c'est vraiment super productif tout ça et à chaque fois ça me donne une pêche d'enfer pour continuer . icon_bravo.gif

 

37
Je trouve que le mix est un gros brouillard.

On croit voir des choses, mais ce n'est jamais bien nette. Alors, on avance à tâtons et puis arrive une éclairci, la vapeur disparaît et hop le soleil aussi et c'est un nouveau brouillard qui commence.
Alors certains ont la chance de trouver une main pour les aider, d'autres ont finalement investi dans du matos pour enfin y voir un peu mieux et ainsi sortir rapidement avec aussi de l'expérience.
Le plus important, c'est de toujours avancer, le brouillard finit toujours par disparaître.

Je suis encore un niveau 3 du brouillard.

[ Dernière édition du message le 27/11/2014 à 23:39:36 ]

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Pour revenir à la vision du mix, j'aurai une question : il faut entrer précisément dans les détails ? Pour chaque instrument, définir son placement stéréo, ses fréquences à mettre en valeur ou à atténuer, sa dynamique, les effets à prévoir, les différents plans sonores ? Pas évident, évident.

Puzzle King. Rock progressif.

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oui puzzle, il faut prendre tout cela en compte. En plus, ton réglage va varier d'un mix à l'autre selon ce que tu souhaites exprimer dans ta compo. En tout premier lieu, utilise l'eq, si chaque instrument sonne clairement après cette étape, je trouve perso que le mix est facilité, et par exemple le panning n'en est que plus facile. Après c'est une sensation personnelle d'amateur. Si ça se trouve les pro vont me dire que j'ai faux sur toute la ligne et j'aurais appris un nouveau truc ce soir.

Et plus tu auras une idée précise du "comment ça sonne" et plus ton mixage va se complexifier. Pour cela, il beaucoup expérimenter, et se faire aider, apprendre et connaitre des astuces.

[ Dernière édition du message le 09/10/2015 à 21:32:43 ]

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Première étape:
Choisir les 2 ou 3 pistes audio les plus importantes, voir 4 max.
Ex: voix lead, basse, caisse claire
Ex : voix lead, hi-hat, basse, kick ou synth lead, hi-hat…
S'occuper de leurs gains que ce soit cohérent, et ensuite ajouter la fioriture, avec chacun son volume adapté, pour être toujours derrière ces éléments.

Et par la suite, ne jamais remettre en question le choix concernant les 3 éléments principaux.

Deuxième étape :
Je suis l'idée de The Bubble avec un grosse partie du travail qui doit être faite en mono pour détecter tout recouvrement de fréquence et autres joies du mixage. Et si le mix sonne en mono il sera encore plus plaisant une fois la touche mono désactivée.

Puis suit, le traitement en détails (chirurgie) des pistes en dehors et dans le mix si le besoin se fait entendre, la gestion de dynamique, reverb… et envoi dans les pistes Stems et bus Pré-master en tout dernier pour éviter de fausser la perception.
(Un petit limiter par sécurité est le bienvenu quand même)

C'est une méthode parmi d'autres.

[ Dernière édition du message le 10/10/2015 à 11:16:06 ]

41
Merci The bubble et Profx pour vos réponses mais ma question était plutôt de savoir s'il fallait coucher tout ça en détail sur papier avant de bouger le moindre potard ? Ou alors on se contente d'idées générales du style "Je veux la basse bien présente, la voix devant, le piano en retrait..." ?

Puzzle King. Rock progressif.

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Ta deuxième réponse est la bonne. genre: "je veux le piano en retrait, comment je lm'y prend?" j'ai l'impression qu'il manque quelque chose dans le son de ma basse, ou alors, qu'un son dans ma basse est désagréable". Acvant de monter/descendre le volume, on peut utiliser l'eq pour qu'on entende sur un pied d'égalité ls deux instruments, qu'aucun ne prenne la place d' l'autre. Ensuite, on peut jouer du panoramique et/ou du volume.

43
Citation :
Je suis l'idée de The Bubble avec un grosse partie du travail qui doit être faite en mono pour détecter tout recouvrement de fréquence et autres joies du mixage. Et si le mix sonne en mono il sera encore plus plaisant une fois la touche mono désactivée.


c'est noté pour moi, je le ferai systématiquement.
44
Citation de Los :
Citation :
Dans la partie 180 ils commenceront à parler des panoramiques peut être..


Rhooo ;)

Sinon, toujours à propos de la comparaison avec le puzzle et sans spoiler la suite, j'en profite pour souligner à l'attention des débutants un truc simple que j'ai découvert comme tout le monde sur le tas : si comme le souligne Nantho, c'est au mixeur de découper les pièces pour qu'elles s'ajustent parfaitement, il est plus facile de le faire lorsque les pièces sont en bon carton bien rigide, qu'on a un cutter bien aiguisé et qu'on travaille sur une table spacieuse et bien éclairée...

Ce que je veux dire, c'est que j'ai commencé comme beaucoup avec un petit statique de Behringer parce que c'était pas cher, avec des enceintes multimedia Edirol parce que c'était pas cher non plus, et avec pour seuls traitements les plug-ins fournis avec ma STAN, Cubase : ne connaissant rien d'autre, j'en étais très content. Mais le jour où j'ai pu m'acheter une paire d'enceintes d'une gamme supérieure (rien de fou non plus, hein, des Adam A5), je me suis mis à entendre des choses que je ne parvenais pas à entendre jusque là et donc à pouvoir interagir avec elles (ça, c'est pour ma comparaison avec la table bien illuminée sur laquelle on fait le puzzle). Et le jour où j'ai pu faire ensuite mes prises avec un micro à peine plus cher, mais bien meilleur à mes oreilles, je me suis aussi beaucoup simplifié la vie : les aigus étaient beaucoup plus gérables sur les voix par exemple, et je n'avais plus à passer des heures à faire du de-essing et à devoir charcuter dans tous les sens avec les EQ. Pareil pour les réverbs : au début j'utilisais celle bien pourrie qu'on trouvait dans Cubase (Reverb A, Reverb B), et c'était moche, et puis j'ai pu investir quelques dizaines d'euros dans un truc plus qualitatif et non seulement c'était plus beau, mais c'était surtout plus simple aussi d'obtenir quelque chose de beau. Ca, c'est pour le cutter bien aiguisé.

Et du coup, avec moins d'efforts, j'obtenais de meilleures pistes, plus simples à mixer : ça c'est pour le carton de bonne qualité dans lequel on peut tailler des pièces du puzzle sans craindre que tout ne se déchire.

Loin de moi l'idée de dire que le matos est la clé, ni même qu'il faut systématiquement acheter ce qu'il y a de plus cher (il y a même des freewares juste flippant dans certains domaines) mais c'est finalement important de le savoir : si le matos que vous utilisez à l'enregistrement ou au mixage ne fait pas tout, il peut simplifier énormément les choses. Et c'est vrai pour les instruments aussi : une guitare qui sonne bien sera toujours plus simple à mixer qu'une mauvaise guitare. Je sais que ca semble être une évidence, mais si j'avais dû en rester à l'argumentaire commercial du Behringer B2 Pro (parce que c'est souvent le jeu des fabriquants de vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes aux débutants), je serais encore à me battre avec mes EQ sur chaque piste pour adoucir les aigus ici ou rajouter du grave là.

C'est d'ailleurs le plus frappant quand un bon ingé son vous fait écouter les pistes à la mise à plat : c'est souvent déjà impressionnant en terme de qualité. Ainsi, la mise à plat que Massenburg m'avait fait écouter sur une prise live sonnait mieux que le plus abouti de mes mixes : pas seulement à cause du matos dont il disposait, mais parce que c'était un super groupe avec de bon instruments dans une bonne pièce et qu'il avait placé les bons micros aux bons endroits. Du coup, à peine avait-il remonté les faders de toutes les pistes que le morceau était là, qu'on entendait tout, équilibré et que la chanson vivait : lui, il appelait ça une mise à plat, et moi je me disais qu'en définitif, ça m'aurait tout à fait convenu. ;)

De ça, et de quelques heures passés à me battre avec mes pistes, j'en ai tiré trois conclusions qu'il me semble utiles de rappeler aux débutants avant que Nantho n'entre dans le vif de son sujet, même si elles sont des lieux communs :

1. Il est plus facile de mixer et d'obtenir un bon mixage si on dispose de pistes bien enregistrées.
2. Il est plus simple d'obtenir de bonnes pistes bien enregistrées comme de les mixer avec de bons outils (et de bons outils ne sont pas forcément des outils chers : ça peut même être des outils gratuits). On peut vite fait pourrir un mix par exemple avec une réverb de merde comme celles qui étaient fournies dans Cubase autrefois.
3. De fait, du matos 'pro' ce n'est pas forcément du matos plus complexe en terme de fonctionnalités, mais c'est souvent du matos qui au contraire simplifie les choses : il ne se passe rien d'extraordinaire avec un Neumann U87, c'est juste qu'il ne sonne pas mal et que c'est moins compliqué à mixer ensuite qu'un Berhinger B2 Pro parce que ça fait pas 'krshhh' à chaque consonne. Et il y a plein d'intermédiaire entre ces deux bornes...

Voilà, désolé pour l'enfonçage de portes ouvertes un peu HS mais en tant que débutant, j'ai mis tellement de temps à comprendre ça que je voulais que tout le monde le lise avant de commencer son puzzle.


:bravo:
45
c'était une bonne chose je pense

Merci pour la leçon

download.tube

[ Dernière édition du message le 07/02/2021 à 02:32:46 ]

46
Citation :
Merci The bubble et Profx pour vos réponses mais ma question était plutôt de savoir s'il fallait coucher tout ça en détail sur papier avant de bouger le moindre potard ? Ou alors on se contente d'idées générales du style "Je veux la basse bien présente, la voix devant, le piano en retrait..." ?


Je complète ma réponse: tout ça est aussi dans la question du rendu, par rapport à ce que tu ressens par rapport au style du morceau, à son arrangement, etc etc. ça se construit à la fois au moment de la création pure qu'en phase de mix. Si tu couches sur le papier, tu feras peut être même quelque chose de différent de ce que tu avais prévu. Suivre une schéma prédéfini peut fermer des portes, un peu comme si quand tu écris ta musique, tu te bornes à une suite d'accords sans essayer autre chose qui pourrait être mieux.