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réactions au dossier Les questions à se poser avant l’automation

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Sujet de la discussion Les questions à se poser avant l’automation
Les questions à se poser avant l’automation
Diantre, que cette série d’articles sur le mixage est longue… Eh oui mon bon monsieur, mais Rome ne s’est pas faite en un jour ! L’apprentissage sérieux d’une discipline, quelle qu’elle soit, demande toujours un investissement considérable en temps. C’est comme ça, je n’y peux rien. Si vous avez la moindre réclamation à ce sujet, merci d’en référer au grand barbu responsable de toute chose, à l’exception peut-être de sa propre création.

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26
Citation de Will :
C'est vrai. Mais c'est valable quand tu as une expérience qui te permet d'aller vite. Lorsque tu es débutant, tu ne peux pas régler directement un EQ ou un compresseur : tu es obligé d'essayer plein de trucs avant de trouver la bonne solution. Donc, tu mixes beaucoup moins vite.


Tout dépend de comment ce débutant s'y prend et je pense sincèrement qu'il est encore plus bénéfique pour lui de passer le moins de temps possible à douter de ses choix. Peut importe notre expérience, on est tous capable de dire instinctivement si un son nous plait ou pas et des outils simples comme l'EQ et le compresseur ne demandent pas une grande expertise pour obtenir des résultats un minimum acceptable. Je pense même que plus on passe de temps à bidouiller pour obtenir un résultat qui n'est pas forcément clair dans sa tête, moins on a de chance d'obtenir quelque chose de bon, ne serait-ce que parce qu'on s'habitue très vite aux défauts d'un son.
Aller à l'essentiel, s'occuper de ce qui saute vraiment aux oreilles à la première écoute et avancer par ordre d'importance dans les éléments du mix (commencer par le shaker et le charlet n'a pas de sens à moins que ça ne soient les éléments majeurs du morceau en question). Ça n'empêche pas éventuellement de revenir dessus un peu plus tard mais ça permet de garder les oreilles fraiches plus longtemps et d'épuiser moins vite son énergie.
La voix manque d’aiguës ? un hi-shelf et on booste le haut du spectre. Mieux ? Ok next ! La basse est trop dynamique ? Voyons ce que ce compresseur peut faire pour nous et go ! Next ! etc etc.
Sélectionner des outils les plus simples d'utilisation possible comme des EQ à bandes fixes ou des compresseurs avec uniquement le niveau de compression et le gain de sortie (Steven Massey, par exemple a développé le CT4 et le CT5 qui n'ont justement que ça et 3 niveaux de constantes de temps pour l'attaque et le relâchement) seront bien plus utiles au débutant que des usines à gaz ultra précises.
Bien sûr cela implique que notre débutant ait des conditions d'écoute correctes et c'est bien là que le bas blesse dans la majorité des cas. Les bibliothèques de plugins à rallonge remplies d'outils ésotériques n'aident pas non plus à se focaliser sur l'essentiel. Évidemment, cela part également du principe que les problèmes qu'il cherche à régler ne sont pas dus au jeu du musicien ou à la faiblesse de l'arrangement ou de la composition, auquel cas la solution n'est de toute façon pas à sa portée.
Certes, les premiers mixes ne seront clairement pas parfaits sur le plan technique (ce qui n'aurait de toute façon pas été le cas pour un débutant) mais ils auront plus de chance d'avoir une âme, de la vie. A chaque nouveau mix, par contre, ce sera beaucoup mieux grâce à l'expérience des précédents. On progresse à mon sens beaucoup plus vite de cette manière qu'en bidouillant le même mix encore et encore pendant une éternité.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Tout à fait d'accord avec globule! Mais je pense que c'est difficile pour un débutant, effectivement soit parce qu'ils ont trop d'outils, soit parce qu'ils ne savent pas forcément lequel utiliser: compresser ou saturer légèrement? Parfois un passe haut sur une guitare peut permettre de tasser la sensation de dynamique....

Cela dit c'est vrai qu'on trouve aussi de bien meilleurs presets qu'avant sur les plugs. Pour régler un compresseur quand on ne saisit pas bien tous les paramètres, c'est cool...et je ne parle pas d'ozone, qui peut permettre rapidement d'avoir une couleur générale. Pour le débutant c'est une bonne méthode: obtenir une couleur globale rapide, l'enregistrer comme rough mix puis retoucher sans jamais perdre de vue ce rough mix!

Je kiffe le trim également! :bave: Et même que je peaufine mes fades et mouvement régulièrement en faisant plusieurs passes de trim, mais c'est une méthode qui me vient plutôt de mon travail dans l'audiovisuel.

[ Dernière édition du message le 08/08/2016 à 22:13:14 ]

28
L'abondance des outils est effectivement un problème pour les débutatnts, ils partent dans tous les sens, ou tournent en rond, font un peu au hasard, etc... c'est pour ça que ces tutos sont super utiles et qu'il faut autant retenir les idées générales sur la méthode que les "plans" eux-mêmes. Appliquer des tuyaux de pro sans les comprendre vraiment et sans méthode ne peut pas conduire loin.
29
+1
Citation :
Les bibliothèques de plugins à rallonge remplies d'outils ésotériques n'aident pas non plus à se focaliser sur l'essentiel

Clair.

S'il y un conseil à donner aux débutants, c'est bien :
- limiter le nombre d'outils (de plug-ins : pas la peine d'avoir 15 compresseurs quand on ne maîtrise pas la compression)
- avoir des outils simples (l'EQ 6 bandes, c'est pas indispensable quand on ne sait pas encore identifier la fréquence problématique à l'oreille)

Citation :
Certes, les premiers mixes ne seront clairement pas parfaits sur le plan technique (ce qui n'aurait de toute façon pas été le cas pour un débutant) mais ils auront plus de chance d'avoir une âme, de la vie. A chaque nouveau mix, par contre, ce sera beaucoup mieux grâce à l'expérience des précédents. On progresse à mon sens beaucoup plus vite de cette manière qu'en bidouillant le même mix encore et encore pendant une éternité.

+1 aussi. Sauf que c'est pas forcément facile de sortir des mix pourris. Dans ce cas, il me semble qu'il faut savoir renoncer à sortir des mix, mais c'est pas évident. Quand on débute, enregistrer est déjà toute une affaire vu qu'on n'a généralement pas le matos, pas les lieux, etc. De fait, dire à ses collègues de groupe "bon, on ne va pas sortir notre démo parce que c'est trop dégueulasse. A la place, on va dépenser une énergie de dingue pour en faire une autre qui sera mieux grâce à l'expérience de la première". Pas évident.

De fait, on se dit que le meilleur conseil pour des débutants, c'est d'aller en studio, de sortir le mix fait par l'ingé son et de récupérer les pistes pour s'entraîner à son propre mixage.
30
+1 Globule et Will

J'aimerais partager mon expérience car c'est pile dans le sujet et certains peuvent s'y reconnaître.

Dans mes groupes de jeunesse, je faisais les balances comme je pouvais sur mes enceintes hifi, pour dire je ne savais même pas ce qu'était un moniteur, et j'avais moins de 10€/mois à allouer à la musique donc pour payer un mixage par un prestataire c'était mort.

Niveau balances c'était rudimentaire, quand ça pêtait pas assez, je montais la gratte disto, quand la reprise du refrain était mollassonne, je montais la voix, les cymbales... enfin bref je me débrouillais pour que ça sonne.
A l'époque jamais entendu parler d'un compresseur, de coupe-bas, d'analogique ou quoi que ce soit.
Mon utilisation de l'EQ se limitait à gérer le dosage des basses/aigus, et y'en avait seulement sur quelques sons à quelques passages. Les niveaux, c'était que du manuel, par exemple quand un mot était trop fort au chant je le baissais sur le clip, tout simplement.

Maintenant quand je réécoute le archives, on entend bien que c'est devenu nawak quand j'ai commencé à visionner des tutoriels pour découvrir les "secrets des pros", sur conseil d'un pote. A partir de là, les mixages sont devenus complètement plats, sans vie, instruments trop compressés et taillés machinalement à l'équaliseur, paradoxalement accompagnés d'une passion compulsive pour l'achat de plugins. Et d'aller à l'écoute des moindres détails fréquentiels et dynamiques, un genre d'élitisme sonore qui m'aurait distingué de l'auditeur lambda.

En fin de compte, les premiers mixages sonnaient amateur, car mes conditions d'écoutes ne me permettaient ni des prises de sons, ni des balances correctes, mais on ressentait l'authenticité du gars qui veut tout donner. Les seconds sonnaient juste inintéressants, malgré des moyens techniques et un temps passé bien supérieurs.
Et je constatais avec désarroi que les auditeurs ne s'apercevaient pas de la différence comme je l'aurais voulu ; pire, qu'avoir passé des jours à peaufiner le couple kick-basse n'empêchait pas les commentaires du genre "la gratte est répétitive sur ce passage".

Après une phase durant laquelle je me suis senti complètement incapable, je me suis remis à faire non plus de "mixages", mais des simples balances, juste suivre l'intention du morceau. Juste faire en sorte que "ça pête".

Et comme mes prises de son et mon monitoring avaient évolué pendant tout ce temps, il a fallu très peu d'efforts pour que ça fonctionne.
L'effort principal est de se dire qu'un mixage ne doit pas s'imposer en tant que tel, mais augmenter l'intensité des émotions déjà existantes dans la composition. J'aime bien l'idée de Globule qui est que le mixage n'est qu'une "présentation de l'arrangement".

Tout ça pour dire qu'entre deux avis, il vaut mieux accorder plus d'importance à celui du pote ignare en musique qui dit "le refrain pête pas", plutôt qu'à celui du pote un peu connaisseur en MAO qui dit "booste le 2kHz de 3dB sur la voix, mets un 1176 en // sur le bus batterie et monte les early reflection sur la reverb du synthé". Le premier avis est forcément fiable, puisqu'il correspond à un ressenti, il demandera juste un peu d'interprétation ; le second a de fortes chances d'être juste une restitution de recettes toutes faites vues sur internet.

Mon point de vue maintenant, c'est que les paramètres très influents sur le ressenti de l'auditeur sont tout sauf subtils. Pour peu que les prises de son soient bien réalisées, l'automatisation du volume (en premier lieu) puis l'automatisation des autres effets majeurs (ensuite) a beaucoup plus d'impact sur le ressenti du morceau, que le choix lui-même de l'algo exact de compresseur ou de reverb.
Pour ma part je me suis imposé 4h max sur un mixage, réparties sur deux journées max ; pour ne pas perdre la sensation d'aborder le morceau comme un auditeur, ça aide de travailler rapidement (quitte à ce que les réglages soient trop grossiers) et sur des sessions plutôt courtes.

[ Dernière édition du message le 10/08/2016 à 01:59:51 ]

31
Citation de Cortoni :

Maintenant quand je réécoute le archives, on entend bien que c'est devenu nawak quand j'ai commencé à visionner des tutoriels pour découvrir les "secrets des pros", sur conseil d'un pote. A partir de là, les mixages sont devenus complètement plats, sans vie, instruments trop compressés et taillés machinalement à l'équaliseur, paradoxalement accompagnés d'une passion compulsive pour l'achat de plugins. Et d'aller à l'écoute des moindres détails fréquentiels et dynamiques, un genre d'élitisme sonore qui m'aurait distingué de l'auditeur lambda.

En fin de compte, les premiers mixages sonnaient amateur, car mes conditions d'écoutes ne me permettaient ni des prises de sons, ni des balances correctes, mais on ressentait l'authenticité du gars qui veut tout donner. Les seconds sonnaient juste inintéressants, malgré des moyens techniques et un temps passé bien supérieurs.
Et je constatais avec désarroi que les auditeurs ne s'apercevaient pas de la différence comme je l'aurais voulu ; pire, qu'avoir passé des jours à peaufiner le couple kick-basse n'empêchait pas les commentaires du genre "la gratte est répétitive sur ce passage".

Après une phase durant laquelle je me suis senti complètement incapable, je me suis remis à faire non plus de "mixages", mais des simples balances, juste suivre l'intention du morceau. Juste faire en sorte que "ça pête".


C'est exactement pour ça que selon moi, le meilleur exercice pour qui veut apprendre le mixage est de commencer par réaliser les meilleurs mixes possibles avec uniquement faders + panoramiques en tentant d'en tirer le plus d'impact possible. C'est moins sexy que la débauche de "trucs et astuces" qu'on nous vend partout sur le net mais la courbe de progression n'en est que plus solide.
La qualité du monitoring est de fait d'une importance capitale.

Peace
Glob

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Bla bla bla

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+1
ça me parait être un vache de bon conseil ça ! je garde ça dans un coin de cerveau...

pour en revenir a l'automation et au volume global d'une piste, ne passez-vous pas vos groupes de tranche dans des bus ? problème réglé si il y a de l'automation sur une piste...
si le problème de l’équilibre d'une piste a été bien traité avant, les bus suffisent pour la suite je pense non ?

et puis pour celui qui n'a pas une telle fonction (fader mode relatif), il peut toujours attaquer une autre piste en sortie de la première, la table devient un peu fouillis mais a cette étape il n'y en a plus pour long...
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J'utilise énormément les bus pour le mixage, mais ça ne résout pas tout. D'une part, il n'est pas forcément terrible d'avoir des tonnes de bus quand on a un mix chargé blindé de pistes (je ne vais pas créer un bus pour une piste isolée). D'autre part, on peut toujours avoir à ajuster le volume d'une des pistes qui entre dans un groupe/bus.
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Ne commencer le mixage qu'avec les faders est une étape de mise à plat. Poursuivre l'exercice en automatisant les faders ne me semble pas instructif.
Le plus important, j'insiste pour ceux qui ne sont pas aguerris au mixage, c'est de savoir régler un compresseur. C'est à dire, entendre une compression. Pour moi qui ai commencé avec l'analogique, DBX160, Neve , SSL, Tubetech, l'apprentissage de la compression dura plusieurs années.
Certains ignés-son disent qu'il faut 10 ans pour bien positionner 4 boutons : Threshold, Ratio, Attack Release. C'est pas faux.

Par exemple : Pour une voix : Faut-il un seuil très bas pour que le compresseur travaille tout de suite, mais avec un ratio faible ou un seuil d'attaque plus haut pour que le compresseur démarre plus tard, que sur les notes les plus fortes avec un ratio plus important ? Et le temps d'attaque et de release ?
Il faut ajouter à la question: Quel type de compresseur ? Style modélisation analogique ou à Lampes ?

Dans tout les cas, il faut du temps pour entendre une compression et deviner quel réglage a été effectué sur une voix que l'on entend sur un CD ou reconnaitre quel type de compresseur est utilisé.

Apprenez à bien compresser un son pour donner du punch sans réduire sa présence ou simplement maitrisé sa dynamique pour fixer le placement dans l'espace (proche ou lointain) . Une fois que vous pistes sont maitrisées en dynamique, fait une première mise à plat en Mono. (La stéréo ne sert que si vous êtes parfaitement positionné devant vos hautparleurs. Dès que vous bougez ou simplement tournez la tête, c'est la balance Mono qui détermine le rapport de volume entre les pistes).
A ce moment, vous pouvez ajouter une EQ pour supprimer d'éventuelles fréquences indésirables, ou mettre en valeur le corps d'un son qui le différenciera des autres pistes.

Petit rappel relatif aux consoles analogiques. Beaucoup des vielles consoles Amek et autres avaient un switch de coupure à 120Hz. On les activait par défaut sur toutes les pistes afin de ne laisser le grave que sur certains instrument choisis. Je conseil donc aux mixeurs amateurs de faire de même afin de ne pas libérer le registre grave qui supporte très mal l'encombrement. Les longues ondes créent très vite des oppositions de phases qui réduise la puissance des basses.

Voilà de bonnes bases pour commencer un mix. Quels que soient vos outils, vous pourrez progresser. De plus, ce n'est pas une question de moyens financiers car aujourd'hui, il existe des plugins gratuits pour l'EQ, la compression, la limitation etc, qui sont redoutables et très pro. A commencer par l'ensemble de la série gratuite de Melda-audio (ou l'excellent compresseur DCam free de FXpansion). Pareil pour les synthés et Drums... Quant à l'écoute, rien ne vous empêche d'utiliser des HP d'entrée de gamme (même Hifi). La seule chose étant d'avoir des HP qui descendent suffisamment bas dans le spectre afin d'entendre les Sub indésirables. Bien entendu, j'entends déjà les critiques à propos des HP bas de gamme. Mais j'ai déjà été très impressionné par des mix que j'écoutais chez moi mais réalisés sur des écoutes très mauvaises dont le technicien avait une grande habitude...

Le secret du bon mixeur, c'est d'avoir de bonnes oreilles. Et l'oreille s'éduque, c'est surtout une question de temps... :-)

[ Dernière édition du message le 10/08/2016 à 12:26:14 ]

35
Citation de cyrorcel :
Ne commencer le mixage qu'avec les faders est une étape de mise à plat. Poursuivre l'exercice en automatisant les faders ne me semble pas instructif.


Et pourtant on parle ici de l'élément qui aura le plus d'impact sur le résultat final et donc sur l'auditeur. La manière dont on choisit de présenter l'arrangement et donc mettre en valeur l'interprétation EST le mixage. Peu importe que l'on soit le roi de l'égalisation ou de la compression si on n'est incapable de juger comment la balance que l'on met en place va jouer sur l'appréciation du morceau par l'auditeur. C'est juste du bon sens.

Citation de cyrorcel :

Le plus important, j'insiste pour ceux qui ne sont pas aguerris au mixage, c'est de savoir régler un compresseur. C'est à dire, entendre une compression.


Non. Clairement pas. Le compresseur n'est qu'un outil qui sert justement à aider à la mise en place d'une bonne présentation. Il est beaucoup plus important de développer sa sensibilité à ce qu'est une bonne balance et à comment elle va influer sur le ressenti de l'auditeur que de faire mumuse avec des outils dont on n'a pas encore les clefs pour en saisir l'impact sur le rendu. L'impact d'un compresseur sur un élément du mix est bien plus évident lorsque l'on est sensible à l'impact de ce même élément dans l'ensemble du mix et pas l'inverse. Encore une fois, c'est du bon sens.

Citation de cyrorcel :

Par exemple : Pour une voix : Faut-il un seuil très bas pour que le compresseur travaille tout de suite, mais avec un ratio faible ou un seuil d'attaque plus haut pour que le compresseur démarre plus tard, que sur les notes les plus fortes avec un ratio plus important ? Et le temps d'attaque et de release ?
Il faut ajouter à la question: Quel type de compresseur ? Style modélisation analogique ou à Lampes ?


Ces questions n'ont aucune espèce d'importance tant que l'on ne sait pas correctement juger sa place et son impact dans le mix. Mieux vaut une voix brute bien placée à chaque instant dans le mix qu'une voix parfaitement compressée au poil de cul qui serait tantôt trop forte et tantôt trop faible ou encore tout l'un ou tout l'autre. C'est ça que juge l'auditeur, pas la qualité de la compression.

C'est ce genre de conseil (qui fait d'ailleurs partie des conseils les plus récurrents) qui va faire perdre du temps au débutant car il va perdre une sensibilité naturelle qu'il va devoir réapprendre par la suite, trop focalisé sur l'apprentissage de tous les "trucs & astuces" qu'il aura glanés.

Peace
Glob

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Citation de cyrorcel :


Petit rappel relatif aux consoles analogiques. Beaucoup des vielles consoles Amek et autres avaient un switch de coupure à 120Hz. On les activait par défaut sur toutes les pistes afin de ne laisser le grave que sur certains instrument choisis. Je conseil donc aux mixeurs amateurs de faire de même afin de ne pas libérer le registre grave qui supporte très mal l'encombrement. Les longues ondes créent très vite des oppositions de phases qui réduise la puissance des basses.


Petit retour sur ce conseil qui est de loin l'un des plus mauvais que l'on puisse donner. Tout couper à 120Hz ou même ne serait-ce qu'insérer un coupe-bas sur toutes les pistes, quelque soit la fréquence de coupure (fut-elle à 20Hz) est le meilleur moyen de se retrouver avec un mix sans corps et sans punch dans le grave.
Les consoles ayant un filtre fixe n'étaient pas les consoles que l'on trouve dans un studio digne de ce nom et ce n'est certainement pas une fonction que l'on active par défaut sur toutes les pistes, loin s'en faut.

Peace
Glob

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Merci Globule d'avoir commenté avec précision les recommandations que je propose. Visiblement, nous n'avons pas la même priorité sur la compression, même si j'avoue avoir du mal à commencer un mix sans compresser un minimum chaque piste, sauf dans le cas de Sample déjà compressés.

A propos du filtrage de chaque piste, ce réflexe me viens de l'époque ou on mixait à destination du vinyle. On avait pas mal de restrictions sur les basses, et j'en convient, j'aurais du m'abstenir d'en parler car le style de diffusion actuel s'accommode très bien d'un certain encombrement dans le grave.

Pour conclure, ce serait cool de pouvoir partager certains aspects du mixage (selon votre style de musique) en rapport à mes productions actuelles et futurs. Surtout si vous êtes un pro et travaillez dans une structure pro (ce que je cherche aussi)

A bientôt,

Cyril

[ Dernière édition du message le 10/08/2016 à 17:58:01 ]

38
Citation de globule_655 :



Tout couper à 120Hz ou même ne serait-ce qu'insérer un coupe-bas sur toutes les pistes, quelque soit la fréquence de coupure (fut-elle à 20Hz) est le meilleur moyen de se retrouver avec un mix sans corps et sans punch dans le grave.

Moi je suis plutôt d'accord, cyril ne parle pas de l'appliquer sur toutes les pistes, mais de ne pas l'appliquer que sur des pistes choisies. L'erreur du débutant est bien souvent de ne pas oser filtrer le bas de sa gratte par exemple parce qu'il règle son filtre avec la piste en solo. Resultat (hyper fréquent pour n'importe qui à déjà fait un peu de mastering) : mix éteint, sourd, bouché.


Je crois que cyril a peut-être des methodes un peu oldschool, qui te choquent un peu :-) mais il faut se remettre un peu à l'époque où les faders motorisés n'étaient pas universalisés! Ton compresseur était alors un outil très précieux.....et je trouve que ces règles sont encore fort d'actualité vu qu'elles ont formé tout notre culture sonore musicale.
39
Ayant été formé à la vieille école, je ne suis pas choqué par des méthodes "oldschool" bien au contraire. Filtrer à 120Hz n'est pas oldschool mais inutile, même si on mixe pour du vinyle. Il est largement préférable d'atténuer avec des filtres type shelved que de tout supprimer à coups de machette. Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des éléments qui puissent en bénéficier, juste que ce n'est pas un prérequis systématique. D'autant plus que 120Hz pour un coupe-bas, c'est sacrément haut et aura un impact significatif sur le bas du spectre dans un mix.


Citation de jambesexy :
il faut se remettre un peu à l'époque où les faders motorisés n'étaient pas universalisés! Ton compresseur était alors un outil très précieux.....et je trouve que ces règles sont encore fort d'actualité vu qu'elles ont formé tout notre culture sonore musicale.


Pas plus à l'époque qu'aujourd'hui. Un compresseur ne remplacera jamais un mouvement de fader. D'ailleurs, la musique d'aujourd'hui est bien plus compressée que celle de l'époque où l'automation n'était qu'un rêve.


Citation de cyrorcel :

Pour conclure, ce serait cool de pouvoir partager certains aspects du mixage (selon votre style de musique) en rapport à mes productions actuelles et futurs. Surtout si vous êtes un pro et travaillez dans une structure pro (ce que je cherche aussi)


Je suis toujours ouvert à la discussion

Peace
Glob

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Oui, 120hz c'est, un shelf c'est moins radical...mais d'expérience, je trouve que si j'avais à masteriser des titres où les mixeurs débutants osaient couper et faire le ménage, le résultat serait meilleur. Donc je trouve que c'est un meilleur conseil de dire "faites de la place pour les éléments qui ont besoin de basse" plutôt que de dire ( ce qu'in entend souvent), "attention! eq avec parcimonie....3db max etc". Parce que j'ai vu de mes yeux les EQ appliqués en mastering sur des mix si parcimonieux.
Surtout que lorsque on parle de mix débutant, la prise de son qui va avec,
c'est souvent petite pièce carrée, proximité, mousse de 2 cm aux murs...et surtout "pas d'eq à la prise".

Je comprends donc bien ton point de vue, mais quelque part ça vaut seulement quand on déjà atteint un autre niveau de qualité global.
41
Je pense que ça dépend aussi beaucoup de la façon dont le mix est chargé ou pas.
Coupé une gratte dans le bas quand on a un guitare-voix, c'est pas la même chose que quand on a 20 pistes, donc des claviers, un orgue...
42
Oui, la place dédiée à chaque instrument dépendra du nombre d'instruments. Logique!
43
Tout à fait :bravo:
44
Citation :
A propos du filtrage de chaque piste, ce réflexe me viens de l'époque ou on mixait à destination du vinyle. On avait pas mal de restrictions sur les basses, et j'en convient, j'aurais du m'abstenir d'en parler car le style de diffusion actuel s'accommode très bien d'un certain encombrement dans le grave.


C'est complètement faux. Les mecs de la galva corrigeaient avec des outils beaucoup plus adaptés que ceux dont disposaient les studios, et dans bien des cas ils remastérisaient.
Ils le faisaient juste avant le riaa et testaient à vide pour voir si l'asservissement du pas du burin était compatible avec la durée de l'enregistrement.

Ceux de Villaines n'ont jamais fait confiance aux studios, vu le prix d'un père il ne fallait pas le louper.

[ Dernière édition du message le 12/08/2016 à 01:44:35 ]

45
Citation :

Prenez-vous du plaisir à écouter ce mix en tant que simple auditeur ?


Il m'a semblé que c'était une question essentielle, et je dirais même universelle. Je veux dire qu'elle se pose au peintre ou au vidéaste, par exemple, comme au musicien "mixeur".
En d'autres termes :
Qu'est-ce qui m'importe : d'abord me faire plaisir en bricolant ? ou bien donner du plaisir à ceux qui pourraient profiter du produit de mon bricolage ?

C'est jouissif le bricolage, non ? On peut s'y perdre... Mais, il faut savoir ce que l'on veut...

Bref. Pour s'en tenir au mixage, je vois que l'on peut disposer d'un matos grandiose, et que l'on peut acquérir une compétence tout aussi grandiose dans son usage. Mais que, pour évaluer au mieux ce que "ça va donner" (pour celui à qui on destine le produit de l'usage, et qui n'en a vraiment rien à battre, de notre cuisine), aucun autre outil n'est disponible que notre oreille (avec tout l'appareil qui est derrière dans notre cerveau, heureusement !)
...
Oui Will : je trouve que c'est un bon truc d'écouter, aussI, dans de "mauvaises" conditions - genre en marchant avec les petits écouteurs, etc. Vous voyez le genre...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

46
Elle est finie la série ?
47
Non non, la suite arrive :) J'ai déjà envoyé 10 épisodes à la rédaction mais je ne sais pas quand ils vont les publier, ce n'est pas de mon ressort :)
48
Ha cool, car j'étais en train de recopier la série où j'en étais arrêté. (73) et je me disais "Tiens.... pas de mot de la fin"!
Déjà 132 pages Word en A4. ça va faire de la lecture. :)
Francky