réactions au dossier [Bien débuter] Réflexion sur l'enregistrement (de la voix)
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Nantho Valentine

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Will Zégal

Je partage évidemment ce que tu dis. Je m'étonne juste qu'il soit nécessaire de le dire.

foxito


Will Zégal

Elle ne m'a pas seulement montré ses peintures, mais expliqué toute sa démarche. Alors que sa peinture était très abstraite et très émotionnelle, elle avait une réflexion profonde sur son travail et sa création.
Pour ma part, la musique avait toujours été essentiellement (et l'est toujours principalement) une question de feeling, de ça sonne ou pas, ça groove ou pas, c'est en place ou pas...
Le travail sur le son demande un apprentissage important. Pour ça, sauf à faire une école, il n'y a pas de mystère : en dehors du fait de pratiquer, pratiquer et pratiquer, il faut lire, lire, lire et aussi lire. Et éventuellement regarder des tutos vidéo, mais la lecture apporte d'autres choses (notamment, on choisit son rythme).
Mais prendre le temps de réfléchir sur la façon dont on fait les choses, pourquoi, avoir une "philosophie" de travail, que ce soit dans l'approche technique ou artistique, ça apporte énormément. ça ne consiste pas à se regarder le nombril, mais à penser son travail pour le rendre plus cohérent et aller dans la bonne direction, en tous cas celle qu'on a choisie.
Donc, oui, ça fait beaucoup de littérature, mais à mon yeux, ça n'en fait pas trop.
Surtout que j'imagine qu'un débutant ne retiendra qu'une portion de tout ça, tout au moins dans un premier temps, parce que ça reste un peu abstrait pour lui.
Si on en met trop peu, la portion sera congrue.
Mais en pratiquant, il rencontrera des situations qui lui rappelleront l'article et là, la lumière jaillira.

[ Dernière édition du message le 14/12/2018 à 10:43:09 ]

User/bob

C'est quand même assez curieux de devoir faire un article pour dire "vous avez l'impression que ce que je vous dis n'est pas important, mais ça l'est".
Je partage évidemment ce que tu dis. Je m'étonne juste qu'il soit nécessaire de le dire.
Et pourtant, tu appliques les propos de Nantho dans un n'importe quel autre domaine et tu te retrouves face à un des maux les plus récurrents de notre époque. Une époque où la technologie permet de faire illusion, de masquer l'absence d'idée, de sens... Les donneurs d'ordres s'imaginent que grâce à la technologie on peut s'affranchir de certains temps de réflexion, de faire les choses dans un ordre parfois plus que discutable... Pour beaucoup, ils ne se rendent pas compte à quel point la technologie a surmultiplié le potentiel quand dans un second temps la qualité, faute de réelle maîtrise, a baissé considérablement...
Cela ressemble aux paroles d'un vieux con, j'en suis conscient. Mais au contraire, Je suis très heureux de pouvoir accéder à cette technologie. Je dis juste qu'ignorer les méthodes et l'expérience des anciens professionnels qui n'y avaient pas accès et vraiment dommageable, voire idiot...
Les méthodologies peuvent beaucoup ressemblent à des freins à la créativité ou à l'innovation. Pourtant, si on les connait vraiment on peut s'en affranchir bien plus intelligemment que si on les ignore.

Hakim+K

Par exemple, les algorithmes du type de Melodyne et consorts ont effectivement un côté magique et peuvent vous sauver la mise au besoin. Mais est-ce pour cela que vous ne devez pas accompagner le musicien afin qu'il fasse de son mieux lors de l'enregistrement ? Bien sûr que non. D'une part, aussi "magiques" soient-ils, l'utilisation de tels outils demande un certain niveau de compétence ainsi qu'un temps de travail supplémentaire considérable. D'autre part, le rendu final sera toujours moins bon qu'une bonne prise.
Utilisateur acharné de Melodyne, avec lequel je fais carrément chanter des voix parlées (Mantras ou moines ici par ex à 1'08 :https://www.youtube.com/watch?v=giLKYvHnyP4), je me permets de rebondir. Il est évidemment possible de rattraper facilement des erreurs d'intonation ou de placement mais il y a une chose qu'aucun outil ne peut corriger, c'est l'émotion. Quand on fait des prises de voix il y a parfois soudainement une émotion qui se dégage juste sur l'attaque spéciale d'une note, la façon spéciale de prononcer un mot ou juste une nuance subite. J'ai appris avec le temps à discerner et choisir ces moments dans les prises. Si je dois choisir entre une prise avec de l'émotion mais pas très juste et une prise parfaite mais froide, je choisi la prise avec émotion et je la corrige avec Melodyne. Car ces moments d'émotions sont souvent le fruit du hasard et difficilement reproductibles, à part dans un contexte hyper pro (chanteur hors pair et coach vocal qui analyse les performances en temps réel pour déceler là où la magie opère).
[ Dernière édition du message le 14/12/2018 à 11:21:24 ]

Will Zégal

Je me rappelle une prise où le chanteur a eu un serrement de gorge involontaire à un moment où le texte était particulièrement poignant.
C'était à priori un accident, mais ça a donné une force hors du commun à ce passage qu'il n'aurait pas pu refaire volontairement.
User/bob, je partage en partie ce que tu dis, sauf
Pour beaucoup, ils ne se rendent pas compte à quel point la technologie a surmultiplié le potentiel quand dans un second temps la qualité, faute de réelle maîtrise, a baissé considérablement...
Je n'en suis pas sur. Baissé par rapport à quoi ? Ce qui nous reste du passé est souvent le meilleur, mais le guitariste de mon groupe a pour passion de collectionner les vinyls à tout va, notamment de musette. Il trouve parfois des trésors, mais il y a un nombre de merdes incalculable. Pourtant, à l'époque, sortir un disque demandait beaucoup d'effort et d'investissement.
Quand on s'intéresse un peu à l'histoire, on voit qu'à toutes les époques, on a critiqué le règne de la camelote, la baisse de la qualité (et la déliquescence de la jeunesse
 ).
).Encore une fois : je crois vraiment que notre regard sur le passé est faussé par le fait que ce qui nous en reste est essentiellement le meilleur. Le pire s'est perdu dans les poubelles de l'histoire. En musique classique, il y a eu des gens qui ont été des stars à leur époque et qui ont totalement disparu aujourd'hui. Même si leurs oeuvres sont parfois restées, elles sont jugées sans intérêt pour être jouées.

User/bob

faute de réelle maîtrise


Will Zégal

oh wait !

Hakim+K

Eh oui très subjectif la notion d'histoire... Quand on voit où entend des émissions de revivals des années 80 on a toujours droit à des merdes comme Image, Tenue de soirée, Gilbert Montagné pourtant j'avais 15 ans dans les 80' et personne n'écoutait ça, c'était plutôt U2, Michael Jackson, Peter Gabriel, Madonna, JJ Goldman et Cabrel à la limite. Même en boite, y avait U2 (si si New Year's day au moins 3x dans la soirée) et Michael pas Les démons de minuit. On dirait que c'est surtout ceux qui n'y étaient pas qui ré-écrivent l'histoire. Pareil pour les 70s, pour moi c'est le Floyd, Led Zep, pour d'autres c'est la fièvre du samedi soir... Complétement HS, désolé
Quand on s'intéresse un peu à l'histoire, on voit qu'à toutes les époques, on a critiqué le règne de la camelote, la baisse de la qualité
Oui je crois que ça fait parti de la notion de vieillir ce type de constat, quelque soit l'époque.
Par contre si la qualité ne fait que baisser comment va-t-on finir ? Tous crétins ?
https://www.demaintouscretins.com/


[ Dernière édition du message le 14/12/2018 à 14:51:11 ]

patrick_g75

Les "grandeurs et servitudes" de la technologie, c'est une chose, et la valeur des oeuvres du passé, c'en est une autre, non ?
A moins de croire qu'un certain usage de certaines techniques peut vraiment faire évoluer, jusque dans ses "profondeurs", notre essentielle humanité - pour autant que cette notion ait un sens.
J'imagine que les fervents du "transhumanisme", par exemple, ont leur propre réponse à cette question.
Pour moi, l'homme qui a peint sur les parois de la grotte 'Chauvet', par exemple, est mon frère. Mon contemporain, pour être tout à fait net. Mais je veux bien admettre que c'est une position philosophique parmi d'autres possibles...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Will Zégal

- plus de gens au médiocre talent peuvent créer et diffuser
- trop de gens se reposent sur la technologie permettant d'obtenir un "produit" fini sans se concentrer suffisamment sur la partie créative
Je pense que ça a été vrai à toutes les époques. La seule chose qui a fondamentalement changé, c'est la diffusion beaucoup plus large. Avant l'arrivée du net, il y avait énormément d'amateurs qui prenaient des photos très médiocres et sans intérêt, mais la diffusion en était restreinte au cercle des proches et, au pire, à quelques amis qui venaient se farcir la soirée diapos de vacances.
Désormais, on peut retrouver ces photos sur des sites d'hébergement massifs, les réseaux sociaux, etc.
Ce qui a changé, c'est qu'avant le web, une oeuvre pour être diffusée passait par des curateurs, des gens qui sélectionnaient ce qui allait pouvoir toucher le public et ce qui ne passerait pas, que ce soit les galeries et expos pour la photo, les radios & télé pour la musique, etc.
Aujourd'hui, n'importe quel création peut immédiatement être mise à disposition du public.
Est-ce que ça signifie une baisse de la qualité ? Je n'en suis pas convaincu. Les curateurs diffusaient bien des merdes. Aujourd'hui, c'est chacun qui est curateur : pour qu'une oeuvre soit vue ou entendue, il faut que des gens aient envie de la partager avec ses réseaux ou dans ses réseaux.
Pour ma part, ce que partagent mes réseaux, ce que mes "amis" m'envoient ou partagent, ce que je trouve sur les pages auxquelles je suis abonné, est majoritairement qualité.
Il n'en est pas moins vrai que si on a la prétention de créer, il ne faut certainement pas se reposer sur l'apparente facilité de réalisation que donne la technique. Quelle soit enregistrée sur un 4 pistes à cassette ou dans une STAN bourrée d'excellents plugins, une bonne musique reste une bonne musique et une mauvaise restera mauvaise.
Et, par ailleurs et pour rester dans le sujet, le fait qu'on puisse faire de multiples manipulations et corrections sur le son après la prise n'implique pas qu'il ne soit pas nécessaire de bien soigner la prise.
Toujours le bon vieux caca in = caca out.

hhub17

Citation de Hakim + K
On est bien d'accord, mais on est sans doute d'accord aussi qu'il vaut mieux chercher à avoir directement la prise avec émotion et justesse, grâce au travail en amont (merci Marcel) et à la mise en confiance du chanteur placé dans de bonnes conditions.
Le pire pour moi, c'est le cas où tu fais une bonne prise lors du test de matos, d'essais de placement etc. et où le son lui-même est pourri parce que matos pas encore bien réglé ou autre, et que tu cherches ensuite à rattraper à tout prix cette prise-là plutôt que d'en faire une ou plusieurs autres. Cela m'est arrivé plus d'une fois et j'avais un peu la rage , quoi.
, quoi.
Be bop a loulou !
[ Dernière édition du message le 15/12/2018 à 16:52:38 ]

patrick_g75

En d'autres termes : j'imagine que, pour un chanteur, être émouvant, la capacité à émouvoir, ça se travaille - comme la justesse ou l'articulation ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 15/12/2018 à 17:12:50 ]

patrick_g75

C'est un fait que la première (la technologie), telle qu'elle est maintenant si largement accessible au plus grand nombre, donne au plus grand nombre le moyen de produire des "objets" publiables, à destination du plus grand nombre.
Mais, en quoi cette extension quantitative des 'populations' de producteurs (et des publics auxquels destinés leurs produits) devrait-elle avoir pour conséquence une décroissance qualitative de la "valeur" des produits ?
Question.
D'une part, mes études classiques m'ayant fait pratiquer toutes les musiques (occidentales) produites depuis 600 ans..., je me suis dit que l'on a pas attendu de disposer de l'ordinateur bourré de plug-in pour déverser de la daube au kilomètre.
Quoique... quand je me dis que telle musique est "de la daube" et telle autre une "pure merveille", je dois bien voir que mon jugement est tout relatif !
Quand les bureaucrates de Leipzig ont choisi Bach comme 'Cantor' de Saint-Thomas plutôt que Telemann, ce n'était que par défaut : "Puisque le meilleur (Telemann) était indisponible, il fallait bien qu'ils se contentent du médiocre (Bach) !"
...
Bref.
*
Je ne pense pas une seconde que, parmi les participants à ce forum, il s'en trouve un seul qui pense vraiment que c'est la machine qui peut "avoir du talent".
Mais il y a bien, par ci et par là, parfois, comme une fascination pour les exploits de ces mécaniques... Et c'est vrai que le point de vue du mécanicien ne peut pas être tout à fait celui du pilote... mais, quoi, nous sommes tous bien contents de pouvoir être de "merveilleux fous chantants dans nos drôles de machines"...
*
Sinon, je trouve ça vraiment très bien la multiplicité des moyens de diffusion possibles - pour ce que cela permet à des projets parfois un peu "à la marge", de trouver leur public.
Avant, ce n'était finalement que la dictature sans partage du 'main stream' exercée par le Pouvoir (politique, religieux, idéologique, économique, etc.), qui décidait qui avait droit à la visibilité, ou à l'audibilité.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 15/12/2018 à 17:55:13 ]

Will Zégal

Citation :Quand les bureaucrates de Leipzig ont choisi Bach comme 'Cantor' de Saint-Thomas plutôt que Telemann, ce n'était que par défaut : "Puisque le meilleur (Telemann) était indisponible, il fallait bien qu'ils se contentent du médiocre (Bach) !"
Je ne sais pas ce qu'avait produit Bach avant son recrutement.
Peut-être peut-on penser que c'est d'avoir un poste "assuré" qui a permis à Bach de progresser, d'expérimenter et de créer en toute quiétude ?
Certains peuvent ainsi se révéler quand les conditions leur en sont offertes.
Un exemple non artistique : l'assoc où travaille ma douce a recruté il y a quelques mois une nouvelle personne au pôle administratif. Le profil demandé était mixte : pouvoir faire la compta de la structure et pouvoir monter des dossiers d'appels à projets et toutes ces merdes de courses aux subventions. La personne recrutée, pour un CDD de trois mois, au profil 100% comptable, n'a été que le troisième choix du recrutement : le premier choix avait le profil parfait, mais coûtait trop cher, le second s'est vu proposer un CDI ailleurs juste à ce moment.
Donc, troisième choix pour dépanner et projet de relancer un recrutement à l'issue des 3 mois.
3 mois plus tard, le "troisième choix" est prise en CDI tellement elle s'est montrée efficace et précieuse.

patrick_g75

Je crois d'ailleurs que l'affaire ne s'est pas faite parce que Telemann avait des exigences qui n'entrait pas dans le 'bizness plan' du comité d'embauche...

C'était juste pour dire, mon anecdote, que les jugements de la valeur esthétique sont des marqueurs de la relativité historique de tous les jugements.
Autre précision : dans la dernière partie de son existence, Bach est ce que nous appellerions un ringard. Has been ! Le représentant le plus éminent d'un style de composition qui commence sérieusement à passer de mode : crépuscule de la polyphonie et aurore d'un style moins sévère - plus "pop" ! - basé sur le principe de la "mélodie accompagnée", un style plus "galant", pour parler dans les termes de l'époque.
Mais tout est question de perspective, et de "point d'où l'on a vue", n'est-ce pas ?
Et vu d'où nous sommes maintenant, Telemann, hein... c'est plus grand chose...

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[ Dernière édition du message le 15/12/2018 à 20:54:16 ]

Will Zégal

Telemann, hein... c'est plus grand chose...
Euh... En comparaison de Bach, certes, mais de là à dire que c'est plus grand chose...

hhub17

Telemann qui croyait prendre...
Be bop a loulou !

patrick_g75

Citation :Telemann, hein... c'est plus grand chose...
Euh... En comparaison de Bach, certes, mais de là à dire que c'est plus grand chose...
Je dis bien : vu d'où nous sommes... Tout est relatif, dans l'appréciation esthétique. Et star rime avec ringard...
La relativité des appréciations esthétiques, soit dit en passant, en apprend plus sur les appréciateurs que sur les oeuvres appréciées.
Tout de même, j'ai essayé de rappeler à moi mes souvenirs de Telemann... Pour me dire : je vais le laisser où il est, pour ce qui me concerne. Et puis - tout de même - je me suis demandé pourquoi l'estime pour des artistes qui avaient, en leur temps, tenu le haut du pavé, pouvaient ensuite ainsi s'éteindre ?
...
A les réécouter (revoir, relire), on peut penser que leur renommée tenait avant tout à leur façon de suivre les conventions de leur temps. L'essentiel de leurs oeuvres tient en un mise en oeuvre - brillante, plaisante - de rien d'autre que la convention, de ce qui est attendu par le public, parce que c'est ce que ce public connaît - déjà !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 16/12/2018 à 16:27:49 ]

Will Zégal

Je pense qu'il y a deux types d'artistes à succès : les conventionnels qui font des choses très formatées et bien faites et les avant-gardistes qui ont la chance que leur avant-gardisme séduise largement avant qu'ils ne meurent.
Et on peut ajouter à ça ceux qui ont suivi les avant-gardistes avant qu'ils ne soient à la mode et en ont fait des oeuvres accessibles au grand public.
L'histoire oubliera vite les premiers, les conventionnels, et retiendra les seconds et souvent les troisièmes.
Il y a quand même, dans l'histoire récente de l'art (celle donc qu'on connaît assez bien) pas mal d'avant-gardistes qui ont connu un immense succès.
[ Dernière édition du message le 16/12/2018 à 18:15:44 ]

patrick_g75

D'ailleurs, en ces temps-là, la notion même d'une "avant-garde" (dans le domaine de l'art) n'a pas d'existence.
Cela tient, entre autres raisons, au fait que la plupart des musiciens (pour ne parler que d'eux) y étaient intégrés socialement (corporation, famille...) 'de toute façon'.
Bien sûr que Bach, par exemple, a une stature européenne parmi ses contemporains, et que le roi de Prusse le reçoit - à titre personnel -
comme un "grand", quand une fois il passe à la cour (pour expertiser des claviers !). Bien sûr que Mozart connaît le succès - surtout en temps que virtuose, d'ailleurs, qui compose pour lui-même. Etc.
Une anecdote à son propos. Il écrit une fois à son père qu'il vient de composer un concerto dont il assez content parce que, dit-il, "il est bien fait pour plaire au public, mais qu'il s'y trouvent deux ou trois choses qui pourront satisfaire les connaisseurs".
...
Lucide, le Wolfang Amadeus !
 
 "Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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https://patrickg.bandcamp.com/

minimumvital

Bravo pour ces paroles pleines de bon sens et de sagesse !
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