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< Tous les avis Pioneer Toraiz AS-1
revega revega

« Mini ProOne! Maxi SON! »

Publié le 28/08/19 à 11:23
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Il me semble que tout a déjà été dit sur ce curieux appareil à destination multiples et à la saveur très ‘Sequential’. Donc mon impression n’aura peut être pas peau neuve et je ne rentrerai pas dans les détails techniques, le test de Synthwalker et certains avis vous en diront nettement plus long.
Ok Pioneer semble avoir designer son produit en phase avec la demande croissante d’outils pour le DJ’ing mais force est de constater que ce mono coiffe deux casquettes, les DJ’s et les musiciens exigeants. On va prendre la deuxième, histoire de s’y retrouver et ne pas mélanger les pinceaux.
La petite boite me fait penser à un curieux mélange de Yamaha période 80’s pour la solidité et DSI dans ses productions les plus sobres. Et faut reconnaitre que la qualité de construction est au rdv. Lourd, compact et méchamment bien foutu le Toraiz impressionne par son coffrage et sa ligne ‘black is black’.

En guise d’interaction on passe par l’écran et des menus mais curieusement c’est logiquement bien conçu et les repères se font aisément. Un bouton pour faire défiler les fonctions (VCO, FILTRES, ENVELOPPES, FX, LFO etc…) et un autre pour en modifier les valeurs. Easy! Sauf qu’avec un seul potard faut être assez patient et surtout savoir ce que l’on fait, ce qui fait du Toraiz un Synthé pas forcément à la porté de tous (sauf si vous aimez les presets figés). Evidemment si on veut rentrer dans le coeur de la machine sans faire tourner les potards un millier de fois, il existe un logiciel d'édition sur mac et pc gérer par Soundtower. Une alternative intéressante que j'ai pas encore tester (Soundtower me gavant littéralement par leur fainéantise à répondre à la moindre question, bref autre sujet)
Le séquenceur est facile à prendre en main et les modifications de valeurs le sont aussi. Une erreur sur un pas est facilement rectifiable.
Les effets sont correct, comme ceux du P6, facile à programmer et intéressants uniquement dans le cadre d’un live, en studio leur pertinence disparait tout de même au profits d'alliés plus pertinents.
Ah oui les Osc se distinguent en formes d'ondes avec possibilité de passer de l'un à l'autre en morphing. Comme le P6 ça a son charme et permet d’affiner sa forme d’onde sans trancher dans tout l'un ou tout l'autre. Pas super important mais pas désagréable.
L’édition se fait facilement sur un nombre conséquent de mémoires en partie ré-inscriptible (la moitié des programmes).
Un petit défaut de conception tout de même, le potard Program est juste à côté de Paramètres, donc rien de mieux pour se ficher dedans lors d’une programmation. Et oui bam, on passe sur le program suivant si on fait pas gaffe et bye bye le travail encours... Bien penser à sauvegarder tout le temps sinon grand risque de se faire piéger, et ça, après 20mn à tout peaufiner ça vous met le seum direct!!!
Ce qu’il faut bien reconnaitre chez cet AS-1 c’est d’abord sa musicalité sortie des tripes du Prophet 6. Pas de doute je les ai fait jouer côte à côté et ça match! La ou plutôt les différences reposent évidemment sur la seule voix disponible, l’interface moins généreuse, le clavier sensitif d’un octave( très réactif), les potards et le plastique pour le bords en bois. Sinon c’est bonnet blanc et blanc bonnet (remplacez ici bonnet par ce que vous voulez). Vous retrouverez le feeling du P6 version mono, nomade et design.
En fait comme je le dis en amorce de cet avis c’est un mini Prophet à destination de qui veut (musiciens, DJ’s, performeurs en tout genre) pour un sixième du prix. C’est simple, efficace, sans prétention et mine de rien le Toraiz envoi du lourd.
Les basses sont bien claquantes, les leads se démarquent bien, les fx avec les outils de modulations sont cools et la partie rythmique s’en sort super bien aussi. En bref on peut lui faire faire pas mal de choses en total autonomie (il vous manque juste un enregistreur de poche).
Bon la parenté avec le ProOne est assez évidente dans la mesure ou l’un est l’autre ont la particularité d’être la version mono du polyphonique en question, soit le ProOne pour le Prophet 5 et le Toraiz pour le Prophet 6. Donc oui il a moins de gueule , moins de commandes directes que l’original mais, époque oblige, c’est bien un ProOne « new génération ».
Curieusement Dave Smith a créé dans cette dernière décennie au moins 3 appareils proches de leur vénérable ainé. Le MonoEvolverkey, Le MophoKeyboard et le Pro2 (rien que le nom). Une filiation sûrement volontaire que le Toraiz rejoint en dernier rejeton de la bande, plus discret avec un concept signé Pioneer mais tout aussi attachant et puissant.
Petite vidéo réalisé par les américains de INHALT qui vous en diront plus que moi:



Au vu de ce qui sort sur le marché ultra-saturé des synthétiseurs je ne lui trouve pas vraiment de concurrence réel. Certes les petits appareils ont la belle vie mais sur l’ensemble des fonctionnalités que j’ai mentionné je n’ai pas vu grand chose de vraiment similaire.
En neuf ça vaut vraiment le coup, en occase c'est une affaire!
Parce que un petit mono (facile à ranger dans un sac ou une valise), autonome dans ses vastes possibilités sonores (j’insiste sur ce point), avec un clavier tactile (très réussi), une vraie patate, beaucoup de mémoire, des effets, une vraie personnalité (P6 oblige) et construit comme un tank (ça aussi faut le souligner)... J’en connais pas beaucoup.
Enjoy!