Los Teignos n'a que deux minutes pour vous expliquer ce que sont les réverbes numériques et retracer brièvement leur histoire. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonné au Chanel d’Audiofanzine. Si nous avons vu les différents moyens électromécaniques utilisés pour réaliser les premières réverbes artificielles, l’arrivée du transistor va tout changer…
C’est en effet grâce à lui que l’on va être en mesure de réaliser des delay autrement que par le biais de magnétophones, ce qui va évidemment avoir un impact sur le bon vieux slap delay qui ne subira plus nécessairement les dégradations dues à la bande, mais va aussi permettre de démultiplier les lignes de retard.
Dès lors, on commence à s’approcher de plus en plus de la complexité de la réverb acoustique, tout en disposant de contrôles beaucoup plus précis pour paramétrer les différents échos. Or, le transistor, c’est aussi l’avénement du numérique et de l’informatique, ce qui va alors tout changer pour les réverbes qui seront désormais basées sur des algorithmes complètement configurables.
C’est une nouvelle fois EMT qui présente la première réverbe numérique en 72 et sort la célèbre EMT 250 en 76 qui, bien plus qu’une réverbe, est aussi le premier multi-effet numérique de l’histoire. Suivront Lexicon avec le modèle 224 en 79, puis la 480L en 86 tandis qu’Alesis commence à démocratiser les réverbes numériques et que TC débarque avec le System 6000 en 2000…
A ce stade, ces dernières n’ont plus rien à voir avec les springs et les plates des origines : elle permettent non seulement de modéliser avec précision différents type de pièces avec des contrôles précis des réflexions, de l’absorbtion des ondes ou de la modulation, mais elle s’avancent aussi vers les terres inconnues du sound design. Les musiciens expérimentent d’ailleurs de leur côté : avec U2, Daniel Lanois s’amuse à combiner réverbe et pitch shifting, créant ainsi la fameuse Shimmer Reverb…
En 99, un produit vient à nouveau renverser la donne : la Sony DRE S777 qui fonctionne sur une technologie appelée convolution. Appelée ‘sampler de réverb’, cette dernière consiste à enregistrer l’empreinte acoustique d’un lieu via une impulsion sonore, puis à l’appliquer à n’importe quel signal en opérant une sorte de synthèse croisée. Si les réverbes algorithmiques sont utilisées pour leur musicalité, les réverbes à convolution frappent par leur réalisme bien qu’elles soient plus statiques.
Quant à la suite, vous vous en doutez, elle passe par l’ordinateur : toutes les réverbes hors de prix devenant peu à peu des plug-ins bon marché, marquant l’extinction des vieilles réverbes matérielles. Si quantité de plug-ins cherchent à modéliser les légendes dont nous avons parlé, bien d’autres proposent des algos toujours plus réalistes ou innovants et les nouvelles références s’appellent Altiberb, Valhalla, Liquidsonics ou Neoverb pour n’en citer que quelques unes.
Vous en savez en tout cas plus sur l’histoire de la réverbe mais toujours pas comment l’utiliser ou la régler. Rendez-vous donc au prochain deux minutes ! D’ici là, commentez, likez, partagez cette vidéo ! Ciao !