Si vous vous intéressez aux consoles numériques, mais que votre budget est limité, vous trouverez probablement votre bonheur dans les modèles contrôlables à distance. Voici quelques explications et conseils pour vous aider à prendre la bonne décision.

En plus d’offrir des fonctionnalités très utiles, les consoles numériques contrôlables à distance présentent un rapport qualité/prix imbattable, pour peu que vous soyez déjà équipé d’un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Mais face à l’offre grandissante, il peut parfois s’avérer très difficile de faire un choix. Différents formats, différentes interfaces et finalement différentes philosophies se cachent derrière tous les modèles présentés par les fabricants…
Pourquoi les consoles numériques contrôlables à distance coûtent-elles moins cher ?
À l’instar des modèles analogiques, les composants mécaniques jouent un rôle déterminant dans la hausse du prix final d’une console numérique. Une console complète avec 16 canaux d’entrée, un égaliseur paramétrique et un compresseur par canal avec contrôles physiques dédiés représente un investissement extrêmement important en termes de composants, tant pour le fabricant que pour l’utilisateur final.
Donc, pour maîtriser les coûts et baisser le prix de vente, les constructeurs proposent de plus en plus des tables de mixage numériques contrôlables à distance. Et c’est logique, aujourd’hui, la plupart des utilisateurs possèdent déjà un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Les fabricants de consoles l’ont bien compris et proposent désormais des solutions qui s’appuient sur l’écosystème numérique de chacun.
Ainsi, il est devenu possible d’acquérir un modèle complet à 16 canaux (incluant les traitements dynamiques, d’égalisation et les effets temporels) pour quelques centaines d’euros. Ces modèles permettent souvent de s’affranchir des curseurs et potentiomètres mécaniques traditionnels au profit d’une interface tactile intégrée et/ou déportée sur smartphone, tablette ou ordinateur. Finalement ils fonctionnent comme une carte son (ou un boîtier de scène) dotée d’un processeur qui prend en charge les traitements et la sommation, contrôlable à distance.
Et qui dit contrôle à distance, dit connexion sans fil…
Connexion Wi-Fi : les pièges à éviter en live
Comme vous pourrez le constater, la communication entre les consoles et leur interface de contrôle s’appuie généralement sur le protocole wifi. Il est très vivement recommandé de bien comprendre son fonctionnement avant un premier concert, car résoudre des problèmes de réseau en pleine prestation peut s’apparenter à un vrai cauchemar.
Ainsi, il faut prêter une attention particulière aux bandes de fréquences utilisées : si le routeur de la console fonctionne en 2,4 GHz, il faut s’attendre à des interférences, en particulier dans les zones urbaines ou en présence de micros sans fil utilisant la même bande. Si le routeur fonctionne en 5 GHz, le risque d’interférence sera quasi inexistant (mais pas impossible non plus).
D’ailleurs, si la console ne prend pas en charge la connexion sans fil par elle-même (ou pas à la fréquence désirée), vous pourrez transformer cet inconvénient en avantage en y connectant un routeur externe capable d’émettre à 5 GHz.
En résumé, compter uniquement sur une connexion sans fil pour assurer un concert, sans prévoir de solution de secours, présente un risque non négligeable. Alors qu’un ordinateur portable connecté en filaire avec un bon vieux câble pourra toujours vous sauver la mise en cas de panne de réseau.
En bonus, vous noterez que tous les modèles dont nous parlerons ici, de par leur nature numérique, ont la capacité de servir en tant qu’interface audio. Ce qui pourra s’avérer très pratique pour enregistrer votre prestation live. Certains disposent même d’un port USB pour enregistrer le fichier du mix sur une clef ou un disque dur en temps réel.
Les consoles numériques en rack pilotées à distance
Pour bon nombre d’entre vous, mixer sans curseur linéaire physique sous les doigts est impensable. Pour d’autres, c’est tout l’inverse, ils apprécient davantage les écrans tactiles : soit par préférence personnelle, soit parce qu’ils n’ont pas besoin de modifier leur mix pendant la prestation (un groupe de musiciens qui doit assurer sa sono en autonomie aura tendance à préparer son mix en amont du concert, puis à jouer l’esprit tranquille, par exemple).
Les consoles numériques en rack avec contrôle déporté répondent donc à ce besoin d’avoir à la fois une console performante au niveau sonore, mais pour un prix et un encombrement très réduits.
La plupart des fabricants décident de développer une application déportée sur smartphone, tablette ou ordinateur. Dans ce cas précis, il est absolument nécessaire de s’assurer de la compatibilité de l’application avec votre système d’exploitation avant de sauter le pas.
Premier exemple et petite exception à notre classification, avec son modèle d’entrée de gamme X18, Behringer a fait le choix d’une interface entièrement déportée, mais la console est au format desktop et non au format rack. Sans aucun contrôle physique, pour présenter un produit au prix plancher. En effet, bien que le modèle X18 de Behringer soit au format desktop, il nécessite absolument un smartphone, une tablette ou un ordinateur pour être piloté. Cette console reste malgré tout un excellent compromis avec ses 16 préamplis (combo XLR/TRS) et ses 8 sorties (dont 6 auxiliaires), on notera que les traitements et effets sont assez complets.
Le routeur wifi est intégré, mais n’émet qu’à 2,4 GHz. Heureusement, l’application développée pour l’occasion s’avère compatible avec la plupart des systèmes d’exploitation existants.

Caractéristiques techniques
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- 16 préamplis (combo XLR/TRS)
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- application X Air compatible Android, iOS, macOS et Windows
- routeur wifi intégré (2,4 GHz)
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Le modèle DL16S de Mackie est un bon compromis : les 16 préamplis sont très corrects et le nombre de sorties vous offrira de vraies options pour créer des mix différenciés (un mix principal et des mix alternatifs pour les retours des musiciens, par exemple). Sans être extraordinaires, les effets et traitements présents ont l’avantage de couvrir la quasi-totalité des fonctions nécessaires à une prestation de qualité.
Le routeur wifi intégré n’émet toujours qu’à 2,4 GHz, mais l’application de contrôle est compatible avec l’ensemble des systèmes d’exploitation existants.
Caractéristiques techniques
- 16 préamplis (8 combo XLR/TRS + 8 XLR)
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- application Master Fader compatible Android, iOS, macOS et Windows
- routeur wifi intégré (2,4 GHz)
Concurrente directe du modèle Mackie, la console en rack Midas MR18 a pour elle l’avantage d’offrir un connecteur combo XLR/TRS sur la totalité des 16 préamplis, toujours accompagnés de 8 sorties dont 6 sorties auxiliaires. L’éventail de traitements et d’effets est en revanche plus conséquent, on retrouve notamment des simulations de périphériques de studio célèbres, mais non licenciés ni approuvés par les concepteurs originaux.
Le routeur wifi intégré à la console n’émet toujours qu’à 2,4 GHz et l’application est encore une fois compatible avec l’ensemble des systèmes d’exploitation existants.
Caractéristiques techniques
- 16 préamplis (combo XLR/TRS) + 2 entrées ligne
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- application M Air compatible Android, iOS, macOS et Windows
- routeur wifi intégré (2,4 GHz)
Encore une fois, s’assurer de la compatibilité de l’application de contrôle avec votre système d’exploitation est primordial. Prenez garde, certains fabricants décident de développer leur interface uniquement pour un système d’exploitation, voire pour un seul support (tablette par exemple). C’est à peu près le choix qu’a fait Allen & Heath avec son modèle Qu-SB qui est majoritairement pensé pour fonctionner avec les supports de la marque à la pomme.
Jetons donc un œil à la console en rack Qu-SB. Tout d’abord, les préamplis sont de type « zero-crossing » : c’est un type de VCA numérique inspiré de l’univers des synthétiseurs modulaires qui a l’avantage de se déclencher uniquement lorsqu’un signal est présent. C’est un concept intéressant pour le live et pour parer aux problèmes récurrents de diaphonie.
De plus, contrairement à un gate, il n’y a pas de variable temporelle ni de latence de déclenchement (aussi courte soit-elle) pour ouvrir le canal. En ce qui concerne les connecteurs des préamplis, point de combo, mais bel et bien deux connecteurs distincts (XLR et TRS) pour chaque entrée. Le nombre de sorties augmente aussi pour offrir encore plus d’options de routage et la section de traitements et d’effets est complète.
En revanche, le routeur wifi n’est pas intégré et la compatibilité avec les systèmes d’exploitation existants est très limitée (quasiment exclusivement favorable à la marque Apple), et ce, malgré la présence de 3 applications dédiées pour accompagner la prise en main de la console.
Caractéristiques techniques
- 16 préamplis « zero-crossing » (16 XLR + 16 TRS) + 2 entrées ligne
- 14 sorties (dont 10 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- applications Qu-Pad et Qu-Control compatibles iOS
- application Qu4You compatible Android et iOS
- routeur wifi non intégré
Soundcraft Ui24R
Trop rares sont les constructeurs qui choisissent de développer une simple interface HTML à la place d’une application. Et pourtant, ainsi, tout type d’appareil disposant d’une connexion internet pourrait y accéder depuis son navigateur. En effet, cette solution universelle garantit une compatibilité maximale, quel que soit le système d’exploitation. C’est d’ailleurs le choix qu’a fait le constructeur Soundcraft (et à notre connaissance il semble bien être le seul) avec sa série UiR.
Bien connu des groupes nomades, le modèle Ui24R de Soundcraft a le mérite de proposer 20 préamplis signés Studer et 2 entrées ligne, accompagnés de 10 sorties distinctes. C’est une belle configuration qui vous offrira de nombreuses libertés en termes de routage des signaux. Au niveau des traitements et effets, nous avons affaire à un panel complet d’options licenciées par trois géants de l’univers studio : Dbx, Lexicon et Digitech.
L’interface de contrôle est une banale page HTML, universelle et facile d’accès, et ce peu importe le système d’exploitation utilisé. Cependant, le routeur wifi intégré à la machine n’émet qu’à 2,4 GHz.
Caractéristiques techniques
- 20 préamplis (10 combo XLR/TRS + 10 XLR) + 2 entrées ligne
- 10 sorties (dont 8 auxiliaires)
- traitements et effets compris (sous licences Dbx, Lexicon et Digitech)
- interface HTML compatible Android, iOS, macOS et Windows
- routeur wifi intégré (2,4 GHz)
Au final, la qualité de l’interface de contrôle est la caractéristique numéro 1 sur laquelle il faut se pencher. Est-elle compatible avec votre méthode de travail et votre vision du mix ? L’interface est-elle réactive, notamment en live ? Peut-on préparer un mix à l’avance et sauvegarder son travail ? En bref, testez l’application avant de vous décider pour vous assurer qu’elle correspond à votre façon de mixer et pensez à bien vérifier sa compatibilité avec votre écosystème numérique personnel.
Consoles à contrôle hybride : un compromis entre tactile, appli et faders
Une autre famille de consoles de mixage numériques est en plein essor, il s’agit de consoles à contrôle hybride qui cumulent à la fois les atouts logiciels (gestion à distance, sauvegarde, etc.) et une interface physique plus classique et familière, souvent héritée des consoles analogiques. Elles intègrent pour la plupart un mélange de contrôles mécaniques et/ou tactiles en plus de leur(s) application(s) dédiée(s).
À ce stade, il est important de faire un point sur l’aspect sensoriel du mixage. En tant qu’ingénieur du son, votre instrument à vous, c’est la console : curseurs linéaires, potentiomètres, etc., sont l’équivalent de votre archet, de vos baguettes ou de votre médiator. Ces composants ont un prix et il est évident que les consoles à contrôle hybride se situent pour la plupart dans une gamme tarifaire supérieure à leur équivalent uniquement contrôlable à distance, mais l’écart de prix n’est pas toujours aussi important que nous pourrions le croire.
Certains fabricants combinent donc à la fois un écran tactile avec quelques encodeurs rotatifs directement sur la console et une interface de contrôle logicielle. C’est le choix effectué par Yamaha avec le modèle TF Rack et par Behringer avec le modèle WING Rack.
Le modèle TF Rack du constructeur Yamaha offre une configuration semi-professionnelle de 16 préamplis et 16 sorties. Des traitements et effets complets sont présents pour répondre à l’ensemble de vos besoins. Mais surtout, cette console propose une interface hybride avec un écran tactile de 7 pouces accompagné de 4 encodeurs rotatifs.
Le routeur wifi n’est pas intégré à la machine et 3 applications dédiées sont proposées, assurant une bonne compatibilité avec les différents systèmes d’exploitation.
- 16 préamplis (combo XLR/TRS) + 1 entrée stéréo ligne
- 16 sorties (dont 14 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- écran tactile de 7 pouces
- 4 encodeurs rotatifs
- application TF Editor compatible macOS et Windows
- application TF StageMix compatible iOS
- application MonitorMix compatible Android et iOS
- routeur wifi non intégré
Avec le modèle Wing Rack de Behringer : aux 24 préamplis (combo XLR/TRS) et 8 sorties (auxiliaires programmables), s’ajoutent des connexions audio et réseaux à très haut débit : 3 ports AES50 SuperMac, 2 ports AES/EBU, 1 port StageConnect et 2 ports GPIO. L’offre de traitements et d’effets est pléthorique avec des dizaines de modules présents pour représenter chaque catégorie et de nombreux modules en bonus très intéressants (générateurs d’harmoniques, simulations d’amplis, etc.).
Le routeur wifi n’est pas intégré à la machine et 3 applications dédiées assurent un maximum de compatibilité avec les systèmes d’exploitation existants. Mais le vrai point fort de ce modèle est d’offrir un large écran tactile de 10,1 pouces accompagné de 4 encodeurs rotatifs pour contrôler la console en direct.
- 24 préamplis (combo XLR/TRS)
- 8 sorties (sorties auxiliaires programmables)
- 3 ports AES50 SuperMac + 2 ports AES/EBU
- 1 port StageConnect + 2 ports GPIO
- traitements et effets compris
- écran tactile de 10,1 pouces
- 4 encodeurs rotatifs
- applications CoPilot et Wing Q compatibles Android et iOS
- application Wing Edit macOS et Windows
- routeur wifi non intégré
Certains constructeurs optent quant à eux pour une interface physique classique accompagnée d’un écran réservé simplement à la visualisation des réglages. C’est le choix du fabricant Zoom avec son modèle LiveTrak L-20 par exemple.
On retrouve enfin une interface classique pure, héritée des consoles analogiques sur le modèle LiveTrak L-20. Avec un curseur linéaire par voie et une tranche de traitement dédiée, c’est une tout autre ergonomie qui s’impose. Mais le revers de la médaille c’est qu’en échange de ces contrôles physiques fortement appréciables, l’égaliseur n’est que semi-paramétrique et le compresseur ne possède qu’un seul et unique réglage, ce qui peut s’avérer très limité en conditions réelles. La section d’effets est légère, mais a le mérite d’exister et l’écran LCD est minuscule avec ses 2,42 pouces.
Enfin, le routeur wifi n’est pas intégré et l’application de contrôle n’est compatible qu’avec le système d’exploitation iOS.
- 16 préamplis (combo XLR/TRS) + 2 entrées stéréo ligne
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- écran LCD de 2,42 pouces
- 21 curseurs linéaires
- application L-20 Control compatible iOS
- routeur wifi non intégré
Avec le modèle CQ18T du constructeur Allen & Heath, on retrouve une interface tactile intégrée de 7 pouces, agrémentée de 4 encodeurs rotatifs. 16 préamplis (8 combo XLR/TRS + 8 XLR) et 1 entrée stéréo ligne pour 8 sorties (dont 6 départs auxiliaires) sont de la partie. De plus, le calcul de la section de traitements et d’effets est assuré par un module DSP FPGA cadencé à 96 kHz.
Le routeur wifi intégré émet à 5 GHz et 2 applications dédiées assurent une compatibilité avec la plupart des systèmes d’exploitation.
- 16 préamplis (8 combo XLR/TRS + 8 XLR) + 1 entrée stéréo ligne
- 8 sorties (dont 6 départs auxiliaires)
- traitements et effets compris
- écran tactile de 7 pouces
- application CQ MixPad compatible Android, iOS, macOS et Windows
- application CQ4YOU compatible Android et iOS
- routeur wifi intégré (5 GHz)
Avec le modèle Digilive 16 du constructeur Studiomaster, sorti il y a 10 ans, mais toujours très pertinent grâce aux nombreuses mises à jour effectuées au fil du temps, nous retrouvons une console qui combine le meilleur des 2 mondes avec une interface physique de 9 curseurs linéaires motorisés, des potentiomètres de gain dédiés à chaque canal, quelques boutons supplémentaires, mais aussi et surtout un écran tactile confortable de 7 pouces. En revanche, le nombre de préamplis est légèrement inférieur aux autres modèles présentés : 12 préamplis (4 combo XLR/TRS + 8 XLR) et 2 entrées stéréo ligne (on reste malgré tout sur une console pouvant accueillir 16 canaux analogiques). Aux 8 sorties analogiques s’ajoute aussi un port de sortie AES/EBU. L’offre de traitements et d’effets est aussi très complète.
Le routeur wifi n’est pas intégré à la machine. Autre point faible, l’application de contrôle BlackBox n’est compatible qu’avec le système d’exploitation iOS.
- 12 préamplis (4 combo XLR/TRS + 8 XLR) + 2 entrées stéréo ligne
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- 1 port AES/EBU
- traitements et effets compris
- écran tactile de 7 pouces
- 9 curseurs linéaires motorisés
- application BlackBox compatible iOS
- routeur wifi non intégré
Avec la console DM3 Standard de Yamaha, nous retrouvons encore une interface classique dotée de 9 curseurs linéaires motorisés accompagnés d’un large écran tactile de 9 pouces. Les 16 préamplis sont de très bonne facture et la section de traitements et d’effets propose 18 modules qui couvriront l’ensemble de vos besoins.
Comme la Digilive 16, le routeur wifi n’est pas intégré à la machine, mais, ici 3 applications dédiées assurent une compatibilité exemplaire avec l’ensemble des systèmes d’exploitation existants. Le tout pour un poids plume de 6,5 kg et des dimensions facilement transportables dans un sac à dos.
Caractéristiques techniques
- 16 préamplis (4 combo XLR/TRS + 12 XLR) + 1 entrée stéréo ligne
- 8 sorties (dont 6 auxiliaires)
- traitements et effets compris
- écran tactile de 9 pouces
- 9 curseurs linéaires motorisés
- application DM3 Editor compatible macOS et Windows
- application DM3 StageMix compatible iOS
- application MonitorMix compatible Android et iOS
- routeur wifi non intégré
Dernier modèle du jour, la console Qu-5 du constructeur Allen & Heath offre une interface hybride encore plus complète avec ses 16 préamplis et ses 12 sorties. Effectivement, à l’écran tactile de 7 pouces se joignent 17 curseurs linéaires motorisés, une section d’égalisation à 4 bandes avec encodeurs rotatifs pour chaque réglage et encore 4 encodeurs rotatifs dédiés au contrôle de la suite complète de traitements et d’effets.
Le routeur wifi n’est pas intégré et 2 applications assurent une compatibilité avec la plupart des systèmes d’exploitation.
Caractéristiques techniques
- 16 préamplis (combo XLR/TRS) + 2 entrées stéréo ligne
- 12 sorties (dont 10 auxiliaires)
- 1 port AES3 + 1 port S-Link
- traitements et effets compris
- écran tactile de 7 pouces + 17 curseurs linéaires motorisés
- section d’égalisation à 4 bandes avec encodeurs rotatifs pour chaque réglage + 4 encodeurs rotatifs généraux
- application Qu-MixPad compatible macOS, Windows, Android et iOS
- application Qu4You compatible Android et iOS
- routeur wifi non intégré
Le principal atout des consoles numériques à contrôle hybride reste donc leur ergonomie familière, la possibilité de ressentir cette sensation unique de se pencher sur une vraie console plutôt que de contempler un rack inerte ou un smartphone. Comme nous avons pu le constater avec les consoles à contrôle déporté, la portabilité est un atout important des consoles numériques. Mais, contrairement à ce que nous pouvions présager, en termes de portabilité, les consoles desktop n’ont pas dit leur dernier mot. En effet, de plus en plus de modèles sont fabriqués dans des châssis ultras compacts et parfaitement transportables, que ce soit dans un flight case ou parfois même dans un sac à dos.
Comment choisir la bonne console selon vos besoins ?
Nous avons délibérément fait le choix de vous présenter en exemple des consoles disposant d’au moins 16 entrées analogiques. Pourquoi nous direz-vous ? Simplement parce que, dans l’écrasante majorité des cas, c’est le nombre de pistes minimum nécessaire pour sonoriser la plupart des projets de musique live, et plus particulièrement ceux qui concernent des groupes avec une batterie capturée en temps réel. Ajoutez à cela une ou deux guitares, une basse, un ou plusieurs claviers et enfin des pistes de voix et vous réaliserez assez rapidement qu’en dessous de 16 canaux les modèles de consoles n’auraient pas été pertinents pour la plupart d’entre vous.
Bien entendu, il existe encore beaucoup d’autres références, mais l’objectif de cet article est d’aborder les différentes philosophies qui se cachent derrière ces consoles qui, bien qu’elles appartiennent à la même famille, n’ont au final pas grand-chose en commun les unes avec les autres. Mais si vous estimez qu’un modèle mérite d’avoir voix au chapitre, n’hésitez pas un seul instant à le partager avec les membres de la communauté dans les commentaires et à nous expliquer votre préférence.
En résumé, l’univers des consoles numériques est en plein essor, de plus en plus de fonctions dans des châssis de plus en plus compacts font leur apparition. Mais s’il y a bien une chose à retenir, c’est qu’il vous faut choisir une machine avec laquelle vous vous sentirez à l’aise, tant en termes de fonctionnalités que d’ergonomie, et ce, en toutes situations. N’oubliez pas que la sonorisation live peut parfois (souvent en réalité) amener son lot d’imprévus et de difficultés de dernière minute. Ainsi, avoir sous les doigts une console avec laquelle vous serez vraiment en confiance dans ces moments critiques est un argument qui doit peser en priorité dans votre décision.
FAQ
Quelle est la différence entre une console avec contrôle à distance et une console classique ?
Une console avec contrôle à distance n’a souvent aucun bouton ou fader physique : tout se pilote via une appli ou interface logicielle. À l’inverse, une console classique embarque tous ses contrôles en façade.
Peut-on utiliser une console numérique à distance sans connexion Wi-Fi ?
Oui, à condition de passer par un câble Ethernet branché entre l’ordinateur et la console. C’est même recommandé pour éviter les soucis réseau en live.
Est-il possible d’enregistrer un concert avec ce type de console ?
Oui, la plupart font aussi office d’interface audio multicanal. Certaines permettent même un enregistrement direct sur clé USB ou disque externe.
Quelle est la solution la plus stable en concert ?
Une connexion filaire via ordinateur reste la plus fiable. Si vous optez pour le Wi-Fi, privilégiez la bande 5 GHz avec un routeur externe si besoin.
Peut-on préparer un mix à l’avance ?
Oui, la majorité des applications de contrôle permettent de sauvegarder des scènes ou presets pour les rappeler facilement en live.