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Acouphène oreille droite sans raison : je panique...

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Sujet de la discussion Acouphène oreille droite sans raison : je panique...
Hello tout le monde, j'ouvre ce topic car je suis désespérée. Je pleure presque tous les jours. Merci à vous de prendre le temps de me lire...je sais que c'est un peu long, je m'en excuse...

J'ai besoin d'avis et de conseils.
Mon histoire brièvement : je me suis mise au lit dimanche 14 octobre (donc 15 jours) et j'ai entendu un grésillement dans mon oreille droite (le bruit que font les appareils électroniques branchés mais éteints, comme les TV, un son aigu et régulier). Je me suis pas inquiétée et ai réussi à m'endormir. Le lendemain, constatant que c'était toujours là, la panique m'envahie, car ça veut souvent dire que je vais me taper mon truc un moment. J'ai fait quelques recherches et elles ont confirmé mes craintes : temporaires ou pas, ya pas de traitement. L'angoisse m'envahie mais je me dis que ça va aller, je ne m'expose pas souvent au bruit (peu de fêtes, quasiment aucun concert), aucun traumatisme particulier, pas de plongée, pas d'otite ou de rhume, pas d'antécédents du genre...

Je suis allée voir un généraliste : pas de problème de tension.
J'ai fait une analyse sanguine : pas de souci particulier.
J'ai été voir deux ORL : à part un bouchon de cerumen à l'oreille qui gêne et qui a depuis été enlevé, RAS, audition nickel.
J'ai été voir mon dentiste, soupçonnant un souci d'occlusion : RAS aussi, bien que ma mâchoire peine à s'ouvrir pleinement, "craque" du côté droit quand je mâche (le côté qui me gêne) et que j'entende un ptit bruit bizarre dans mes oreilles quand je baille, avale parfois, tousse etc comme si il y avait quelque chose dedans.
J'ai été chez une ostéo il y a deux jours, aucun changement non plus...
Je n'étais pas non plus en période de stress du tout non plus quand c'est arrivé. Je suis jeune et en bonne santé donc (28 ans). J'ai parfois un peu mal à l'intérieur des oreilles mais c'est pas tout le temps. C'est même très rare.

Je ne comprends pas. Mes deux seuls soupçons seraient mon opération de la dent de sagesse du bas à gauche (pas du côté où j'ai l'acouphène) le 1er août (soit plus de deux mois avant l'acouphène). J'avais pris plusieurs fois un ibuprofène car la douleur avant l'opération était important. J'en ai pris un ou deux le mois dernier aussi pour douleurs au ventre. Mais bon j'ai pas le sentiment d'en avoir abusé non plus...j'en ai quasiment jamais pris dans ma vie.

Je suis désemparée car ce son me dérange énormément quand je suis dans le calme, et m'effraie beaucoup car je suis terrorisée à l'idée qu'il ne parte pas ou pire : augmente. Ce type de son me dérange à la base énormément en fait, j'entendais déjà ma TV faire ce bruit avant d'avoir mon souci et ça m'agaçait, l'ordinateur de ma salle de travail faisait aussi un son aigu continu agaçant, j'avais du le débrancher pour travailler tranquillement...

Pensez-vous que j'ai quand même des chances que l'acouphène parte comme il est venu ? J'ai cherché des témoignages positifs sur internet, il y en a si peu...mais pour certains, l'acouphène avait disparu en un mois...ça donne tellement envie ! Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'impression d'avoir fait le tour des solutions...ah, et je prends du TANAKAN mais apparemment c'est pas ouf...la nuit j'ai vraiment du mal à m'endormir, même avant la musique ou le ventilo, je l'entends trop à mon goût...et encore, je suis consciente d'avoir de la chance dans mon malheur, je l'entends pas en journée quand il y a du bruit autour de moi, je l'entends dans le calme, ou quand je bloque dessus. Être hypocondriaque et stressée n'aide pas du tout mon cas d'ailleurs...

Me conseillez-vous une prothèse de bruit blanc même si je n'ai pas perdu d'audition ? Une visite chez un spécialiste acouphènes serait-elle intéressante même si j'ai déjà vu deux ORL ? Un kiné (j'ai un peu mal à la nuque en ce moment). Je me sens impuissante en fait, je ne sais pas vers quoi/qui me diriger pour me redonner un peu d'espoir. Je fais la course aux médecins, et je suis déçue à chaque fois. Je ne supporte pas craindre une aggravation de la situation (je ne fais que lire qu'il faut s'y prendre tôt quand on a des acouphènes donc j'essaye de faire tout pour trouver la cause et la guérir mais je me sens bloquée là), je ne supporte plus ce bruit, je ne supporte plus dépendre de la musique ou de mon ventilo pour m'endormir le soir. Je ne supporte plus devoir absolument avoir de la musique ou la TV allumée chez moi, craindre chaque fin de morceau car je sais que je vais entendre le bruit...ça fait 15 jours seulement et je pète déjà un câble...

J'ai essayé de me détendre, ma maman m'a massée un peu, je joue aux jeux vidéos, regarde des séries, je me ménage, mais le stress est plus fort que moi je crois. J'essaye de me dire que pour le moment ce n'est qu'une affaire de 15 jours, pas 3 ans, donc j'essaye de me dire que ça va bien partir, mais bon...

Je suis à la recherche de conseils et de témoignages positifs. Même si c'est le cousin du père de la soeur du voisin qui a eu un acouphène sans raison parti au bout de trois semaines comme ça, ben ça me redonnera espoir...

[ Dernière édition du message le 28/10/2018 à 15:38:29 ]

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Merci beaucoup. Je reste ouverte à tous vos avis, témoignages...
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Ton audiogramme, il est comment exactement ?

As-tu de petits pics, genre dans les 15/20 dB ?
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Il est comme ça ! Je ne suis pas sûre d'avoir compris la questions des pics ? Mon acouphène est un bruit continue très aigu, comme le bruit d'une télé branchée mais éteinte.


[ Dernière édition du message le 28/10/2018 à 18:26:09 ]

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Je ne suis pas ORL, mais j'ai des acouphènes également, donc je connais un peu le sujet...

En général un acouphène de type grave (comme un ronronnement de moteur) traduit un problème mécanique de l'oreille, alors qu'un bruit dans les aigus est plus souvent lié à une atteinte de l'oreille interne.

J'ai une question à te poser : cet audiogramme, comment s'y est prise ton ORL ? A t-elle lancé des signaux de plus en plus forts pour atteindre tes seuils auditifs ? (en gros, tu as un bip de plus en plus fort, ou de moins en moins fort selon la procédure, et tu appuies dès que tu ne l'entends qu'à peine).

Ou a t-elle envoyé un seul son fixe par fréquence ?

Je dis cela pour plusieurs raisons : la première est que la première ORL que j'avais vu (très mauvaise) avait fait ce type d'audiogramme. Elle m'avait envoyé un son à 25db par fréquence, et si je l'entendais, elle validait et passait à la fréquence suivante. En gros elle s'en fichait de déterminer précisément mes seuils auditifs, mais elle voulait simplement voir si j'étais dans la norme ou pas.

Car 25db étant la valeur limite d'une audition normale, ça lui suffisait pour voir s'il y avait un soucis ou pas.

Et c'est justement ton cas : tu es à 25db, donc encore dans la normale, avec toutes les fréquences alignées (il me semble).

Plus simplement : a t-il/elle testé les fréquences plus basses ? Y a t-il eu des moments où tu n'entendais pas le son (ce qui a du arrivé s'il a testé tes seuils).
Ce serait intéressant de savoir comment s'y est pris l'ORL à ce niveau, car tes seuils sont être meilleurs que cela.


Maintenant voici ce que m'a dit un excellent ORL : tu n'as pas besoin d'avoir une audition en dessous de la normale pour avoir une perte auditive liée à un trauma sonore par exemple. Une perte auditive ne se traduit pas nécessairement par un une valeur très élevée (du genre 60dbhl par exemple), mais ça peut très bien rester dans la norme.

Ce que je veux dire est que, quand un ORL dit "mais vous n'avez pas eu de traumatisme sonore puisque votre audition est dans la norme", c'est totalement faux.


Bon, je préférais préciser cela, même si ça n'a apparemment pas de rapport avec ton problème.

Pour en venir à ton problème :
"Je ne comprends pas. Mes deux seuls soupçons seraient mon opération de la dent de sagesse du bas à gauche (pas du côté où j'ai l'acouphène) le 1er août (soit plus de deux mois avant l'acouphène). J'avais pris plusieurs fois un ibuprofène car la douleur avant l'opération était important. J'en ai pris un ou deux le mois dernier aussi pour douleurs au ventre. Mais bon j'ai pas le sentiment d'en avoir abusé non plus...j'en ai quasiment jamais pris dans ma vie."

La plupart du temps, on ne comprends pas l'arrivée des acouphènes. Même moi, j'ai pris un an, presque, pour comprendre l'origine, alors que pendant des années j'avais abusé des écouteurs.

J'ai eu un trauma sonore (qui se traduisait par une sensation d'oreilles bouchées + perte auditive dans les aigus), et les acouphènes ont pris 6 mois pour surgir. Un jour, en plein silence, alors que je n'avais rien fait de particulier et que j'avais banni tout bruit fort.
Cela fait aujourd'hui 2 ans que je les ai, dans les deux oreilles, et ils n'ont pas augmenté.
Cela arrive de manière tellement fortuite et inopinée dans bien des cas, que comprendre leur origine est très difficile.

As-tu dans ta jeunesse utilisé de manière régulière des écouteurs ?
Essaye d'inspecter, de réfléchir à ton passé, à ce que tu as fait, je n'ai que ça à proposer malheureusement.
Du coup, oui, il serait intéressant de consulter un ORL spécialiste des acouphènes.
De manière générale, si les ORL que tu as vu n'ont pas été super convaincants, n'hésite pas à en voir un autre.

Il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils trouvent une explication malheureusement... Moi même on n'a pas pu "prouver" l'origine de mes acouphènes, ça a été fait par déduction.
Mais dans tous les cas, ils procèdent par élimination : si ce n'est pas le tympan, si ce n'est pas l'oreille moyenne, ni la mâchoire (rare), ni le conduit auditif externe, c'est que c'est probablement l'oreille interne.


"Je suis désemparée car ce son me dérange énormément quand je suis dans le calme, et m'effraie beaucoup car je suis terrorisée à l'idée qu'il ne parte pas ou pire : augmente."

C'est le problème de tous les acouphéniques en début de parcours...

Cette réaction est ce qui te pourrie la vie, car ça ne fait qu'augmenter ton stress, qui a son tour augmente la perception de l'acouphène.
Mais elle est malheureusement logique, cette réaction, car si on ne sait pas pourquoi c'est arrivé, si c'est arrivé par hasard, pour quelle raison alors il n'augmenterait pas ? Et de fil en aiguille la crainte, l'angoisse augmentent peu à peu jusqu'à se transformer en une véritable psychose.

Je veux dire par là qu'il faut réussir à désamorcer cette crainte, mais que cela peut être terriblement difficile pour certaines personnes (moi y compris, cela a été le cas).



Mais pour te rassurer :

1. tu ne le sais peut-être pas, mais tu es (apparemment, car je ne suis pas médecin) un cas très banal.

Je connais 7 personnes acouphéniques dans mon entourage (famille/amis). AUCUNE ne sait pourquoi ses acouphènes sont apparus. Et pour certaines personnes, cela fait plus de trente ans (et pas de hausse) ! Elles vivent très bien avec cependant.

2. Voici un moyen pour arrêter de stresser à cause d'une crainte : penser statistiques.
Si tu as peur que tes acouphènes empirent, regarde les statistiques. Dans l'immense majorité des cas, les acouphènes se stabilisent avec le temps, ils n'empirent pas. De mon expérience, et de ce que j'ai vu chez certains, ils peuvent être très variables les premiers mois, mais au fil du temps ils vont tendre à se stabiliser.
Cependant, un acouphène, ça varie. Il y aura des jours, peut-être, où ils seront moins forts, d'autres où ils seront plus forts, et l'essentiel est de ne plus y prêter attention.

Néanmoins, ils peuvent empirer si tu t'exposes à des sons très forts.
Il ne faut pas tomber dans la phonophobie (ce qui arrive très facilement), mais si tu vas en en concert, ou boite de nuit, METS DES BOUCHONS !!! Donc affirme toi et ne suis pas toujours la masse, si ton entourage te considère comme une hypocondriaque parce que tu portes des boules quies dans une fête par exemple, n'en tiens pas compte.

3. On s'en sort, ta réaction est (malheureusement) tout à fait normale, mais on apprend à vivre avec.

Si tu as des questions à ce sujet, n'hésite pas, mais en gros :

l'habituation est un phénomène qui consiste non pas à ne plus entendre l'acouphène, mais au contraire, à l'entendre, mais sans perception négative, sans stress, tristesse, à sa perception.
En gros, tu perds toute négativité à l'égard de l'acouphène, même dans le silence, et donc tu même quand tu y portes attention, ça ne te pose plus aucun soucis.

Facile à dire, et il le faut le vivre pour le croire, mais ça existe.

Il y a des thérapies pour cela, la plus connue étant la TCC.

En gros, on t'apprend à vivre non pas en MASQUANT l'acouphène, mais AVEC l'acouphène.
C'est radical.

Une autre approche, c'est le masquage justement. Ca s'appelle la TRT, on te mets des prothèses auditives qui diffusent du bruit blanc.

Moi je n'aime pas cette approche, tout comme je n'aime pas le fait de dormir avec des bruits blancs.

Bien sûr cela soulage et cela fait du bien, d'ailleurs si tu vas vraiment mal en ce moment, je t'encourage à le faire (de dormir avec des bruits), mais je n'aime pas la TRT car selon moi cela consiste à traiter l'acouphène comme une hostilité, alors que c'est tout le contraire de l'habituation.
Bref. Il vaut mieux viser vers un travail sur soit, et tu serais surprise du nombre de personnes acouphéniques en France. J'ai réalisé que beaucoup de gens en ont dans mon entourage, et je suis sûr que c'est le cas pour toi.

N'hésite pas si tu as d'autres questions.


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Waw, merci pour cette réponse si longue ! J'apprécie vraiment le temps que tu m'as consacrée, c'est extrêmement gentil ! Je suis très touchée.

Alors si je me souviens bien il me faisait écouter des sons plus ou moins forts et plus ou moins aigus. Il y en a certains que j'entendais presque pas, notamment dans les tons graves, mais je les percevais quand même donc je répondais "oui". Je ne savais pas, cependant, s'il était normal que je les entende peu ou pas.

Alors dans ma jeunesse oui j'ai pas mal utilisé mes écouteurs et casques, j'ai été à quelques concerts, deux ou trois fois en boite (dont une fois avec des bouchons). J'écoute de temps en temps ma musique fort au casque quand je voyage, et je voyage souvent loin et m'endors avec la musique dans mes oreilles...mais j'ai pas fait ça depuis octobre dernier. J'écoute peu la musique dans mes oreilles depuis des années car je ne prends plus les transports en commun. Il y a 7 mois, en mars, pour mon anniversaire, j'ai été à un concert. Le son y était particulièrement fort, sur la fin mon ami et moi nous sommes regardés et nous sommes couverts les oreilles. Mais c'était il y a 7 mois...j'ai même pas eu de sifflement en sortant je crois. En tout cas le lendemain tout allait très bien...

Que crois-tu que le spécialiste des acouphènes puisse m'apporter d'autre ? Car si on ne peut en déterminer l'origine ou le soigner, j'ai peur que ma visite soit encore inutile, et c'est assez dur d'enchaîner les rendez-vous médicaux "inutiles" ou disons peu concluants :(

Tu parles de sept personnes de ton entourage acouphéniques...c'est énorme ! Je n'en connais que deux. Une a un souci d'oreille interne, elle a des vertiges. L'autre ne semble pas savoir non plus...tu ne connais pas quelqu'un qui s'en est sorti au bout de quelques semaines/mois/années j'imagine ? Sinon tu m'en aurais parlé...:(

Pour ce qui est de la variabilité des acouphènes, je remarque déjà des différences de volumes. Il est souvent beaucoup plus intense tard le soir. En journée, je le masque assez bien avec de la musique, la télé ou des discussions. Tard le soir, même la télé ou mes discussions ont du mal à le couvrir...c'est très pénible. Et c'est là que je panique : je me dis mon dieu, et si cette intensité restait et devenait la norme ? Quelle horreur ! Mais j'essaye de me rassurer en me disant que la fatigue les augmente peut être...

J'ai peur de tomber un peu dans la parano avec le bruit oui...je suis professeur en plus donc géniaaaal. Mais bon au moins dans mon métier je suis rarement confrontée au silence, c'est une bonne chose. Je serais standardiste dans un spa j'aurais pété les plombs très vite je crois. Les concerts et les boîtes c'est pas mon délire donc ça va, mais qu'en est-il du cinéma ? J'ai peur d'y aller...ou alors avec des bouchons...? Mais je n'ai que des boules quies chez moi encore. En tout cas c'est clair qu'il est hors de question que j'aggrave mon cas...si jamais mon oreille gauche était affectée aussi, je sombrerais 20000 lieux sous les mers. Un son est déjà suffisamment dur à gérer, alors deux ? Et s'ils étaient pas les mêmes en plus ? Horrible. Ma peur que ça s'aggrave est pire que l'acouphène en lui même en fait je trouve. Là je dors principalement du côté gauche pour que mon oreille droite ne soit pas emmitouflée par l'oreiller et que donc le son ne s'emprisonne pas dedans, car sinon ça raisonne plus fort. Si j'avais les deux oreilles affectées, ça serait un cauchemar pour vivre ET dormir.

La TCC m'intéresse oui, mais je vis à une heure de Paris, et je ne sais pas où je pourrais réaliser ça sans galérer avec les transports...je ne sais d'ailleurs pas vers qui me diriger ! Cette thérapie est effectivement beaucoup conseillée sur le net mais je ne sais pas vers qui me tourner pour la démarrer ! Je veux bien ton aide à ce sujet.

Et toi, comment vis-tu tes acouphènes ? Combien de temps as-tu mis pour mieux les accepter ? Comment as-tu fait pour accepter le bruit ? Ce son m'agace, me stresse, me déconcentre, c'est un son avec lequel j'ai déjà énormément de mal à la base quand il est extérieur, donc gérer ce bruit intérieur 24/24H je dois avouer que c'est pour le moment très dur...

Ma dernière question est la suivante (je l'ai évidemment posée à mon ORL mais il n'a rien eu de pertinent à me dire...) : crois-tu qu'il y ait un lien entre mes oreilles qui "craquent" quand je déglutis/baille/tousse/ris et l'acouphène ? J'ai un ptit craquement/bruissement bizarre dans l'oreille à ces moments là, comme si elle était un peu prise...c'est apparu quasi en même temps que l'acouphène, la coïncidence me semble énorme...je sais pas si ça serait signe d'une infection ou d'une inflammation...

Une partie de moi espère encore un départ de ce son affreux, vu que ça ne fait que 15 jours, mais plus les jours passent, plus je suis défaitiste...et pour le coup je n'ai aucune statistique là dessus pour me rassurer !






[ Dernière édition du message le 29/10/2018 à 04:23:05 ]

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J'ai des acouphènes des deux côtés depuis longtemps suite à des traumas auditifs.
J'allais te faire la même suggestion que Félix : apprendre à vivre avec.

Je fais maintenant de la méditation et du yoga, et je vis beaucoup mieux en acceptant ce qui arrive...
Bon courage à toi

Ma chaîne electro YouTube

<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>

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C'est si dur de me résigner après seulement 15 jours...:'( Je vais tenter des exercices de relaxations oui.
Felix, j'attends impatiemment tes retours.
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Me revoilà ! Alors je vais répondre globalement à tes propos dans ton dernier message.
Vu ce que tu dis sur les écouteurs, cela ne me semble pas invraisemblable que l'apparition des acouphènes y soit liée.

Le mécanisme, je le répète, est très complexe, on ne comprend pas souvent leur arrivée. En ce sens, il est très difficile d'affirmer -du moins dans bien des cas- quelle est leur origine. Même avec une audition dans la norme, cela n'exclut pas que la cause puisse être liée au bruit.

Maintenant, si ton ORL t'a dit que si c'était lié à un traumatisme auditif, ils seraient apparus tout de suite ou peu de temps après le traumatisme, oublie cela de suite. Cela a été démenti et par mon propre ORL, et par la recherche également.
Un acouphène peut survenir bien des mois, voire des années, après un choc auditif, même en ayant été au repos durant le délai. C'est pour cela que relier l'acouphène à sa cause est très difficile.

C'est imprévisible, et il faut accepter, c'est le cas pour la majorité des acouphéniques, une part de mystère dans leur apparition. On ne sait pas toujours pourquoi ils sont apparus, pourquoi à ce moment-là...
En d'autres termes, il ne faut pas chercher de logique. Il y a une logique, une explication rationnelle, mais elle nous échappe pour l'instant, puisque l'acouphène est un phénomène très complexe qui a lieu dans le cerveau...Ce n'est pas un simple problème mécanique la plupart du temps.

Pour illustrer cela, j'ai envie de parler brièvement de la perte auditive liée au bruit.
Jusqu'ici, on croyait (le corps médicale y compris), qu'une personne atteinte d'une perte auditive liée au bruit, si elle évitait tout contact ultérieur avec des bruits forts, ne verrait pas son audition empirer. Autrement dit, la perte auditive stagnerait.

Et bien, la recherche actuelle a montré qu'au contraire, une perte auditive liée au bruit peut augmenter avec le temps, même en l'absence de bruit fort !

Kujawa et Liberman sont les chercheurs qui ont mené ces études.

Ce que je veux dire par là : c'est que tout ça "justifie" le fait que l'acouphène peut apparaître bien des années après un traumatisme...

Cependant je ne dis pas cela pour t'effrayer (je ne devrais même pas t'en parler, ce n'est pas dans mon intention de te faire stresser^^).
De manière générale et statistiquement, si tu protèges tes oreilles (c'est à dire ne pas tomber dans la paranoia, mais être axée sur la sécurité, pas de concert sans bon bouchons, pas de radio à fond dans la voiture..., pas de tondeuse à gazon sans protection), tout ira bien. Et j'insiste sur le fait qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter du moment que tu évites les bruits forts. Je sais que tu as peur, et on est dans le même bateau, crois-moi, il n'y a aucune raison de t'inquiéter si tu fais attention. Une bonne alimentation, et du sport, favorisent énormément le maintien d'une bonne oreille interne également. Par contre cela n'agit pas directement contre les acouphènes.
(Au passage, si tu es intéressée par le sujet, il y a un excellent livre qui s'intitule "Save Your Hearing Now").

Je dis cela...pour la compréhension du problème. Il faut rester ouvert d'esprit, et éviter les idées préconçues du style "un acouphène apparaît dans les 24h après un trauma auditif".

J'espère que cela sera plus clair pour toi. Souvent on a un regard trop "direct" sur les choses.

Le plus important c'est ce principe : non, ce n'est pas la porte que tu as claquée un peu trop fort la veille de l'apparition de tes acouphènes qui en est la cause. Ce n'est pas, non plus, parce que tes acouphènes sont apparus un an après un trauma, que tes oreilles se sont endommagées entre temps, ou que tu es atteinte d'une dégénérescence de ton oreille interne. Tu vois où je veux en venir ?
C'est un processus qui est, hélas, normal, ça arrive comme ça pour beaucoup de gens, et c'est très éprouvant, je sais...


Maintenant je ne suis pas médecin encore une fois, et d'ailleurs peut-être que tout ce que j'ai dit est inutile, peut-être que tes acouphènes ne sont pas liés au bruit (mais c'est rare), mais certaines de tes phrases me font grincer.
Tu dis avoir utiliser des écouteurs dans ta jeunesse.
Mais cette phrase en particulier m'intrigue :


"J'écoute peu la musique dans mes oreilles depuis des années car je ne prends plus les transports en commun."




Ecouter de la musique dans des transports en commun, c'est écouter (en principe) de la musique dans lieux bruyants.

Retour dans ma vie deux ans avant les acouphènes : tous les jours, je prenais le bus, pour aller au lycée. Je mettais invariablement mes écouteurs pour écouter de la musique. Ces écouteurs étaient isolants, c'est-à-dire que j'entendais moins l'environnement extérieur en les portant, mais ça ne suffisait pas.

Je me souviens très bien que je mettais le volume à 100% dans le bus. C'était un volume très fort, il faut considérer que chez moi dans le calme, 30% suffisait largement. Mais je ne m'en rendais pas compte, car le bruit du car scolaire (le vrombissement du moteur) et des autres élèves faisait que la perception du volume (à 100%) me paraissait identique à celle d'un volume normal.

Bref, tu as peut-être été plus raisonnable que moi, je ne suis pas dans ta vie, mais à tes dires, je pense que la piste du traumatisme auditif progressif est probable.

Quant au concert d'il y a 7 mois, c'est une piste aussi.
Maintenant, le "Mais c'était il y a 7 mois" n'a pas lieu d'être, si tu veux mon avis, pour les raisons évoquées plus haut (le temps n'a "pas" d'importance entre le moment du trauma et l'apparition de l'acouphène, même si en général l'acouphène survient peu de temps après).

"En tout cas le lendemain tout allait très bien.." : cela ne prouve rien non plus. Et oui, l'acouphène est très perfide dans son apparition.





"Que crois-tu que le spécialiste des acouphènes puisse m'apporter d'autre ? Car si on ne peut en déterminer l'origine ou le soigner, j'ai peur que ma visite soit encore inutile, et c'est assez dur d'enchaîner les rendez-vous médicaux "inutiles" ou disons peu concluants"

J'ai envie de relier ça à ce que tu dis dans ton avant-dernier paragraphe, où l'on sent que finalement, tu n'as pas été très convaincue de ta visite chez l'ORL, puisque tu ne sais pas si c'est lié à une infection etc.

J'ai plusieurs choses à dire à ce sujet, car j'ai eu le même soucis, mais si tu veux directement mon avis : fonce, va voir autant d'ORL que tu le souhaites.


J'ai vu 10 ORL. Cela paraît excessif, et on me prenait pour un hypocondriaque, mais le dernier que j'ai vu a été le bon.
Même ma famille qui me prenait pour un fou a reconnu toute l'utilité et le bon sens de ma démarche lorsque je suis revenu de chez ce dernier ORL, content, l'esprit beaucoup plus clair qu'auparavant, et une batterie d'examens inédits qui en disaient long sur mes oreilles.

Cela va être un peu long, je t'explique.
Je ne veux pas paraître pour un complotiste, un anti-médecin, mais il faut avouer que dans le cas des acouphènes, malheureusement, souvent les ORL sont à la fois impuissants (ça c'est normal, on ne peut pas TOUT guérir à l'heure qu'il est) mais aussi totalement inhumains et désintéressés. Comme l'a dit un cher médecin sur un forum de médecine : "les acouphéniques sont des patients chiants".

Sans vouloir généraliser (il y en a de très bons, des ORL), le parcours typique c'est d'aller voir 2-3 ORL, et, parce qu'aucun n'a porté de réel intérêt sur le problème, s'instaure un très grand manque de confiance du patient vis-à-vis de la médecine. Et donc, on arrête d'aller voir les ORL, en pensant que c'est inutile, et on continue de vivre avec ses peurs.

Maintenant, pourquoi j'ai vu 10 ORL, sachant que les acouphènes ne se traitent pas dans la majorité des cas ?
J'allais les voir non pas pour soigner mes acouphènes. Mais pour comprendre un peu mieux mon problème. Mais j'étais ignoré.
Parce que j'avais la même peur que toi. Figure toi que j'avais un problème un peu similaire : une sensation d'oreilles bouchées, une sensation d'oreilles qui vibrent, par moment (une sorte de "clac clac clac clac" en série pendant un petit moment), ou au contact d'un bruit aigu (une fourchette qui tombe par exemple).


C'était vraiment une sensation physique, j'avais l'impression d'un blocage dans mon oreille, donc l'impression d'une infection. Pendant des mois j'avais la peur qu'il s'agissait d'une otite non traitée, non détectée, et que donc tout allait empirer. De plus mes tympans étaient un peu épais (j'ai seulement 21 ans, et pas eu beaucoup d'otites durant l'enfance, donc cela m'a beaucoup étonné), mais cela s'est avéré sans aucune importance finalement.
Les autres ORL se contentaient d'audiogrammes et de tympanogrammes, mais ça ne me suffisait pas...J'avais toujours la peur d'une infection non détectée.
Cerise sur le gâteau, cette sensation d'oreilles bouchées et ces vibrations ont empiré, sans raison, et là tu peux imaginer à quel point j'étais mal...Je retournais voir les mêmes ORL "Non non monsieur, tout est normal, vous n'avez aucun problème".
Ces sensations se sont grandement atténuées ensuite, mais cela a pris presque 2 ans pour que cela baisse à un niveau vraiment faible. En y repensant, je pense que c'est une réaction proche de l'hyperacousie, d'ailleurs d'après mon ORL, c'est de l'hyperacousie.


Du coup, l'ORL que j'ai vu et qui m'a pris en charge a été génial : il m'a fait un tas d'examens, y compris un scanner des rochers (c'est un scanner de l'oreille moyenne, qui permet de déterminer s'il y a une infection ou une lésion des osselets par exemple), et tout s'est avéré parfait. Il a été très informatif, bref je ne vais pas tout détailler, mais grâce à lui, à son expertise, il n'a pas soigné mes acouphènes, mais m'a bien expliqué que mon problème était issu de divers traumatismes sonores (en reliant à la fois tous les examens et mon passé).


Donc, dans ton cas, tu ne peux pas aller mieux, si tu restes perdue à ce point.
Il faut donc que tu trouves un ORL qui soit à ton écoute, qui fasse les examens nécessaires, qui n'ait pas l'air évasif quand tu lui poses des questions, qui soit en clair INFORMATIF.

Je t'ai parlé l'autre jour de procéder par élimination, c'est très important pour la sérénité. "Si ce n'est pas une inflammation, ni une infection, alors c'est simplement ça..."

De manière générale, si tu te poses des questions, va voir un ORL.


J'aimerais ajouter 2 mots quant à cette sensation que tu décris : c'est une hypothèse, mais c'est peut-être lié à un problème au niveau du muscle tenseur tympanique.
C'est une sorte de muscle qui sert à la base à protéger l'oreille en cas de bruit fort. Il se contracte, et atténue le son d'en moyenne 10db pour protéger l'oreille.
Maintenant, en cas de trauma auditif, il arrive que ce muscle dysfonctionne, et soit en quelque sorte contracté en permanence. Ca s'appelle le syndrome du muscle tenseur tympanique.
C'est peut être ce que j'avais (et que j'ai encore très légèrement), et peut-être ce que tu as.

Et enfin, pour finir à ce sujet, un ORL spécialiste des acouphènes est utile dans le sens où, tout d'abord, il aura tendance à être plus à l'écoute vis-à-vis de ton problème. Jamais il va te sortir "c'est le stress, rentrez chez vous" ou "fumez du cannabis monsieur, et tout ira bien" (oui oui, c'est ce que m'a dit un ORL chirurgien...). Au contraire, il va vraiment te faire un examen poussé.

Et ensuite, il ne travaille pas seul, mais au sein d'une équipe pluridisciplinaire : avec un psychologue, un sophrologue, un audioprothésiste par exemple. L'idée est de fournir tout une prise en charge au patient sur une palette thérapeutique large : on va essayer de comprendre le phénomène, de le soigner (pourquoi pas...) et surtout d'établir une thérapie du type TCC pour soigner la dépression, le stress et la souffrance engendrés par l'acouphène.

Tu peux lire ceci pour avoir une idée du type de dispositif : https://www.orl-parc.com/Espace-Acouphene
C'est à Toulouse, mais peu importe, ça te donnera un aperçu général de ce que l'on pratique en France.

Je n'ai pas fait de thérapie, mais j'aurais dû. Le truc, c'est que je ne voulais pas m'avouer que j'avais ce problème au fond de moi, je voulais que ça passe, je ne voulais pas être considéré comme un acouphénique, comme un malade. C'est idiot, je sais.

Il y a une association d'ORL en France, spécialisés dans ce problème, et elle s'appelle l'AFREPA. Tu pourras trouver une équipe près de chez toi si cela t'intéresse : https://www.afrepa.org/



"Pour ce qui est de la variabilité des acouphènes, je remarque déjà des différences de volumes. Il est souvent beaucoup plus intense tard le soir. En journée, je le masque assez bien avec de la musique, la télé ou des discussions. Tard le soir, même la télé ou mes discussions ont du mal à le couvrir...c'est très pénible. Et c'est là que je panique : je me dis mon dieu, et si cette intensité restait et devenait la norme ? Quelle horreur ! Mais j'essaye de me rassurer en me disant que la fatigue les augmente peut être...Horrible. Ma peur que ça s'aggrave est pire que l'acouphène en lui même en fait je trouve. Là je dors principalement du côté gauche pour que mon oreille droite ne soit pas emmitouflée par l'oreiller et que donc le son ne s'emprisonne pas dedans, car sinon ça raisonne plus fort. Si j'avais les deux oreilles affectées, ça serait un cauchemar pour vivre ET dormir."

Mes acouphènes sont bilatéraux, multiples (j'ai plusieurs tonalités dans chaque oreille), et je le vis aujourd'hui très bien. Je suis littéraire (même si mon écriture rapide et un peu décousue ici n'en donne pas l'air), et pour mes études, je dois passer mes journées à lire.
J'ai eu le même problème que toi pendant longtemps, incapable de lire, j'étais donc en échec (j'ai passé mes partiels de justesse, tant bien que mal). Même en dehors de toute activité, dès que j'étais dans le calme, j'étais totalement oppressé par mes acouphènes, et je pensais que plus jamais je ne pourrai penser à autre chose qu'à mes acouphènes.

Je veux dire...Dès que j'étais dans mon lit par exemple, mon esprit était totalement prisonnier de ces bruits, et je n'arrivais plus à en reprendre le contrôle, je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais totalement pris par mes acouphènes, dans l'angoisse et la psychose permanentes.

Bon, aujourd'hui, je vis très très bien avec. Je dors sans problème, je passe mes journées à lire, dans le silence, aucun problème. Je m'éclate à lire Proust avec mes acouphènes, c'est dire. J'ai accepté mes acouphènes. Je les entends, mais ils ne me dérangent plus. J'en suis libéré quoi. Je n'ai aucune connotation négative. Alors que j'ai souffert pendant plus d'un an sans répit. j'ai pris bien deux ans pour vraiment remonter.

Le plus gros problème a été du côté de la musique, mais là encore je m'en suis sorti, après c'est un autre sujet donc je ne détaillerai pas ici.

Et je ne suis pas d'accord avec ta dernière phrase, tu en aurais aux deux oreilles, que ça ne serait pas un cauchemar crois-moi :) (bon, peut-être au début ^^).

"Un son est déjà suffisamment dur à gérer, alors deux ?" Cela n'a pas tellement d'importance quand tu y es habitué, crois-moi. Bien-sûr, une personne qui aurait une tondeuse à gazon dans la tête rencontrerait bien plus de difficulté, mais franchement le nombre d'acouphènes, tu t'en fiches, une fois que tu y es habitué.


Comment j'ai fait pour accepter ? Le plus important a été de me rendre compte que l'acouphène est un problème en deux parties : celle, purement physique, qui est le rapport de la victime à son acouphène, et une seconde, beaucoup plus profonde, qui est l'impact des acouphènes sur ta vie (la musique, la peur de sortir, l'entourage qui ne comprend rien à ton problème, l'impression d'être seul face à cela).
En prenant conscience de cela, j'ai pu prendre du recul sur ma situation, et prendre des décisions pour m'en sortir.

C'est un peu abstrait, je sais...mais la plupart du temps mon parcours a été chaotique, et a surtout été constitué d'erreurs et d'essais. Un peu comme un labyrinthe. Je me suis rendu compte qu'en fait je pouvais très bien continuer la musique (en m'adaptant, certes, mais sans compromis), ça par exemple, ça m'a diablement aidé à m'en sortir.

Mais un des points importants, est d'assumer que ça n'aille pas, de ne pas vouloir s'en sortir à tout prix, d'assumer que l'on a rechuté. Il faut prendre le temps nécessaire pour s'en sortir. On s'en fiche que telle personne a pris 1 mois pour s'en sortir alors que toi, 8 mois après, tu te sens encore moins bien qu'au début. C'est pas ça l'important.


En fait, je vais être franc avec toi, je pense sincèrement (c'est mon cas du moins) que l'habituation ne se commande pas, tu ne peux pas la faire venir comme ça, il n'y a pas une formule, une méthode pour être habitué. C'est propre au parcours de chacun, à l'expérience, au vécu, je pense.


Sinon la relaxation c'est bien, mais c'est pas là-dedans que j'ai trouvé mes réponses, mes solutions. J'ai considéré cela plus comme un traitement de fond vraiment efficace.


"Une partie de moi espère encore un départ de ce son affreux, vu que ça ne fait que 15 jours, mais plus les jours passent, plus je suis défaitiste...et pour le coup je n'ai aucune statistique là dessus pour me rassurer !"

Je connais cette période. En prenant du recul, je me rends compte que j'étais à la fois dans le désespoir causé par l'absence de remède, mais aussi dans l'espérance que les acouphènes disparaissent. Cette espérance, qui s'est avérée n'être rien de plus qu'un mirage (dans mon cas), a fait que je n'ai pas du tout avancé au fil des mois. Bien au contraire, à mesure que les mois s'écoulaient, la chance que mes acouphènes disparaissent s'amenuisait, et le désespoir devenait plus profond. C'était horrible.

Je souhaite devenir prof aussi...Je sais que l'environnement peut-être bruyant, en particulier dans le primaire, étant donné que les profs sont surveillants durant les récréations. Moi, ce n'est pas mon problème, car je souhaite devenir professeur de Lettres dans le secondaire, mais si tu es dans le primaire, sache qu'il existe des bouchons spécifiquement moulés pour les enseignants.
Garde une paire de protections auditives avec toi, au cas-où, et affirme-toi. Il y a des personnes, un peu idiotes, qui, à la vue d'une paire de bouchons auditifs, deviennent un peu autistes (avec tout le respect que j'ai pour ce trouble, le mot est un peu déplacé certes, mais je n'en trouve pas d'autres) et vont te faire un tas de remarques. Ces personnes sont rares, mais elles existent. Plus simplement, il y a une pression sociale qui fait que certaines personnes ont peur de porter par moment des bouchons anti-bruit par crainte de se singulariser. Ça va même jusqu'aux concerts, où malgré les 120db en pleine figure, certains abandonnent la bonne idée de protéger leurs oreilles pour ne pas être perçus comme des "fragiles" ou des "niais" par leurs camarades.
Personnellement, je n'ai aucune peur à enseigner dans un collège ou un lycée, et si jamais je dois être confronté à du bruit fort, je mettrais mes bouchons. Et je ne sacrifierai pas mes oreilles parce que Tartempion me trouve bizarre. J'ai envie de protéger mes oreilles, c'est tout. Et ce n'est même pas un handicape, c'est juste être consciencieux, d'autant plus que ces bouchons permettent de comprendre la parole.



Bon, je m'arrête ici, parce qu'il est tard, je pense avoir répondu essentiellement à tes questions, un peu en vrac.
Par curiosité, tu enseignes dans quel domaine ?

Et sache aussi que ce n'est pas la résignation, comme tu l'as écrit, qui t'attend. La résignation, c'est un peu comme démissionner : s'avouer vaincu, vivre dans le malheur et la tristesse, comme quand on perd à un jeu.
Dans mon cas, je n'ai ni démissionné dans la musique, ni dans la littérature, ni dans la vie en général. J'ai démissionné dans une seule chose : les écouteurs et les bruits forts, et je m'en porte très bien.


PS : j'ai oublié de préciser, parmi les personnes de mon entourages qui ont des acouphènes, aucune n'a eu une rémission. Elles ont accepté cela, et aujourd'hui vivent très bien avec. Sinon, j'ai des amis de mes amis qui ont vu leurs acouphènes disparaître, l'un à la suite d'une opération, l'autre après un rdv chez un ostéopathe. Mais je n'en sais pas plus que ça.



Sinon, ces témoignages pourraient t'intéresser :






N'hésite pas si tu as d'autres questions !

[ Dernière édition du message le 31/10/2018 à 01:28:24 ]

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Alors encore merci pour ce long message, je te l'ai déjà dit en privé mais je te suis énormément reconnaissantes pour ton attention et ton aide. Je comptais y répondre de manière approfondie aujourd'hui mais il s'avère que ça fait deux jours, peut être même trois, que mon oreille me laisse un peu plus tranquille (c'est pas parfait, mais disons que ça fait trois jours qu'en journée elle ne m'embête pas et que j'ai des pics au coucher). J'aimerais en profiter pour justement ne pas trop traîner sur les forums et les sites sur le sujet pour justement ne pas m'angoisser en cette période positive, car j'ai peur qu'en fixant dessus je l'entende à nouveau, je sais c'est sûrement un peu bête, mais j'aimerais profiter et ne pas trop me stresser. Si ça se trouve c'est juste un ptit coup de chance et ça va repartir de plus belle demain ou dans une semaine, l'incertitude est vraiment dure, mais je veux profiter du positif. En tout cas pour y apporter une autre analyse, ma mâchoire claque de plus en plus quand je mâche, comme si elle était un peu déboitée, c'est ultra désagréable. J'ai lu que ça pouvait causer des tensions aux cervicales et des acouphènes et j'ai les deux, mon cou me fait mal depuis quelques jours, aucune position n'est confortable. Donc je pense vraiment que mes dents sont une piste encore plus probable que le traumatisme sonore. Je connais le mec dont tu m'as posté les vidéos oui, j'ai adoré l'écouter et un soir je l'ai même laissé parler sur mon iPad pour me bercer et m'endormir haha (j'étais épuisée, ça a aidé). Je reviendrai poster si ça revient ou d'ici quelques jours si ça s'est amélioré. Mais là, je crois que je dois ABSOLUMENT profiter de cette période plus calme (même si quand je tousse/me mouche/ris/déglutis mes oreilles ont toujours cette sensation bouchée et que j'entends un très léger bruit, mais rien à voir avec le bruit de d'habitude, peut être même que c'est un bruit normal) et faire une petite pause et me relaxer. Après presque 20 jours de stress et de recherches longues sur le sujet je veux profiter du répit que m'offre mon oreille, même si c'est temporaire. Je reviens prochainement :)

[ Dernière édition du message le 01/11/2018 à 14:42:35 ]

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Surtout, ne culpabilise pas. Moi aussi j'ai un acouphène et je n'ai aucune idée de son origine. J'ai toujours fait très attention, même excessivement attention, car j'ai les oreilles sensibles et j'ai toujours mal supporté les bruits forts. Je n'ai jamais eu de lecteur mp3, jamais été à des concerts sans boules quies, etc... Au final : un acouphène à l'oreille droite.

Ce que je veux dire, c'est que se remémorer son passé en se disant que l'on aurait pu éviter telle ou telle situation est une réaction normale, mais pas forcément sensée. Comme le dit Félix tu ne sauras jamais quelle en a été la cause et si tu aurais pu l'éviter ou non. Tu as un acouphène comme un autre a une calvitie ou une mauvaise vue ; chacun a ses petits défauts qui arrivent d'on ne sait pas trop où pour nous enseigner on ne sait pas trop quoi :-D