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Cakewalk prêt pour le 64 bits

La guerre que se livrent les éditeurs sur le marché des séquenceurs audionumériques prend-elle un nouveau tournant ?
Rappe­lons-le : depuis le rachat par Apple de Logic, celui-ci a quasi­ment laissé le marché PC à deux grand concur­rents : Cubase de chez Stein­berg et Sonar de chez Cake­walk., même si quelque outsi­ders comme Live 4 font plus que poin­ter le bout de leur nez.

Cubase est nette­ment leader sur le marché euro­péen tandis que Sonar domine le marché améri­cain, ce qui le place comme leader mondial.
Cubase a certai­ne­ment long­temps tenu la tête de l’avan­cée tech­no­lo­gique avec la tech­no­lo­gie VST et ASIO, tandis que Cake­walk Audio Pro puis Sonar se défen­daient par une philo­so­phie, une ergo­no­mie diffé­rente et une grande stabi­lité.

L’in­té­gra­tion progres­sive de l’ASIO et de la tech­no­lo­gie VST dans Sonar (il est vrai pas le biais d’un adap­ta­teur) ont contri­bué à mettre les deux géants au coude à coude. La version 4 de Sonar sortie en 2004 semble­rait avoir donné un petit avan­tage à ce dernier sur un certain nombre de points. Quoi qu’il en soit, à écou­ter les admi­ra­teurs et détrac­teurs des deux logi­ciels, il semble que ces derniers se vaillent plus ou moins. Ques­tion aujour­d’hui de prio­rité pour certaines fonc­tions et de goût. Sans comp­ter le prix qui diffère entre les deux produits.

Dans cette guerre sans merci où pointent quelques outsi­ders très sérieux, autant dire qu’au­cun éditeur ne peut se repo­ser sur ses lauriers !

Cake­walk semble prendre un longueur d’avance sur l’ave­nir en mettant d’ores et déjà à dispo­si­tion du public version « preview » de Sonar en version 64 bits.
Rappe­lons en deux mots que l’es­sen­tiels de nos systèmes actuels tournent en 32 bits (proces­seurs et OS). L’ave­nir (proche) est bien évidem­ment au 64 bits comme le 32 bits a succédé au 16 bits.

On peut donc dès aujour­d’hui char­ger gratui­te­ment sur le site de Cake­walk une version 64 bits de Sonar et des plug ins. Pour celà, il faut bien évidem­ment un système 64 bits. Une version de Windows 64 bits est égale­ment télé­char­geable chez Micro­soft. Elle néces­site évidem­ment une archi­tec­ture maté­riel 64 bits aussi. Cake­walk donne tous les éléments pour se monter une solu­tion 64 bits et en propose même des « toutes faites » en parte­na­riat avec des construc­teurs.
Quelques fabri­cants de carte son proposent aussi déjà des drivers 64 bits pour leurs cartes (Crea­tive, Edirol, M-Audio et RME).
Tous les liens néces­saires, ainsi que les expli­ca­tions sur les systèmes 64 bits (proces­seurs dispo­nibles, maté­riel et logi­ciels néces­saires) sont sur le site de Cake­walk.

Quand à la ques­tion des apports de la tech­no­lo­gie 64 bits…
Chez Cubase, on avance que le gain de perfor­mance est rela­ti­ve­ment négli­geable, mais qu’ils « surveillent cette tech­no­lo­gie » (en secret ?).
Si le gain de rapi­dité s’avé­rait peu impor­tant, c’est surtout sur la mémoire que la chose prend un inté­rêt énorme. En effet, le codage en 64 bits fait explo­ser la quan­tité de RAM gérable par le système. Actuel­le­ment, les systèmes 32 bits limitent la RAM à 2 Go (un peu plus parfois avec certaines « ruses » ). Le 64 bits permet­trait d’al­ler jusqu’à 1 Tera­oc­tet (soit 1024 Go). Pour une musique où les samples de plus en plus lourds sont de plus en plus présents, l’in­té­rêt est clair.

J’ajoute (sous toutes réserves car on touche aux limites de mes connais­sances infor­ma­tiques) que la tech­no­lo­gie 64 bits devrait logique­ment permettre une gestion de fréquences et profon­deurs d’échan­tillon­nages encore plus impor­tantes et que les 24/96, voire 24/192 k pour­raient dans un avenir pas si loin­tain se retrou­ver au rang de dino­saures comme l’est aujour­d’hui le lowfi 8 ou 12 bits. En tous cas, les systèmes 64 bits pour­raient appor­ter encore plus de trans­pa­rence dans les trai­te­ments audio des stations audio­nu­mé­riques. Actuel­le­ment, quel que soit le codage de vos samples, (16 ou 24 bits), ils sont géné­ra­le­ment trai­tés en 32 bits virgule flot­tante pour dimi­nuer les erreurs d’ar­ron­dis dans les calculs (ce qui amène des arte­facts (ou distor­sions)) dans les sons. En 64 bits, la préci­sion accrue des calculs pour­rait limi­ter encore cette dégra­da­tion numé­rique du signal.

Enfin, signa­lons que cette tech­no­lo­gie va encore lais­ser de beaux jours à la lutte sampling contre modé­li­sa­tion.

A suivre…

Solu­tions 64 bits chez Cake­walk

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