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Crane Song Phoenix II
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Crane Song Phoenix II
arnoldorodeo arnoldorodeo

« La touche finale »

Publié le 19/12/17 à 23:54
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
Le Phoenix II de Cranesong est un plug-in qui fait un peu figure d’ovni dans le registre des « tape émulations ». En effet, là où d’autres proposent des caractéristiques spectaculaires dans l’affichage (gui) ou le son (par ex. le drive qu’on peut pousser aux extrêmes), le Phoenix fait plutôt dans la sobriété et la subtile nuance. Mais quelles nuances !

Tout d’abord le bouton « brightness » permet de switcher dans le registre grave (Opal), médium (Gold) ou dans l’aigû (Sapphire). Ensuite, ces modes sont altérés par un second bouton (type) qui regroupe 5 catégories :

- « Luminescent » : registre neutre.
- « Iridescent » : un peu plus de bas et de médium.
- « Radiant » : courbe de compression un peu plus agressive.
- « Dark Essence » : Compression encore plus agressive avec la capacité de réduire les sibbilances.
- « Luster » : Très agressif en fullscale.

A noter que le mode « Iridescent » est l’algorithme repris sur le Cranesong HEDD-192.

Enfin le bouton « Process » permet de doser le pourcentage d’effet recherché.

Tous ces modes permettent de nombreuses combinaisons … et pourtant ça ne s’arrête pas là car selon le concepteur Dave Hill, Phoenix adopte un comportement différent selon :
- Le style de musique.
- La force du signal entrant (*)
- La résolution (96k vivement conseillé !).

(*) l’Input Trim de -6 à +6dB permet d’affecter le son de joli manière; on pourrait éventuellement déplorer l’absence d’un gain automatique entre l’Input et l’Output comme ça se fait désormais sur de nombreux plugins. Sur Phoenix il faut souvent jouer avec l’Output pour juger du bon effet sans se laisser duper par l’augmentation de gain que procure les harmoniques.

Les modes sont vraiment différents et permettent de donner du liant mais aussi du punch sur les zones souhaitées, basses et bas-medium tantôt préservés, tantôt punchy.

En dehors de toutes ces considérations techniques, voici quelques impressions :

Phoenix II fonctionne très très bien en stems ou en bus master, que ce soit pour casser des mixes trop digitaux ou au contraire pour redonner du brillant « velours ». J’a noté des modifications subtiles mais ô combien magnifiques dans le spectre : Effet 3D assuré dès qu’on touche au « Sweet Spot » (Le bon mode, le bon dosage & la bonne balance input/output).

Sur les voix ce plug-in est magnifique. Merveilleux outil pour sculpter le son, il redonne de l’accroche aux éléments, les voix se replacent comme par magie dans le mix sans effort. Là, on fait clairement dans la sobriété mais c’est juste beau !
Sur les drums on peut gentiment colorer ou bien donner du corps sans tout salir.
A lire d'ailleurs les commentaires dithyrambiques sur les forums US puisque qu’on parle de gens qui ont carrément délaissé le mixage hardware pour passer au mixage « in the box » (à la base Phoenix était déjà un plugin en format TDM début 2000 qui fut ensuite amélioré avec cette seconde mouture).

Je finirai en écrivant que la principale vertu de Phoenix II est surtout de ne pas dégrader le signal, il l’embellit subtilement mais reste absolument discret et respectueux de la source.

Si vous désirez entendre Phoenix II voici quelques liens utiles :

Démo du plugin en video : https://www.youtube.com/watch?v=QY7qxEt2ff8

Une autre vidéo technique & hyper instructive : https://www.youtube.com/watch?v=mv7ii99qov0

Un album réalisé avec Phoenix II en insert sur les voix (ingé-son: Mike Shipley) : https://www.youtube.com/watch?v=-_1-dulNSzE&list=PLTIb4fKCEAeuz_pikNKfGqU9xEtCGZjTX