Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Discussion sur les apects artistique du travail de Jean-Félix Lalanne et Vincent Chevalot

  • 10 réponses
  • 6 participants
  • 2 533 vues
  • 5 followers
1 Discussion sur les apects artistique du travail de Jean-Félix Lalanne et Vincent Chevalot
Ce sujet est destiné à recueillir les débats artistiques liés à la vidéo : Histoire d'une musique de film.

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

2
Ok, super d'avoir créé ce sujet.

J'aurais aimé connaitre les points de vues des autres concernant la relation de la musique à l'image dans cet extrait "le radeau" en particulier.
3
Je lui ai trouvé un côté trop solennel, par rapport à la scène ("l'envol" du petit). Mais n'ayant pas vu le film dans sa globalité, mon avis est-il si pertinent que ça. icon_facepalm.gif
4
Ben, c'est un peu le problème : sans voir le film dans son entier, et sans savoir l'importance de cette scène, dur de se faire une idée. Mais c'est vrai également que, de mon côté, j'ai trouvé la musique un peu too much dans le lyrisme par rapport à la scène qui est une scène d'enfance, sans doute fondatrice, certes, mais relativement banale. Je vais essayer de choper le film sur iTunes pour vérifier ça.

Après, il y a aussi les consignes du réalisateur, qui pèsent parfois lourd sur ce que le musicien produit. J'adorerais pouvoir en discuter avec Jean-Félix, d'ailleurs. A voir si je peux l'emmerder avec quelques questions supplémentaires... ;)

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

5
Je suis tout à fait d'accord, en regardant la scène nue au début, je trouvait qu'elle n'appelait pas spécialement de musique, du moins pas quelque chose d'aussi narratif en contrepoint d'une scène aussi basique. Je trouve que l'effet tombe un peu à plat. Mais je suis bien d'accord que ça a trait aux intentions du réalisateur.
6
Citation de Los :
Ben, c'est un peu le problème : sans voir le film dans son entier, et sans savoir l'importance de cette scène, dur de se faire une idée. Mais c'est vrai également que, de mon côté, j'ai trouvé la musique un peu too much dans le lyrisme par rapport à la scène qui est une scène d'enfance, sans doute fondatrice, certes, mais relativement banale. Je vais essayer de choper le film sur iTunes pour vérifier ça.

Après, il y a aussi les consignes du réalisateur, qui pèsent parfois lourd sur ce que le musicien produit. J'adorerais pouvoir en discuter avec Jean-Félix, d'ailleurs. A voir si je peux l'emmerder avec quelques questions supplémentaires... ;)


Ce serait vraiment intéressant d'avoir son avis. :) Je chercherai une VOD, et je verrai de mon côté aussi. Car lui même il l'a dit je crois, "il fait en sorte de ne jamais en faire trop". Je suis sûr que cette scène vient concrétiser une chose qu'on voit naître petit à petit. C'est ainsi qu'elle a du sens.

Dans tous les cas, c'est toujours intéressant de voir comment travaille l'autre, et les réflexions qu'il se fait pour en arriver là. Il n'y a rien de plus enrichissant. Donc...
7
Avec une musique pareille, on s'attend à ce que le radeau s'envole ou qu'un sous-marin soviétique fasse son apparition.
8
Franchement, je trouve que cette musique est simplement politiquement correct ... Donc oui dire que c'est un gros boulot avec des gros moyens et un savoir faire certain, mais çà reste un truc industriel fabriqué par une petite élite qui détient ses entrées dans les médias et qui ne risque pas de bouleverser les consciences.
9
Surtout, je trouve qu'harmoniquement, c'est d'une pauvreté navrante. OK, ça tient la route, mais seulement ça. On est au 21eme siècle, et sans faire de l'expérimentation là où ce n'est pas le propos, on peut quand même profiter des acquis du passé, et dépasser la seule expression du système tonal avec des accords à seulement 3 sons (quand il y en a plus, c'est juste des notes de passage). Qui dit orchestre classique (ou sa simulation) pense aussitôt "grande musique": elle ne doit pas l'être seulement dans ses effets (et là je les trouve dégoulinants), mais dans son écriture et la subtilité de l'orchestration. Bon...faudrait peut-être écouter le reste, mais en entendant cet extrait, j'imagine que c'est du même accabit. Même des mélodies simples peuvent être arrangées avec subtilité, j'en veux pour preuve le travail de Claus Ogerman sur les standards populaires de la musique brésilienne, même si ce n'est pas de la musique de film.
10
C'est vrai que le morceau qu'on entend dans la vidéo est un peu comme un sandwich d'autoroute, bien emballé mais sans saveur et vite consommé. Après c'est une commande, le réalisateur veut quelque chose de lyrique, le compositeur lui propose quelque chose de lyrique (pompier?), et c'est normal. Pas sûr que cela serve la scène. Pour moi ça l'écrase complètement; la musique n'accompagne pas l'image, elle la surligne avec un gros feutre.
Certains compositeurs ont une "patte", on les reconnaît de suite que se soit dans les mélodies ou l'orchestration. Ici je vois plus de savoir-faire que de musicalité au final. C'est peut être dû en partie à la méthode de travail. Les instruments virtuels c'est très bien mais j'ai l'impression que la partie technique prend le pas sur l'aspect artistique et ça finit par manquer un peu de spontanéité et d'humanité.
Je me dis que si j'allais voir le film, mon premier réflexe ne serait pas de courir acheter la BO et en écrivant ça je me dis que ça fait longtemps que ça m'est pas arrivé.
De là à dire que Jean-Félix Lalanne est à la musique de film ce que son frère est à la variété... mais je m'égare.