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réactions au dossier [dossier] Calculer la puissance d'une sono

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Sujet de la discussion [dossier] Calculer la puissance d'une sono
Avant de rentrer d'emblée dans le vif du sujet, nous allons comme nous le faisons habituellement, distiller quelques bases théoriques utiles, en douceur, sans brusquer les rebelles aux maths et simplement dans le but de mieux comprendre les bases de ce que nous appliquons !

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L'étude des ondes acoustique en dehors du champ libre (totalement) et en dehors des ondes simples (planes, sphériques ou cylindriques) devient très vite compliquée. Il suffit d’une surface (donc le sol avec les spectateurs) pour tout changer. Ce qui fait que les 6 dB … n’est pas vrai. Il sera très très compliqué de satisfaire tout le monde dans une salle et dès que sa taille devient trop imposante, ce sera déjà pas mal de ne pas décevoir tout le monde.
Et à ce stade, il n'est même pas question de l'utilisation de système électro-acoustique de diffusion, d'enregistrement ou de reproduction. Concevoir une salle satisfaisante acoustiquement est compliqué et une fois construite il faut souvent (toujours) faire des correctifs pour limiter certains effets ... catastrophiques (ajout de panneaux en urgence par-ci par-là...). Et ses correctifs sont présentés souvent (toujours) à la presse et au public comme des dispositifs qui rendent la salle en question comme « la meilleure du monde » alors qu'il s'agit de limiter les effets d'emmerdements non prévus. Et à ce jour, les trois meilleurs salles sont toujours les mêmes (une à Boston, le Musikverein à Vienne et à le Concertgebouw à Amsterdam) et elles ne datent ni du XXIème ni du XXème siècle. Lorsqu’il avait été demandé à WC Sabine de refaire l’opéra de Chicago suite à un incendie, il avait simplement demandé si la salle détruite était bonne. Avec la réponse affirmative qui lui avait été donnée, il avait alors répondu « refaite la même alors ».
Donc imaginer qu’il existerait des systèmes électro-acoustiques qui puissent supprimer les défauts d’une salle (et des sources de sons) est un doux rêve car « On ne fait pas d’un âne un cheval de course ».
Il y a deux possibilités pour les artistes :
- choisir une salle assez petite qui a une probabilité forte d’avoir beaucoup moins de défauts acoustique d’une grande. Dans ce cas sauf à augmenter le prix des places ou augmenter les nombre de représentation les recettes vont être limitées. Et pas mal d’artistes rechignent à cela (merci à eux pour ce type d’« intégrité »).
- choisir une salle grande qui a une probabilité forte d’avoir beaucoup de défauts acoustiques (moins en limitant drastiquement le nombre de musiciens : un seul étant le mieux). Dans les grandes salles, grosses recettes assurées en espérant que les spectateurs soient des fans qui pardonnent tout et qui soient plus intéressés par le show lumière, la présence de l’artiste et d’y être que par la performance musicale de l’artiste.
En plein air, les théâtres grecques et romains (et pas tous) peuvent le faire mais le nombre de spectateurs sera aussi réduit (et faut prévoir son coussin).
Quant à la musique dans les églises, elles posent moins de problèmes puisque ces lieux sont souvent petits (le spectateur n’est même pas assuré de voir la scène) et que la musique écrite a justement été écrite pour être jouée dans ce type d’environnement réverbérant (musique en plus rarement électrifiée).
Il faut d’ailleurs constater que le nombre d’albums « live » non retouchés en studio doivent se compter dans l’histoire sur les doigts d’une main d’un menuisier maladroit. Si cela pouvait se comprendre jusqu’à encore pas trop longtemps car les systèmes sono n’étaient pas performants (cf. les quatre gars de Liverpool dans les années 60). C’est toujours le cas même avec des systèmes performants et chers dont il faut savoir se servir et même avec tout cela sans garanti sur le résultat final. L’astuce in fine étant de mettre le paquet sur le show et la lumière. Donc sur le spectaculaire et pas sur la musique (et ça sans évoquer les parties préenregistrées). Les retouches en studio allant jusqu’à rejouer des parties entières n’étant pas rare (voire quasiment tout). Et l’avènement des homes studio et d’outils modernes peuvent mêmes maintenant permettre de faire l’impasse sur les requins de studio (donc sur des surcouts).
Personnellement, le meilleur concert s’est déroulé dans une salle pouvant contenir moins de 50 personnes. C’était bien acoustiquement, musicalement et visuellement car le blanc des yeux des trois musiciens étaient visibles ce qui vaut toutes les lumières du monde. Les pires acoustiquement : la quasi-totalité des salles avec une capacité supérieure à 1 000 spectateurs (sauf Olympia avant agrandissement) et ça sans prendre en compte des salles de sports, multitâches ou de foire exposition (ces trois là étant le must du pire).
Et l’avantage des petites salles, les artistes sont généralement beaucoup plus concernés et investis que dans des environnements à perte de vue.