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Akai Professional DPS16
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Akai Professional DPS16

Studio intégré numérique de la marque Akai Professional appartenant à la série DPS

Oliviercool Oliviercool

« Une référence du genre »

Publié le 20/05/09 à 21:43
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Enregistreur multipiste numérique 16 pistes 24 bits 96 KHz sur disque dur 3.5 pouces E-IDE P-ATA interne (ou SCSI externe, au choix) avec table de mixage numérique intégrée 10 x 4 x 2. Cela dit, il a une baie d'acueil pour périphérique IDE 3.5 pouces: vous pouvez mettre à la place du disque dur interne un système de disque dur à tiroir 3.5 pouces pouvant acueillir un disque dur amovible de 2.5 pouces, par exemple, ou tout autre système amovible 3.5 pouces IDE sans aucun problème.

Connectique embarquée:
- 8 entrées analogiques: 2 en combo XLR-jack et 6 en jack TRS 6.3 mm
- 1 entrée - sortie S-PDIF
- 4 départs d'effets en jack TS
- 1 sortie monitor sur cinch
- 1 jeu d'entrées - sorties MIDI (IN + OUT/THRU)
- 1 connecteur SCSI HPDB50
- 1 jack pour une pédale de commande au pied.

Sur chaque canal, il est possible de régler:
- La sensibilité d'entrée (seulement sur les 8 voies traitant les 8 entrées analogiques)
- L'activation ou pas de l'alimentation fantôme (seulement les 2 premières entrées, les seules équipées de prises combo XLR-jack)
- L'adaptation impédance normale ou guitare (uniquement sur l'entrée No. 8)
- L'égalisation (paramétrique 3 bandes dont il est aussi possible de régler la largeur de la bande à celle des médium) (en 16 bits 44.1 KHz, seulement sur 16 voies parmi les 26, au choix)
- L'activation de l'égaliseur (ON / OFF)
- Le volume des 4 départs d'effets
- Leur assignations pré ou post-fader
- Le panoramique
- Le MUTE
- L'envoi ou pas d'une copie du signal vers le bus de ping-pong
- Le volume

Sur la voie Master, il est possible de régler:
- Les volumes généraux des 4 départs d'effets (pour les 4 sorties Jack pour effets / auxiliaires ou pour le signal s'injecte dans le processeur d'effets interne, au choix - en fait, lorsqu'un effet interne est activé, la sortie auxiliaire jack correspondante est désactivée et vice-versa)
- Le volume des 4 paires de retours d'effets (qui ne proviennent uniquement des processeurs internes puisque le DPS16 est dépourvu d'entrées Jack de retour d'effets - dommage)
- L'envoi d'une copie ou pas du signal vers le bus "Ping Pong"
- Le fader du volume général

Depuis la section des effets, on peut accéder à quelques réglages supplémentaires pour ces canaux de retour d'effets internes (qui sont liés par paires). Concernant le mixage, on peut régler:
- L'activation ON - OFF
- La balance de l'effet (sur la plus part des effets mais pas tous)
- L'acheminement ou non d'une copie du signal vers le bus Ping-Pong

Sensibilité des Vu-mètres: -43 dB (Testé ^^).

Les résolutions supportées sont de 16 et 24 bits; les fréquences d'échantillonnage de 32, 44.1, 48 et, tenez-vous bien, 96 Khz !!! De plus, il possède 234 pistes de stockage dites "virtuelles", ce qui fait un total de 250 pistes !!!!!! Et ces pistes virtuelles, ce n'est pas comme sur un Roland VS où chaque piste réelle dispose de 15 pistes virtuelles, non. Sur cet Akai, les 234 pistes virtuelles sont disponibles pour chaqu'une des pistes réelles !!! Ce qui donne une souplesse de travail hors du commun, au niveau gestion de ces pistes virtuelles (permutations de pistes, par exemple).

Ce DPS16 possède quatre processeurs d'effets internes qu'on peut "brancher" soit en envoi - retour (Réglage pré ou post-fader possible pour les quatre départs d'effets) soit en insert sur au maximum 4 entrées ou pistes. Il n'est malheureusement pas possible d'en assigner en insert sur le bus master. Chaque processeur d'effets a à disposition 53 effets dont notamment 4 chorus, 6 retards, 5 flangers, 5 phasers et 18 réverbes. Une particularité propre à Akai, c'est qu'il n'y a pas de presets pour ces effets. En fait, il s'agit de presets d'usines modifiables et ces réglages sont sauvegardés sur le disque dur au fur et à mesure que les réglages sont effectués. Bien entendu, il est possible de rappeler les réglages d'usine mais uniquement à tous les effets à la fois, il n'est malheureusement pas possible de rappeler les réglages d'usine pour un seul effet choisi. Le seul moyen donc d'enregistrer des réglages d'effets différents pour un seul effet est de sauvegarder les réglages de scène (donc de l'ensemble de la table de mixage numérique intégrée) et là, la capacité mémoire est de 16 scènes utilisateur par projet.

Sous l'Akai, il y a une trappe qui permet d'accéder facilement à la carte d'effets, ce qui me permet d'imaginer que cette dernière était peut-être en option mais j'en ai pas la preuve puisque je me suis procuré mon exemplaire de ce DPS16 d'occasion et que la carte y était déjà installée.

En 16 bits 44.1 KHz, il lit 16 pistes à la fois et, malgré qu'il ne dispose que de 10 entrées, est capable d'enregistrer 16 pistes à la fois, donc 16 sources à la fois. Bein oui, 10 sources externes avec les entrées sur 10 pistes et 6 sources internes: les 4 bus de départ d'effets (AAAARGL !!! Du coup, quelle dommage que cela ne soit pas directement les sorties des processeurs d'effets internes qui peuvent servir de source !!!!!!) + le bus "Ping-Pong" (sur lequel on peut tout de même injecter les sorties des quatre processeurs d'effets), et tout cela, on peut les assigner individuellement sur les 6 pistes restantes; c'est un vrai monstre !!! Bon, en 24 bits 96 KHz, il ne lit et n'enregistre que 8 pistes à la fois (il dispose alors de 242 pistes de stockage, 8 de plus !) mais au moment de sa sortie (1999), c'était une première pour ce type d'enregistreurs ^________^ Bon, les spécifications et même le mode d'emploi indiquent qu'en 24 bits 96 KHz, il ne lit et n'enregistre que 6 pistes mais en fait, ils se sont trompés, le DPS16 lit et enregistre bien sur 8 pistes dans ce mode-ci (du moins avec la toute dernière version de son OS, la v3.02), je viens d'en faire l'essai ^________^

Comme le 24 bits 96 KHz mobilise nettement plus de ressources machine, non seulement on est limité à 8 pistes (ce qui est déjà pas mal du tout ! ^^) mais on est limité aussi à 18 voies au lieu de 26 dans la table de mixage intégrée, 6 égaliseurs au lieu de 16 et à 2 effets simultanés au lieu de 4 (et donc seulement 2 des 4 sorties jack de départs d'effets ne sont utilisables).

Cet appareil bénéficie d'un système d'automation du mixage. Pour peu de le faire travailler avec un séquenceur MIDI externe. En effet, vous pouvez envoyer les commandes de mixage sur un seul canal MIDI pour qu'il puisse être enregistré sur une seule piste MIDI du séquenceur, et ensuite la lecture de cette piste MIDI reproduit virtuellement (parce que les faders ne sont pas motorisés) les mouvements de la table de mixage. C'est juste dommage que vous ne pouvez pas envoyer les paramètres de mixage dans le canal MIDI correspondant via canal physique que vous êtes en train de modifier. Autrement dit, ce DPS16 ne peut pas servir de contrôleur MIDI, pour le mixage interne d'un synthé ou d'un générateur de sons. Par exemple, si vous en avez branché un sur la sortie MIDI, si vous bougez le fader de la piste 5, le volume du canal MIDI 5 du générateur de son n'en est pas affecté. Trop dommage car cet Akai DPS16 a 16 faders: il aurais pu remplacer ma Peavey PC 1600x qui ma lâché, pour cela. Parce qu'allez trouver un contrôleur MIDI qui a 16 faders: c'est mission impossible. On en trouve à 8 faders, mais à 16 faders, bonne chance !

Cela dit, il dispose d'une synchro MTC (maître et esclave) et Midi Clock (maître uniquement) très efficace. Ce qui veut dire que, étant donnée que le nombre d'entrées est un peu juste juste (je pense notamment aux enregistrements de concerts pour lesquels, l'idéal, c'est de disposer d'1 paire de pistes par instrument stéréo, d'1 piste par instrument mono et de 2 pistes minimum pour les micros spécialement placés pour capter le public), il est possible de le synchroniser avec un second appareil de ce type, même avec un troixième si il le faut (en réglant la sortie MIDI du second sur THRU, évidemment); et ceci aussi bien pour la lecture que pour l'enregistrement.

Ce DPS16, que j'ai acheté d'occasion, m'a été livré avec un disque dur interne de 15 Go seulement alors que pour pouvoir s'en servir vraiment comme il faut, il lui en faudrais un de 100 Go, avec toutes ces pistes de stockage... ^^ Et c'est aussi sur ce point que cet Akai est révolutionnaire par rapport au célèbre et fameux paraît-il Roland VS-1680 ou d'une de ses déclinaisons, le Roland VS-1880 ou VS-1824, les plus proches concurrents Roland au niveau fonctionnalités. En effet, sur ces derniers, du moins avec l'OS v2.02 du VS-1680, inutile d'utiliser un disque dur interne de plus grande capacité que 16.8 Go car ces derniers n'utilisent que 8 x 2 partitions de 2.1 Go. Si vous leur mettez un disque plus grand, l'espace disque excédant est inutilisé. Le seul moyen de palier à cette limitation est de brancher une guirlande de 7 disques durs externes SCSI (eh oui, l'ID 0 de la chaîne SCSI du Roland est d'ores et déjà pris par son connecteur SCSI interne). 8 disques durs au total de 8 partitions de 2.1 Go = 134.4 Go maxi. Alors que sur le DPS16, vous pouvez lui installer un disque dur interne de 400 Go si vous voulez, les 400 Go seront intégralement utilisables. Et, par dessus le marché, vous disposez de ces 400 Go sur un seul disque dur, celui installé à l'intérieur de la machine, bien que vous pouvez aussi lui brancher une guirlande de disques durs externes. De plus, sur tous les Roland VS, leurs disques durs sont obligatoirement partitionnés. En effet, les VS-8xx, ils sont partitionnés à 1 Go, sur les VS-1xxx à 2 Go et sur les VS-20xx et VS-24xx à 10 Go, ce qui limite l'autonomie d'enregistrement lors d'enregistrements de concerts lives... Même problème pour les Yamaha AW-1644 et AW-1624... Et c'est trop dommage, il y aurais longtemps que j'aurais pris carrément le fameux et réputé Roland VS-1680 ou un Yamaha AW4416 si ils n'avaient pas ce problème de limitation de disque dur et c'est pour contourner ce problème que j'ai dû prendre un Akai DPS. Car justement, sur cet Akai DPS16, le partitionnement du disque dur interne n'est que facultatif (à partir de l'OS v2.0) ^______^

Il existe même à présent (novembre 2009) des disques durs 3.5 pouces SSD en P-ATA - bon, ils sont rares, la plus part sont en S-ATA, mais si on cherche bien sur internet, on en trouve ^^ Le SSD, c'est de la technologie flash !!! :-))) Moi qui transporte souvent ce DPS pour faire des concerts ou des prises de son chez le musicien, et étant donné que les disques durs traditionnels sont très fragiles (gare aux chocs !!!), je suis bien tenté de lui mettre un disque dur SSD de 128 Go ^^ Sur le papier, ça devrais fonctionner, yessss ^^^^^^^ C'est juste le prix qui me freine un peu, mais il devrais baisser très vite, comme d'habitude en informatique ^^ Finalement, je lui ai mis un disque dur de 80 Go. Et si au cas où on ne trouve plus en 3.5 pouces, il reste la solution du SSD P-ATA 2.5 pouces qui est plus facile à trouver: il suffit de le monter avec des rails d'adaptation et adaptateur de connecteurs 3.5 pouces vers 2.5 pouces et le tour est joué :bravo: .

Import / export de fichiers WAV vers / depuis un ordinateur PC via JAZ, autre Mo amovible ou autre disque dur externe SCSI possible dès l'OS version 2.0 (mais par contre, je ne suis pas certain que c'est du FAT32, autrement dit, je ne peux pas garantir qu'il pourra prendre en charge des disques dur externes avec des partitions plus grandes que 2 Go - pas d'indications à ce sujet dans le manuel); cela devient possible via graveur CD-R/W externe à partir de l'OS version 3.0. Pour autant de trouver un graveur CD externe SCSI, car ils se font de plus en plus rare, la mode actuelle étant l'USB... Mais il est possible d'acheter un graveur SCSI interne qu'on peut monter dans un boîtier standard qui le transforme dès lors en un graveur externe. Sans aucun problème. En outre, avec le DPS16, plus besoin d'utiliser un graveur CD-R/W externe spécifique: n'importe quel graveur compatible MMC (MultiMedia Control) fera parfaitement l'affaire. Cependant, l'utilisation du JAZ pour exporter des fichiers WAV pose quelques problèmes de fonctionnement: quelques disques JAZ m'ont été endommagés et rendus inutilisables. Mais il semble qu'avec le dernier OS v 3.02, ce problème a été résolu.

Possibilité aussi de créer des CDs audios avec ce DPS16, pour autant, aussi, de disposer d'un graveur de CD-R/W SCSI externe. On en trouve assez facilement d'occase sur eBay.


UTILISATION

En fait, bien que ce n'ai pas la première fois que je me sers de ce genre d'engin (j'avais avant un Fostex VF-16), la philosophie de fonctionnement diffère d'une marque à l'autre. Il a fallut malgré mon expérience que je me plonge à nouveau dans le mode d'emploi (pendant près de 3 semaines !) avant de l'avoir entièrement pris en main. Bon, il est vrai que pour les fonctions de base (enregistrer, owerdubber et mixer), il n'y a pas vraiment besoin du mode d'emploi; c'est assez facile d'emploi mais pour vraiment bien connaître la machine, il faut potasser !!! D'autant plus que le mode d'emploi a tendance à revenir plusieurs fois sur le même sujet mais en y rajoutant à chaque fois quelques notions supplémentaires...

D'autant plus qu'elle est complexe, la bête ! Rha là là, tout ces réglages possible... ^_______^ Alors que la majorité des engins de ce genre (ou du moins de ceux que je connais) sont conçus pour fonctionner d'une telle et telle manière, le DPS16 peut fonctionner de toutes les manières qu'on veut (ou presque) ^____^

L'exemple le plus frappant, c'est sa façon d'assigner les sources aux pistes ainsi que ses possibilités en ce domaine. Alors que la majorité des engins que je connaisse enregistrent soit le bus master sur 2 pistes au choix parmis celles disponibles soit toutes les pistes (ou celles choisies par l'utilisateur) recevant les entrées physiques correspondantes; sur le DPS16, c'est bel et bien fini, ça ! A la place, il dispose d'un "Quick Patch", c'est-à-dire un patchbay numérique interne, et il suffit juste de relier avec des liaisons graphiques, dans l'afficheur LCD, les sources externes ou internes vers les pistes de l'enregistreur; et on peut les relier entre eux comme on veut ! Exemple: les entrées 1 et 2 peuvent relier les pistes 1 et 2, les entrées 3 et 4 les pistes 5 et 6, les entrées 9 et 10 (l'entrée numérique S/PDIF) les pistes 3 et 4, le bus Ping Pong les pistes 7 et 9, etc... Rien qu'à lui tout seul, le mode Quick Patch est un véritable concentré de souplesse, c'est le centre nerveux de la machine. Il est vraiment dommage qu'il ne soit pas possible de patcher ces signaux directement et uniquement vers la sortie Monitor, ce qui aurais permis de monitorer l'enregistreur maître (DAT, par exemple) ou l'ordinateur sans risquer de provoquer une boucle de larsen mais il est possible de contourner ce manque grâce au bus "Ping-Pong" dont j'en reviendrai plus tard. Cependant, un gros point fort pour le DPS16, il est même possible d'intervertir les fonctions des sorties physiques. Ainsi, par exemple, il est possible de faire sortir les sorties d'envoi auxillières ou d'envoi vers effets externes 1 et 2 (AUX SEND 1 + 2) sur la sortie numérique à la place de la sortie du bus Master !!!! Et vice versa !!!! Ce qui veut dire qu'il est possible de brancher en numérique sur le DPS16 un processeur d'effet externe doté d'entrées - sorties numériques !!! Et ensuite, il est tout à fait possible de connecter en numérique le retour de ce processeur d'effets externe sur l'entrée numérique. Il est même possible de sortir indépendament 8 pistes parmis les 16 via la sortie Master (2 pistes), la sortie Monitor (2 pistes) et les 4 sorties de départ d'éffets, et ceci malgré qu'il n'y a pas de sous-groupes.

La fonction Punch In - Out est d'une redoutable efficacité, et ceci grâce à un OS ultra-rapide.

En ce qui concerne l'export de fichiers WAV, là aussi, le DPS16 bénéficie d'une souplesse hors normes. En effet, il est possible d'exporter:
- Des fichiers mono
- Des fichiers stéréo: cela est bien pratique car il n'est plus nécessaire de recoller 2 fichiers monos dans 1 fichier WAV stéréo, avec l'ordinateur; le fichier stéréo est directement exploitable !!!
- L'intégralité des pistes choisies, y compris les régions dépourvues de données - dans ce cas c'est du silence qui est enregistré dans les régions concernées du fichier WAV
- Seulement les données audio des pistes choisies
- Seulement le contenu se trouvant entre les points IN et OUT de la ou des pistes choisies

Une autre particularité très pratique que dispose ce DPS16 par rapport à d'autres concurrents: le Q-Link. C'est tout simplement génial: il s'agit de 6 potentiomètres sans fin qui peuvent contrôller en temps réel presque tous les paramètres du mixage. Il suffit de sélectionner le canal (ou les canaux) dont on veut modifier le réglage, sélectionner le groupe de paramètres qu'on veut accéder - l'egaliseur paramétrique, les volumes de départ d'effets avec le panoramique et le volume du fader ou les paramètres des effets - et on a plus qu'à tourner le ou les boutons correspondants et le tour est joué ! ^__________^ Dommage cependant que ces potards soient crantées (et même fortement crantées): cela ne les rends pas très maniables...

Encore une caractéristique propre à ce DPS16: le bus stéréo "Ping-Pong". Comme l'indique son nom, ce bus, qui est donc un bus indépendant du bus Master, est spécialement conçu pour faire transiter le mixage de 14 pistes et des 10 entrées au choix vers les 2 dernières pistes de libre. Mais pourquoi un bus indépendant ? Tout simplement parce que le fait de pouvoir copier le signal ou pas de chaqu'un des 26 canaux de la table de mixage intégrée et des sorties des processeurs internes vers ce bus permet de ne pas inclure certaines pistes au mixage de ping-pong sans avoir à baisser le fader de volume ou d'appliquer la fonction MUTE - donc tout en pouvant écouter les dites pistes sur les sorties MASTER comme dans le casque.

Cela permet aussi de contourner le manque de la possibilité de diriger séparément les signaux vers la sortie monitor dont j'ai parlé plus haut. En effet, comme il est possible d'intervertir le rôle des sorties, il suffit de brancher le système d'écoute sur la sortie monitor et d'envoyer le bus "Ping-Pong" sur la sortie master et de ne pas envoyer les entrées sur lesquelles sont branchées l'enregistreur ou l'ordinateur. Ainsi ces derniers ne sont pas mélangées et aucun larsen ne se produit et cela permet quand-même de faire du multipiste sur ordinateur en utilisant le DPS16 uniquement comme table de mix numérique et comme interface audio pour l'ordinateur (en le branchant sur l'ordinateur via l'entrée-sortie numérique de la carte son, ça va de soi ^^). C'est juste trop dommage que le bus "Ping Pong" ne possède pas de sorties analogiques et numérique et qu'il n'ait pas une seconde entrée numérique: cela faciliterais le traitement des effets. Bon, mais avec une carte son multicanale comme ma Sek'd Prodif Plus, il est possible de contourner le problème...

Et il est aussi dommage que le DPS16 ne dispose pas d'entrées jacks (ou autre) dédiées aux retours d'effets externes... Comme ses 10 entrées sont vite saturées, cela nous incite à n'utiliser que les effets internes de la machine et justement, ils ne sont pas tous terrible, les réverbes surtout... Mais bon, on se débrouille comme on peut ^_______^

Bon, lorsqu'il s'agit de faire des enregistrements au studio, je préfère de loin l'ordinateur - j'utilise dès lors le DPS16 comme table de mixage numérique et comme convertisseur externe branché sur la carte son via l'entrée et la sortie numérique - mais comme le PC plante relativement souvent (merci Biles Gates !!!), on ne peut pas lui faire confiance lorsqu'il s'agit de faire des enregistrements lives. Imaginez si ça plante en plein enregistrement de concert: c'est la cata, no comment... J'ai vu des musiciens utiliser le PC sur scène: eh bien ils sont vraiment courageux ! Et de plus, imaginez: avec l'ordi, je dois sauvegarder toutes les pistes dans des fichiers WAV après le concert avant de pouvoir l'éteindre et le débrancher (du moins avec l'Adobe Audition mais je pense que c'est pareil avec les autre logiciels multipistes), une opération qui peut prendre au moins une demi-heure voir trois quarts d'heure pour 16 ou 24 pistes; si d'autres groupes doivent monter sur scène après le nôtre et que je dois avoir tout démonté en un quart d'heure et que je suis obligé d'attendre sur l'ordi qu'il ait tout sauvegardé... no comment. Alors qu'avec un engin comme cet Akai, je peux l'éteindre tout de suite après l'enregistrement - et donc commencer de débrancher immédiatement après ^^ Je n'ai même plus besoin de me prendre la tête à penser à suivre une procédure d'extinction particulière pour sauver les données comme cela est le cas sur les Roland VS et sur le Korg D-16, l'Akai, lui, met à jour la table des matières du disque dur (TOC) automatiquement après chaque prise. Je n'ai plus qu'à l'éteindre en appuyant tout simplement sur le bouton POWER OFF. Aussi, comme pour mon ex-Fostex VF-16, je destine ce DPS16 essentiellement pour les enregistrements lives. Et comme je fais le mixage et l'enregistrement sur la même machine (pas le choix: je n'ai pas de Soundcraft avec 8 sous-groupes, moi ^^), que de plus nous nous produisons en général sur de petites scènes (l'espace qui m'est alloué est souvent trop petit pour pouvoir caser une Soundcraft) et qu'il ne dispose que de 10 entrées enregistrables simultanément sur 10 pistes, je suis obligé d'utiliser au moins 2 petites tables de mixages en amont afin de multiplier les entrées - mais pas les pistes enregistrables simultanément, malhereusement. Jusqu'à présent, en live, j'utilisais 2 mixeurs en rack 1U Roland M-120 que je pouvais placer sous l'Akai sans avoir recours à des flyghtcases grâce à leur grande profondeur (28 cm environs). J'ai eu cependant l'idée récament d'utiliser un de ces pieds de synthés doubles avec 2 planches noires et là, ô révolution, je peux utiliser des tables de mix en console, ce qui me donne nettement plus de choix en terme de modèles disponibles sur le marché :-)))))) En effet, je met l'Akai, le DAT portable Tascam DA-P1 que j'utilise maintenant comme convertisseur pour l'entrée numérique et les deux boîtes de direct sur la planche du haut et les trois tables de mix sur la plache du bas et basta ^^ Au studio, j'utilise d'autres mixeurs en rack 1U mieux adaptés pour cela: des Behringer RX1602. En effet, ils ont une touche MUTE sur chaque paire de canaux ^^

Grâce à ses fonctions d'édition, cet appareil devient du coup plus universel par rapport à mon ex-Fostex VF-16 qui était plus limité à ce niveau. Sur le DPS16, il est possible, entre autre, de normaliser les régions et les pistes de son choix (à partir de l'OS v2.0) et de convertir les pistes de son choix 24 bits 96 KHz en 16 bits 44.1 KHz, avec tous les réglages de diethering possible (à partir de l'OS v3.0), notament. Ce DPS16 possède même un excellent compresseur - expandeur à 4 bandes interne (à partir de l'OS v2.0), outil de mastering indispensable, qu'on peut brancher en insert sur 2 des 26 canaux de la table de mixage intégrée. Mais malheureusement, impossible de le mettre en insert sur le canal du fader général car il est impossible d'y brancher en insert quelque effet interne que ce soit, ce qui est fort dommaaaaâââââaaaage !!!! Malgré tout, cela veut dire que ce DPS16 peut largement dépanner l'ordinateur en cas de panne de ce dernier, ce qui n'était guère possible avec mon ex-VF-16. Son encombrement est pratiquement le double de mon ex-VF-16, aussi bien en poids qu'en taille, mais il reste parfaitement transportable. Surtout qu'il a des poignées sur les côtés exprès pour faciliter le transport et ça, c'est ultra-génial ^_______^

Il est fort dommage qu'on ne puisse pas sauvegarder tous les paramètres de scène, d'effets et de pistes via SYSEX (ou directement sur des fichiers SYSEX sur le disque dur ou JAZ externe branché sur le port SCSI). Comme on peux exporter les pistes en fichiers WAV, il aurais été intéressant de pouvoir sauvegarder et / ou archiver aussi ces paramètres. Car, du moins en ce qui me concerne, une fois un projet terminé, j'exporte les pistes en format WAV sur mon ordi et les conserves sur DVD-Roms. Et une fois cela terminé, je supprime le projet de l'Akai pour libérer de la place sur le disque dur mais en faisant cela, je perd ces paramètres... Pour éviter cela, il aurais été souhaitable de pouvoir exporter en SYSEX avec les fichiers WAV au moins tous les paramètres du projet.


SONORITÉS

Les sonorités sont claires et transparentes, et bonne dynamique - j'ai jamais eu vraiment l'occasion de bosser en 24 bits 96 KHz avec mais j'imagine que c'est mieux ^^ Je viens de me procurer d'occase un DAT pro, le Studer D780, et comparé les convertisseurs: le DPS16 s'en sort étonnament bien. Bon, ça manque un peu de relief, d'harmonies qui s'harmonisent (comparé au VS-1680) et de constance (comparé à ma carte son Marian Sek'd Prodif Plus !!!), ce qui jette un léger froid sur les sonorités, quand-même; ça rend le son un peu nerveux, un peu "sale", un peu "renfermé" et les extrêmes aigus sont un peu exagérés, ainsi que les infra-basses.

Quand aux effets internes, les réverbes sont bof bof (après avoir connu la TC Electronic M-One, c'est pas étonnant ! ^____^). Mais les autres effets, particulièrement les filtres, sont très corrects, voir même très bien. Et là aussi, il y a une particularité propre à Akai: certains d'entre eux, comme le "Rotary Speaker" par exemple, ont un paramètre qui est modifiable en temps réel. C'est-à-dire que, dans notre exemple du "Rotary Speaker", le paramètre en question est l'accélération de la rotation du haut-parleur rotatif simulé lorsqu'on appuie sur un bouton pour revenir à la vitesse de rotation réglée au départ lorsqu'on lâche le bouton: parfait d'y avoir pensé ^_______^

Les filtres de la table de mixage numérique intégrée sont absolument géniaux. Ils permettent de créer "sa" couleur de son en un tour de main. Ils permettent aussi une correction extraordinaire de fréquences mal équilibrées. Un exemple flagrant: l'album "Babacar" de France Gall que j'ai retraité car pas terrible sur le CD original. J'ai réussi une distribution des fréquences très neutre. Juste que étant donné que les convertisseurs de ce DPS ont tendance à un peu exagérer dans les infra-basses et dans les extrêmes aigus, on en enlève facilement pour compenser et ensuite, ça en manque lors de l'écoute sur d'autres convertisseurs N/A.

Mais par contre, le convertisseur de fréquence d'échantillonnage intégré est un vrai désastre. Exemple: j'ai le titre "Never Can Say Goodbye - Classical Mix" des Communars en 48 KHz sur une cassette DAT, je l'ai copié via l'entrée numérique dans un projet réglé en 44.1 KHz et la voix "moire", surtout dans les passages où elle est seule sans instruments ! En effet, on y entend comme un flanger rajouté par-dessus. L'Akai DPS12i ayant le même problème, j'ai pensé que Akai avait corrigé ce problème sur le DPS16 mais non. J'ignore si sur l'Akai DPS24 il y a aussi ce même problème, à vérifier. Il semblerais donc que, comme le DPS12, le présent DPS16 n'a pas de filtre anti-aliasing !!! Mais bon, il y a 2 moyens pour contourner le problème dans ce cas: soit placer entre deux un convertisseur de fréquences d'échantillonnage externe (comme par exemple le Behringer ULTRAMATCH PRO SRC2496) soit tout bêtement passer par une entrée analogique ^______^

J'ai en outre remarqué que les entrées analogiques captent aussi les légères interférences que provoque le disque dur interne mais bon, elles sont pratiquement inaudibles, à moins évidemment d'enregistrer le signal de manière vraiment trop faible, c'est-à-dire en-dessous des -50 - -60dB ^^ Donc, à moins que vous n'enregistrez de la musique classique avec, aucune crainte à avoir par rapport à ces interférences.

AVIS GLOBAL

Je l'ai depuis début 2005. Comme table de mixage numérique, 10 entrées, c'est vraiment juste juste, cela fait à peine l'équivalent d'une petite mixette en terme d'entrées - sorties - et encore: la petite Mackie 1202-VLZ, par exemple, a 12 entrées + 4 retours d'effets = 16 entrées au total, tout cela dans un encombrement en tout cas deux fois moindre.

Comme carte son, là aussi, les performances sont un peu limite. Déjà en terme de convertisseur comme décrit plus haut et aussi en terme d'infrastructure interne. Comme il n'a qu'une seule paire d'entrées - sorties numériques malgré l'existence du bus "Ping Pong", il est impossible de faire transiter l'envoi et le retour d'effets depuis l'ordinateur vers un processeur d'effets externe via ce DPS16 comme le ferais n'importe quelle bonne carte son externe USB ou FireWire. Seul le bus Master ou une autre sortie physique peut passer par la sortie numérique mais pas le bus master et une autre sortie physique. Je regrette donc amèrement le Fostex VF-16 qui lui avait une entrée - sortie numérique ADAT - 8 canaux en entrée et 8 canaux en sortie !!! Avec ce Fostex, je pouvais l'utiliser comme convertisseur avec préamplis micro 8 canaux !!! J'avais d'ailleurs acheté ma carte son Sek'd Prodif Plus (12 entrées - sorties dont 8 via ADAT) spécialement pour lui. Et pour le retour depuis l'ordinateur aussi il n'est possible de ne transiter que 2 canaux à la fois: il aurais été souhaitable que 2 canaux supplémentaires ait pu être transférable à la fois - afin de pouvoir alimenter un ou plusieurs racks d'effets externes - par exemple.
Par contre, il est la pièce maîtresse lorsque je fais des enregistrements live ou chez le client. Il est d'une fiabilité à toute épreuve.


Ses points forts:
- 24 bits 96 KHz (sur 8 pistes seulement au lieu de 16, mais c'est déjà ça !), RARE !!!: Tous les autres constructeurs de multipistes intégrés avant et après lui se sont contenté du 24 bits 44.1 voire 48 KHz pas plus
- 10 entrées enregistrables sur 10 pistes séparées et simultanément, RARE !!!: les 8 analogiques + l'entrée stéréo numérique S/PDIF (alors que tout ses plus proches concurents - Korg D16, Korg D1600, Roland VS-1680, Roland VS-2000, etc. - n'enregistrent que 8 entrées sur 8 pistes à la fois bien qu'ils ont tous 1 entrée stéréo S/PDIF).
- L'autonomie d'enregistrement n'est pas limitée par des partitions sur le disque dur de travail, RARE !!! (comme c'est le cas sur tous les Roland VS et les Yamaha AW - quelle dommage, sinon, il y aurais longtemps que j'aurais pris le Roland VS-1680 ou carrément le Yamaha AW4416 !!!), elle est limitée uniquement par la taille totale de ce dernier, bien qu'il est possible de créer des partitions (à partir de l'OS v2.0). Donc pas de problème lors d'enregistrement de lives.
- Import / export WAV (dès l'OS v2.0)
- 4 processeurs d'effets interne, RARE !!!
- Les entrées jack en TRS symétrique !!!
- Le Quick Patch (le patchbay numérique interne), RARE !!!
- Son compresseur / expandeur multibande 4 bandes (à partir de l'OS v2.0)
- La possibilité d'intervertir la nature de la sortie numérique !!!
- Les 6 potentiomètres Q-Link !!!
- 26 canaux, dans la table de mixage interne
- 4 sorties d'envoi vers effets externes / Auxiliaire
- Son grand écran LCD monochrome rétro-éclairé, orientable et confortable
- Il lui est possible de formater en FAT16 !!! Mais uniquement les disques durs, JAZ et autres SCSI externes dans le but d'exporter des fichiers WAV vers l'ordinateur. Le disque dur interne servant de disque de travail pour les enregistrements et les mixages, lui, ne peut être formaté qu'au format propre à Akai.
- Sa synchro MIDI MTC précise et fiable
- L'automation de mixage via 1 seul canal MIDI
- La possibilité de se caler au sample près, RARE !!!
- Visualisation de la forme d'onde de la piste sélectionnée
- Jog + Shuttle: fonction de recherche comme un magnétoscope, RARE !!!
- La possibilité d'exporter des fichiers WAV (à partir de l'OS v2.0) directement en stéréo !!!
- Les 234 pistes de stockage
- Il calcule automatiquement le temps d'enregistrement disponible suivant le nombre de pistes qu'on sélectionne ^_____^
- Le bus "Ping Pong"


Si Akai a l'intention de sortir un DPS16 MKII (ce qui serais super génial ^^), voici ce qu'ils devraient au moins y ajouter, à mon sens:
- L'USB 2.0 à la place du SCSI ^^ Et pas seulement pour transférer des fichiers WAV mais aussi pour pouvoir utiliser le DPS comme carte son multicanal (au moins quatre canaux dans un sans et quatre dans l'autre, c'est le minimum mais il est vrai que huit serais un vrai plus) et comme interface MIDI (sans supprimer les interfaces MIDI via DIN tradditionnel évidemment) pour l'ordinateur via l'USB 2.0 ou le FireWire.
- Des entrées supplémentaires !!! Sans augmenter la taille de l'engin, ça va de soi: il fait déjà 51 x 35 cm environs, mine de rien
- Des entrées spécialement dédiées aux retours de processeurs d'effets externes
- La possibilité de brancher en insert sur le bus Master les 4 processeurs d'effets internes
- La possibilité d'utiliser la table de mixage interne comme contrôleur de mixage MIDI 16 canaux
- Des presets d'effets contenant plusieurs effets enchaînés les uns derrière les autres car la presque totalité des effets du DPS6 sont des effets "seuls". Les guitaristes, par exemple, ont souvent besoin d'effets enchaînés comme le compresseur suivi d'une distorsion, d'un noise gate, d'un auto wah, d'un simulateur d'ampli de guitare, d'un flanger et d'un delay branchés en série l'un derrière l'autre.
- Des prises d'insert !!! (bien qu'on peut "brancher" les processeurs d'effets internes en insert !!! ^__________^)
- Le fait de pouvoir diriger les signaux choisis uniquement vers le bus Monitor ou une sortie pour le bus "Ping Pong" (bien qu'on peut l'affecter sur une des autres sorties)
- Le fait de pouvoir utiliser les 4 départs d'effets comme sources assignables vers n'importe quelles pistes (via le patchbay numérique "Quick Patch" )
- Un convertisseur de fréquence d'échantillonnage interne avec un filtre anti-aliasing de meilleure qualité, sur l'entrée numérique ^^
- Le 24 bits 96 KHz sur 2 pistes de plus afin d'avoir 8 pistes vraiment dispo en 24 / 96, les 2 pistes supplémentaires seraient réservés pour le ping-pong ou pour l'entrée numérique, dommage
- Pouvoir sauvegarder les paramètres de scène, d'effets et de pistes via SYSEX.


En outre, il lui manquerais d'autres petites choses:
- Qu'il soit plus silencieux !!! Parce que ce DPS-16 est pas mal bruyant (ventilo qui se trouve sous l'appareil): impossible de travailler seul à proximité lors de prises avec micros
- La possibilité d'utiliser l'égaliseur sur les 26 canaux (ou sur les 18 canaux, en 24 bits 96 KHz) de la table de mixage numérique intégrée
- La possibilité d'automatiser le mixage: impossible de programmer une automatisation de mixage sans séquenceur MIDI externe - dommage. De plus, seuls les faders et les réglages des panoramiques sont automatisables via séquenceur externe: les EQ et les effets ne sont pas automatisables - dommaaaaââââââaaaaage !!!
- Les potentiomètres Q-Link non crantées (car ceux-ci sont crantés de manière désagréable: ils ne seront que rarement utilisés à cause de ça). Et les crants sont bruyants !
- La possibilité d'activer / désactiver les égaliseurs via Q-Link ou en pressant les touches d'accès des canaux de la table de mix intégrée: à quoi ça sert que les égaliseurs soient facilement accessibles via Q-Link si il faut se perdre dans les menus des fonctions de mixage pour les activer ??? Car ils sont désactivés, par défaut...
- La possibilité de réinitialiser les égaliseurs de tous les canaux en ne pressant sur une seule touche
- Le fait de pouvoir passer d'un locator à un autre de la même manière que de passer d'une plage à une autre sur un CD ou un MD
- Les sorties jack en TRS symétrique (en effet, ils sont en TS assymétrique !)
- La recherche JOG + SHUTTLE: impossible de faire de la recherche haute vitesse avec son, comme cela l'est sur les magnétoscopes pour l'image. Les vitesses de recherche sont inférieures à 1x, la vitesse maxi est celle de la lecture normale, dans le sens normal aussi bien que dans le sens inverse (recul). De plus, cette fonction n'est dispo qu'en mode SCRUB (visualisation de la forme d'onde)...
- Vitesse de recherche avec son plus rapide avec les touches de transport
- L'affichage des positions des points de locators sur l'affichage des pistes et de la forme d'onde, sur le LCD
- Le fait de ne pas devoir dépendre de d'ordinateur pour mettre à jour l'OS du DPS16. Parce qu'après tout, la majorité des musiciens qui se servent de ce genre d'engins sont allergiques à l'informatique et ne possèdent donc pas forcément un ordinateur... D'autant plus que le logiciel qui permet de mettre à jour l'OS ne fonctionne pas sous Windows XP: j'ai dû me servir d'un ordinateur fonctionnant sous Windows 98 SE...


Avant, j'avais un Fostex VF-16. Ce que je regrette à ce dernier:
- Les 16 entrées (8 analogiques + 8 via ADAT) enregistrables sur les 16 pistes à la fois et simultanément
- Son faible encombrement, no comment...
- Sa possibilité d'automatiser les mixages
- Ses 2 prises d'insert


Options:
- Akai EB4M: C'est la carte qui contient les processeurs d'effets interne. Elle était déjà installée au moment ou j'ai reçu cet Akai.

Finalement, je me suis quand-même procuré un Korg D16, un 16 pistes minuscule, léger, silencieux et bleu métalisé... ^^


CONCLUSION

Au moment où je me le suis procuré (été 2003), le plus proche concurrent du DPS16 était d'ailleurs le Korg D-1600 (version SCSI) ou Korg D-1600 MKII (version USB 1.1), les successeurs directs de ce dernier. Mais ils ne font que le 24 bits 48 KHz... Même le Tascam 788 enregistre certes en 24 bits mais la fréquence d'échantillonnage n'est que de 44.1 KHz... Cet Akai DPS16 dispose alors de capacités techniques uniques en son genre... ^________^ Mais après tout, je n'utilise toujours pas le 24 bits 96 KHz, tout simplement parce que je n'ai pas l'infrastructure au niveau ordi pour le traitement. Et en plus, en 24 bits 96 KHz, je suis limité à 8 pistes alors qu'en live, j'utilise pratiquement toujours les 10 entrées entrée numérique incluse... En effet, il faut que je m'achète une carte son, un convertisseur externe, etc... et j'ai toujours des choses plus urgentes à acquérir pour mon home-studio (quelques synthés, par exemple). Je me contente donc toujours du "bête" 16 bits 44.1 KHz (j'utilise cependant le 16 bits 48 KHz pour des enregistrements destinés à des réalisations vidéo qualité DVD).

Cependant, Yamaha viennent tout juste de sortir (début septembre 2005) un concurrent très proche à cet Akai, le Yamaha AW1600. Il a la même taille que le DPS16 à quelques virgules près, ne prend toujours pas en charge le 24 bits 96 KHz (ne prend en charge en 16 pistes uniquement le 16 bits 44.1 KHz et en 8 pistes le 24 bits 44.1 KHz) n'a pas de prises d'insert MAIS a des prises combos XLR / Jack avec alim fantom sur les 8 entrées, a un sampler et un graveur CD intégré, a une prise USB 2.0 et n'a pas ce problème de partitions de disque dur obligatoire donc aucun problème de capacité d'enregistrement (capacité du disque dur: 40 Go). De plus, son mixer numérique est un dérivé des célèbres tables de mix numériques Yamaha 02r, 01v et successeurs. Et pourtant, je ne vais pas l'acheter malgré son prix à première vue intéressant tout simplement parce qu'elle n'a que 8 entrées analogiques: pour l'utilisation sur scène que j'en fait, cela ne serais pas une révolution pour moi. Pour moi, il me faudrais un engin à peu près la même taille et le même prix mais un 16 pistes qui a 16 entrées bon sang (ou un 24 pistes qui a 24 entrées), même si ce sont des entrées en jack TRS au lieu d'en XLR par manque de place, même si uniquement les 8 premières entrées sont en combo XLR-jack et les autres en jack TRS, si il le faut. Bon, Yamaha viennent de sortir aussi le Yamaha AW2400, un 24 pistes d'à peu près de même largeur mais environs 15 cm plus profond (il pourrais cependant peut-être se caser dans une valise) 8 entrées de base + 8 entrées niveau line via une carte d'extension propriétaire = 16 pistes mais attention son prix: presque 2400 euros sans la carte d'extension !!! Je trouve incroyable qu'il faille dépenser une fortune pour disposer d'un engin avec 16 entrées (hormis mon ex-Fostex VF-16 que je regrette amèrement) alors que c'est tellement facile de trouver une bonne petite table de mixage analogique de 18 entrées pour pas cher (La Mackie 1402 VLZ par exemple - 14 entrées + 4 retours d'effets = 18 entrées en tout ^^). :-( Je vais donc prendre mon mal en patience... J'ai de toute façon toujours mon Akai DPS16 en attendant, qui est décidément difficile à détrôner ^^

Bon, je ne prétend pas que la qualité des convertisseurs soient aussi bon que les Roland VS (il faudrais que j'essaie un VS-1680, une fois, à l'occaze ^^) mais par contre, je peux prétendre qu'il est plus universel d'emploi que ces derniers, et ceci rien que grâce au fait qu'il ne soit pas limité par des partitions, dans le disque dur interne, no comment ^________^ Et pour le live et le travail chez le client, rien à faire, cet Akai est quand-même mieux adapté, peut-être sauf pour la musique classique où là, il faut vraiment des convertisseurs un peu plus à la hauteur.

Le look de cet Akai DPS16 est un peu spécial, un peu kitsh: on aime ou on aime pas (le public aime apparemment puisque j'ai déjà été félicité à plusieurs reprise par des gens impressionnés par la bécane ^^) mais l'habit ne fait pas forcément le moine: sous le capot, il y en a des possibilités !!! ^_________^

Aujourd'hui en décembre 2023, je l'ai toujours ! :bravo: Mais je ne l'utilise presque plus, il est conservé dans son carton d'origine quasi comme une pièce de musée conservée dans une réserve. Tout simplement à cause de l'obsolescence de son port SCSI. Bon, j'ai toujours le jeu de lecteurs et de disques JAZ, ainsi que ma carte contrôleur SCSI dans mon ordinateur (je rappelle que, manque de boooooooool pour mon DPS16, le format JAZ a été abandonné avant l'apparition de l'USB), mais j'ai le lecteur JAZ interne de l'ordinateur qui ne fonctionne plus. Bon, il existe des adaptateurs SCSI - USB, ce qui m'aurais permis de sauver cet Akai en y brancheant le lecteur JAZ externe en SCSI et ensuite en USB sur l'ordinateur mais malheureusement, ils sont horriblement chers: 200 - 300 CHF, voire même plus de 400 CHF. Certains même sont à des prix horribles: env. 860 CHF port compris, sur le site d'enchères très connu :facepalm: . Autant s'acheter un Tascam DP-32 par exemple, à la place, à ce prix-là... Il suffit dès lors que je soit obligé de changer d'ordinateur pour en prendre un plus récent (et donc sans port SCSI) pour que ce DPS16 soit définitivement obsolète. A moins bien sûr de se contenter de travailler uniquement avec ce DPS16, en récupérant le mixage final sur un enregistreur numérique externe avec entrée numérique, comme par exemple l'excellent Alesis Masterlink ML-9600, et le tour est joué. Seulement voilà, ensuite le projet multipiste devra tôt ou tard être supprimé. Cela dit, on peut aussi sortir les pistes par la sortie numérique vers un enregistreur ou un séquenceur synchronisé avec l'Akai via MIDI MTC. Mais c'est long et fastidieux, car on ne peut sortir le projet par ce biais que par paire de pistes. C'est dommage cette obseléscence, car il fonctionne toujours très bien (à part un fort bruit de roulement à billes gênant de ventilateur que j'ai pu résoudre), c'est ça le pire.

Puisqu'il devient obsolète, il faut bien penser à le remplacer. On est obligé. Mais par quoi ? En fin 2023, les multipistes numériques style portastudio deviennent rares. Car tout le monde enregistre maintenant sur ordinateur avec une table de mixage, une surface de contrôle et / ou une carte son externe. Voir même sur smartphone ou tablette (je sais qu'il existe des apps pour cela sur Androïd et iOS). Il ne reste plus que Zoom et Tascam qui en produisent encore. Zoom avec leur Zoom LiveTrak L-20 orienté plutôt enregistrement concerts et Tascam plutôt home-studio, avec leurs Tascam DP-24 et Tascam DP-32. Ces derniers ont, pour pratiquement les mêmes dimensions et poids (à 2 ou 3 cm près et à 200g près) 24 ou 32 pistes, 8 entrées et 18 ou 20 faders (Master non compris). Mais ce n'est plus du 24 bits 96 KHz. Ce sont des 24 bits, certes, mais 48 KHz maxi. De plus, fini l'entrée - sortie numérique. Le son ne passe même pas en numérique via l'USB, ces Tascam ne pouvant pas servir d'interface audio (l'USB ne sert qu'au transfert de fichiers audios). Et de plus, fini la possibilité d'enregistrer la somme des sorties des processeurs d'effets sur pistes séparées: pour pouvoir le faire, on est obligé d'utiliser au moins 1 processeur d'effets externe. Et sur les version SD (Tascam DP-24SD et Tascam DP-32SD), fini l'implémentation MIDI, même via USB. Et de plus, comme si cela ne suffisait pas, fini le graveur CD intégré qu'il y avait sur les DP-24 et DP-32. Donc, se mettre à jour à cause de cette obsolescence implique pas mal de sacrifices...

Pour l'instant, en attendant mieux, je tourne sur un Yamaha AW1600 qui lui a un port USB, pour dépanner. Mais au niveau ergonomie et interface homme-machine, cela n'a plus rien à voir.

Cela dit, je viens tout juste d'apprendre qu'un constructeur, ayant compris notre douleur, a sortit un lecteur de cartes SDHC SCSI externe. Ouiiii, ça existe ! Et même en SCSI interne pouvant être acueilli dans une baie 5 1/4 pouces. :8O: :8O: :bravo: Ce constructeur, c'est ZuluSCSI :-) :-) :-)

PS: Je crois bien que c'est l'article que je modifie le plus souvent sur AudioFanzine. Je l'ai modifié des dizaines de fois depuis sa publication. Au fur et à mesure de mon expérience, je le remet à jour, surtout en cas de trouvailles pertinentes. Cet Akai DPS16 se fait donc décidément beaucoup parler de lui ^^