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revega
« Un TITAN! »
Publié le 11/07/11 à 00:52
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Le minimoog Voyager EB est une version moderne du Minimoog produit dans les années 70/80's. Il ne faut donc pas y voir ni y chercher un model C ou D mais bien une intention pour Moog d'appartenir au présent et un peu moins au passé. Pour ce qui est des caractéristiques:
OSCILLATEURS
- 3 VCO (Voltage Controlled Oscillators) avec formes d’ondes variables
- Ajustement de la fréquence ±7 demi-tons
- OCTAVE 6 états
- WAVE contrôle continu de la forme d'onde triangle, dent de scie, carre, rectangle
- SYNC synchronisation des oscillateurs
- Modulation de fréquence
- Mode fréquence libre, sub-oscillateur
- Mixeur 5 entrées, osc, bruit et source externe
FILTRES
- 2 filtres type Moog passe-bas résonant 12 ou 24 db/Oct
- CUTOFF, RESONANCE
- SPACING écart entre les deux filtres
- KB CONT AMOUNT taux de modulation du clavier
ENVELOPPES
- 2 enveloppes ADSR
- 1 LFO (triangle, carré, sample&hold et sample&hold adouci
- Contrôle sur la vitesse, synchro et destination
MASTER VOLUME
VOLUME casque
Taux de Glide
Accordage fin
Implémentation MIDI complète : tous les paramètres reçoivent et transmettent des contrôleurs MIDI. Le clavier peut servir de clavier de commande polyphonique. Transferts sysex des tous les paramètres.
Système d'exploitation sur flash ram (mise à jour par midifile) Clavier 44 touches produisant gate, CV, vélocité et pression
Molettes de pitch-bend et modulation
Commutateurs pour GLIDE et RELEASE
Surface tactile T
ACTEX® : contrôle tridimensionnel X, Y et pression pilotant de nombreux paramètres
Panneau arrière:
PEDAL/CONTROL INPUTS : 9 entrées pour contrôle externe par CV ou pédale de volume
LFO RATE
MODULATION SHAPING CONTROL
MODULATION SOURCE CONTROL
OSCILLATOR PITCH
OSCILLATOR WAVE
FILTER CUTOFF
FILTER SPACING
FILTER RESONANCE
ENVELOPES RATE
CONTROL OUTPUTS 5 sorties CV pour piloter des messages externes
LFO TRIANGLE WAVE
LFO SQUARE WAVE
KEYBOARD PITCH
KEYBOARD VELOCITY
KEYBOARD PRESSURE
LFO SYNC entrée pour synchro du LFO
ENVELOPES GATE entrée gate
GATE sotie gate du clavier
GLIDE, RELEASE pour pédale switch
MIX OUT sortie avant filtrage avec possibilité d' insert d'effet
ENTREE AUDIO pour traiter une source externe
SORTIE AUDIO symétrique
Connexions MIDI IN, THRU, et OUT
Alimentation : 100-250 VAC, 50-60 Hz
Dimensions : 775 X 457 X 76 (à plat) 305 (levé) mm
Poids : 18 kg (oui quand même!)
UTILISATION
La configuration est ultra simple et très didactique, on est donc devant un engin facile d'accès et sans sous menus à extension. Un potard, boutons, molette = 1 fonction. donc là dessus c'est irréprochable.
Pour le manuel il faut connaitre l'anglais impérativement (ne serai-ce que les bases) pour bien comprendre le fonctionnement de certains paramètres notamment des menus de configuration du Voyager. Il peut servir également pour les extensions du synthé (VX-351).
L'édition est très simple et la navigation pour les modifications est très aisé.
Pour ce qui est de la construction et des finitions le Minimoog Voyager Electric Blue est carrément réussi. Calqué sur la carrure du Minimoog modèle D (en plus compact quand même) on n'a donc aucun mal à trouver ses repères. Le bois noir et magnifique, les potards sont exemplaires (au vu de ce qui se fait chez la concurrence c'est appréciable), les boutons (bleus et rouges) s'enclenchent au quart de tour et l'écran sans être fantastique fait très bien son boulot ( de toute façon sur ce type de synthé on recherchera l'interactivité la plus naturelle possible).
Seule la lumière bleu de la sérigraphie pose un petit soucis quand elle est poussée à 100% (petit sifflement au loin). Un problème que Moog aurait du gérer avant la commercialisation. Mais bon faut il rappeler que les Voyager sont fait à la main par une société 'familiale' et que ce type de 'bug' reste humain au final. Bon après la petite déception, pas bien grave au final, il faut le laisser à 40% et ça passe correctement.
SONORITÉS
Alors le son? qu'en est il au final? Question subjective mais qui là, demande une réponse tranchée.
Oui le son est bien là, rond, lourd, avec une présence incomparable et une profondeur digne d'un vrai Moog. On est pas vraiment dans la même teneur de son qu'un Model D, ça ressemble beaucoup mais je trouves le Voyageur plus doux, plus étoffé et plus 'musical'. Je n'ai, à ce jour, jamais réussi à mal le faire sonner. fou non?
A peine allumé on a une impression de puissance rarement égalé par un synthé mono, pas besoin de compresseur, juste un peu de reverb (et encore) et là.... On est dans un autre monde.
On est loin d'une émulation ou d'une vague reproduction concurrente (Minimax en harware, Minimosta en soft etc....). Pour avoir usé des versions software je peux dire que non, non et non le Voyager n'est pas vraiment comparable avec ces émulations, là je crois qu'il faut s'acheter des oreilles si on ne fait pas la différence dans un mix. Les filtres sont à tomber et les 3 Osc donnent un lourdeur, une présence sans commune mesure avec ce qui se fait actuellement dans le virtuel. Désolé mais un Voyager ouvert c'est autre chose qu'un Pc rien qu'en terme de composants. Maintenant c'est comme pour tous les instruments, autant avoir l'interface qui ne désoblige pas le son et le restitue correctement dans votre console. Quand je vois des tables de mix Berhinger (la pire marque dans ce registre) ou Boss branchées à la va vite derrière une vulgaire carte son ou un vague ampli et ce, pour traiter le signal d'un Minimoog, d'un Arp 2600 voir même d'un AKS (si si j'ai déjà vu) je me demande quel est l'intérêt de garder de telles machines. En effet un VST fera nettement mieux l'affaire.
Ce qui est étonnant avec un moog Voyager c'est que tout sonne très 'musical'. C'est flagrant lorsque l'on expérimente et que l'on commence à moduler les quelques ouvertures de l'appareil (y'en a peu mais ça le fait carrément). Je ne connais aucun synthétiseur capable d'une telle prouesse et pourtant j'en ai eu des clavier mais celui là, il a une présence qui dégage tous les concurrents haut la main.
Dans un mix il se cale très facilement, son spectre est tout à la fois discret et évident. Même en fond pour appuyer une basse, un lead ou un fx ça marche nickel!
Les différentes banks (très nombreuses et diversifiées) sont très représentative des possibilités du Voyager (même si certains sont un peu répétitif). En faire le tour donne une bonne idée du potentiel de l'instrument. Les basses, les leads, les napes ont une présence unique et invite à la création et à la manipulation. La partie Modulation/MOD est très intéressante et permet de jolies combinaisons notamment avec le LFO synchronisable en Midi.
On retrouve entre autre les basses de Kraftwerk, Boards of Canada, les leads de Gary Numan ou Moroder. Chacun appartenant à des époques différentes, ce qui marque bien le côté intemporel de l'engin.
Il n'y a pas d'effets sur la machine et dans un sens tant mieux. Chacun sa partie et ça tournera tout seul.
On pourra juste regretter l'absence d'un petit sequencer type analog comme on en rencontre sur le Evolver ou le Mopho. Là ça aurait été grandiose! On se consolera sur un DarkTime de Doepfer au final.
AVIS GLOBAL
Utilisation depuis peu et grosse baffe. Je ne m'attendais pas à être autant surpris par la présence de cet instrument ni par sa stature et son ergonomie.
.J'ai lu un et entendu un peu tout et son contraire sur le Voyager:
-Première catégorie: Les avis négatif: Ceux déçu de ne pas trouver un 'clone ' du modèle c ou D et persuadé que cette nouvelle version ne tient pas la comparaison avec les anciens.
Oui c'est vrai ce ne sont pas tout à fait les mêmes machines et pourtant pas si éloignées l'une de l'autre.
Pour preuve:
on remarque de vraies similitudes et en même temps des logiques différentes qui correspondent à des époques et des besoins différents.
-Deuxième catégorie: Les avis positifs: Ceux enthousiasmé par cette version et son modernisme c'est à dire, les mémoires, la stabilité, le midi, les extensions possibles, le nouveau look du synthé et le son toujours aussi marqué et intemporelle.
Eh bien je me place dans la deuxième catégorie sans hésitation, n'ayant pas de modèles postérieurs (sur lesquels j'ai joué à deux reprises tout de même) je me fiche de la prétention de ces derniers.
Certes il peut paraître cher à 3900€ neuf (autour de 2400€ d'occasion) mais en même temps il est un peu à part dans le registre 'new analo' (matériaux, composants, accessibilité, qualité des finitions etc...).
Et puis pour rappel, ceux qui comparent sans cesse la larme à l'oeil les vieux synthés et les modernes avec la rengaine du 'bon vieux temps' ou les machines étaient tellement mieux. C'est une guerre, a mon sens, perdue d'avance. Les philosophies de travail des musiciens, des studios et de la musique en général ont tellement changées entre temps que la nature même de l'instrument en est bouleversée elle aussi.
------------------------------------
Petit rappel pour les plus attaqués:
Un Minimoog modèle D se vendait en 1979 approximativement 2000$ soit 20 000 francs (le dollar était à 10f à peu près) soit 3000 € (sans les frais d'importation qui n'étaient pas donnés). J'ai même lu que celui acheté par Kraftwerk avoisinait les 30 000francs. De plus il fallait les commander et les payer d'avance pour lancer la production d'un nouvel exemplaire.
Quant au smic de l'époque =1200francs soit 182€/mois (toujours à peu près). Et bien en 1979 acheter un MiniMoog revenait à y laisser, au bas mot, 16 mois de salaire si l'on étai smicar!!!!!. Aujourd'hui c'est comme si on vous vendait le même instrument pour: 1365€ (base du smic actuel) x16 =...... 21 840€!!!
Qui dit mieux? Un peu cher le Minimoog D non? Alors le bon vieux temps il est comment? Inaccessible? Un peu oui. Et c'est un petit exercice facile à faire avec pas mal de 'références' de l'époque (calculé sans frais d'importation): Prophet 5 = 40 000f en 78!! , Arp Odyssey = 20 000f en 77, EMS AKS = 6000f en 72, Roland System 100 = 16 000f, etc etc.... Autant dire que les temps changent et l'accessibilité aux instruments aussi.
-------------------------------
Je crois que l'on peut dire que le Voyager est dans son temps, qu'on le veuille ou non avec ce qu'il faut pour en faire un instrument travaillé, efficace et résolument estampillé MOOG.
J'ai la chance d'avoir l'édition limitée "40the anniversary" avec des banks sons complémentaires.
Au final un synthétiseur de très bonne qualité, très musical, très bien construit et une belle invitation à la créativité. Un titan moderne et majestueux. Enjoy!
15/12/2022: Après plus de 11 ans d'utilisation (et juste une panne MIDI au compteur), je maintiens mon point de vue. Le Moog Voyager reste un instrument unique tant au niveau du son, de l'utilisation que de sa construction. Depuis plusieurs années le constructeur à suspendu sa production le subtilisant à de différents Mother, Grandmother etc.. Certes plus rétro plus évident mais aussi nettement moins harmonieux et profond.
Le Voyager restera pourtant, le magnifique témoin du retour de la marque dans les années 2000 et, de surcroit, le dernier héritier du génial Docteur Moog.
OSCILLATEURS
- 3 VCO (Voltage Controlled Oscillators) avec formes d’ondes variables
- Ajustement de la fréquence ±7 demi-tons
- OCTAVE 6 états
- WAVE contrôle continu de la forme d'onde triangle, dent de scie, carre, rectangle
- SYNC synchronisation des oscillateurs
- Modulation de fréquence
- Mode fréquence libre, sub-oscillateur
- Mixeur 5 entrées, osc, bruit et source externe
FILTRES
- 2 filtres type Moog passe-bas résonant 12 ou 24 db/Oct
- CUTOFF, RESONANCE
- SPACING écart entre les deux filtres
- KB CONT AMOUNT taux de modulation du clavier
ENVELOPPES
- 2 enveloppes ADSR
- 1 LFO (triangle, carré, sample&hold et sample&hold adouci
- Contrôle sur la vitesse, synchro et destination
MASTER VOLUME
VOLUME casque
Taux de Glide
Accordage fin
Implémentation MIDI complète : tous les paramètres reçoivent et transmettent des contrôleurs MIDI. Le clavier peut servir de clavier de commande polyphonique. Transferts sysex des tous les paramètres.
Système d'exploitation sur flash ram (mise à jour par midifile) Clavier 44 touches produisant gate, CV, vélocité et pression
Molettes de pitch-bend et modulation
Commutateurs pour GLIDE et RELEASE
Surface tactile T
ACTEX® : contrôle tridimensionnel X, Y et pression pilotant de nombreux paramètres
Panneau arrière:
PEDAL/CONTROL INPUTS : 9 entrées pour contrôle externe par CV ou pédale de volume
LFO RATE
MODULATION SHAPING CONTROL
MODULATION SOURCE CONTROL
OSCILLATOR PITCH
OSCILLATOR WAVE
FILTER CUTOFF
FILTER SPACING
FILTER RESONANCE
ENVELOPES RATE
CONTROL OUTPUTS 5 sorties CV pour piloter des messages externes
LFO TRIANGLE WAVE
LFO SQUARE WAVE
KEYBOARD PITCH
KEYBOARD VELOCITY
KEYBOARD PRESSURE
LFO SYNC entrée pour synchro du LFO
ENVELOPES GATE entrée gate
GATE sotie gate du clavier
GLIDE, RELEASE pour pédale switch
MIX OUT sortie avant filtrage avec possibilité d' insert d'effet
ENTREE AUDIO pour traiter une source externe
SORTIE AUDIO symétrique
Connexions MIDI IN, THRU, et OUT
Alimentation : 100-250 VAC, 50-60 Hz
Dimensions : 775 X 457 X 76 (à plat) 305 (levé) mm
Poids : 18 kg (oui quand même!)
UTILISATION
La configuration est ultra simple et très didactique, on est donc devant un engin facile d'accès et sans sous menus à extension. Un potard, boutons, molette = 1 fonction. donc là dessus c'est irréprochable.
Pour le manuel il faut connaitre l'anglais impérativement (ne serai-ce que les bases) pour bien comprendre le fonctionnement de certains paramètres notamment des menus de configuration du Voyager. Il peut servir également pour les extensions du synthé (VX-351).
L'édition est très simple et la navigation pour les modifications est très aisé.
Pour ce qui est de la construction et des finitions le Minimoog Voyager Electric Blue est carrément réussi. Calqué sur la carrure du Minimoog modèle D (en plus compact quand même) on n'a donc aucun mal à trouver ses repères. Le bois noir et magnifique, les potards sont exemplaires (au vu de ce qui se fait chez la concurrence c'est appréciable), les boutons (bleus et rouges) s'enclenchent au quart de tour et l'écran sans être fantastique fait très bien son boulot ( de toute façon sur ce type de synthé on recherchera l'interactivité la plus naturelle possible).
Seule la lumière bleu de la sérigraphie pose un petit soucis quand elle est poussée à 100% (petit sifflement au loin). Un problème que Moog aurait du gérer avant la commercialisation. Mais bon faut il rappeler que les Voyager sont fait à la main par une société 'familiale' et que ce type de 'bug' reste humain au final. Bon après la petite déception, pas bien grave au final, il faut le laisser à 40% et ça passe correctement.
SONORITÉS
Alors le son? qu'en est il au final? Question subjective mais qui là, demande une réponse tranchée.
Oui le son est bien là, rond, lourd, avec une présence incomparable et une profondeur digne d'un vrai Moog. On est pas vraiment dans la même teneur de son qu'un Model D, ça ressemble beaucoup mais je trouves le Voyageur plus doux, plus étoffé et plus 'musical'. Je n'ai, à ce jour, jamais réussi à mal le faire sonner. fou non?
A peine allumé on a une impression de puissance rarement égalé par un synthé mono, pas besoin de compresseur, juste un peu de reverb (et encore) et là.... On est dans un autre monde.
On est loin d'une émulation ou d'une vague reproduction concurrente (Minimax en harware, Minimosta en soft etc....). Pour avoir usé des versions software je peux dire que non, non et non le Voyager n'est pas vraiment comparable avec ces émulations, là je crois qu'il faut s'acheter des oreilles si on ne fait pas la différence dans un mix. Les filtres sont à tomber et les 3 Osc donnent un lourdeur, une présence sans commune mesure avec ce qui se fait actuellement dans le virtuel. Désolé mais un Voyager ouvert c'est autre chose qu'un Pc rien qu'en terme de composants. Maintenant c'est comme pour tous les instruments, autant avoir l'interface qui ne désoblige pas le son et le restitue correctement dans votre console. Quand je vois des tables de mix Berhinger (la pire marque dans ce registre) ou Boss branchées à la va vite derrière une vulgaire carte son ou un vague ampli et ce, pour traiter le signal d'un Minimoog, d'un Arp 2600 voir même d'un AKS (si si j'ai déjà vu) je me demande quel est l'intérêt de garder de telles machines. En effet un VST fera nettement mieux l'affaire.
Ce qui est étonnant avec un moog Voyager c'est que tout sonne très 'musical'. C'est flagrant lorsque l'on expérimente et que l'on commence à moduler les quelques ouvertures de l'appareil (y'en a peu mais ça le fait carrément). Je ne connais aucun synthétiseur capable d'une telle prouesse et pourtant j'en ai eu des clavier mais celui là, il a une présence qui dégage tous les concurrents haut la main.
Dans un mix il se cale très facilement, son spectre est tout à la fois discret et évident. Même en fond pour appuyer une basse, un lead ou un fx ça marche nickel!
Les différentes banks (très nombreuses et diversifiées) sont très représentative des possibilités du Voyager (même si certains sont un peu répétitif). En faire le tour donne une bonne idée du potentiel de l'instrument. Les basses, les leads, les napes ont une présence unique et invite à la création et à la manipulation. La partie Modulation/MOD est très intéressante et permet de jolies combinaisons notamment avec le LFO synchronisable en Midi.
On retrouve entre autre les basses de Kraftwerk, Boards of Canada, les leads de Gary Numan ou Moroder. Chacun appartenant à des époques différentes, ce qui marque bien le côté intemporel de l'engin.
Il n'y a pas d'effets sur la machine et dans un sens tant mieux. Chacun sa partie et ça tournera tout seul.
On pourra juste regretter l'absence d'un petit sequencer type analog comme on en rencontre sur le Evolver ou le Mopho. Là ça aurait été grandiose! On se consolera sur un DarkTime de Doepfer au final.
AVIS GLOBAL
Utilisation depuis peu et grosse baffe. Je ne m'attendais pas à être autant surpris par la présence de cet instrument ni par sa stature et son ergonomie.
.J'ai lu un et entendu un peu tout et son contraire sur le Voyager:
-Première catégorie: Les avis négatif: Ceux déçu de ne pas trouver un 'clone ' du modèle c ou D et persuadé que cette nouvelle version ne tient pas la comparaison avec les anciens.
Oui c'est vrai ce ne sont pas tout à fait les mêmes machines et pourtant pas si éloignées l'une de l'autre.
Pour preuve:
on remarque de vraies similitudes et en même temps des logiques différentes qui correspondent à des époques et des besoins différents.
-Deuxième catégorie: Les avis positifs: Ceux enthousiasmé par cette version et son modernisme c'est à dire, les mémoires, la stabilité, le midi, les extensions possibles, le nouveau look du synthé et le son toujours aussi marqué et intemporelle.
Eh bien je me place dans la deuxième catégorie sans hésitation, n'ayant pas de modèles postérieurs (sur lesquels j'ai joué à deux reprises tout de même) je me fiche de la prétention de ces derniers.
Certes il peut paraître cher à 3900€ neuf (autour de 2400€ d'occasion) mais en même temps il est un peu à part dans le registre 'new analo' (matériaux, composants, accessibilité, qualité des finitions etc...).
Et puis pour rappel, ceux qui comparent sans cesse la larme à l'oeil les vieux synthés et les modernes avec la rengaine du 'bon vieux temps' ou les machines étaient tellement mieux. C'est une guerre, a mon sens, perdue d'avance. Les philosophies de travail des musiciens, des studios et de la musique en général ont tellement changées entre temps que la nature même de l'instrument en est bouleversée elle aussi.
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Petit rappel pour les plus attaqués:
Un Minimoog modèle D se vendait en 1979 approximativement 2000$ soit 20 000 francs (le dollar était à 10f à peu près) soit 3000 € (sans les frais d'importation qui n'étaient pas donnés). J'ai même lu que celui acheté par Kraftwerk avoisinait les 30 000francs. De plus il fallait les commander et les payer d'avance pour lancer la production d'un nouvel exemplaire.
Quant au smic de l'époque =1200francs soit 182€/mois (toujours à peu près). Et bien en 1979 acheter un MiniMoog revenait à y laisser, au bas mot, 16 mois de salaire si l'on étai smicar!!!!!. Aujourd'hui c'est comme si on vous vendait le même instrument pour: 1365€ (base du smic actuel) x16 =...... 21 840€!!!
Qui dit mieux? Un peu cher le Minimoog D non? Alors le bon vieux temps il est comment? Inaccessible? Un peu oui. Et c'est un petit exercice facile à faire avec pas mal de 'références' de l'époque (calculé sans frais d'importation): Prophet 5 = 40 000f en 78!! , Arp Odyssey = 20 000f en 77, EMS AKS = 6000f en 72, Roland System 100 = 16 000f, etc etc.... Autant dire que les temps changent et l'accessibilité aux instruments aussi.
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Je crois que l'on peut dire que le Voyager est dans son temps, qu'on le veuille ou non avec ce qu'il faut pour en faire un instrument travaillé, efficace et résolument estampillé MOOG.
J'ai la chance d'avoir l'édition limitée "40the anniversary" avec des banks sons complémentaires.
Au final un synthétiseur de très bonne qualité, très musical, très bien construit et une belle invitation à la créativité. Un titan moderne et majestueux. Enjoy!
15/12/2022: Après plus de 11 ans d'utilisation (et juste une panne MIDI au compteur), je maintiens mon point de vue. Le Moog Voyager reste un instrument unique tant au niveau du son, de l'utilisation que de sa construction. Depuis plusieurs années le constructeur à suspendu sa production le subtilisant à de différents Mother, Grandmother etc.. Certes plus rétro plus évident mais aussi nettement moins harmonieux et profond.
Le Voyager restera pourtant, le magnifique témoin du retour de la marque dans les années 2000 et, de surcroit, le dernier héritier du génial Docteur Moog.