Voir les autres avis sur ce produit :
sechouille
« une trés agreable surprise »
Publié le 13/04/23 à 21:10
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les débutants
Le DK80, alors comment dire……Si il y a bien un synthé sur lequel je me suis complètement planté, c’est bien celui là.
On lit partout que c’est un jouet, un ersatz du poly 800, un synthé dont les concepteurs se sont largement inspirés de la concurrence. Et bien oui et non !!!!
Effectivement, son look a un air de POLY 800 et/ou de DW6000 avec son tableau de fonctions se trouvant sur la droite.
Effectivement son interface de fonctionnement ressemble étrangement à celle du SIX TRAK (un double afficheur à 7 segments / interface à pavé numérique quasiment identique jusqu'à la technologie a rubbers (point de tacts switchs ici).
Lorsque je l’ai acheté, je pensais donc avoir sous les doigts un ersatz du poly 800, une pale copie italienne du son confrère Nippon. Bref j’étais plein de préjugés, suite à ce que j’avais pu lire ici et là.
Mais après l’avoir côtoyé un petit moment, j’ai complètement changé mon fusil d’épaule.
Et pourtant…Et Pourtant, il est unique, de part son architecture qui, rappelons le, est 100% analogique : Les DCO passent par les VCA, avant d’attaquer le VCF paraphonique.
Alors bien sure, avec le DK80 vous n’aurez jamais un son de BRASS de type Prophet 5, ou bien une belle nappe de MATRIX 6, on ne joue pas dans la même cours.
Je vois plutôt le DK80 comme un synthé simple, idéal pour débuter dans la synthèse soustractive, bien fourni en modulations, et c’est là son terrain de jeu : 2 sons superposés, avec 4 enveloppes complexes, 4 LFO indépendants, et 2 filtres SSM 2045…sur le papier c’est plutôt pas mal.
Je le situe dans la même catégorie que les POLY 61 / POLY 800 / DW6000 et presque les Six Trak / Multitrack et AX73 (tous 3 de vrais mono-oscillateurs, certes à VCO, mais mono-oscillateurs quand même).
Je disais donc, que son architecture BI TIMBRALE est unique pour l’époque, il n’y a pas de concurrence, a part peut être le sequential SPLIT EIGHT, qui est mono oscillateur et qui fonctionne lui aussi sur 2 layers, mais avec seulement 4 voix de polyphonie.
Un patch est constitué de 2 sons : A et B, pouvant fonctionner en 2 modes :
- LAYER : 2 sons superposés A et B => polyphonie de 6 voix
- SPLIT : les 2 sons sont repartis en LOWER et UPPER avec le point de split au reglable au choix => 6 voix de polyphonie pour le son A et 6 autres pour le son B donc 12 voix de polyphonie.
Ensuite, sa partie modulation très bien fournie pour l’époque : pour chacun des sons A et B il y a une enveloppe de type ADBSSR pour le VCF et le VCA. De plus, chacune des 4 enveloppes peut être modulée par le clavier (vitesse de frappe).
Chacun de 2 VCFs a son propre LFO proposant 2 formes d’ondes Triangle ou carré.
Chacun des 2 DCOs a son propre LFO proposant 1 forme d’onde Triangle.
Les LFO sont programmables (niveau initial / niveau final / delay).
Il est également possible de detuner le son B par rapport à A.
La partie « pauvre » de ce synthé, reste la partie Oscillateur, qui ne propose que 2 formes d’ondes :
- Un Saw (down) réglage sur 4 / 8 / 16 pieds
- Un carré additionnable sur 2 / 4 / 8 / 16 pieds avec un niveau de volume réglable pour chacun des 4 oscillateurs.
Point d’interactions entre les Oscillateurs A et B, ni de formes d’ondes cumulables, comme on peut le trouver sur les Six Trak / Multitrack et AX73, et encore moins de Pulse Wide Modulation…..Dommage, ça aurait grandement enrichie le territoire sonore.
Et pour finir il y a un vrai Chorus analogique pour donner un peu de richesse aux sons
Le Son « A » possède 39 paramètres et le sons « B » en a 42.
La majorité des paramètres se règlent sur 16 pas. C’est peu faible mais dans la moyenne basse de l’époque.
A noter que l’ouverture du filtre se règle sur 100 pas…plutôt bien
Par contre, j’ai découvert qu’il y avait 2 paramètres « mystères » absents du tableau de fonctions. Ce sont les paramètres 95 et 96 (réglage 0 ou 1)…je ne sais pas a quoi ils servent
Donc, après tout ce blabla, pourquoi suis-je aussi enthousiaste, me direz-vous.
Et bien j’ai complètement changé d’avis sur cette machine, après avoir réussie à programmer mon contrôleur STEREOPING pour l’utiliser avec le DK80.
Ce synthé possède une implantation midi complète, qui supporte les « Contrôls Changes » et les « Sysex ». et ça c'est plutôt bien par rapport à la concurrence de l'époque.
Du coup en moins de 5 minutes, en tweakant correctement, j’ai réussi à sortir de très beaux patches. C’est à ce moment là que je me suis dit que ce synthé était vraiment sympa, et bien différents de ses concurrents de l’époque.
Pour finir, les 5 faiblesses de cette petite machine sont :
- Son filtre paraphonic
- Sa partie Oscillateur trop légère (pas de PMW), ni de formes d’ondes cumulables.
- Ses sorties audio, qui avec le temps ont un comportement bizarre, générant des bruits parasites
- Une alimentation externe "Specifique". si elle tombe en panne c'est la mouise pour en trouver une de substitution
- 40 patchs en ROM et 10 emplacement mémoire en RAM, avec la possibilité de mettre une carte mémoire "RAM PACK" introuvable, permettant d'y stocker 50 patchs supplémentaires.
La construction est un peu cheap, tout en plastique (assez épais d'ailleurs). Il ne comporte que 3 cartes : la carte mère, le voice board et le control board. Le clavier est moyen , pas ouf mais meilleur que le clavier Panasonic qui equipe les POLY 800 / Six Trak et Multitrak.
Arff s’il n’avait pas été paraphonique, et si les oscillateurs étaient mieux fournis, ça aurait été une bête de course (dans sa catégorie.....bien évidement).
Pour conclure, si vous voulez tester une machine différente, un petit gabarit qui sort des sentiers battus, le DK80 est fait pour vous.
On lit partout que c’est un jouet, un ersatz du poly 800, un synthé dont les concepteurs se sont largement inspirés de la concurrence. Et bien oui et non !!!!
Effectivement, son look a un air de POLY 800 et/ou de DW6000 avec son tableau de fonctions se trouvant sur la droite.
Effectivement son interface de fonctionnement ressemble étrangement à celle du SIX TRAK (un double afficheur à 7 segments / interface à pavé numérique quasiment identique jusqu'à la technologie a rubbers (point de tacts switchs ici).
Lorsque je l’ai acheté, je pensais donc avoir sous les doigts un ersatz du poly 800, une pale copie italienne du son confrère Nippon. Bref j’étais plein de préjugés, suite à ce que j’avais pu lire ici et là.
Mais après l’avoir côtoyé un petit moment, j’ai complètement changé mon fusil d’épaule.
Et pourtant…Et Pourtant, il est unique, de part son architecture qui, rappelons le, est 100% analogique : Les DCO passent par les VCA, avant d’attaquer le VCF paraphonique.
Alors bien sure, avec le DK80 vous n’aurez jamais un son de BRASS de type Prophet 5, ou bien une belle nappe de MATRIX 6, on ne joue pas dans la même cours.
Je vois plutôt le DK80 comme un synthé simple, idéal pour débuter dans la synthèse soustractive, bien fourni en modulations, et c’est là son terrain de jeu : 2 sons superposés, avec 4 enveloppes complexes, 4 LFO indépendants, et 2 filtres SSM 2045…sur le papier c’est plutôt pas mal.
Je le situe dans la même catégorie que les POLY 61 / POLY 800 / DW6000 et presque les Six Trak / Multitrack et AX73 (tous 3 de vrais mono-oscillateurs, certes à VCO, mais mono-oscillateurs quand même).
Je disais donc, que son architecture BI TIMBRALE est unique pour l’époque, il n’y a pas de concurrence, a part peut être le sequential SPLIT EIGHT, qui est mono oscillateur et qui fonctionne lui aussi sur 2 layers, mais avec seulement 4 voix de polyphonie.
Un patch est constitué de 2 sons : A et B, pouvant fonctionner en 2 modes :
- LAYER : 2 sons superposés A et B => polyphonie de 6 voix
- SPLIT : les 2 sons sont repartis en LOWER et UPPER avec le point de split au reglable au choix => 6 voix de polyphonie pour le son A et 6 autres pour le son B donc 12 voix de polyphonie.
Ensuite, sa partie modulation très bien fournie pour l’époque : pour chacun des sons A et B il y a une enveloppe de type ADBSSR pour le VCF et le VCA. De plus, chacune des 4 enveloppes peut être modulée par le clavier (vitesse de frappe).
Chacun de 2 VCFs a son propre LFO proposant 2 formes d’ondes Triangle ou carré.
Chacun des 2 DCOs a son propre LFO proposant 1 forme d’onde Triangle.
Les LFO sont programmables (niveau initial / niveau final / delay).
Il est également possible de detuner le son B par rapport à A.
La partie « pauvre » de ce synthé, reste la partie Oscillateur, qui ne propose que 2 formes d’ondes :
- Un Saw (down) réglage sur 4 / 8 / 16 pieds
- Un carré additionnable sur 2 / 4 / 8 / 16 pieds avec un niveau de volume réglable pour chacun des 4 oscillateurs.
Point d’interactions entre les Oscillateurs A et B, ni de formes d’ondes cumulables, comme on peut le trouver sur les Six Trak / Multitrack et AX73, et encore moins de Pulse Wide Modulation…..Dommage, ça aurait grandement enrichie le territoire sonore.
Et pour finir il y a un vrai Chorus analogique pour donner un peu de richesse aux sons
Le Son « A » possède 39 paramètres et le sons « B » en a 42.
La majorité des paramètres se règlent sur 16 pas. C’est peu faible mais dans la moyenne basse de l’époque.
A noter que l’ouverture du filtre se règle sur 100 pas…plutôt bien
Par contre, j’ai découvert qu’il y avait 2 paramètres « mystères » absents du tableau de fonctions. Ce sont les paramètres 95 et 96 (réglage 0 ou 1)…je ne sais pas a quoi ils servent
Donc, après tout ce blabla, pourquoi suis-je aussi enthousiaste, me direz-vous.
Et bien j’ai complètement changé d’avis sur cette machine, après avoir réussie à programmer mon contrôleur STEREOPING pour l’utiliser avec le DK80.
Ce synthé possède une implantation midi complète, qui supporte les « Contrôls Changes » et les « Sysex ». et ça c'est plutôt bien par rapport à la concurrence de l'époque.
Du coup en moins de 5 minutes, en tweakant correctement, j’ai réussi à sortir de très beaux patches. C’est à ce moment là que je me suis dit que ce synthé était vraiment sympa, et bien différents de ses concurrents de l’époque.
Pour finir, les 5 faiblesses de cette petite machine sont :
- Son filtre paraphonic
- Sa partie Oscillateur trop légère (pas de PMW), ni de formes d’ondes cumulables.
- Ses sorties audio, qui avec le temps ont un comportement bizarre, générant des bruits parasites
- Une alimentation externe "Specifique". si elle tombe en panne c'est la mouise pour en trouver une de substitution
- 40 patchs en ROM et 10 emplacement mémoire en RAM, avec la possibilité de mettre une carte mémoire "RAM PACK" introuvable, permettant d'y stocker 50 patchs supplémentaires.
La construction est un peu cheap, tout en plastique (assez épais d'ailleurs). Il ne comporte que 3 cartes : la carte mère, le voice board et le control board. Le clavier est moyen , pas ouf mais meilleur que le clavier Panasonic qui equipe les POLY 800 / Six Trak et Multitrak.
Arff s’il n’avait pas été paraphonique, et si les oscillateurs étaient mieux fournis, ça aurait été une bête de course (dans sa catégorie.....bien évidement).
Pour conclure, si vous voulez tester une machine différente, un petit gabarit qui sort des sentiers battus, le DK80 est fait pour vous.