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Kamuzik
« L'Osmose, un instrument de musique aux possibilités inépuisables. »
Publié le 25/05/24 à 17:06
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
- Je l'utilise en studio mais pas encore en concert (ce qui ne saurait tarder).
- A la prise en main, le synthé est très compact, plutôt lourd et bien fini. Son ergonomie est excellente, sa prise en main est simple, dès lors que l'on se cantonne à retravailler les patches à l'aide des réglages macro disponibles dans l'appareil. J'y reviendrai.
Son clavier est surprenant de prime abord car il est forcément assez mou et l'enfoncement des touches nécessairement profond. Avec les boutons rotatifs qui présentent un peu de jeu, c'est la partie du synthé qui pourrait susciter des réserves quant à sa solidité, mais EE a juré que ce clavier avait fait l'objet de tests intenses de résistance à long terme. Mais mieux vaut le ménager et s'abstenir de "bourriner" (j'adore les néologismes des djeuns), surtout dans le déplacement latéral.
- Globalement, le son est surprenant, car la synthèse (numérique) qui le génère est unique. On s'aperçoit vite que ses possibilités sont immenses, infiniment plus que toute autre forme de synthèse connue jusque là, de voix désincarnées à la fluidité parfaite en passant par des timbres métalliques, de délicates cordes pincées (Karplus-Strong), des cuivres vibrants ou monstrueux de puissance aux pads soyeux et amples, sans parler de timbres encore inouïs, évolutifs ou bruitistes, poudroiements d'harmoniques et scintillements magnifiques de paillettes granulaires... Dans "Venusian beach", vous y êtes ! L'énumération pourrait continuer ad libitum.
Et surtout, en synthèse par modélisation physique, la plupart des timbres (sauf ceux qui se rapprochent de la synthèse analogique soustractive) donnent l'impression d'entendre des phénomènes acoustiques, non synthétiques. Et ça, c'est nouveau...
Il faut savoir que Christophe Duquesne est en train de mettre au point un additif qui permettra, sur la base d'un sample, d'en faire une resynthèse par FFT et de l'utiliser sur le clavier de différentes manières (Cf. "Mahlings"), en le retravaillant à l'aide d'autres techniques comme le WaveGuide ou le modèle kinétique ! Eric Mouquet (Deep Forest) en a fait récemment une éblouissante démonstration à partir d'une voix humaine. Profitant du lancement de l'update 2.0, EE a annoncé que le prochain remaniement de l'O.S. de l'EaganMatrix comporterait cet additif de resynthèse.
Les 500 sons d'usine sont inégaux, certains magnifiques, d'autres plus ou moins utilisables en l'état. Il faut surtout considérer ces sons comme des abaques permettant des recherches par familles de sons, plutôt que de partir de zéro (au secours !).
Le point faible de ces sons en ROM, à mon sens, est la faiblesse de traitements des effets, pourtant très confortables sur l'EMatrix. Les sons sont souvent trop droits et manquent d'effets qui pourraient les enjoliver, comme c'est habituellement le cas dans les synthés traditionnels.
Enfin, il est loisible de piocher dans les splendides patches destinés d'abord au Continuum, qui peuvent être transposés sur l'Osmose sans trop de difficultés (Voir les tutoriels sur YouTube), sachant que l'O.S. 2.0 a libéré un espace permettant de stocker 2000 sons.
- Un utilisateur a montré sur YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=HZDt2m3G7Nc&t=2831s) que l'on peut obtenir des sons magnifiques en utilisant seulement les macros embarqués sur l'Osmose, macros dont le choix limité est forcément subjectif devant la pléthore dispo sur l'EaganMatrix.
Mais bien sûr, l'édition complète des sons se fait par interfaçage avec un ordi en chargeant l'EaganMatrix, qui est en fait une matrice XY disposée sur une page unique. mais quelle page... Il ne faut pas se voiler la face : cette EM aux possibilités gigantesques est démoniaque de complexité car elle fait appel à des notions mathématiques et logiques qu'il est nécessaire d'assimiler si l'on veut devenir un sound designer émérite. Je trouve même que le traitement final (recirculation,...) demande des notions d'ingé-son, ce qui n'est pas mon cas - outch.
Ed Eagan, son concepteur, a présenté au ContinuuCon 2024 un additif au programme qui permet, sur une page annexe, de dispatcher sur des colonnes l'essentiel des macros permettant d'éditer plus rapidement les sons. Il fallait le faire. Ouf !
Il faut comprendre que les patches de qualité obtenus demandent chacun un phrasé, un doigté particulier, comme sur autant d'instruments de musique. On l'a déjà dit avec pertinence, et c'est vrai : l'Osmose, le Continuum, ne sont plus des synthés, mais des instruments de musique.
- Le + et le - : Le plus, c'est l'expressivité du clavier, la qualité des sons qui font de l'Osmose un vrai instrument. Son poids (8 kg) et son encombrement sont raisonnables. Et le plusplusplus, c'est la certitude des milliers de nouveaux sons à programmer dans le futur !
Pour 1790 €, il faut savoir que l'Osmose est doté du "gros" DSP L6x qui équipe le grand Continuum qui coûte 8000 €. Si ça n'est pas une aubaine à ce prix...
Le moins : On aurait aimé avoir une prise AES comme sur le Continuum. Cinq octaves eussent été plus confortables, mais... on verra plus tard. L'enregistrement par MIDI sur DAW semble complexe, en raison des nombreux canaux MIDI sollicités en MPE. J'ai encore du boulot.
Il reste que l'on ne peut se départir de l'idée tenace qu'il faut ménager le clavier et le déplacement latéral des touches. Quoiqu'il en soit, c'est indispensable afin de jouer de l'Osmose avec expressivité et délicatesse...
- A la prise en main, le synthé est très compact, plutôt lourd et bien fini. Son ergonomie est excellente, sa prise en main est simple, dès lors que l'on se cantonne à retravailler les patches à l'aide des réglages macro disponibles dans l'appareil. J'y reviendrai.
Son clavier est surprenant de prime abord car il est forcément assez mou et l'enfoncement des touches nécessairement profond. Avec les boutons rotatifs qui présentent un peu de jeu, c'est la partie du synthé qui pourrait susciter des réserves quant à sa solidité, mais EE a juré que ce clavier avait fait l'objet de tests intenses de résistance à long terme. Mais mieux vaut le ménager et s'abstenir de "bourriner" (j'adore les néologismes des djeuns), surtout dans le déplacement latéral.
- Globalement, le son est surprenant, car la synthèse (numérique) qui le génère est unique. On s'aperçoit vite que ses possibilités sont immenses, infiniment plus que toute autre forme de synthèse connue jusque là, de voix désincarnées à la fluidité parfaite en passant par des timbres métalliques, de délicates cordes pincées (Karplus-Strong), des cuivres vibrants ou monstrueux de puissance aux pads soyeux et amples, sans parler de timbres encore inouïs, évolutifs ou bruitistes, poudroiements d'harmoniques et scintillements magnifiques de paillettes granulaires... Dans "Venusian beach", vous y êtes ! L'énumération pourrait continuer ad libitum.
Et surtout, en synthèse par modélisation physique, la plupart des timbres (sauf ceux qui se rapprochent de la synthèse analogique soustractive) donnent l'impression d'entendre des phénomènes acoustiques, non synthétiques. Et ça, c'est nouveau...
Il faut savoir que Christophe Duquesne est en train de mettre au point un additif qui permettra, sur la base d'un sample, d'en faire une resynthèse par FFT et de l'utiliser sur le clavier de différentes manières (Cf. "Mahlings"), en le retravaillant à l'aide d'autres techniques comme le WaveGuide ou le modèle kinétique ! Eric Mouquet (Deep Forest) en a fait récemment une éblouissante démonstration à partir d'une voix humaine. Profitant du lancement de l'update 2.0, EE a annoncé que le prochain remaniement de l'O.S. de l'EaganMatrix comporterait cet additif de resynthèse.
Les 500 sons d'usine sont inégaux, certains magnifiques, d'autres plus ou moins utilisables en l'état. Il faut surtout considérer ces sons comme des abaques permettant des recherches par familles de sons, plutôt que de partir de zéro (au secours !).
Le point faible de ces sons en ROM, à mon sens, est la faiblesse de traitements des effets, pourtant très confortables sur l'EMatrix. Les sons sont souvent trop droits et manquent d'effets qui pourraient les enjoliver, comme c'est habituellement le cas dans les synthés traditionnels.
Enfin, il est loisible de piocher dans les splendides patches destinés d'abord au Continuum, qui peuvent être transposés sur l'Osmose sans trop de difficultés (Voir les tutoriels sur YouTube), sachant que l'O.S. 2.0 a libéré un espace permettant de stocker 2000 sons.
- Un utilisateur a montré sur YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=HZDt2m3G7Nc&t=2831s) que l'on peut obtenir des sons magnifiques en utilisant seulement les macros embarqués sur l'Osmose, macros dont le choix limité est forcément subjectif devant la pléthore dispo sur l'EaganMatrix.
Mais bien sûr, l'édition complète des sons se fait par interfaçage avec un ordi en chargeant l'EaganMatrix, qui est en fait une matrice XY disposée sur une page unique. mais quelle page... Il ne faut pas se voiler la face : cette EM aux possibilités gigantesques est démoniaque de complexité car elle fait appel à des notions mathématiques et logiques qu'il est nécessaire d'assimiler si l'on veut devenir un sound designer émérite. Je trouve même que le traitement final (recirculation,...) demande des notions d'ingé-son, ce qui n'est pas mon cas - outch.
Ed Eagan, son concepteur, a présenté au ContinuuCon 2024 un additif au programme qui permet, sur une page annexe, de dispatcher sur des colonnes l'essentiel des macros permettant d'éditer plus rapidement les sons. Il fallait le faire. Ouf !
Il faut comprendre que les patches de qualité obtenus demandent chacun un phrasé, un doigté particulier, comme sur autant d'instruments de musique. On l'a déjà dit avec pertinence, et c'est vrai : l'Osmose, le Continuum, ne sont plus des synthés, mais des instruments de musique.
- Le + et le - : Le plus, c'est l'expressivité du clavier, la qualité des sons qui font de l'Osmose un vrai instrument. Son poids (8 kg) et son encombrement sont raisonnables. Et le plusplusplus, c'est la certitude des milliers de nouveaux sons à programmer dans le futur !
Pour 1790 €, il faut savoir que l'Osmose est doté du "gros" DSP L6x qui équipe le grand Continuum qui coûte 8000 €. Si ça n'est pas une aubaine à ce prix...
Le moins : On aurait aimé avoir une prise AES comme sur le Continuum. Cinq octaves eussent été plus confortables, mais... on verra plus tard. L'enregistrement par MIDI sur DAW semble complexe, en raison des nombreux canaux MIDI sollicités en MPE. J'ai encore du boulot.
Il reste que l'on ne peut se départir de l'idée tenace qu'il faut ménager le clavier et le déplacement latéral des touches. Quoiqu'il en soit, c'est indispensable afin de jouer de l'Osmose avec expressivité et délicatesse...