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Yamaha DX7 IID
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Yamaha DX7 IID

Clavier synthétiseur numérique de la marque Yamaha appartenant à la série DX

aurélien chubilleau aurélien chubilleau

« La synthèse à l'état pure : à la recherche de l'infini  »

Publié le 22/08/08 à 23:29
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Le DX7 est très connus, et le DX7 II D ou FD en est une évolution très attrayante. Rappelons qu'il s'agit d'un synthétiseur numérique à synthèse FM reposant sur 6 oscillateurs, qui peuvent aussi se transformer en LFO. (opérateurs dans le langage FM) Pas d'échantillonnage, pas de PCM ennuyeux à mourir. Le DX7, c'est de la synthèse à l'état pur. Il possède également 1 LFO assez complexe et 6 générateurs d'enveloppes très complets. Ceux-ci jouent d'ailleurs un rôle important dans la synthèse FM. un septième générateur d'enveloppe est attribué à la hauteur de note (pitch), ce qui peut produire des effets intéressants.

Le claviers, vraiment très agréable à jouer, est sensible (réglable pour les 6 oscillateurs indépendamment les uns des autres)et possède l'aftertouch, assignable à plusieurs modulations. La polyphonie est de 16 voix, ou de 4 voix avec réglage du désaccordages entres celles-ci, si on veut un son vraiment très épais (pour ceux qui aiment l'italo-Dance...).

Enfin il existe un accordage aléatoire du clavier. Ainsi, il n'y a pas que le violon tzigane qui joue...tzigane. On peut même s'amuser à modifier le tempérament pour jouer du baroque avec plus de réalisme, par exemple ! (c'est une nouveauté par rapport au DX7 de base)

Mais le clou du DX7 II, c'est que que vous avez deux DX7 en 1 ! On peut superposer deux patch l'un sur l'autre, ou spliter le clavier à n'importe quel endroit de celui-ci ! Par contre la polyphonie se retrouve divisée par deux. On a rien sans rien... mais le son devient énorme si le souhaite, ou bien super subtil.

Côté Midi, le DX7 II est très complet, contrairement à son ainé. Enfin on peut regretter l'absence d'arpégiator ou de séquenceur, contrairement à ce qu'offre une carte Supermax sur un DX7. Mais il existe une carte Grey Matter E! pour le DX 7 II.
D'origine, il possède 64 mémoires et 32 performances, qu'on peut doubler grâce à une cartouche RAM. Le FD possède un lecteur de disquette, qui permet de stocker énormément de données, mais qui n'est pas pratique à utilier. Ca fait penser à du DOS...
Je lui accorde une très bonne note car, somme toute, le DX7 II est très complet.

UTILISATION

Le DX7 est connu pour être assez hermétique pour les néophites, ou tout simplement si on n'a pas le mode d'emploi. Le DX7 II apporte à ce niveau une nette amélioration grâce à son grand écran rétro-éclairé, ces pages et sa navigation simplifiées. La synthèse FM n'est pas non plus ce qu'il y a de plus simple à aborder, car il y a beaucoup de paramètres différents à maitriser si on veut obtenir ce qu'on cherche. On peut d'ailleurs y passer des heures, et cela est tout a fait passionnant. Bien sûr, il ne faut pas aborder cet instrument avec les préjugés de la synthèse soustractive classique et c'est vraiment un autre monde à découvrir, et celui-ci est sans fin.
Le DX7 II est donc plus à conseiller que son grand frère, car il est plus simple à utiliser, tout en étant plus complet.

Petit problème en revanche, il n'y a pas de mode d'emploi en français. On peut reprendre celui du DX7 pour comprendre le principe générale, ou sinon, il faut maitriser l'anglais.. ou l'allemand.

Enfin il existe tout un tas de logiciels qui permettent de simplifier la programmation grâce à un ordinateur.

SONORITÉS

Le DX7 souffre d'une tonne de préjugés tous aussi faux les uns que les autres (sauf concernant l'ergonomie...) Non, le DX7 ne sait pas faire que des sons froids et métalliques. Non il n'est pas fait pour uniquement reproduire les sonorités pop des années 80 (quoique pour qui recherche cela, il est incontournable) Enfin celui qui prétend tout connaitre et avoir fait le tour du DX7 est un vrai mythomane, ou il est vraiment passé à côté de tout. Car c'est vrai, on peut très bien avoir une impression mitigée si l'exemplaire sur lequel vous tombez est programmé avec des sons pouet-pouet, tout naze, par quelqu'un ne sachant pas s'en servir comme ça arrive parfois. Mais cela n'a rien de définitif, car rien n'est figé sur cet instrument.

C'est tout simplement le synthé le plus impressionnant que je connaisse, avec le Prophet 5 et le Minimoog. Il peut être puissant ou subtil, lourd ou gentiment "tarte" (l'humour n'est pas interdit), il peut être aérien ou agréssif. Avec lui tout est possible. Les pianos Rhodes sont connus, les orgues peuvent être maigrelets comme un Farfisa ou lourds comme un Hammond... Si vous rêvez du son de cuivre de l'inabordable CS80, pas de problème le DX7 le fait aussi. Et puis surtout, il fait tout le reste, car il est terriblement expessif. On peut tout faire avec, du jazz au black metal (terrible !) en passant par la pop, l'indus ou le funk, l'electro, le hip-hop, le zouk pour ceux qui aiment... et la musique contemporaine pour les recherches les plus poussées. De toute façon les sons peuvent être tellement riches et beaux que l'on pouurait même se passer de multi-effets.

Le DX 7 II est vraiment un instrument très aboutis très agréable...et très robuste, qui je pense s'adresse à de vrai passionnés. Les autres puiserons dans l'interminable bibliothèque qui existe pour lui, mais honnêtement, le mieux, c'est de plonger dedans.
Ma note peut sembler très élevée, mais ça me semble justifié.