réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage
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Los Teignos
9758

Administrateur·trice du site
Membre depuis 23 ans
Sujet de la discussion Posté le 10/04/2025 à 19:02:43[Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage
Une gestion efficace des niveaux est essentielle pour obtenir un mixage équilibré, laquelle dépend de la structure de gain. Qu’entend-on exactement par ce terme ? Et comment bien la maîtriser sur une table de mixage ? Voyons ce qu'il en est...
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
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Nick Zefish
12912

Modérateur·trice thématique
Membre depuis 22 ans
11 Posté le 12/04/2025 à 10:29:29
Désolé je n'ai pas tout lu, mais juste quelques remarques par rapport aux derniers messages:
En analogique il n'y a généralement pas de seuil de saturation franche. La distorsion augmente progressivement. On prend comme référence un niveau intermédiaire, à la fois largement au dessus du bruit de fond tout en laissant une marge suffisante vers le haut. Ce "0VU" peut varier d'un constructeur à un autre, d'une table à une autre. Il y a une certaine uniformité dans le haut de gamme :
- 0VU = +4dBu
- max "raisonnable" +18VU, soit +22dBu
Mais ça n'est pas du tout une norme. Certaines mixettes pas chères peuvent revendiquer fièrement que 0VU = +4dBu, mais distordre copieusement à seulement +12dBu. D'autres peuvent avoir le 0VU à -10dBv (valeur courante en prosumer), etc.
En numérique, on a bien un seuil net et franc de saturation du convertisseur à 0dBFS. C'est même la définition du 0dBFS. Mais là encore, les constructeurs peuvent faire des choix d'affichages variés. Sur les QU d'A&H par exemple, les VU-mètres imitent l'analogique avec un "0VU" à -18dBFS.
Maintenant, sur le choix du gain à appliquer: Il y a en gros deux philosophies.
La première est dictée par la recherche du meilleur rapport signal/bruit. On monte le gain de chaque tranche pour que le signal soit le plus fort possible sans risquer la saturation, en gardant une marge de sécu. On amène le niveau vers le "0VU" pour chaque tranche (ou vers -18dBFS en numérique).
Le problème de cette méthode, c'est qu'elle aligne les niveaux crêtes. Mais selon la dynamique des instruments, le niveau moyen sera radicalement différent. Typiquement, une batterie acoustique ne sera pas très forte, et le clavier à coté sera hyper fort. Ca oblige à avoir des faders de tranche du mix à des niveaux radicalement différents, ce qui n'est pas très pratique.
Une autre méthode consiste à partir avec les faders de tranche tous au gain unitaire, et à monter les gains de préampli pour que les niveaux moyens soient cohérents. Ca signifie que le préampli du clavier sera bien plus bas qu'avec la première méthode. Alors oui, on perd un peu en rapport signal/bruit. Mais en général ça n'est absolument pas perceptible. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui que les consoles numériques sont ultra silencieuses, même dans l'entrée de gamme. Le gain en ergonomie est lui bien réel puisqu'on part avec des faders tous à la même position. Ca donne un repère facile à identifier. C'est quasiment une question de sécurité quand on gère les retours depuis la face parce qu'on sait qu'on n'envoie pas un niveau de clavier démesuré dans un retour qu'on n'entend pas.
En analogique il n'y a généralement pas de seuil de saturation franche. La distorsion augmente progressivement. On prend comme référence un niveau intermédiaire, à la fois largement au dessus du bruit de fond tout en laissant une marge suffisante vers le haut. Ce "0VU" peut varier d'un constructeur à un autre, d'une table à une autre. Il y a une certaine uniformité dans le haut de gamme :
- 0VU = +4dBu
- max "raisonnable" +18VU, soit +22dBu
Mais ça n'est pas du tout une norme. Certaines mixettes pas chères peuvent revendiquer fièrement que 0VU = +4dBu, mais distordre copieusement à seulement +12dBu. D'autres peuvent avoir le 0VU à -10dBv (valeur courante en prosumer), etc.
En numérique, on a bien un seuil net et franc de saturation du convertisseur à 0dBFS. C'est même la définition du 0dBFS. Mais là encore, les constructeurs peuvent faire des choix d'affichages variés. Sur les QU d'A&H par exemple, les VU-mètres imitent l'analogique avec un "0VU" à -18dBFS.
Maintenant, sur le choix du gain à appliquer: Il y a en gros deux philosophies.
La première est dictée par la recherche du meilleur rapport signal/bruit. On monte le gain de chaque tranche pour que le signal soit le plus fort possible sans risquer la saturation, en gardant une marge de sécu. On amène le niveau vers le "0VU" pour chaque tranche (ou vers -18dBFS en numérique).
Le problème de cette méthode, c'est qu'elle aligne les niveaux crêtes. Mais selon la dynamique des instruments, le niveau moyen sera radicalement différent. Typiquement, une batterie acoustique ne sera pas très forte, et le clavier à coté sera hyper fort. Ca oblige à avoir des faders de tranche du mix à des niveaux radicalement différents, ce qui n'est pas très pratique.
Une autre méthode consiste à partir avec les faders de tranche tous au gain unitaire, et à monter les gains de préampli pour que les niveaux moyens soient cohérents. Ca signifie que le préampli du clavier sera bien plus bas qu'avec la première méthode. Alors oui, on perd un peu en rapport signal/bruit. Mais en général ça n'est absolument pas perceptible. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui que les consoles numériques sont ultra silencieuses, même dans l'entrée de gamme. Le gain en ergonomie est lui bien réel puisqu'on part avec des faders tous à la même position. Ca donne un repère facile à identifier. C'est quasiment une question de sécurité quand on gère les retours depuis la face parce qu'on sait qu'on n'envoie pas un niveau de clavier démesuré dans un retour qu'on n'entend pas.
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[ Dernière édition du message le 12/04/2025 à 10:32:14 ]

durand ansbert
1

Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 3 mois
12 Posté le 12/04/2025 à 10:52:25
Bonjour à tous, je pense la musique passe par des circuits electroniques...tout est là. Au dela de la methode de chacun pour le melange de tous ces signaux, il y a la mise en 'garantie' d'un signal musical à preserver. On est d'accord, on ne change pas a la console le 'son' des artistes, on le centralise, on l'adapte a la sono et à l'acoustique pour faire entendre zu plus grand nombre. Dans le monde analogique les consoles ont des tranches avec des capacités 'electroniques' en niveau/bande passante/rapport signal sur bruit. Une console numérique c'est la même chose avec un étage supplémentaire numerisant le signal. Dans les 2 cas, chatouiller le 0db DÈS L'ENTREE, c'est prendre un gros risque pour la qualité du son. On risque de saturer l'étage analogique et l'etage numerique possiblement avec. Mais d'un autre côté, la but est tout de même de chercher à maximiser, au mieux, le signal en entrée pour: s'eloigner du bruit intrinsèque de l'electronique et récupérer le plus possible de la dynamique de l'instrument/la voix. C'est ce qui a fait naître le compresseur. Je maximise mon signal tout en me protégeant de la saturation. Mais ces compresseurs on tous un son à eux et nécessitent de bien les connaître pour bien les regler. Conclusion: quand j'arrive sur une presta ou je n'ai pas pu preparer mon mix, c'est chaud les marrons. Donc urgence au fader pour etablir un equlibre rapidement (ah zut déjà le 2iem morceau), et ensuite correction gain/fader au vu+ecoute casque pour un son 'source' garantie de bonne qualité pour chaque tranche, et ré equilibrage du tout à chaque modif..a l'ecoute bien sur. Si groupe hargneux reglage très concervateur avec entre 3 et 6db de garde sur le gain. Si très hargneux, alors compresseur. Le mieux etant de connaître le groupe, la musique qu'ils et leur morale lirs de leur entrée sur seine..😌
1

nicnic
342

Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 19 ans
13 Posté le 12/04/2025 à 11:46:16
Citation de interson :
Si c'est uniquement de la diffusion de scène avec une sono, ou la qualité n'est pas privilégiée
C'est très réducteur de dire cela
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nicnic
342

Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 19 ans
14 Posté le 12/04/2025 à 12:20:16
Je souscris totalement à ce qu'a écrit Nick Zefish.
En live, aligner les faders à 0dB, au niveau nominal, est ce qui permet d'avoir un mix cohérent, en cherchant la musicalité et le bon rapport entre les différentes sources et avoir quelque chose de pratique et logique sous les doigts, en étant situé autour de la zone qui donne le plus de précision dans les mouvements de faders.
La source commence à jouer, elle est ouverte sur la console, on monte le fader totalement baissé (pour la sécu) progressivement jusqu'à atteindre le 0dB et on monte le gain de manière à obtenir le niveau souhaité. Pour certaines sources, le gain se situera autour du -18dBFS, et pour d'autres non, comme clairement expliqué plus haut par Nick au sujet des niveaux crêtes et moyens.
Si on se retrouve à ouvrir le gain d'une source que l'on connaît bien de manière trop prononcée ou au contraire très très peu, on peut soit baisser ou monter le fader de sortie, ou se poser des questions quant au dimensionnement du système de diffusion. Sur ou sous-dimensionné ? Le premier cas est le mieux pour avoir du headroom, permettant de ne pas ouvrir beaucoup trop les gains, ne pas sortir un niveau à la console bien trop fort, ne pas rentrer dans les limites du système... tout cela finissant par créer des artefacts, de la distorsion. Idéalement il faut toujours du headroom.
Cela arrive souvent de baisser un peu le master de sortie de la console et ce n'est pas bien grave, ou alors baisser au processeur de diffusion. Si on part d'une mémoire de console éprouvée après plusieurs dates, on n'a pas forcément envie de tout modifier, ou alors selon le style musical, il peut arriver qu'après avoir aligné ses faders à 0 en ayant ouvert les gains de manière "normale" (par exemple on connaît tous quel gain on doit grosso-modo appliquer à un SM58 sur une voix), on se rende compte que tout l'ensemble est trop fort, eh bien on baisse le master ou un DCA ou le proc... La méthode d'alignement des faders ne varie pas selon les styles mais par contre sur le même système, on ne jouera pas au même niveau SPL si c'est de la folk ou du métal.
En live, aligner les faders à 0dB, au niveau nominal, est ce qui permet d'avoir un mix cohérent, en cherchant la musicalité et le bon rapport entre les différentes sources et avoir quelque chose de pratique et logique sous les doigts, en étant situé autour de la zone qui donne le plus de précision dans les mouvements de faders.
La source commence à jouer, elle est ouverte sur la console, on monte le fader totalement baissé (pour la sécu) progressivement jusqu'à atteindre le 0dB et on monte le gain de manière à obtenir le niveau souhaité. Pour certaines sources, le gain se situera autour du -18dBFS, et pour d'autres non, comme clairement expliqué plus haut par Nick au sujet des niveaux crêtes et moyens.
Si on se retrouve à ouvrir le gain d'une source que l'on connaît bien de manière trop prononcée ou au contraire très très peu, on peut soit baisser ou monter le fader de sortie, ou se poser des questions quant au dimensionnement du système de diffusion. Sur ou sous-dimensionné ? Le premier cas est le mieux pour avoir du headroom, permettant de ne pas ouvrir beaucoup trop les gains, ne pas sortir un niveau à la console bien trop fort, ne pas rentrer dans les limites du système... tout cela finissant par créer des artefacts, de la distorsion. Idéalement il faut toujours du headroom.
Cela arrive souvent de baisser un peu le master de sortie de la console et ce n'est pas bien grave, ou alors baisser au processeur de diffusion. Si on part d'une mémoire de console éprouvée après plusieurs dates, on n'a pas forcément envie de tout modifier, ou alors selon le style musical, il peut arriver qu'après avoir aligné ses faders à 0 en ayant ouvert les gains de manière "normale" (par exemple on connaît tous quel gain on doit grosso-modo appliquer à un SM58 sur une voix), on se rende compte que tout l'ensemble est trop fort, eh bien on baisse le master ou un DCA ou le proc... La méthode d'alignement des faders ne varie pas selon les styles mais par contre sur le même système, on ne jouera pas au même niveau SPL si c'est de la folk ou du métal.
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JohnnyG
10706

Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
15 Posté le 15/04/2025 à 10:14:41
Ca semble assez malin en effet de faire en sorte que les curseurs soient pratiquement alignés et que l'équilibre se fasse plutôt au gain d'entrée de la piste avec le matériel dont on dispose aujourd'hui.
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azertyvince
3184

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
16 Posté le 15/04/2025 à 11:33:10
Merci Los Teignos pour ce topo bien utile, avant de démarrer la saison.
0
Learn, learn, learn.

coldwave
1119

AFicionado·a
Membre depuis 6 ans
17 Posté le 15/04/2025 à 11:42:13
je suis plutot d'accord sur la méthode du gain, et il y a des consoles logicielles faites pour d'ailleurs - pas d'amplificateur sur les fader, uniquement des attenuateurs. En numérique, regler la balance aux gain permet de mettre les faders-attenuateurs à fond sans jamais craindre de clipper quoiqu'il arrive... nec plus ultra par rapport aux controlleur midi....


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> plouginz: https://spacef-devices.com
> misuk YouTube mdti_music
> Badassinée https://mdtimedia.com
> Kontrolz https://midipoti.com/
[ Dernière édition du message le 17/04/2025 à 18:14:31 ]

Maxxou32
5614

Je poste, donc je suis
Membre depuis 12 ans
18 Posté le 24/04/2025 à 12:05:33
Remercions Los Teignos pour ce travail qui permet ensuite à travers les commentaires d'en apprendre toujours plus
J'encourage à fond ce genre d'article car il aux penser aux débutants, ce site est une mine d'or pour apprendre et je le conseille à tous les débutants que je connais.
C'est que pour nous qui avons nos recettes et nos marottes acquises par une très longue pratique, on peut toujours en ajouter ! Mais pensons SVP aux débutants !
Le mixage est un art complexe mais il faut bien expliquer les bases pour commencer à comprendre.
J'encourage af à poursuivre ces "tutos" !
J'encourage à fond ce genre d'article car il aux penser aux débutants, ce site est une mine d'or pour apprendre et je le conseille à tous les débutants que je connais.
C'est que pour nous qui avons nos recettes et nos marottes acquises par une très longue pratique, on peut toujours en ajouter ! Mais pensons SVP aux débutants !
Le mixage est un art complexe mais il faut bien expliquer les bases pour commencer à comprendre.
J'encourage af à poursuivre ces "tutos" !
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Old School et Electronica

azertyvince
3184

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
19 Posté le 26/04/2025 à 20:04:40
Pour moi ce sera la méthode 1.
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Learn, learn, learn.
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