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réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage
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Une gestion efficace des niveaux est essentielle pour obtenir un mixage équilibré, laquelle dépend de la structure de gain. Qu’entend-on exactement par ce terme ? Et comment bien la maîtriser sur une table de mixage ? Voyons ce qu'il en est...


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

2
Un sujet pas toujours facile à expliquer, ici c'est limpide ! Bravo et merci !
3
Autant l'article est précieux, autant je ne le trouve pas si clair.

Et puis un truc me chiffonne vraiment :

Citation :
Il est temps d’ajus­ter correc­te­ment les signaux de ligne et micro. La méthode recom­man­dée consiste à couper le son du canal concerné, à acti­ver le bouton Solo ou PFL, puis à tour­ner progres­si­ve­ment le poten­tio­mètre de gain jusqu’à ce que l’af­fi­chage indique –18 dBFS (pour une console numé­rique) ou 0 dBu (pour une console analo­gique). Répé­tez cette opéra­tion pour chaque source sonore.

Une fois tous les faders de canal et celui du master posi­tion­nés sur 0 dB, vous obte­nez un mixage de base équi­li­bré. Cepen­dant, en pratique, cela ne garan­tit pas un bon rendu musi­cal : il faut encore affi­ner la struc­ture de gain du mix.

Autant je n'ai pas grand chose à redire sur le premier paragraphe, autant le second est le moyen de péter les oreilles de tout le monde, parce qu'avec tous les faders à 0dB, ça veut dire que tout est (quasiment) à burnes, sauf à baisser l'amplification de façade, laquelle est rarement atteignable depuis la régie et en plus souvent répartie sur un certain nombre d'amplis.

Si j'ai le temps de faire ma balance, je vais plutôt monter les niveaux un par un, jusqu'à avoir une base cohérente de mixage.
Si j'ai pas le temps, je peux éventuellement utiliser la méthode des faders à 0dB, mais certainement pas le master qui sera, lui, monté progressivement.
Citation :
la grosse caisse et la caisse claire peuvent être à 0 dB, tandis que les overheads sont à –20 dB.

Vous imaginez un nombre conséquent de canaux qui démarrent à 20 dB trop fort ? Aïe ! Aïe ! Aïe !

En toute amitié, je pense qu'il vaut mieux laisser la rédaction de ce genre d'articles aux ingés son de live. :clin:
4
Citation :
Une fois tous les faders de canal et celui du master posi­tion­nés sur 0 dB, vous obte­nez un mixage de base équi­li­bré.

Personnellement j'ai compris qu'au départ, avant de caler les gains, les faders étaient donc baissés et qu'on les montait seulement après, à concurrence de 0 dB si cette puissance délivrait un volume supportable.
J'imagine qu'il ne voulait pas dire qu'on filait un coup de râteau rapide pour monter tous les faders d'un coup :clin:

Citation :
La méthode recom­man­dée consiste à couper le son du canal concerné,

Du coup, il aurait peut-être fallu préciser "en baissant le fader à 0".
5
ça peut être en mute aussi.
Mais je ne suis pas non plus très pour cette méthode : travailler au vu-mètre, c'est bien, mais les oreilles, c'est bien aussi.

Or, il peut y avoir plein de raisons pour ne pas mettre un gain au réglage "optimum" du vu-mètre. Par exemple si un micro reprend trop. Ou au contraire si la source manque de présence. Les consoles numériques haut de gamme (et je suppose même désormais les entrées de gamme, on n'est plus dans les années 2000) encaissent quand même pas mal en entrée et si, par sécurité, c'est toujours sain de ne pas taper dans le 0 dBFS au vu-mètre, c'est pas non plus parce qu'on le fait occasionnellement que ça sera immédiatement la cata.
Perso, j'évite, mais disons que le -18 dBFS n'est pas une règle immuable qui va générer des catastrophes intersidérales si on y déroge.

Je ne l'ai plus vu depuis longtemps, mais j'ai vu à un époque des ingés son formés à l'analogique mixer avec les gains : les faders étaient tous à 0 dB et l'équilibre était assuré par les gains.
Ça semble débile (même en analo), mais la raison était simple : en cas de gros départ de larsen, ça offrait la possibilité de tout baisser d'un coup et de retrouver son mix en un rien de temps en remontant les faders un à un à zéro jusqu'à chopper la tranche qui larsen. Avec quelqu'un d'expérimenté, ça pouvait se torcher en quelques secondes. Alors qu'avec les faders dans plein de positions différentes, paye ta galère pour retrouver ton mix si tu as tout baissé.
Bref, une telle méthode n'avait pas de sens sur une console numérique, mais bien que j'ai vu une fois ou deux des gars faire comme ça, ça sonnait quand même bien, voire très bien, parce que les mecs avaient de l'oreille et de l'expérience.

Tout ça n'est pas pour dire qu'il faille bosser comme ça ou ne pas soigner son gain-staging, mais dans tous les cas, ne pas oublier qu'on bosse d'abord avec les oreilles plutôt qu'avec les yeux.
6
J'ajoute aussi que si on assure les retours depuis la console façade, je recommande d'autant moins de régler le gain avec la tranche mutée. Pour peu qu'on ait un aux de retour bien ouvert, c'est un coup à risquer d'être pas sympa du tout avec les zicos qui sont sur scène.
Encore pire s'ils sont en in-ears. Mais là, il y a à mon avis encore d'autres précautions à prendre et c'est pas le sujet ici.

[ Dernière édition du message le 11/04/2025 à 09:57:35 ]

7
C'est un sujet qui fait travailler les claviers sur notre échange... Il faut tenir compte impérativement du 0db au master, mais en amont aussi. On oublie de noter la "saturation" plus sensible en numérique d'en analogique. Les plus anciens se souviennent de l'analogique qui permettait d'aller jusqu'à + 3 db ( dans la zone rouge) pour obtenir le maximum de niveau, sans entendre la distorsion du signal. En numérique le 0 db est une référence à respecter sans oublier le concours de l'oreille qui reste le meilleur instrument de mesure.

Par expérience il faut prendre en considération: si vous cherchez absolument de caler le signal à 0 db, vous n'aurez pas de marge de sécurité pour effectuer une correction (au cas ou ?).
Je conserve toujours - 1 db , et pour un enregistrement je reste à - 3 db par sécurité . Vous ne perdez pas grand chose, et vous gagnerez en qualité du fait que le signal pourra toujours monter légèrement jusqu'au 0 db sans problème. Bien sur un limiteur compresseur peut limiter le signal sur le bus master en sortie, mais conserver la dynamique c'est encore mieux.

Si c'est uniquement de la diffusion de scène avec une sono, ou la qualité n'est pas privilégiée, vous pouvez sans problème garder vos vu à 0 db, pour obtenir un max de gain , c'est encore un autre sujet.
8
Bonjour,
Il me semble que le niveau 0dBu ne correspond pas à -18 dBfs… c’est plutôt (avec une tension en) + 4dBu qui est égal à -18 dBfs, qui est égal à 0 dBVu pour les niveaux professionnels…;)
9
Citation :
Les plus anciens se souviennent de l'analogique qui permettait d'aller jusqu'à + 3 db ( dans la zone rouge) pour obtenir le maximum de niveau, sans entendre la distorsion du signal

Cela dépend beaucoup des appareils. Il y en a qui supportent bien plus de +3dB. En plus, l'arrivée de distorsion n'est pas brutale comme en numérique quand on écrête à 0 dBFS. Elle est progressive et il y a toute une plage où elle apparaît, mais peut ne pas être gênante sur un appareil de qualité, parfois au contraire : on va la chercher parce qu'elle apporte une esthétique et enrichit le signal.

Citation :
En numérique le 0 db est une référence à respecter sans oublier le concours de l'oreille qui reste le meilleur instrument de mesure.

Là aussi ça dépend des appareils. Sur les consoles haut de gamme qui bossent en 32 bits float, le 0 dB n'est pas si absolu que ça sauf sur le master.
Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'il faille bourriner : les circuits des convertisseurs travailleraient souvent mieux quand on n'approche pas la zone rouge.

Il n'y a pas de secret : analogique ou numérique, il faut connaître son matos. Mais les "règles" sont là pour assurer la sécurité quand on doit bosser sur du matos qu'on ne connaît pas.
10
Citation :
les faders étaient tous à 0 dB et l'équilibre était assuré par les gains.
Ça semble débile (même en analo),

Tu dis toi même que ça sonne bien, voir très bien. Alors ? 🧐 Pour moi c'est LA méthode en live. Et le master : pas forcément à 0 dB, voir rarement car il est mon "volume principal" mon niveau d'écoute. Il y a forcément un endroit où la chaine de gain doit être déséquilibrée. Je veux dire : à moins de tout vouloir entendre à fond (? Mais ça c'est de la physique, pas de la musique ?) il s'agit quand même d'équilibrer les choses artistiquement tout en ayant la maîtrise et la méthode. A savoir toujours pouvoir revenir en arrière. Ce en quoi la méthode des faders à 0 dB est la seul qui vaille, en analo ou en numérique. Le "mixage au gain" est la première etape de calibration du mixer vis à vis de la musique proposée. En suite le travail de suivi se fait au fader.
L'avantage de cette technique -hormis les histoires de larsen qui est quand même l'ennemi principal en live - est que depuis la console de face tu peux faire les retours en un clin d'œil : chacun dans son retour à x dB, tous les copains à x -6dB.
Je pense qu'il faut bien distinguer le live, du studio et du cinéma. Les règles ne sont pas les mêmes car les buts sont différents.

[ Dernière édition du message le 12/04/2025 à 10:19:02 ]

11
Désolé je n'ai pas tout lu, mais juste quelques remarques par rapport aux derniers messages:

En analogique il n'y a généralement pas de seuil de saturation franche. La distorsion augmente progressivement. On prend comme référence un niveau intermédiaire, à la fois largement au dessus du bruit de fond tout en laissant une marge suffisante vers le haut. Ce "0VU" peut varier d'un constructeur à un autre, d'une table à une autre. Il y a une certaine uniformité dans le haut de gamme :
- 0VU = +4dBu
- max "raisonnable" +18VU, soit +22dBu

Mais ça n'est pas du tout une norme. Certaines mixettes pas chères peuvent revendiquer fièrement que 0VU = +4dBu, mais distordre copieusement à seulement +12dBu. D'autres peuvent avoir le 0VU à -10dBv (valeur courante en prosumer), etc.

En numérique, on a bien un seuil net et franc de saturation du convertisseur à 0dBFS. C'est même la définition du 0dBFS. Mais là encore, les constructeurs peuvent faire des choix d'affichages variés. Sur les QU d'A&H par exemple, les VU-mètres imitent l'analogique avec un "0VU" à -18dBFS.

Maintenant, sur le choix du gain à appliquer: Il y a en gros deux philosophies.

La première est dictée par la recherche du meilleur rapport signal/bruit. On monte le gain de chaque tranche pour que le signal soit le plus fort possible sans risquer la saturation, en gardant une marge de sécu. On amène le niveau vers le "0VU" pour chaque tranche (ou vers -18dBFS en numérique).

Le problème de cette méthode, c'est qu'elle aligne les niveaux crêtes. Mais selon la dynamique des instruments, le niveau moyen sera radicalement différent. Typiquement, une batterie acoustique ne sera pas très forte, et le clavier à coté sera hyper fort. Ca oblige à avoir des faders de tranche du mix à des niveaux radicalement différents, ce qui n'est pas très pratique.

Une autre méthode consiste à partir avec les faders de tranche tous au gain unitaire, et à monter les gains de préampli pour que les niveaux moyens soient cohérents. Ca signifie que le préampli du clavier sera bien plus bas qu'avec la première méthode. Alors oui, on perd un peu en rapport signal/bruit. Mais en général ça n'est absolument pas perceptible. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui que les consoles numériques sont ultra silencieuses, même dans l'entrée de gamme. Le gain en ergonomie est lui bien réel puisqu'on part avec des faders tous à la même position. Ca donne un repère facile à identifier. C'est quasiment une question de sécurité quand on gère les retours depuis la face parce qu'on sait qu'on n'envoie pas un niveau de clavier démesuré dans un retour qu'on n'entend pas.

[ Dernière édition du message le 12/04/2025 à 10:32:14 ]

12
Bonjour à tous, je pense la musique passe par des circuits electroniques...tout est là. Au dela de la methode de chacun pour le melange de tous ces signaux, il y a la mise en 'garantie' d'un signal musical à preserver. On est d'accord, on ne change pas a la console le 'son' des artistes, on le centralise, on l'adapte a la sono et à l'acoustique pour faire entendre zu plus grand nombre. Dans le monde analogique les consoles ont des tranches avec des capacités 'electroniques' en niveau/bande passante/rapport signal sur bruit. Une console numérique c'est la même chose avec un étage supplémentaire numerisant le signal. Dans les 2 cas, chatouiller le 0db DÈS L'ENTREE, c'est prendre un gros risque pour la qualité du son. On risque de saturer l'étage analogique et l'etage numerique possiblement avec. Mais d'un autre côté, la but est tout de même de chercher à maximiser, au mieux, le signal en entrée pour: s'eloigner du bruit intrinsèque de l'electronique et récupérer le plus possible de la dynamique de l'instrument/la voix. C'est ce qui a fait naître le compresseur. Je maximise mon signal tout en me protégeant de la saturation. Mais ces compresseurs on tous un son à eux et nécessitent de bien les connaître pour bien les regler. Conclusion: quand j'arrive sur une presta ou je n'ai pas pu preparer mon mix, c'est chaud les marrons. Donc urgence au fader pour etablir un equlibre rapidement (ah zut déjà le 2iem morceau), et ensuite correction gain/fader au vu+ecoute casque pour un son 'source' garantie de bonne qualité pour chaque tranche, et ré equilibrage du tout à chaque modif..a l'ecoute bien sur. Si groupe hargneux reglage très concervateur avec entre 3 et 6db de garde sur le gain. Si très hargneux, alors compresseur. Le mieux etant de connaître le groupe, la musique qu'ils et leur morale lirs de leur entrée sur seine..😌
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Citation de interson :
Si c'est uniquement de la diffusion de scène avec une sono, ou la qualité n'est pas privilégiée


C'est très réducteur de dire cela
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Je souscris totalement à ce qu'a écrit Nick Zefish.
En live, aligner les faders à 0dB, au niveau nominal, est ce qui permet d'avoir un mix cohérent, en cherchant la musicalité et le bon rapport entre les différentes sources et avoir quelque chose de pratique et logique sous les doigts, en étant situé autour de la zone qui donne le plus de précision dans les mouvements de faders.
La source commence à jouer, elle est ouverte sur la console, on monte le fader totalement baissé (pour la sécu) progressivement jusqu'à atteindre le 0dB et on monte le gain de manière à obtenir le niveau souhaité. Pour certaines sources, le gain se situera autour du -18dBFS, et pour d'autres non, comme clairement expliqué plus haut par Nick au sujet des niveaux crêtes et moyens.
Si on se retrouve à ouvrir le gain d'une source que l'on connaît bien de manière trop prononcée ou au contraire très très peu, on peut soit baisser ou monter le fader de sortie, ou se poser des questions quant au dimensionnement du système de diffusion. Sur ou sous-dimensionné ? Le premier cas est le mieux pour avoir du headroom, permettant de ne pas ouvrir beaucoup trop les gains, ne pas sortir un niveau à la console bien trop fort, ne pas rentrer dans les limites du système... tout cela finissant par créer des artefacts, de la distorsion. Idéalement il faut toujours du headroom.
Cela arrive souvent de baisser un peu le master de sortie de la console et ce n'est pas bien grave, ou alors baisser au processeur de diffusion. Si on part d'une mémoire de console éprouvée après plusieurs dates, on n'a pas forcément envie de tout modifier, ou alors selon le style musical, il peut arriver qu'après avoir aligné ses faders à 0 en ayant ouvert les gains de manière "normale" (par exemple on connaît tous quel gain on doit grosso-modo appliquer à un SM58 sur une voix), on se rende compte que tout l'ensemble est trop fort, eh bien on baisse le master ou un DCA ou le proc... La méthode d'alignement des faders ne varie pas selon les styles mais par contre sur le même système, on ne jouera pas au même niveau SPL si c'est de la folk ou du métal.
15
Ca semble assez malin en effet de faire en sorte que les curseurs soient pratiquement alignés et que l'équilibre se fasse plutôt au gain d'entrée de la piste avec le matériel dont on dispose aujourd'hui.
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Merci Los Teignos pour ce topo bien utile, avant de démarrer la saison.
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je suis plutot d'accord sur la méthode du gain, et il y a des consoles logicielles faites pour d'ailleurs - pas d'amplificateur sur les fader, uniquement des attenuateurs. En numérique, regler la balance aux gain permet de mettre les faders-attenuateurs à fond sans jamais craindre de clipper quoiqu'il arrive... nec plus ultra par rapport aux controlleur midi....

6459880.jpg

[ Dernière édition du message le 17/04/2025 à 18:14:31 ]

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Remercions Los Teignos pour ce travail qui permet ensuite à travers les commentaires d'en apprendre toujours plus
J'encourage à fond ce genre d'article car il aux penser aux débutants, ce site est une mine d'or pour apprendre et je le conseille à tous les débutants que je connais.
C'est que pour nous qui avons nos recettes et nos marottes acquises par une très longue pratique, on peut toujours en ajouter ! Mais pensons SVP aux débutants !
Le mixage est un art complexe mais il faut bien expliquer les bases pour commencer à comprendre.
J'encourage af à poursuivre ces "tutos" !

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