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réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comprendre la structure du gain dans la table de mixage
5826.jpg
Une gestion efficace des niveaux est essentielle pour obtenir un mixage équilibré, laquelle dépend de la structure de gain. Qu’entend-on exactement par ce terme ? Et comment bien la maîtriser sur une table de mixage ? Voyons ce qu'il en est...


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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

2
Un sujet pas toujours facile à expliquer, ici c'est limpide ! Bravo et merci !
3
Autant l'article est précieux, autant je ne le trouve pas si clair.

Et puis un truc me chiffonne vraiment :

Citation :
Il est temps d’ajus­ter correc­te­ment les signaux de ligne et micro. La méthode recom­man­dée consiste à couper le son du canal concerné, à acti­ver le bouton Solo ou PFL, puis à tour­ner progres­si­ve­ment le poten­tio­mètre de gain jusqu’à ce que l’af­fi­chage indique –18 dBFS (pour une console numé­rique) ou 0 dBu (pour une console analo­gique). Répé­tez cette opéra­tion pour chaque source sonore.

Une fois tous les faders de canal et celui du master posi­tion­nés sur 0 dB, vous obte­nez un mixage de base équi­li­bré. Cepen­dant, en pratique, cela ne garan­tit pas un bon rendu musi­cal : il faut encore affi­ner la struc­ture de gain du mix.

Autant je n'ai pas grand chose à redire sur le premier paragraphe, autant le second est le moyen de péter les oreilles de tout le monde, parce qu'avec tous les faders à 0dB, ça veut dire que tout est (quasiment) à burnes, sauf à baisser l'amplification de façade, laquelle est rarement atteignable depuis la régie et en plus souvent répartie sur un certain nombre d'amplis.

Si j'ai le temps de faire ma balance, je vais plutôt monter les niveaux un par un, jusqu'à avoir une base cohérente de mixage.
Si j'ai pas le temps, je peux éventuellement utiliser la méthode des faders à 0dB, mais certainement pas le master qui sera, lui, monté progressivement.
Citation :
la grosse caisse et la caisse claire peuvent être à 0 dB, tandis que les overheads sont à –20 dB.

Vous imaginez un nombre conséquent de canaux qui démarrent à 20 dB trop fort ? Aïe ! Aïe ! Aïe !

En toute amitié, je pense qu'il vaut mieux laisser la rédaction de ce genre d'articles aux ingés son de live. :clin:
4
Citation :
Une fois tous les faders de canal et celui du master posi­tion­nés sur 0 dB, vous obte­nez un mixage de base équi­li­bré.

Personnellement j'ai compris qu'au départ, avant de caler les gains, les faders étaient donc baissés et qu'on les montait seulement après, à concurrence de 0 dB si cette puissance délivrait un volume supportable.
J'imagine qu'il ne voulait pas dire qu'on filait un coup de râteau rapide pour monter tous les faders d'un coup :clin:

Citation :
La méthode recom­man­dée consiste à couper le son du canal concerné,

Du coup, il aurait peut-être fallu préciser "en baissant le fader à 0".
5
ça peut être en mute aussi.
Mais je ne suis pas non plus très pour cette méthode : travailler au vu-mètre, c'est bien, mais les oreilles, c'est bien aussi.

Or, il peut y avoir plein de raisons pour ne pas mettre un gain au réglage "optimum" du vu-mètre. Par exemple si un micro reprend trop. Ou au contraire si la source manque de présence. Les consoles numériques haut de gamme (et je suppose même désormais les entrées de gamme, on n'est plus dans les années 2000) encaissent quand même pas mal en entrée et si, par sécurité, c'est toujours sain de ne pas taper dans le 0 dBFS au vu-mètre, c'est pas non plus parce qu'on le fait occasionnellement que ça sera immédiatement la cata.
Perso, j'évite, mais disons que le -18 dBFS n'est pas une règle immuable qui va générer des catastrophes intersidérales si on y déroge.

Je ne l'ai plus vu depuis longtemps, mais j'ai vu à un époque des ingés son formés à l'analogique mixer avec les gains : les faders étaient tous à 0 dB et l'équilibre était assuré par les gains.
Ça semble débile (même en analo), mais la raison était simple : en cas de gros départ de larsen, ça offrait la possibilité de tout baisser d'un coup et de retrouver son mix en un rien de temps en remontant les faders un à un à zéro jusqu'à chopper la tranche qui larsen. Avec quelqu'un d'expérimenté, ça pouvait se torcher en quelques secondes. Alors qu'avec les faders dans plein de positions différentes, paye ta galère pour retrouver ton mix si tu as tout baissé.
Bref, une telle méthode n'avait pas de sens sur une console numérique, mais bien que j'ai vu une fois ou deux des gars faire comme ça, ça sonnait quand même bien, voire très bien, parce que les mecs avaient de l'oreille et de l'expérience.

Tout ça n'est pas pour dire qu'il faille bosser comme ça ou ne pas soigner son gain-staging, mais dans tous les cas, ne pas oublier qu'on bosse d'abord avec les oreilles plutôt qu'avec les yeux.
6
J'ajoute aussi que si on assure les retours depuis la console façade, je recommande d'autant moins de régler le gain avec la tranche mutée. Pour peu qu'on ait un aux de retour bien ouvert, c'est un coup à risquer d'être pas sympa du tout avec les zicos qui sont sur scène.
Encore pire s'ils sont en in-ears. Mais là, il y a à mon avis encore d'autres précautions à prendre et c'est pas le sujet ici.

[ Dernière édition du message le 11/04/2025 à 09:57:35 ]

7
C'est un sujet qui fait travailler les claviers sur notre échange... Il faut tenir compte impérativement du 0db au master, mais en amont aussi. On oublie de noter la "saturation" plus sensible en numérique d'en analogique. Les plus anciens se souviennent de l'analogique qui permettait d'aller jusqu'à + 3 db ( dans la zone rouge) pour obtenir le maximum de niveau, sans entendre la distorsion du signal. En numérique le 0 db est une référence à respecter sans oublier le concours de l'oreille qui reste le meilleur instrument de mesure.

Par expérience il faut prendre en considération: si vous cherchez absolument de caler le signal à 0 db, vous n'aurez pas de marge de sécurité pour effectuer une correction (au cas ou ?).
Je conserve toujours - 1 db , et pour un enregistrement je reste à - 3 db par sécurité . Vous ne perdez pas grand chose, et vous gagnerez en qualité du fait que le signal pourra toujours monter légèrement jusqu'au 0 db sans problème. Bien sur un limiteur compresseur peut limiter le signal sur le bus master en sortie, mais conserver la dynamique c'est encore mieux.

Si c'est uniquement de la diffusion de scène avec une sono, ou la qualité n'est pas privilégiée, vous pouvez sans problème garder vos vu à 0 db, pour obtenir un max de gain , c'est encore un autre sujet.
8
Bonjour,
Il me semble que le niveau 0dBu ne correspond pas à -18 dBfs… c’est plutôt (avec une tension en) + 4dBu qui est égal à -18 dBfs, qui est égal à 0 dBVu pour les niveaux professionnels…;)
9
Citation :
Les plus anciens se souviennent de l'analogique qui permettait d'aller jusqu'à + 3 db ( dans la zone rouge) pour obtenir le maximum de niveau, sans entendre la distorsion du signal

Cela dépend beaucoup des appareils. Il y en a qui supportent bien plus de +3dB. En plus, l'arrivée de distorsion n'est pas brutale comme en numérique quand on écrête à 0 dBFS. Elle est progressive et il y a toute une plage où elle apparaît, mais peut ne pas être gênante sur un appareil de qualité, parfois au contraire : on va la chercher parce qu'elle apporte une esthétique et enrichit le signal.

Citation :
En numérique le 0 db est une référence à respecter sans oublier le concours de l'oreille qui reste le meilleur instrument de mesure.

Là aussi ça dépend des appareils. Sur les consoles haut de gamme qui bossent en 32 bits float, le 0 dB n'est pas si absolu que ça sauf sur le master.
Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'il faille bourriner : les circuits des convertisseurs travailleraient souvent mieux quand on n'approche pas la zone rouge.

Il n'y a pas de secret : analogique ou numérique, il faut connaître son matos. Mais les "règles" sont là pour assurer la sécurité quand on doit bosser sur du matos qu'on ne connaît pas.
10
Citation :
les faders étaient tous à 0 dB et l'équilibre était assuré par les gains.
Ça semble débile (même en analo),

Tu dis toi même que ça sonne bien, voir très bien. Alors ? 🧐 Pour moi c'est LA méthode en live. Et le master : pas forcément à 0 dB, voir rarement car il est mon "volume principal" mon niveau d'écoute. Il y a forcément un endroit où la chaine de gain doit être déséquilibrée. Je veux dire : à moins de tout vouloir entendre à fond (? Mais ça c'est de la physique, pas de la musique ?) il s'agit quand même d'équilibrer les choses artistiquement tout en ayant la maîtrise et la méthode. A savoir toujours pouvoir revenir en arrière. Ce en quoi la méthode des faders à 0 dB est la seul qui vaille, en analo ou en numérique. Le "mixage au gain" est la première etape de calibration du mixer vis à vis de la musique proposée. En suite le travail de suivi se fait au fader.
L'avantage de cette technique -hormis les histoires de larsen qui est quand même l'ennemi principal en live - est que depuis la console de face tu peux faire les retours en un clin d'œil : chacun dans son retour à x dB, tous les copains à x -6dB.
Je pense qu'il faut bien distinguer le live, du studio et du cinéma. Les règles ne sont pas les mêmes car les buts sont différents.

[ Dernière édition du message le 12/04/2025 à 10:19:02 ]