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Sujet Triché ou pas??

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Sujet de la discussion Triché ou pas??
Bonjour. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis rentré au conservatoire en premier cycle l'année dernière, en tant que basse.

J'aime bien les air de basses, mais aimerai bien trouver un moyen de "monter" vers des airs de barytons/ténors (pour ne pas être contraint de ne chanter que des airs de "méchants sanguinaires" rires)

Après une trêve estivale, je me permet de re-soliciter vos avis éclairés. J'ai toujours du mal à comprendre, quel degré de "faussettisation" est admissible en classique.

c'est fait après une heure de taf, sans réel échauffement, et après deux mois de tabagisme sans travail du chant.

Pour savoir si ça vaut le coup, que je pousse plus avant cette "piste".

Alors: triché ou pas? Merci de vos avis. :-p

http://www.megaupload.com/?d=RV0PKJS0

Greg.

PS: ça monte au si3, ce qui est très haut pour une basse...

[ Dernière édition du message le 02/09/2011 à 11:36:30 ]

2
Je trouve que c'est faisable avec un peu plus d'exercice, si tu peux monter faut pas t'en priver. Tu n'as pas l'air de forcer.

Les jolies femmes préfèrent l'argent.

3
Merci de ton temps, et pour ton commentaire. :D: Effectivement, étant à la base "chanteur écorché", je m'astreint, à forcer le moins possible, lors de montée dans les aigus.

(de toute façon, même en rock, je pense de plus en plus, qu'on doit apprendre à chanter une note, avant de commencer à "mettre de la rocaille")

La question que je me pose concerne surtout "esthétique classique". Que j'ai toujours du mal à cerner (hors de Fa1-Fa3, qui est ma réelle tessiture).

Merci encore en tout cas! ;)

Si d'autre personnes, ont des avis/suggestions/critiques... n'hésitez pas! :)
4
Confirmation sur un autre forum ("classique" ).

C'est ce que je pensais, c'est considéré comme hors sujet (car: "ce n'est pas un morceau spécifié comme toléré. Tel que l'on peut parfois en trouver, dans le répertoire baroque" )

Greblechmeleuk!!!! :lol:

[ Dernière édition du message le 02/09/2011 à 15:37:15 ]

5
Peut être que tu découvriras des aigus insoupçonnés plus tard. En tout cas tu peux peut être devenir contre ténor.

Personnellement j'ai une tessiture de baryton basse, du mi1 au fa3 (parfois un sol3 mais c'est encore dur) mais je me rends compte de plus en plus que je n'ai pas un vrai timbre de basse. Je pense qu'il faut juste que je travaille mes aigus pour devenir un vrai baryton.

Cependant, je trouve que tu fais un sort un peu injuste aux voix graves. Il n'y a pas que des rôles de tyrans sanguinaires ou alors il y en a des très beaux! Les rôles de baryton chez Offenbach sont géniaux, et il existe des roles magnifiques (Papageno par exemple)

On n'a peut être pas les rôles de jeunes premiers, mais je trouve qu'on à les personnages les plus approfondis.

Comme toi, je regrette de ne pas pouvoir chanter "je crois entendre encore " des pêcheurs de perle. Mais à part ça, j'adore mon répertoire, parfois sombre et grave, parfois enjoué et drôle.

PS: j'ai parlé des pêcheurs de perle au hasard sans voir que c'était ce que tu chantais ^^ (mais oui, c'est bien un air à faire regretter de ne pas être ténor. Mais je croyais que ça allait au dessus du si3)
Oui tu monte pas mal dans les aigus. Ptetre un ténor qui s'ignore.

[ Dernière édition du message le 02/09/2011 à 18:09:13 ]

6
C'est vrai que l'on gagne plus, par le travail, vers les aigus, que vers les basses.

J'aime bien notre répertoire, mais comme je souhaite chanter aussi, de la musique "non classique", et que les basses ne sont pas toujours très "attendus" (notamment en rock par exemple), j'ai envie de trouver un moyen de travailler mes aigus.

Mais dans une vision classique de l'apprentissage, il n'est pas "pertinent" de vouloir apprendre à chanter autre chose, que ce pour quoi, on est "génétiquement programmé".

Ce qui me chagrine, c'est que ce que je travail, en "classique", n'a qu'un lien indirect, avec ce que je souhaiterai développer, dans le cadre de chants "non classiques".

Le problème, concernant les airs de contre-ténor, et qu'il faut piocher dans des airs, de musiques baroques "dédiés", et surtout dont l'amplitude va, par convention, du do3.... au fa5!!! (équivalent de voix de soprane!!) Dire si c'est "risqué" vocalement pour une basse, si on y va pas très progressivement.

Et ça veut dire, apprendre des dizaines d'airs, qu'aucun accompagnateur ne voudra jouer avec nous, cause hors sujet, avant d'atteindre "hypothétiquement", assez de hauteur, pour arriver à des "vrais airs de contre ténor"...

"L'école classique", permet de bien progresser, mais c'est tellement "codifié", que c'est parfois peu évident de se conformer, sans ressentir parfois un léger sentiment de manque de liberté...


Edit: erreur de ma part, les airs de contre-ténor "démarrent", avec des tessitures équivalente à "alto" (Fa2 à La4)

[ Dernière édition du message le 04/09/2011 à 13:52:11 ]

7
Je ne ressens pas mes limites physiques comme un manque de liberté. J'ai commencé à chanter autre chose que du classique et je ne pouvais pas tout faire. C'était parfois un peu frustrant, maison s'y fait. Il y a toujours des très belles choses pour notre voix. Je crois qu'un des objectifs les plus dur du chant c'est de s'acclimater de sa voix et de ne pas vouloir chanter "à la manière de".
8
Je suis assez d accord.

C'est juste que, l'interdiction d'utiliser la voix de fausset (même si ça peut donner un résultat intéressant), sur le seul motif que "Ça ne se fait pas!" ("réponses standard de la plupart des classiqueux sur ce sujet" ), sans plus amples questionnement.. style "ça fait trois cent ans que c'est comme ça, pourquoi même se poser la question?" M'agace parfois.

Mais sur qu'il y as de belles choses écrites pour les basses aussi!

[ Dernière édition du message le 06/09/2011 à 19:01:03 ]

9
Citation :
Je crois qu'un des objectifs les plus dur du chant c'est de s'acclimater de sa voix et de ne pas vouloir chanter "à la manière de".

Un des objectifs les plus durs, oui je suis d'accord. Je vais en profiter pour polémiquer un peu sur ce fameux objectif de "trouver sa voix". :)

D'abord, entendons-nous bien, je suis le premier à attacher beaucoup d'importance à la personnalité artistique. Les notions de lâcher-prise, d'expression primale, d'authenticité et d'intégrité sont au coeur de mes préoccupations en tant qu'auteur-compositeur-interprète. J'ai aussi une fâcheuse tendance à beaucoup en parler à mes élèves et à parfois les pousser dans cette direction (ce qui d'ailleurs, paradoxalement, peut être considéré comme du conformisme).

Maintenant j'aimerais simplement soulever quelques questionnements. Premièrement, dans quelle mesure l'individualité peut-elle être détachée de toute influence ? En d'autres termes, avons-nous vraiment une voix "à nous", ne sommes-nous pas indissociable des références qui ont construit notre sensibilité ?

Deuxièmement, est-ce vraiment dommage que certaines personnes imitent en partie leurs prédécesseurs, quand ils le font tellement bien ? Je pense à Bertrand Cantat de Noir Désir, un chanteur que j'ai toujours adoré, y compris quand il chante d'une manière très clairement influencée par Jim Morrison (une de ses grandes influences).

Troisièmement, ne peut-il pas être également passionnant d'imiter volontairement ? J'imagine par exemple un chanteur avancé qui, parallèlement à sa recherche personnelle, s'amuse ou s'entraîne à imiter d'autres artistes ; je crois que cela peut être très enrichissant. J'imagine aussi un imitateur professionnel qui parodie d'autres chanteurs dans un but humoristique, ou encore quelqu'un qui incarne plusieurs personnages différents dans ses chansons.
Peut-être que les voix authentiques sont les plus touchantes, mais écoute-t-on tout le temps du chant pour être touché ? N'a-t-on pas aussi envie de s'amuser ?

Ce sont des questions que je trouve assez intéressantes. Je n'ai rien contre l'idée de "trouver sa voix", au contraire. Mais j'admets que je déplore parfois qu'on se ferme des portes parce qu'on n'expérimente pas d'autres choses.

Qu'en penses-vous ? :mdr:
10
De toute façon, si on restais, "fidèle à sa voix naturelle", hors de toute influence, et sans chercher à tenter "d'étendre ses possibilités" (en suivant effectivement des "pistes" offertes par d'autres).... On parle!:lol:

On avait je crois déjà discuté cet exemple, un asiatique né en France, à une voix "de français". Donc si on excepte le critère génétique (inné), il nous reste l'acquis!

Et ceci, même en ce qui concerne la voix parlée: accents toniques, façon de prononcer les phonèmes, vitesse du débit...

La seule donnée incontournable, restant la tessiture. Qui effectivement, est la seule donné réellement "objective", du chant, car relevant de critères génétiques.

L'homme est un singe savant. Il sait imiter, mieux et plus vite que ses cousins. Mais ne peut, "se découvrir", d'une certaine manière, que par les exemples qui lui sont donnés.

Ceci étant dit, l'idéal selon moi, est de tenter d'imiter , pour se nourrir (je classe le fait de chanter des chansons dont on est pas l'auteur, déjà comme une forme d'imitation).

Pour paraphraser Gainsbourg, paraphrasant Lavoisier: "Les bons musicien sont des faussaires, les génies des pillards!" Et soyons honnêtes, cette phrase retranscrit bien les processus d’apprentissage/composition.

Vive les singeries!:mdr:

[ Dernière édition du message le 06/09/2011 à 20:40:49 ]