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réactions au dossier Les registres mécaniques de la voix

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Sujet de la discussion Les registres mécaniques de la voix
Les registres mécaniques de la voix
Que vous soyez féru de chant lyrique, de jazz ou de chant moderne pop, soul, R’N’B... etc., les chanteurs sont tous, indépendamment du style musical, soumis aux lois aérodynamiques, mécaniques, et acoustiques. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la mécanique de l’organe vibrateur, aux différents mouvements des cartilages et actions musculaires qui entrent en jeu pendant la phonation, et plus spécifiquement aux différentes configurations des registres vocaux.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

www.stephaniedumouch.fr         www.thevocaliststudio.fr

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26
Seule petite correction : quand l'auteur (trice) parle de registre pour les différents "types"de voix : baryton, ténor... Elle fait elle même un amalgame ; le terme exact étant en l'occurrence la tessiture...

J'ajouterai aussi (d'experience ayant fait pas mal de chant) que la connaissance anatomique du geste vocale est intéressante sur le papier, mais qu'elle n'apporte pas grand chose à un chanteur, qui s'appuie plus sur des sensations intérieures et des images mentales pour travailler sa voix et réussir le geste "parfait".

Ceci dit très bon article technique.
27
Citation :
qui s'appuie plus sur des sensations intérieures et des images mentales pour travailler sa voix et réussir le geste "parfait".


Justement, il me semble que la connaissance anatomique permet la formation de telles images, non?

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

[ Dernière édition du message le 08/09/2012 à 11:36:38 ]

28
ça dépend new jazz, tu peux "imaginer" le geste sans le "ressentir". de tous les cours de chants que j'ai pris (en comptant ceux de la fac de musico, de l'école de musique, du cfmi et en cours particulier) j'ai bien eu une dizaine de professeurs différents, leur langage pour une même technique était différent, ainsi que les images différentes. le tout je pense est de trouver l'image qui convient à soi et qui permet de ressentir. j'avais même un prof de chant qui parlait de "vomir" le son ce n'était pas très élégant.

il parait même que certaines grandes chanteuses ont conparé en masterclass la bascule du bassin avec un mouvement sexuel, dixit une soprano que je connaissait il y a 15 ans!
29
Ah ok, merci! :-)

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

30

flag !

31
Oui il y a autant d'images que de profs ou chanteurs, le mieux est de se faire ses propres images, ou d'avoir un prof capable d'adapter ses images aux difficultés du chanteur.

Le risque si on ne s'intéresse qu'a l'aspect anatomique, c'est qu'on risque de se crisper sur un seul élément rentrant dans la phonation (diaphragme, larynx, arrière bouche, sinus, même les os du crâne...), alors qu'il s'agit d'un équilibre global à trouver... Toute une recherche + ou - difficile selon les aptitudes et le caractère du chanteur, mais passionnante.

[ Dernière édition du message le 08/09/2012 à 14:41:23 ]

32
Citation :
Sous l’action du mouvement de l’air, les cordes vocales vont s’accoler, s’écarter, puis s’accoler de nouveau... etc., créant un cycle vibratoire, laissant s’échapper des bulles d’air à chaque période d’ouverture et de fermeture (Puffs).


On parle beaucoup de mécanique, mais qui commande cette mécanique si ce n'est le cerveau, sans oublier le système auditif qui le commande de l'extérieur (audition externe) comme de l'intérieur (cf la main sur l'oreille des chanteurs , Bécaud, Fotzgerald, Corses), pour s'entendre mieux ? Demandez à un sourd de chanter et vous comprendrez.

Pour avoir fait un jour un stage avec François le Huche
https://www.decitre.fr/livres/la-voix-9782294006074.html,
il me semblait qu'on ne savait toujours pas si c'était l'air qui mettait en vibrations les cordes vocales, à la manière d'un ballon de baudruche qui se dégonfle en pinçant l'ouverture ce qui et assez limité musicalement parlant, ou si c'était le cerveau qui envoyait des influx nerveux à l'appareil vocal pour utiliser et réguler ce flot d'air qui, lui est purement mécanique, car, de toutes évidences, il n'y a pas de d'ingénieur du son dans le système respiratoire pour s'en occuper.
Peut-être que des études récentes ont enfin résolu cette question...

[ Dernière édition du message le 08/09/2012 à 14:43:13 ]

33
Citation de Mymyck :

On parle beaucoup de mécanique, mais qui commande cette mécanique si ce n'est le cerveau, sans oublier le système auditif qui le commande de l'extérieur (audition externe) comme de l'intérieur (cf la main sur l'oreille des chanteurs , Bécaud, Fotzgerald, Corses), pour s'entendre mieux ? Demandez à un sourd de chanter et vous comprendrez.



Oui, d'ailleurs il me semble qu'il y avait eu une expérience avec une chanteuse où on lui faisait entendre des sons, et on remarquait que ses cordes vocales se tendaient ou "s'abaissaient" automatiquement en fonction de la hauteur des sons entendus (la chanteuse restant bouche fermée et n'émettant aucun son).
34
tout a fait d'accord avec fredolo................;)
35
@lwiz
voix de poitrine et voix de tête sont les 2 registres de ta tessiture.
la résonance est en effet différente dans les deux cas, mais ces deux voix définissent le registre bas et haut de ta voix.

le tout faisant ta tessiture vocale.

Vous oubliez de parler de l'essentiel qui concerne le contrôle et la gestion de l'énergie.(je ne parle pas ici du souffle)

par expérience, les élèves, qu'ils aient une formation, de l'expérience ou pas, n'ont aucune notion de cela.

ne parlons pas de la diction catastrophique en général, qui n'est pas évoquée ici, et qui détermine dans le chant moderne, à peu près tout...

car évidemment, et c'est rarement évoqué, il y a un monde, que dis-je un fossé abyssal, entre le chant lyrique et le chant moderne.
rappelez vous bien que les objectifs à atteindre sont diamétralement opposés (portée maximale car peu amplifié dans l'un, au détriment de la diction et de la compréhension.Diction parfaite et gestion du volume car amplifié dans l'autre)

l'erreur faite souvent est de ne pas les dissocier.

il est pourtant si facile de comprendre qu'entre la diction de Barbara Hendrix et celle de Céline Dion, il y a un monde...

pour finir, ok pour la partie anatomique et théorique,indispensable aux enseignants, mais loin d'être nécessaire pour l'élève au départ,s'il n'a pas au préalable la maitrise de son énergie et de sa diction.

[ Dernière édition du message le 10/09/2012 à 12:10:35 ]

36
quel andouille, j'avais oublié la diction, et pourtant, qu'est ce que je pompe les élèves avec ça!

le pire c'est que la manière de dire une syllabe va déterminer le timbre du son (bon ou mauvais) et c'est pour ça qu'en classique, même quand c'est chanté en français par un français on ne comprend rien, ils "trichent" pour que ça sonne!

c'est clair que dans la "musique actuelle", il y a des chansons dans lesquelles on ne comprends mais alors........rien! mais dans ce "style", il y a aussi d'excellents chanteurs qui articulent très bien.

pour ceux qui connaissent: la diction du texte en "spreche gesang" (désolé je ne sais pas l'écrire)





[ Dernière édition du message le 10/09/2012 à 17:48:58 ]

37
@moiseb
très bien résumé...
ils trichent, comme tu dis, c'est à dire que leur spectre vocal (écart de sonorités) est beaucoup plus réduit que le nôtre, dans le moderne, pour la raison simple qu'ils ont toujours eu besoin d'un maximum de puissance car non amplifiés à l'époque (technique lyrique=ancienne) et le placement idéal pour avoir le maximum de rendement, de portée, c'est un spectre "fermé", plus rond,et donc les articulations ne sont pas optimisées, évidemment.

ne pas oublier que les chanteurs et chanteuses lyriques ne chantent pas avec leur vraie voix (voix d'emprunt).
c'est à dire qu'ils ne chantent pas comme ils parlent, avec le même placement et le même timbre.

ce que nous faisons dans le moderne.

d'où les objectifs diamétralement opposés dont je parlais plus haut.

donc être formé par un enseignant lyrique pour chanter le moderne, c'est comme faire une formation de patissier pour devenir électricien, à peu de choses près...

il y a tant de choses qui ont évolué depuis la technique lyrique!;)
38
merci mike 83

j'ai appris à chanter des deux manières (pas comme un pro hein attention) pour mon boulot. pour ne pas fatiguer comme je chante toute la journée je place la voix et évite de pousser. tu viens tout bonnement de mettre des mots sur ce que je "ressentais" sur les deux manières différentes de chanter c'est marrant!

j'ai aussi un "truc" pour m'aider à sortir un son aigu juste entre deux intervalles éloignés (là je ne sais pas si c'est correct), je m'appuie sur la consonne d'avant. avec les enfants ça a l'air de fonctionner et ça les empêchent de forcer. en plus des autres gestes techniques bien sûr, on a rien sans rien.

[ Dernière édition du message le 10/09/2012 à 20:40:44 ]

39
pas de quoi. ;)

et n'oublie pas que l'articulation est capitale dans la justesse et la fatigue vocale...

donc raison de plus d'y accorder de l'attention!

pour être précis, quand tu rencontre une tension, prend du recul et parle lentement et en exagérant tes sons (encore faut il bien les prononcer...) mot par mot, en les projetant, comme si tu appelais quelqu'un, et replace les ensuite dans le contexte mélodique.
40
merci!

c'est ce que je fais. on fatigue moins après c'est clair!

41
Bonjour,

Je reprends ce post à la volée...

Evidemment, je trouve cet article très intéressant. Une approche simple et claire pour bien faire entendre les principes de base de la phonation saine. Evidemment, je lui trouve aussi des lacunes mais il n'y aurait pas assez de mille pages pour épuiser le sujet.

L'aspect anatomique permet de garder un oeil sur ce qui se passe vraiment: c'est indispensable pour se représenter sa voix comme un phénomène physique dont nous avons les clefs.

On a coutume de poser 3 grands étages dans une phonation saine : le souffle, le vibrateur et les résonateurs. Chaque étage doit être équilibré avec les deux autres.

Pour contrôler sa voix, on utilise naturellement le feed-back auditif. Nous nous écoutons chanter et nous récupérons les modifications corporelles à mettre en place des informations entendues. C'est pour cela que lorsque nous avons des images anatomiques plutôt que "sophrologiques" en tête, les ajustements tendent à être plus précis et efficaces.

Le feed-back auditif provient des boucles audio-phonatoires. Elles sont au nombre de trois.
- Il y a la plus courte, qui passe par les vibrations internes de la face.
- La moyenne, de la bouche à l'oreille.
- la plus longue, qui part de la bouche, le son rebondit sur les parois extérieures et revient vers l'oreille.

Cela d'un point de vue purement acoustique. Et là, je rejoins ce constat que les techniques vocales du chant lyrique et du chant amplifié peuvent avoir un terrain commun mais sont très différentes. Lorsque nous chantons sur scène, nous n'avons plus ces boucles audio-phonatoires "acoustiques". Elles sont artificiellement recréées par l'ingé-son dans les retours. Si en plus, on s'amuse à rajouter de la réverb', on joue encore sur la spatialisation du son (car implicitement la réverb' nous dit si nous sommes dans une pièce grande ou petite, avec des hauts plafonds, etc. Cf la troisième boucle audio-phonatoire).

De même, en studio, avec le retour au casque. Lorsqu'on ré-écoute la prise, on n'a pas les informations classiques, acoustiques, de quand on s'était entraîné chez soi. Il est donc indispensable d'intégrer ces notions pour être le plus confortable dans son chant. Sinon, on va courir après des sensations qui n'existent pas et on va demander des réglages paradoxaux à l'ingé. Prise de tête assurée !

Enfin, les phonèmes, les sons constituant le langage, sont formés de plusieurs harmoniques qui permettent de les différencier (en tous cas, pour les voyelles). Cela est dû aux différentes configurations des résonateurs. Par un système complexe d'atténuation ou d'amplification de certaines fréquences, la position des organes articulatoires vont mettre en avant certaines fréquences du fondamental, créer des F1/F2/F3.. et permettre de distinguer à l'oreille un d'un [o]. Ceci dit, ces composés formatiques ont tendance à "s'écraser" dans les aigus, on a plus de mal à les distinguer. Nous allons plus nous appuyer sur les consonnes pour comprendre le discours. L'articulation de ces consonnes est donc indispensable pour être bien intelligible. Encore une fois, quelques données anatomiques ne sont pas superflues pour bien comprendre comment on "articule".
Marianne TONDAT
Orthophoniste
Master sciences du langage
Technicienne son
 
Rééducation vocale et technique d'enregistrement
http://www.orthoson.fr

Portable: 06.63.82.06.56