Enregistrement: Espace virtuel ou placement des micros?
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oryjen
Voici ma réflexion, qui débouche sur une question: quand on écoute des enregistrements d'oeuvres classiques ou ethniques (authentiquement ethniques, hein, pas la "world music" qui n'a d'ethnique souvent que le vernis sucré assez mince dont elle se pare pour attirer les mouches), on se dit que les types n'ont pas été enfermés en cabine sourde chacun leur tour et que l'effet d'ensemble n'est pas une recomposition abstraite à coups de processeurs d'effets.
C'est le vrai son du local, souvent peu approprié à l'enregistrement (jungle, cases, salle de concert, etc...). Mais il y a là du bon micro et SURTOUT, je pense, pour en avoir vu bosser qqs uns, des artistes du son qui savent placer leur matériel aux emplacements les plus judicieux, et qui ont de l'oreille!
J'ai le même genre d'impression avec les premiers enregistrements des Beatles ou des Stones. On connaît tous l'histoire de cet album des Stones enregistré dans une maison du Sud de la France, soigneusement choisie pour son accoustique, et où chaque instrument était placé là où il sonnait le mieux: cette cave pour la batterie, cette sdb pour la guitare, cette cuisine pour la basse, et ce couloir pour les effets d'écho...
Ma propre expérience dans mon studio est similaire: J'ai choisi, placé et réglé mon matos d'amplification en fonction du son de la pièce (une vieille cave voûtée) et je suis arrivé à qqch de parfaitement satisfaisant pour mes oreilles.
Ensuite quand il s'est agi d'enregistrer, je me suis fendu d'un enregistreur numérique Fostex et ai commencé par essayer de rentrer toutes les voix directement dedans, puis de les mixer ensuite, d'y coller des effets pour simuler un espace accoustique réel, etc...
Sans théorie, je le précise, en tâtonnant et à l'oreille.
Mais je n'ai jamais rien obtenu que de très froid et sec, très très mauvais en fait.
Rien d'aussi chaud ni d'aussi vivant qu'avec un vieux K7 pourri et deux micros d'ambiance.
Mais le K7 ça souffle, c'est brouillon, et malgré tout, sans doute à cause de la qualité insuffisante des micros (SHURE SM 58) même si je les colle en entrée du Fostex, et de mon manque d'expérience dans ce domaine, je ne retrouve jamais ce que j'entends en jouant.
J'ai fait plein de scènes régionales, et là aussi on dirait que 90% des "sonorisateurs professionnels" sont à la ramasse sur ces questions, surtout quand il s'agit d'instruments accoustiques.
Combien de fois, excédés, on a fini par choper le type, le faire monter sur scène, et lui faire écouter le son sortant de nos amplis fétiches, et lui dire "voilà, c'est ça que je veux entendre dans tes gamelles! Tu sais pas faire ça?"
Je m'adresse à ceux ici qui ont de la bouteille et je voudrais simplement leur avis: C'est possible ou pas? Est-ce qu'on peut reproduire le son entendu en direct par l'oreille ou doit-on se résigner à recomposer virtuellement qqch de différent?
Dans les deux cas, comment faut-il procéder?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
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oryjen
Habon?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
rroland
Lors de festival, quand on a 1/2h entre chaque groupe, il n'est pas souvent simple de faire un son de qualité, cela ressemble plus à du sauvetage qu'à de la sono.
Cela dit, une bonne solution consiste à engager un bon ingé son qui accompagne le groupe, établisse une fiche technique précise, et assure l'interface entre le groupe et la sono.
En enregistrement, où l'on a plus de temps, il est souvent possible de faire de très bonnes prises avec quelqu'un qui a du métier (et une grande part du métier consiste à bien placer les micros). Je vois souvent des preneurs de son bidouiller leurs égaliseurs et compresseurs alors que le micro bien positionné permet d'éviter des corrections majeures.
oryjen
Je crois qu'il y a un truc très spécial avec le placement des micros pour bien choper les basses, mais je ne sais pas trop quoi...
Un truc qui fait (entre autres) que le sempiternel bassiste qui hurle sempiternellement qu'il ne s'entend pas, c'est parfaitement compréhensible et parfaitement ridicule: faut trouver LA bonne place...
C'est quoi déjà?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
rroland
Sur scène, c'est plus compliqué
oryjen
Bien sûr j'avais pas tout compris, mais il avait passé un temps fou à trouver la place des micros, et il y en avait un paquet! Bon, pas de la daube, évidemment. Son assistant, que j'avais attrappé à la fin du spectacle, m'avait dit, en me désignant la valise-aux-micros refermée après le rangement: "Bin tu vois, là-dedans y'en a pour 60 000"...
Résultat: Un rendu d'une clarté et d'une profondeur, d'un naturel extraordinaires!
De l'orfèvrerie!
Et pour l'enregistrement, que penses-tu de ma dissertation un peu plus haut?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
SampleHunter
La question est un peu confuse. Un bon placement des micros est toujours préférable, quelque soit le mixage souhaité (virtuel ou pas).
Il ne me semble pas non plus nécessaire d'opposer espace virtuel et acoustique.
En particulier parce que certaines musiques ou instruments (électriques) n'ont pas de réalité acoustique et nécessitent donc un espace virtuel (au mixage).
Ensuite, un studio n'est pas une chambre sourde, loin de là. Les studios mythiques ont un son, une empreinte sonore. Une acoustique, certes, fabriquée par les matériaux et l'architecture dessinée mais une acoustique bien réelle et qui s'entend.
En situation de concert, beaucoup de facteurs déterminent la technique d'enregistrement. Il est évident qu'un couple stéréo conviendra pour un enregistrement acoustique dans un Opéra mais cela n'ira plus du tout pour enregistrer un groupe de rock sur une scène en plein air avec plusieurs kilowatts sur le plateau. Dans ce dernier cadre, très bruyant, l'enregistrement acoustique est un problème, même pour un "bon sonorisateur"
;)
Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]
oryjen
Citation : En particulier parce que certaines musiques ou instruments (électriques) n'ont pas de réalité acoustique et nécessitent donc un espace virtuel (au mixage).
Ensuite, un studio n'est pas une chambre sourde, loin de là. Les studios mythiques ont un son, une empreinte sonore. Une acoustique, certes, fabriquée par les matériaux et l'architecture dessinée mais une acoustique bien réelle et qui s'entend.
En fait c'est tout à fait ce que je voulais dire: dans le cadre de nos modestes pratiques personnelles, chacun s'efforce de trouver dans son local le son qui lui convient, en particulier dans le cadre d'un travail de groupe.
Il n'est pas très difficile, grâce aux petits moyens d'equalization 2 ou 3 bandes disponibles sur les amplis, d'y parvenir.
Mais quand vient le moment d'enregistrer tout ça pour une démo de démarchage ou simplement pour partager ce travail ici même par exemple, retrouver ce même son devient un véritable casse-tête! Or vous connaissez tous cette amère déconvenue: Telle compo avec un autre son que celui sur lequel elle a été élaborée, ça devient tout à fait autre chose! Ce n'est plus du tout ce qu'on avait voulu faire écouter. On se sent floué...
Comment faire pour s'en rapprocher le plus? Quelle bourdes à éviter d'office? Quels bons réflexes font gagner du temps?
(Pour ma culture personnelle:
Citation : mais cela n'ira plus du tout pour enregistrer un groupe de rock sur une scène en plein air avec plusieurs kilowatts sur le plateau. Dans ce dernier cadre, très bruyant, l'enregistrement acoustique est un problème, même pour un "bon sonorisateur"
Pourquoi donc?)
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
SampleHunter
Dans le cas d'un concert amplifié, le son ambient est chargé par le son des retours, de la façade, bref un gros bazard en terme de phase acoustique sans compter que ce son ambient couvre en parti voir en totalité la source acoustique du signal. Et à cela, on doit ajouter le problème de Larsen.
En gros, il n'y a pas le choix, il faut multiplier les micros pour les coller près de chaque instrument (ou des voix) ce qui fait déjà une grosse contrainte.
Enfin, les conditions difficiles de la scène limite le choix des micros à des références dynamiques robustes (type SM58), micros peu adaptés aux prise d'ambience et lointaine (pour cela on préfère en général les petites membranes electrostatiques)
Bref, tout est affaire de compromis, la sonorisation et l'enregistrement live n'a rien d'une sinécure.
La prise de son stéréo (naturelle ?) n'est véritablement possible que dans des acoustiques très soignées (Opéra, Auditorium, Studio, théatre etc..).
Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]
oryjen
Je branche mes micros et instruments électriques/électroniques dans les entrées de mon enregistreur, j'appuie sur REC, je joue les pistes une par une ou toutes ensemble, et quand j'écoute, mon cher enregistreur, si onéreux et doté d'une définition si fine, ou de caractéristiques sonores au contraire si typées et si bien repérées esthétiquement parlant (je pense aux vieux enregistreurs 8 ou 12 bits des débuts du numérique, appréciés parfois comme tels) me fait entendre:
-1° une horreur d'un point de vue musical, malgré le soin apporté au mixage en amont.
-2° absolument autre chose que ce que j'entendais en jouant.
Comment faire?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
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