Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Master en 16 ou 24 bits

  • 22 réponses
  • 10 participants
  • 3 841 vues
  • 10 followers
Sujet de la discussion Master en 16 ou 24 bits
Bonjour

j'ai des projets cubase avec des enregistrements faits en 16bits

Dois je garder ce format ou ai je un intérêt à les rendre en 24 bits pour le mastering ?
Afficher le sujet de la discussion
11
Citation :
Ça peut être audible mais si le contraste entre les pistes 16 et 24 bit ne te dérange pas je ne vois aucun problème à continuer à travailler comme ça. Dans certain cas c'est même une mode d'utiliser des pistes en 4, 8, 12,... bit pour émuler le vintage.


Si je suis bien, exporter mon projet en 16 bits sonnera mieux qu'en 24 bits si j'ai des pistes 16bits dedans ?

[ Dernière édition du message le 21/05/2013 à 16:44:35 ]

12
Si tu exportes ton projet pour faire du mastering je pense qu'il est préférable d'exporter en 24 bits pour dégrader un minimum tes pistes 24 bits, tes piste 16 bits ne seront pas beaucoup affectées (pas de manière audible) par la conversion.
Si tu exportes pour graver directement un cd alors tu peut directement convertir en 16 bits.
13
x
Hors sujet :

Citation :
La quantification est comparable à la définition sur un appareil photo.


Citation :
Citation :
Une grande résolution en pixel permet de zoomer sans faire apparaître le pixel et le zoom n'existe pas encore pour l'audio.
Si, en poursuivant ton analogie, en audio, c'est tout simplement le réglage du gain de la piste (par fader ou gain)

:non: On peut chercher des analogies pour expliquer ceci, mais pour le coup ce qui est dit au sujet des images est faux :??: .

Ce que l'on appelle "résolution" d'une image est le nombre de pixels verticaux ou/et horizontaux qui la composent. Il s'agit d'un échantillonnage angulaire (ou spatial) 2D et n'est pas du tout la même chose que la quantification des niveaux (du pixel, ou d'un signal audio).
La fréquence d'échantillonnage est l'angle d'ouverture de la caméra divisé par le nombre de pixels ; on parle d'IFOV (instantaneous field of view).

Le "fader" de l'audio évoqué serait plutôt un fondu du noir vers le blanc.

Le "zoom numérique" d'une image revient exactement aux problèmes de sur-échantillonnage ou de sous-échantillonnage de l'audio... mais en 2D.
On retrouve aussi le théorème de Shannon-Nyquist qui montre que si l'on sous-échantillonne une image (i.e. on réduit le nombre de pixels), alors il faut appliquer un filtre passe-bas (oui oui, le filtre d'anti-aliasing) avant pour éviter le problème du repliement spectral (spectre des fréquences spatiales).

Sinon, voici ce que l'on peut obtenir :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fb/Moire_pattern_of_bricks_small.jpg

En image, la quantification correspond au nombre de niveaux d'intensité lumineuse (du plus sombre ou plus lumineux il y a 256 niveaux codés sur 8bits pour chaque canal rouge, vert et bleu).


En virgule fixe (le cas du "16bits" et "24bits") pour chaque bits supplémentaires, tu doubles le nombre de niveaux possibles.
En 16 bits tu as 2^16 = 65536 valeurs possibles, en 24bits tu en as 2^24 = 16777216, soit 2^(24-16) = 2^8 = 256 fois plus de valeurs possibles.

En gros, tu découpes la pleine dynamique en tranches. Quand le signal "réel analogique" est entre deux tranches, tu l'arrondis pour le faire tomber sur l'une des valeurs de ton échelle quantifiée.
En 24bits, l'erreur d'arrondis est 256 fois plus petites quand 16bits (parce que tu as 256 fois plus de tranches).

Cette erreur d'arrondis est une distorsion qui s'entend franchement quand le pas de quantification ("épaisseur" des tranches) est trop grand par rapport à la dynamique du signal quantifié.
Au-delà de 4 à 6bits, et si le contenu spectral du signal est riche, cette distorsion se comportement de façon très similaire à un bruit (de fond) blanc (ça se démontre même mathématiquement).

Quand le nombre de bits est suffisant (et pour nos application audio c'est généralement le cas) on traite alors le "bruit de quantification" comme un bruit blanc classique ; on le caractérise aussi par un SNR (rapport signal à bruit).
Pour 16bits on a un SNR d'un peu plus de 90dB, pour 24bits un SNR de 120dB, mais ces valeurs non de sens qu'en "pleine échelle".

Si tu enregistres un son avec une dynamique inférieure à la pleine échelle, que tu le quantifies en 16bits puis que tu appliques un gain pour remonter son niveau pour qu'il colle au 0dB, tu auras en réalité effectué une quantification sur un nombre moins important de bits (les "tranches supérieures" qui codent l'amplitude du signal ne sont pas utilisées à l'enregistrement).
Si tu dois appliquer un gain de x2 (+6dB) pour obtenir la pleine échelle, tu auras en réalité réalisé une quantification sur 15bits.

L'intérêt d'enregistrés en 24bits et que tu peux appliquer un gain jusqu'à x256 (+48dB) et rester dans un rapport signal à bruit d'un enregistrement "pleine échelle" 16bits (ce qui correspond à la qualité CD). Tu as donc une marge confortable pour bosser et monter tes niveaux après enregistrement.

Tu as aussi une marge sur les sommations : les erreur d'arrondis se cumulent mais il te faudra en ajouter énormément pour que ça s'entendent à la fin sur un support 16bits (ou 14, comme le CD).



Bon, ceci est GRANDEMENT à relativiser :
Il n'est pas rare d'entendre des enregistrements où le bruit de fond ("réel", pas celui lié à la quantification) est parfaitement audible, et si tel est le cas le rapport signal à bruit est inférieur à 90dB... (genre 80 à 60dB).
Quantifier avec plus de 16bits n'est pas forcément pertinent car tous les bits de poids faibles ne servent qu'à coder le bruit de fond ; ils n'apportent pas grand chose (euphémisme). Passer à 24bits est encore moins utile...


Pour résumer :
- Passer un enregistrement de 16bits à 24bits ne sert à rien ; le "mal" est fait.
- Mais pour bosser avec une résolution supérieure à 16bits, il faut de toute façon que le SNR ("réel") soit de plus de 90dB pour en tirer un bénéfice ; il faut donc disposer d'une chaîne d'acquisition qui permet de l'atteindre, et se demander si c'est bien pertinent (par exemple, un vieil ampli à lampes pour basse produit déjà énormément de souffle alors l'enregistrer en 16 bits peut suffire...).

J'arrête ici, mon post est déjà beaucoup trop long :-p
14
Citation :
J'arrête ici, mon post est déjà beaucoup trop long


Il est juste excellent :bravo:
15
Pour complèter l'approche théorique d'EraTom on peut évoquer les 2 points suivants:
  • Le rapport signal sur bruit des meilleurs préamplis analogiques correspond à une conversion 21 bit, donc supérieure au rapport signal/bruit d'une conversion 16 bit surtout si l'on conserve entre 12 et 6 dB de marge pour protéger les convertiseurs d'une éventuelle surmodulation.
  • Le travail de mixage de pistes en 16 bit avec un moteur audio 32 ou 64 bit gagnera en définition s'il est restitué en 24 bit.

A tous les stades de la production, le 24 bit est préférable.
Il faut réserver le 16 bit à la diffusion sur CD ou download.

[ Dernière édition du message le 21/05/2013 à 23:20:24 ]

16

Citation de : Hohman

Citation :
J'arrête ici, mon post est déjà beaucoup trop long


Il est juste excellent :bravo:

 

Certes !!!!!!!

Laptop i7, Sonar X2 Producer, UA101 (2), Quadmic, Solo6 Be, set micros

 

17
Citation :
J'arrête ici, mon post est déjà beaucoup trop long

De fait :mdr:. Mon analogie photographique était moins exacte (ce n'était qu'une analogie), mais elle était plus courte.:mdr::mdr::mdr:

Mais pour en revenir à la question initiale : quelle que soit la quantification de tes échantillons, le travail de mixage en 24 bit sera préférable.
18

Citation :

Et même si au départ certains sons que tu utilises sont en 16 bit, tu as intérêt à travailler dans un projet 24 bit car tous les calculs (effets, traitements...) se feront dès lors en 24 bit.

absolument pas!

Citation :

quelle que soit la quantification de tes échantillons, le travail de mixage en 24 bit sera préférable.

le paramétrage du projet n'agit que sur le format d'enregistrement, pas sur la résolution des calculs qui reste la même quelque soit le réglage de la session.

Si tu dois faire des enregistrements, alors c'est préférable de régler la session en 24 bit, de plus ça ne pose aucun soucis aux DAW d'avoir à traiter des sources de résolutions différentes.

Si tu ne composes qu'avec des vsti ou des samples, alors tu te fous du paramétrage de la session.

De là, si tu appliques des effets/traitements gains pan etc... tout ça sera calculé en flottant (32 ou 64 bit selon ta configue et ton soft), tu as donc intérêt à faire l'export de la session en 24 bit (voir 32 bit flottant) si des traitements doivent encore être faits (cas du mastering).

Pour l'export final par contre (gravure cd etc..), 16 bit, avec ou sans dithering, à toi de voir.

19
Pour revenir aux images, voici mon analogie :
la fréquence serait le nombre de pixels, les bits, la palette de couleurs. En effet, le nombre d'échantillons est la fréquence et les bits la localisation de l'échantillon.
Est ce bon comme analogie ?
20

Citation :

En effet, le nombre d'échantillons est la fréquence et les bits la localisation de l'échantillon.

la fréquence est le nombre d'échantillon pour un intervalle de temps donné (généralement sur une seconde)

la résolution définis le nombre de paliers disponible pour quantifier la valeur de l'échantillon.

http://www.iict.ch/Tcom/Laboratoires/digivox2000/chap/chap2/quantification.htm