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réactions au dossier Secrets de Studio : Fred Duquesne

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Sujet de la discussion Secrets de Studio : Fred Duquesne
Secrets de Studio : Fred Duquesne
Noël frappe à la porte, et AVID, en partenariat avec AudioFanzine, vous offre pour l'occasion un épisode double de 40 minutes de "Secrets de studio" avec un invité de marque.

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241
Merci @justaurelien pour les précisions !! Et pas de soucis pour la vidéo ;)
242
Citation :
le mythe du son vintage a tout prix est encore pas mal présent, et que bien souvent ça n'a aucun sens.

A la limite ça n'a qu'un sens (extrêmement fort) personnel...
J'ai re-sorti il y a qq temps ma vieille platine vinyle, et réécouté quelques albums qui avaient déjà bien tourné dessus il y a 15 ans et (bp) plus... usés pour tout dire, hein...
Eh bien illico ça me remue les tripes. Pourtant je suis obligé de reconnaître que c'est moins précis que le CD, et de pas mal! Mais il se dégage en effet une sensation que l'on est obligé de comparer à une "chaleur" au sens moral, sentimental, etc... Le truc, avec tous ses défauts, vient te chercher, te berce... Tandis que le CD, disons, "on baigne dedans"...
Bon, qu'est-ce que c'est? Je fais partie de ceux qui ont connu "avant". Evidemment, il y a, dans cette qualité de son, un rappel immédiat des années où mon goût s'est formé. Ca compte pas pour rien, je pense, dans le fait d'apprécier.
Il y a des facteurs corollaires: Quand le numérique est arrivé, est arrivée avec la lamentablement stupide et ridicule esthétique robotique du milieu des années 80, tout ce cirque léger et chamarré animé par des techniciens d'opérette... C'est aggravant.
Bref, je ne peux pas dire si c'était mieux avant ou pas: je ne suis pas en position de le faire, parce que le souvenir des états bienheureux de l'enfance remontent automatiquement avec le son. Disons que pour moi c'est évidemment mieux.
Raison évidente pour laquelle je recherche en particulier les vieux circuits électroniques analogiques: ces sons-là me parlent, me sussurrent tant de douces choses.
Mais c'est intéressant de lire les avis de plus jeunes, qui peuvent comparer en toute innocence, quand ils ne sont pas dans la posture ô combien fausse mais valorisante du "ouèèèè, le bon vieux son vintage, y'a que ça d'vrai, moi qui ne l'ai pas connu je peux vous en parler" et toute la saloperie spéculative qui prospère là-dessus...

Je trouve honnêtement, pour conclure, que le Solaris de John Bowen brouille les cartes (pas le P12, non pas du tout!). On a là pour la première fois dans le domaine du numérique quelque chose (à mon sens, tel que je le décris plus haut) de parfaitement fascinant!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Attention, faut aussi se rappeler qu'a l’époque de Vinyles, la "loudness war" n’était pas encore déclarée, et on avait des enregistrements riches en dynamique !

Illegal Corpse Thrash ! Bandcamp Facebook Instagram Youtube

244
Remarque ô combien pertinente! Si on osait enregistrer comme ça aujourd'hui, tous les ricaneurs formatés lèveraient les yeux au ciel... je me rappelle un album (stéréo) entier des Beatles sur lequel les instruments sont d'un côté, et les voix de l'autre!

Il y a qqs trucs bizarres comme ça aujourd'hui dans l'esthétique de Joseph Arthur, en particulier les deux albums décalés enregistrés avec les Lonely Astronauts... Y'a un peu un son de salle de bains sur plusieurs morceaux... C'est évidemment retouché, mais l'ambiance est assez foutraque, assez brute...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Ne perdons pas de vue que la fameuse "chaleur" que nous aimons tous n'est rien de plus que de la distortion liée aux limitations du matériel de l'époque (circuit électrique, lampe, tape, ...). Mais ce n'est pas là le problème. Cela vient avant tout des méthodes de travail.

Il n'y a rien aujourd'hui qui nous empêche techniquement de travaillait tel qu'on le faisait il y a 30 ou 40 ans. C'est juste une question de discipline. A chaque fois que l'on fait une découpé sur une piste avec un simple clic de souris, il faut se dire que cela aurait été 15 à 30 min à la lame de rasoir à l'époque. On est donc pas forcé d'éditer. On est pas forcé de "nettoyer les pistes", ou encore de "recaller" une piste. On peut très bien faire le choix d'enregistrer tel quel et soit on laisse les imperfections sur la piste, soit on la ré-enregistre.

On est pas forcé non plus d'utiliser les outils d'édition avancés (time-stretching, auto-tune, melodyne, vocalign, etc...) mais plutôt faire le choix d'avoir une prise audio naturelle. Et rien ne nous force de mixer en regardant l'écran ou des vu-metre, on peut très bien le faire en écoutant la musique et bougeant des faders. Et rien non plus nous force à faire de la compression à mort en final, ou encore de sortir un fichier en 24bits/44,1kHz, on peut très bien le "limiter" volontaire et même y ajouter du bruit tel un vinyl si le coeur nous en dit, c'est possible.

Là encore c'est une question de discipline, rien de plus. C'est comme celui qui prends sa voiture et va rouler sur circuit. Il pourra enlever l'ABS, l'ESP, l'Anti-Patinage, etc... et réellement conduire sa voiture. Mais on ne peut pas reprocher aux constructeurs d'inclure ses technologies pour les autres conducteurs qui roulent sur route et veulent de la sécurité. Je sais c'est un exemple grossier, mais c'est fait exprès.

Ce n'est donc pas les outils qui sont à mettre en cause, mais l'usage qu'on en fait et donc l'utilisateur. Mais la question la plus délicate dans tout ça, serait de savoir si les auditeurs (voir même les artistes) seraient près à cela aujourd'hui?

Car la Loudness War n'a pas eu lieu à cause des progrès technologique et de la volonté des ingés sons uniquement. Mais bel et bien parce-que c'est ce que veulent les auditeurs, mais avant tout les artistes eux-même. Car le fait d'avoir la sensation que ça sonne "plus fort", ça leur donne l'impression que cela sonne "mieux". Tous ingé son sait que c'est complètement débile comme raisonnement, et pourtant cela n'a pas empêcher cette fameuse Loudness War.

Aujourd'hui si un ingé son enregistrait et mixait comme on le faisait à l'époque, les artistes eux-même trouveraient ça complètement naze et penseraient que cet ingé son ne connait rien à son travail. Et ce n'est donc pas une histoire de coût de production, d'analogique, de numérique, de tel ou tel DAW, fonctionnalité ou autres, mais bel et bien de la mentalité des gens, à commencer par les artistes eux-même.

My 2¢

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

246
C'est a vérifier, mais il me semble que Blunderbuss (Jack White) a été entièrement produit en analogique. Un truc dont je suis sur par contre c'est que ça sonne foutre bien. :bave:
247
Euh, la Loudness war, ça existait déjà en vinyle… Désolé de vous décevoir. C'était pas mieux avant.

Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

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Ouais mais le vinyle t'as l’impression d'écouter du 24 bit... enfin même sans les bits quoi... :-D
249
Sauf qu'il n'y a pas de vinyle qui ait réellement une dynamique supérieure à 70db, soit environ 12 bits, 14 tout au plus :-D

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

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