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pourquoi laisser du headroom ?

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Sujet de la discussion pourquoi laisser du headroom ?
yop les afiens,

tout est dans le titre ;)

:bravo:
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26
Citation de microwAves :
+1 , le 32 bits flottant en fait c'est du 24 bits significatifs, et 8 bits d'exposants, en fait le signal, qu'il soit fort ou faible, est codé sur 24 bits, et les 8 bits d'exposant servent "d'echelle".
23 bits de mantisse + 1 bits de signe (ce qui fait une "échelle de valeur" sur 24bits, ou 2^24 graduations) puis l'exposant codé sur 8bits qui sert de "facteur d'échelle" en allant de 2^(-127) à 2^(128).


Citation de microwAves :
De mémoire en 32 bits floats on est autour des 1500 dB de plage dynamique
La notion de dynamique est déjà floue en analogique mais en numérique elle est à éviter parce qu'elle n'a pas vraiment de sens et n'est pas pertinente (enfin, je l'utilise pour faire des raccourcis...).

En numérique, une dynamique chiffrée en dB correspond à un calcul qui n'a en réalité pas de sens... Ou tous les sens que l'on peut lui prêter.
Disons qu'en 32bits flottant tu as l'exposant qui peut varier en relatif jusqu'à 2^8 ou 20*log10(2^8) = 50dB "sans perte d'info" sur le signal : Ça couvre largement le besoin en audio lors d'un mixage / mastering.


Citation de rodriguez54 :
je crois de mémoire que j'ai même des vst instruments qui font de la saturation numérique quand je suis à environ -10db... ( perceptible sa s'entend bien ce genre de truc! ), et d'autres qui à +10db ne font absolument rien.
Pour faire simple, en 32bits flottant l'exposant permet de "normaliser" automatiquement une valeur pour s'assurer que tous les bits de la mantisse sont utilisés i.e. que l'on ait bien 24bits de codage effectifs tout le temps (contrairement au 24bits fixe dont les bits de poids fort ne sont utilisés que si le signal est pleine échelle).
L'autre façon de le dire c'est que l'exposant de la virgule flottante est une sorte de gain automatique qui permet de toujours présenter un signal pleine échelle à la mantisse.

La première conséquence, et tout l'intérêt du truc, est que le rapport entre le signal et le bruit de quantification est constant fixé par le nombre de bits de la mantisse + 1 bit de signe. Si l'amplitude du signal est moindre, l'exposant "l'amplifie" et la mantisse code toujours en "pleine échelle".

En fixe ce n'est pas possible : Si le signal n'utilise pas tous les bits offerts par le codage... Et bien ils sont perdus. Le bruit de quantification est plus grand devant l'amplitude du signal.

Une deuxième conséquence en flottant est que le "0dB" peut être posé n'importe où. Autant en virgule fixe on a une limite haute bien identifiée (critique pour les conversions analogique <=> numérique) qui donne le 0dB FS, autant en flottant on peut le poser où l'on veut : Il suffit de décaler l'exposant sur les 50dB...

Citation de rodriguez54 :
c'est comme si le 0dbFS était jamais le même sur les instruments virtuels ( je parles du niveau de sortie de l'instrument et non de la piste ! ), alors qu'il l'est sur les plugs d'effets, peut-être juste une histoire de programmation/codage non?
Ben voilà, en interne dans un plugin en flottant le concepteur peut poser son 0dB où il veut.
Je ne connais pas la norme VST sur le bout des doigts,mais le fait que tu l'observes sur des VSTi et pas des VST est sans doute dû au hasard.
Il est possible que la norme VST fixe une convention de façon arbitraire... Mais je ne crois pas (à vérifier) car ce n'est qu'un problème d'interface : Toi-même tu pourrais introduire 2 gains de +XdB -XdB en entrée et sortie du traitement ce qui reviendrait à décaler le "0dB" du plugin.



Le rapport signal à bruit est un truc bien défini que l'on peut résumer comme ça : C'est le rapport de puissance du signal d'intérêt et de tout le reste i.e. tout ce qui vient d'ajouter au signal et qui n'est pas désiré (je mets de côté le traitement des disto...).

Dans le cas analogique c'est le rapport entre le signal récupéré en sortie et le bruit de fond qui vient s'ajouter.
Dans le cas numérique, l'erreur de quantification est traitée comme un signal supplémentaire non désiré ; le SNR de quantification fait le rapport de puissance de cette erreur et du signal désiré.


La "dynamique" est une notion plus ouverte : Ce que l'on trouve souvent c'est le rapport entre les signaux de plus grande et petite amplitude sans dégradation notable.
"Dégradation notable" i.e. avec des dégradations acceptables : Ça pose déjà un problème de définition.

En analogique on se retrouve assez souvent avec la limite haute le niveau avant saturation, le niveau bas sur le plafond de bruit et la dynamique s'apparente alors au rapport signal à bruit (donc une notion qui n'apporte rien de plus à part une nuance sémantique).

En numérique la plus "grande valeur" c'est la valeur avant saturation. Ça on voit bien, c'est la limite de la capacité de stockage, mais pour la plus petite... En numérique le 0 c'est 0.
Autant en analogique on ne peut pas atteindre (ou tenir) un 0 sans erreur, autant un numérique c'est bien le cas.
Donc la plus petite valeur sans erreur de représentation c'est 0... La dynamique est infinie (rien que ça).

Comme ce n'est pas satisfaisant, on trouve des gens qui prennent comme plus petite valeur le pas de quantification sauf que :
- En virgule fixe en dessous de 5 à 6 bits effectif l'erreur de quantif ne se comporte plus comme un bruit mais comme une distorsion bien audible et c'est rédhibitoire en audio ;
- En virgule flottante, le pas de quantif varie avec l'exposant... Prendre le plus petit pas sur la plus grande valeur représentable revient à faire un calcul qui donne à nouveau quelque chose qui a la pertinence de "l'infini" précédent, et on tombe sur des valeurs gigantesques.
27
Citation :
La notion de dynamique est déjà floue en analogique mais en numérique elle est à éviter parce qu'elle n'a pas vraiment de sens et n'est pas pertinente (enfin, je l'utilise pour faire des raccourcis...).


même si la notion de dynamique dans le numérique à l'inverse de l'analogique n'est peut être pas pertinente, elle à peut être pour objectif une meilleure résolution non?

sur ce lien ( http://www.alizesonline.com/audio-theorie-son-numerique.php ), il est écrit :

"La résolution est donc de 128 niveaux en 8 bits, 32768 niveaux en 16 bits et... 8388608 niveaux en 24 bits !" (...) "Plus on quantifie un son avec une résolution élevée, plus on va pouvoir en discerner les infimes détails."

avec aussi un petit schéma :

http://www.alizesonline.com/imagesSupport/echantillon.gif

donc en numérique plus la dynamique est grande, plus la quantification/échantillonnage permet d'avoir "un son" proche de l'analogique? ( corriger moi si je me trompes! ).

Citation :
Ben voilà, en interne dans un plugin en flottant le concepteur peut poser son 0dB où il veut.
Je ne connais pas la norme VST sur le bout des doigts,mais le fait que tu l'observes sur des VSTi et pas des VST est sans doute dû au hasard.


Pourtant sur la plupart des plugs de compression par exemple le 0dBFS correspond quasiment toujours au 0dB du vu mettre et tant qu'on le dépasse pas on à en général aucune saturation numérique, par contre sur les vst instruments le 0dBFS ne correspond quasiment jamais au 0dB du vu mettre de l'instrument et la saturation numérique est parfois en dessous, parfois au dessus de celui-ci. On est donc dans un modèle plus chaotique que celui des effets, peut-être existe-t-il une norme de programmation/codage uniquement pour les effets?

Citation :
Le rapport signal à bruit est un truc bien défini que l'on peut résumer comme ça : C'est le rapport de puissance du signal d'intérêt et de tout le reste i.e. tout ce qui vient d'ajouter au signal et qui n'est pas désiré (je mets de côté le traitement des disto...).


désolé... mais qu'est ce que l'i.e. ? ( internet explorer ..? icon_facepalm.gif )

merci pour ces éclaircissement ;),

il me reste plus qu'a me faire encore une petite initiation au codage, et au monde des 0 et des 1 pour mieux comprendre l'univers du numérique...

 

28
Citation :
"La résolution est donc de 128 niveaux en 8 bits, 32768 niveaux en 16 bits et... 8388608 niveaux en 24 bits !" (...) "Plus on quantifie un son avec une résolution élevée, plus on va pouvoir en discerner les infimes détails."
Ce n'est pas comme cela que ça marche et que ça se comporte.

A partir d'une résolution suffisante (supérieure à 6 bits), l'erreur de quantification sur un signal audio se comporte comme un bruit additif, un souffle. C'est pour cela que l'on se ramène à la notion de SNRq (rapport signal à bruit de quantification).
Plus la résolution est grande, plus la puissance du bruit est faible, meilleure est le SNRq.

Sur un signal réel, les sources de bruits sont diverses. Avec 24bits on atteint des niveaux de bruit de quantification qui sont totalement négligeables devant les sources de bruit analogique. Même en 16bits d'ailleurs dans la majorité des cas.

Citation :
donc en numérique plus la dynamique est grande, plus la quantification/échantillonnage permet d'avoir "un son" proche de l'analogique?
Non la dynamique ça ne rime à rien :
- La saturation est à éviter absolument ;
- La résolution donne une niveau de bruit (de quantif).

Proche de l'analogique... Mais
- Le choix de la fréquence d'échantillonnage fixe la bande de fréquences que l'on peut représenter. Cette limitation existe AUSSI pour un appareil analogique. Les "trous" entre les échantillons n'empêche pas de reproduire le signal d'origine.
- La résolution est reliée au bruit de fond ; il faut plus la voir comme une performance du système électronique (comme un ampli génère du bruit lui aussi).

Citation :
Pourtant sur la plupart des plugs de compression par exemple le 0dBFS correspond quasiment toujours au 0dB du vu mettre
Ce que l'on appelle le 0dB FS c'est le niveau max avant saturation d'un CAN qui travaille toujours en virgule fixe. En flottant c'est une représentation conventionnelle qui peut être posée librement.
Tous les plug de compression en float sont capables de gérer et de produire des niveaux supérieurs à ce 0 dB FS conventionnel (et ce n'est pas le but puisque ça pose problème derrière).

Le 0 dB FS ne correspond quasiment jamais au 0dB du vu metre (mais c'est un autre sujet) :
https://en.wikipedia.org/wiki/DBFS#Analog_levels
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Oula vous m'embrouillez avec vos discours codés en bits/dynamique, je vais devoir relire la page 3 fois minimum... :bravo:
Pourquoi laisser de la place pour la tête ? Bah... Pour pas se noyer !!
30
x
Hors sujet :
Citation de rodriguez54 :
désolé... mais qu'est ce que l'i.e. ? ( internet explorer ..?
:-D
C'est l’abréviation du latin "id est" qui signifie "c'est à dire". Les anglophones l'utilisent beaucoup mais, en principe, en français on utilise "c.a.d" :oops2:.

31
merci danbei pour cette petite précision ;)

quand à moi je crois que comme Karl Dekos je vais vais relire la page quelques fois ..!

 

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Le 0dBfs ne correspond jamais au 0VU.
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Citation :
Le 0dBfs ne correspond jamais au 0VU.


Je voulais parler des vu-mètres des tranches de "daw", le 0db pleine échelle n'est pas égale au 0db du vu-mètre de ma tranche sur protools?

 

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ps : et aussi des vu-mètres VSTs instruments, uniquement du digital, pas de "vu-mètre" analogique ( en dBm ).

 

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C'est pas des vu-mètre, c'est des jauges de niveau.
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Citation :
C'est pas des vu-mètre, c'est des jauges de niveau.


alors là j'avoue que j'ai du mal à comprendre ^^

"Le VU-mètre est un instrument montrant le niveau de signal audio (un modulomètre).

(...)

L'échelle du VU-mètre se concentre sur la partie utile, soit pour ajuster le niveau à 0 VU, soit pour avoir une idée de la sonie du programme (ou de la musique).

(...)

Pour la conversion en numérique, les normes européennes prévoient que le niveau de référence de 0 VU devient -18 décibels pleine échelle (dB FS). En Amérique du Nord, le niveau de référence de 0 VU devient -20 dB FS."

source : wiki

j'ai souvent entendu des "professionnel" faire l'erreur alors, c'est déjà compliquer alors pourquoi choisir un vocabulaire différent ?

 

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pourtant un modulomètre sert à mesurer le niveau de modulation non?

merci pour le lien, très intéressant jan

 

39
Oui, un modulometre sert à mesurer le niveau de modulation. Mais un signal complexe, il y a plein de manières de le mesurer, suivant ce qu'on cherche à connaitre.
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Citation :
Je voulais parler des vu-mètres des tranches de "daw", le 0db pleine échelle n'est pas égale au 0db du vu-mètre de ma tranche sur protools?


Le VU mètre est un bidule analogique, ou alors une simulation logiciel du bidule, il mesure une tension et l'affiche sur une échelle graduée. Le dBfs des daw correspond à une mesure de niveau de quantification numérique.
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Ah oui, tout est dans le lien de Jan :lol:
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Un VU-metre a un temps d'intégration normalisé, qui est, si ma mémoire est bonne, de 300ms pour que l'aiguille (ou les diode, ou les pixels...)passe de -20 à 0 dB. Donc les cretes ne sont pas "vues" par un vu metre. C'est pour ça que sur une source très dynamique, genre une caisse claire, l'aiguille ne bougera pratiquement pas, alors que la diode de clip s'allumera... Parceque la crete atteint la limite et redescend avant que l'aiguille n'y arrive.

Sur ton DAW, c'est pas des VU-mètres donc, mais plutot des crète-mètre, qui eux t'indique la valeur instantanée du signal, indispensable en numérique.

Pour les histoires de sonis et autre, on dit souvent que le VU-metre correspond plus à l'oreille humaine, car nous sommes plus sensible au niveau moyen qu'à une augmentation de niveau très courte; donc les variations de volume sonore nous semble mieux correspondre à ceux d'un VU-metre qu'à un crete-metre, mais les deux sont très différents, et complémentaire. :bravo: