Sujet Micro bi-directionnel (voix guitare) que choisir?

Concernant le "L" inaudible sur Guichard :

- Tout d'abord s'en rendre compte. Ca paraît idiot, mais on commet parfois des erreurs sans s'en rendre compte. Se mettre pour ça à la place de l'auditeur, qu'il faut systématiquement aider à comprendre, sinon on perd tout l'intérêt d'une chanson bien écrite. Et comme tu interprètes très bien, ça vaut le coup d'être attentif à chacun de premiers mots des vers, de particulièrement bien le attaquer. Nous avons le texte en tête, on l'a lu, et ça nous paraît évident... Eh bien, preuve que non...

Tous les autres "l" de la chanson ne posant aucun problème, pensons à prononcer ceux des débuts de phrases comme s'ils suivaient logiquement un morceau de phrase, pas comme s'ils la débutaient. Pas évident d'expliquer par correspondance, je vais néanmoins essayer.

- se mettre d'abord dans l'idée qu'on va chanter non pas un "l" mais un "hl" (l'abrégé de "ho laiss' un peu...). Pendant ce temps

En répète, il faut coller la langue au palais et traîner sur le "l", en n'hésitant pas à caricaturer en tirant les joues vers les oreilles avant de prononcer ce "l"..

En définitive, si on décompose ce mouvement d'attaque (qui dure 1/4 de secondes, mais à expliquer, il faut le temps), ça se fait ainsi :

- on inspire
- la gorge se prépare à envoyer un "h" (comme si tu allais dire "ha !" ou "ho !")...
- on colle la langue au palais en tirant sur les joues
- dès que l'air arrive en bouche pur chanter, traîner sur le llll : la suite viendra d'elle-même avec fluidité, et ton vers sera parfaitement audible.

Tu peux t'exercer à remplacer la phrase "en cause" par des "la la la" ou des "ho ho ho". L'important est qu'ils soient tous projetés exactement de la même façon : ni + fort que le premier, ni moins que le suivant. Et tout aussi distinctement.

Ca vaut le coup de travailler à ça, de donner une attention toute particulière à ses attaques.

C'est très exactement le principe inverse que lorsqu'on veut commencer un vers par "on" (par exemple : "On dirait le Sud").
Pour qu'au micro ça ne sonne pas comme un "Con dirait le Sud", l'astuce est de prononcer un "w" fictif, donnant, en exagérant, un "Won dirait le Sud". Sardou en use et en abuse dans toutes ses chansons ("Wafrique, Dieu...), il tient ce "défaut" de son père qui était d'une époque où ses inspirateurs avaient été en charnière d'un temps où les les salles sans micro étaient la norme -et où il fallait encore outrer davantage le texte-, et celle où les micros apparaissant caricaturaient les voix. Il fallait donc pallier à tout ceci.

En résumé :
- si tu commences par une syllabe douce, pense à un son sec et insiste sur la première lettre, ici, sur ton "lll"
- si tu veux attaquer une syllabe dure, adoucit en pensant à son contraire (en fermant la bouche au début du geste vocal au lieu de l'ouvrir tout-grand).

Si tout ceci n'est pas très clair à la lecture, je te laisse mon téléphone par mp