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Masteriser à -16 LUFS ?

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Sujet de la discussion Masteriser à -16 LUFS ?
Bonjour,

Je vois par ci et là que Spotify, Deezer, iTunes et d'autres passent leur fichiers à -14, -16 voir -17 LUFS. Connaissant bien la norme pour les mix ciné et également renseigné sur la loudness war, je me demandais donc si mes masters devaient sortir de ma session "à l'ancienne" ou plutot en tenant compte de ces nouvelles normes et en les faisants moduler vers -15/-16 LUFS.


Comment procédez vous ?

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

2
-16 ou -13 ou quelque chose entre les deux... dure de donner une réponse... Peut-être que le plus intelligent serait de faire en fonction des habitudes d'écoute du public ciblé. Est-ce que l'artiste en question sera plus écouter sur soundcloud, youtube ou deezer ? Et de choisir son niveau en conséquence non ?

En tout cas comme tout le monde n'est pas aligné sur la même référence, dur de trouver une bonne réponse dans toutes les situations à cette question... Je me pose la même...

Voici un lien qui donne un peu de grain à moudre :
https://productionadvice.co.uk/online-loudness/
Autre question que je me pose :
est-ce qu'il s'agit de LUFS short term ou de LUFS integrated ?
Si quelqu'un a la réponse ça m'intéresse !

Songs are soundtrack of your life...(Peace & love)  http://3francs6sous.cowblog.fr

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L'autre question que je me pose est : mettons que je masterise à -17 LUFS pour Spotify (qui diffuse à -17) ; mon master sera t"il retouché et aura t'il un meilleur comportement vis à vis de la concurrence qui masterise à -1/-4 comme ce que l'on a put voir ces derniers années.


Ca mériterais pas mal de test mais certains d'entres vous ont peut être ces réponses.

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

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Citation de Funckytimes :
L'autre question que je me pose est : mettons que je masterise à -17 LUFS pour Spotify (qui diffuse à -17) ; mon master sera t"il retouché et aura t'il un meilleur comportement vis à vis de la concurrence qui masterise à -1/-4 comme ce que l'on a put voir ces derniers années.


Personnellement je trouve qu’il ne faut pas chercher à tendre vers le -16 à tout prix. Si tu sens que ça marchera mieux à -13, pourquoi se priver? Sortir de la guerre du volume ne devrait pas nous contraindre dans nos choix « artistiques ».

Je règle mon niveau d’écoute dans ce sens aujourd’hui, afin d’être dans ma gamme confortable en écoutant un programme à -15, mais il m’arrive de baisser mon niveau lorsque je travaille, si j’estime à un moment donné vouloir encore tasser la dynamique pour arriver à ce que je veux.

Je pourrais aussi ne pas bourrer jusqu’au 0dbfs, mais en procédant ainsi je n’ai qu’un seul master, et les formats qui ne se soucient guère du LUFS comme le CD ou soundcloud n’en seront pas infirmés.

À une époque, j’ai essayé de proposer 2 versions: je déteste faire ça, pour moi, une version doit être celle que tu trouves la plus réussie, les autres ça doit être compromis dans un sens ou l’autre....ça m’empêche pas de pouvoir apprécier parfois la version vinyl qui n’est pas de mon ressort, mais lorsque je travaille je ne veux pas me laisser d’options ou de doutes.

Je précise que le mastering n’est pas ma propre spécialité, je serai donc curieux d’entendre l’avis d’autres personnes et je ne suis toujours pas fermé à d’autres façons de faire, c’est une réflexion que je développe continuellement.
5
Merci pour ta réponse et tes retours d'expérience ! Effectivement je ne masterise pas à -16 pile, mais je fais évoluer le seuil du limiteur jusqu'a obtenir quelque chose qui sonne bine, quitte à ce que ce soit une valeur différente :)

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

6
Citation :
L'autre question que je me pose est : mettons que je masterise à -17 LUFS pour Spotify (qui diffuse à -17) ; mon master sera t"il retouché et aura t'il un meilleur comportement vis à vis de la concurrence qui masterise à -1/-4 comme ce que l'on a put voir ces derniers années.


Pour Spotify, aux dernières nouvelles j'avais vu -14LUFS.....et si tu masterises par exemple à -18 LUFS et que la plateforme (Spotify par exemple) calibre tout sur -14 alors ta musique sera "remontée" de 4dB c'est à dire qu'elle passera dans un limiteur logiciel qui lui ajoutera 4dB avec tous las problèmes que ça engendre....
Dans le cas inverse (LUFS plus haut que la référence), ton master est simplement baissé de quelques dB de façon linéaire et sans artefacts ou distorsions (autres que ceux engendrés par un ré-échantillonage)
A mon avis, donc, il vaut mieux sortir avec un LUFS Plus fort ou égal à la valeur de référence de la plateforme visée sinon ta musique sera forcément re-compressée/clippée par cette plateforme......

[ Dernière édition du message le 10/11/2017 à 18:37:44 ]

7
Ok super merci du conseil !

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

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c'est un peu vieux mais je cherchait une reponse a ca , si on sort un track a -6 lufs , il suffit juste pour la plateforme de le baissé en gros ...

dans le cas contraire c'est plus chiant :police:

j'ai acheté un album sur juno de psytrance , et avec mon youlean je vois qu'il tourne a -5/-6 :???: je comprend pourquoi
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C’est plus complexe que cela : la norme pour le streaming comprend autre chose que la mesure LUFS (les normes, en fait,´parce que chaque plate-forme possède la sienne, même s’il est probable qu’un jour toutes les plateformes s’aligneront sur Apple, qui est la seule à appliquer les recommandations AES).
Un des autres aspects à prendre en compte est le PLR (Peak Loudness Ratio), le rapport entre le niveau moyen et le niveau crête, qui doit être de minimum 12 ou 13. La normalisation pourra ajuster le niveau LUFS, mais pas le niveau PLR.
10
Ho un vieux topic !

Ce qui est regrettable c'est que les plateforme ne communiquent pas ces informations et qu'il n'existe pas de suite d'outils adapté. A défaut, l'oreille, l'empirisme et l'expérience sont les seuls outils m'ayant servi jusque là

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

[ Dernière édition du message le 25/11/2020 à 09:35:25 ]

11
Tu parle de quelles informations exactement ? Plusieurs plateformes, pas toutes, donnent des informations assez précises sur comment les niveaux seront ajustés ou pas, il y a un tableaux récapitulatif ici par exemple.
Il y a également pas mal de plugin d’analyse de niveaux qui peuvent afficher toute sorte de mesures, LUFS, PLR, LRA, True Peak. Il y a aussi des outils qui amènerons automatiquement le son vers un niveau cible prédéfinie.
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Citation de jambesexy :
Je pourrais aussi ne pas bourrer jusqu’au 0dbfs, mais en procédant ainsi je n’ai qu’un seul master, et les formats qui ne se soucient guère du LUFS comme le CD ou soundcloud n’en seront pas infirmés.

À une époque, j’ai essayé de proposer 2 versions: je déteste faire ça, pour moi, une version doit être celle que tu trouves la plus réussie, les autres ça doit être compromis dans un sens ou l’autre....ça m’empêche pas de pouvoir apprécier parfois la version vinyl qui n’est pas de mon ressort, mais lorsque je travaille je ne veux pas me laisser d’options ou de doutes.

Je précise que le mastering n’est pas ma propre spécialité, je serai donc curieux d’entendre l’avis d’autres personnes et je ne suis toujours pas fermé à d’autres façons de faire, c’est une réflexion que je développe continuellement.


La seule version à fournir quand il s'agit de numérique, CD où "streaming", est celle qui sonne. Chaque plateforme fait sa cuisine plus ou moins documentée, mais à la fin tout le monde est soumis aux mêmes contraintes. Donc il n'y a pas de prime au volume. Le CD devient un artefact archéologique qui peut accueillir parfaitement ce qui est actuellement destiné au "streaming".
Le vinyle impose des contraintes biens différentes qui nécessitent un travail spécifique.
13
Citation :
il n'existe pas de suite d'outils adapté.

Mais oui, cela existe : voir chez Nugen audio par exemple. Il y a des outils qui permettent de vérifier le niveau LUFS (et PLR, et autres), mais qui permettent aussi d'entendre comment la plateforme choisie va adapter le son (volume et dégradation sonore).
Le choix est toujours entre : rester au plus près du niveau-cible, et garder un rendu très proche en streaming, ou s'en foutre et accepter que si l'on module trop bas, le titre sonne moins fort (la normalisation se faisant habituellement uniquement à la baisse, pas à la hausse), soit si l'on est au-dessus du niveau-cible, accepter que le volume soit baissé par la plateforme.
En fonction du style, on choisira ce qui est le plus adapté : pour la musique acoustique, je considère que le plus souvent, rester au plus près du niveau-cible rend le meilleur résultat. Par contre, pour de l'electro, la compression extrême fait parfois partie du design sonore, et je peux fournir un mastering très compressé, que la plateforme va normaliser à la baisse, mais on gardera l'effet très compressé.
14
Merci rroland pour tes réponses toujours aussi pertinentes. Sans doute que mon parcours en mastering reste long, beaucoup de notions m'échappent et je n'ai jamais trouvé que les plateformes étaient très claires.

A titre d'exemple, si je veux que mes masters sonnent aussi fort que sur Deezer (dans la session de mastering), je dois souvent pousser le limiter jusqu'a atteindre -9 LUFS.. (Deezer tape à -15). Je n'ai pas trouvé de formation/livre autour des PLR et de ces autres valeurs à prendre en compte

Ingénieur du son, Sound Designer

Avid ProTools, Logic Pro, Cubase

[ Dernière édition du message le 09/12/2020 à 13:53:40 ]

15
apres si tu sort a 5/6 lufs ya juste a baissé le volume pour le lufs voulue

j'ai achetez un album sur juno download de psytrance , tous est entre 5 et 6 lufs.
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[ Dernière édition du message le 09/12/2020 à 20:50:56 ]

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Qu en est il de la norme lufs pour un cd ? Je vois ici où la un niveau entre -9 et -13. Pour moi qui a élaboré tous mes masters pour les destiner au streaming je pointe à-14 lufs et -1 en True peak en revanche si je veux tout remasteriser pour faire dupliquer un cd à-12, l affaire est complexe car mes peaks vont être difficiles à maintenir. C est la m...:facepalm:

La vie est belle...

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Il n'y a pas vraiment de problème à avoir un niveau de -14LUFS sur le CD.
Par ailleurs -14LUFS c'est le niveau autour duquel les plateformes normalisent, plutôt que le niveau qu'il faut avoir sur les morceaux.
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Il n'existe pas de normes de volumes sur les CD : on fait ce que le l'on veut, tant que l'on laisse une marge de quelques dixièmes de dBTP (True Peak). genre - 0.2 dBTP. Sinon, il est absolument possible de graver un infâme pâté sonore. Et comme dit plus haut : le -14 LUFS est une norme-cible, pas une référence absolue. Suivant le style de musique, on sera proche ou non de cette norme. Ce qu'il faut faire, c'est une piste qui SONNE BIEN. Cela se juge à l'oreille. Si elle est plus fort que le norme-cible, les plateformes appliqueront une normalisation à la baisse. La seule précaution à prendre, c'est de ne pas sonner fort pour sonner fort : cela n'a pas de sens.
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Citation de rroland :
tant que l'on laisse une marge de quelques dixièmes de dBTP (True Peak). genre - 0.2 dBTP.
Autant je comprends qu'on laisse une marge pour le streaming, autant il n'y a, a priori, pas de raison de le faire pour le CD : il n'y a pas d'encodage fait après, donc aucun risque de dépasser 0dB TP accidentellement.
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Si tu dépasses le 0dBTP, il y aura de la distorsion numérique. L’habitude sur les CD est de laisser 0,2 dBTP de marge. On pourrait laisser 0,1 que cela rendrait sans doute la même chose. Les convertos des lecteurs CD plus anciens avaient besoin de cette marge, semble-t-il.
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Pour avoir analysé quelques CD, effectivement on constate une petite marge, mais pas toujours.
Le dbtp, il me semble n’était pas légion il y a quelques années, beaucoup de limiteur et de jauge de niveau permettaient uniquement de lire un niveau peak en dbfs.
Cela ne serrait pas le fait de mastériser et limiter à un niveau d'échantillonnage plus grand que le CD, pour un 0 dbfs ? Qui fait qu’en convertissant à une valeur plus petite, le niveau dbfs serra vu comme inférieur, d'où la marge de certain CD.
Parce-que, une jauge qui donne un niveau TP, n’est rien de plus que le même jauge en dbfs à une valeur échantillonnage X 4, nan ?

[ Dernière édition du message le 06/11/2021 à 00:10:14 ]

23
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Hors sujet :
Citation de rroland :
Si tu dépasses le 0dBTP, il y aura de la distorsion numérique. L’habitude sur les CD est de laisser 0,2 dBTP de marge.
Limiter à 0dBTP ça veut dire qu'on ne dépasse pas 0dBTP par définition. Donc il n'y a pas de distorsion supplementaire.
Citation de dsikolg :
Le dbtp, il me semble n’était pas légion il y a quelques années, beaucoup de limiteur et de jauge de niveau permettaient uniquement de lire un niveau peak en dbfs.
Je pense que c'est de la d'où vient la confusion, il y a quelques années, comme l'usage était d'utiliser des afficheurs de niveau/limiteur sur les crêtes des échantillons et pas sur les crêtes vrais, ça avait du sens de laisser une marge. Une fois qu'on mesure en dBTP ce n'est plus justifié. Enfin c'est justifié si on prévois de faire de l'encodage/SRC ou autre traitements après le mastering...

Citation de dsikolg :
Cela ne serrait pas le fait de mastériser et limiter à un niveau d'échantillonnage plus grand que le CD, pour un 0 dbfs ? Qui fait qu’en convertissant à une valeur plus petite, le niveau dbfs serra vu comme inférieur, d'où la marge de certain CD.
Même quand on sous-échantillonne les crêtes sont susceptibles d'être plus hautes que l'original. Par exemple je viens de faire un test avec un fichier en 96kHz qui va au maximum à -0.51dBTP, je le convertie en 48kHz, le résultat va à -0.23dBTP au maximum, donc plus haut que l'original à 96kHz.
Donc faire le mastering à 96kHZ pour à la toute fin sous-échantilloner à 48kHz ou 44,1kHz ne permet pas d'avoir une marge.

Citation de dsikolg :
Parce-que, une jauge qui donne un niveau TP, n’est rien de plus que le même jauge en dbfs à une valeur échantillonnage X 4, nan ?
Je suppose que oui, mais en principe ça dépends des implémentations, la norme ITU (Annexe 2) n'impose pas de faire exactement comme ça, ça peut notamment être un facteur de sur-échantillonage plus grand.
L'élément crucial est qu'ici on ne sur-échantillonne pas le flux audio traité, mais on sur-échantillonne seulement le signal de détection : on limite le signal à 44,1kHz en utilisant le niveau du signal à 176,4kHz par exemple, mais le signal traité ne subis pas de SRC parce que sinon ça tombe à l'eau.

signal -> signal X4 -> limiteur -> signal /4 : KO (à cause de la dernière étape)
signal -> signal sidechain X4 -> limiteur sur signal : OK

[ Dernière édition du message le 06/11/2021 à 10:33:59 ]

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D'après ma compréhension, il y avait deux marges sur les crêtes (peak):
- une marge relativement importante quand on mesurait en "peak" mais pas en "true peak". La seconde mesure tient compte de l'augmentation potentielle de niveau due à un sur-échantillonnage. Il y a des discussions sur la marge à laisser, car ça dépend du signal. Certains disent que ça peut aller jusqu'à +3 ou +6dB, je ne sais plus. Il semble qu'en pratique ce soit nettement moins. Par ailleurs, il semble que ce problème concerne des convertisseurs vraiment antiques. Enfin, ça n'est plus vraiment valable si la mesure est en "true peak" (c'est précisément l'intérêt du true peak). L'erreur en "peak" était déjà modeste, les variations d'une mesure de true peak à une autre semblent vraiment dérisoires.
- une marge minime pour éviter d'allumer les témoins de saturation. Certains logiciels signalent une saturation si le signal atteint précisément 0dBTP sans dépasser. C'est un peu gênant car ça génère une alerte pour rien. Limiter à -0.1, -0.2 ou -0.3dBTP (j'ai vu plusieurs valeurs) évite ce souci, sans qu'on perde quoi que ce soit de significatif en dynamique (0.3dB sur les crêtes, franchement, c'est rien).

[ Dernière édition du message le 06/11/2021 à 11:17:19 ]

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Hum effectivement je ne savais pas pour le deuxième point que tu cite.