Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Les micros à ruban : l'importance du préampli et de l'impédance d'entrée

  • 11 réponses
  • 6 participants
  • 2 759 vues
  • 9 followers
Sujet de la discussion Les micros à ruban : l'importance du préampli et de l'impédance d'entrée
A la demande générale, je publie la traduction d’un article américain de chez AEA concernant les micros à ruban et la nécessité d’utiliser un préampli spécifique pour en tirer le meilleur parti. Il ne s’agit pas d’une traduction exacte (j’ai parfois ajouté ou retranché), mais j’ai gardé tout ce qui me semblait intéressant à ce sujet.
Les micros à ruban passifs possèdent un son incroyable, mais ont également des exigences spécifiques pour leur permettre d'atteindre leur plein potentiel.

Comment l'impédance peut modifier le son d’un microphone à ruban
Quand le terme « impédance » est utilisé, les gens se sauvent en courant !
Pourtant, pour ceux qui comprennent le concept d'impédance, il existe encore de nombreuses idées fausses sur la façon dont il se rapporte aux microphones, en particulier les microphones à ruban passifs. Apprendre comment l'impédance d'un préampli peut affecter vos microphones à ruban vous ouvrira à un nouveau monde de sons et de tonalités.

Qu'est-ce que l’impédance ?
Chaque équipement électronique dispose d’une impédance. L'impédance électrique est la mesure de l'opposition qu'un circuit présente à un courant lorsqu'une tension y est appliquée. Chaque microphone, préampli, convertisseur, compresseur et magnétophone possède une impédance de sortie et d'entrée. Votre téléphone, votre ordinateur et même votre grille-pain ont une impédance. Au quotidien, vous n’avez pas à vous soucier de l'impédance. Mais en studio d'enregistrement, l'impédance de vos différents équipements peut avoir un impact significatif sur le son et la qualité de vos enregistrements.

En ce qui concerne les microphones, l'impédance indique à quel point il est difficile pour l'électricité de circuler à différentes fréquences, ce qui affecte directement le volume et le son de ces équipements.

Les microphones à ruban passifs doivent être correctement couplés à l'impédance d'entrée du préampli pour fonctionner à leur plein potentiel. Si l’impédance d’un préampli est trop faible, le microphone devra travailler plus fort pour générer un signal approprié. Lorsque cela se produit, le bas du spectre fréquentiel du microphone sera limité et la réponse transitoire sonnera plate, dégradant les performances globales du microphone. On aura l’impression que le son est à la fois mou et bouché. Plusieurs personnes m’ont avoué être déçues de leur micro à ruban, alors que celui-ci n’était pas en cause. Ce qui posait problème était l’impédance d’entrée du préampli où le microphone était branché.

Le mythe de l'impédance
Une idée fausse commune est que l'impédance de l'entrée du préampli doit correspondre à la même impédance que le microphone. Cette idée de «matching» ( mise en correspondance) est née des premières technologies des télécommunications, lorsque l’impédance du micro et du préampli devaient être identiques pour obtenir le transfert de puissance le plus élevé. Ce n'est plus vrai.

La règle actuelle est que pour fournir sa réponse en fréquence complète, un micro à ruban passif doit disposer d’une impédance d'entrée d'au moins cinq fois son impédance de sortie. Cela signifie que si le micro possède une impédance de sortie de 300 ohms, le préampli doit afficher une impédance d'entrée de 1200 à 1500 ohms minimum. Il est même recommandé une impédance d'entrée d'au moins dix fois l'impédance de sortie du micro pour assurer des performances optimales.

Fréquence de résonnance
Chaque microphone à ruban possède une fréquence de résonance. Par exemple, les micros « longs rubans » de chez AEA sont réglés avec une fréquence de résonance de 16,5 Hz, ce qui est inférieur au seuil d'audition humaine. Pour capturer le spectre sonore complet d'un tel micro, l'utilisateur doit s'assurer que le préampli qu’il utilisera possède une impédance suffisamment élevée pour le microphone. La règle de base est la suivante : plus l’impédance d’entrée du préampli est élevée, au mieux elle sera adaptée pour reproduire la plage de fréquences complète d’un microphone à ruban.

Lorsque l'impédance du préampli est trop faible et ne peut pas gérer l'impédance du microphone, plusieurs choses peuvent se produire :

1. Le ruban peut devenir amorti, ce qui signifie que son mouvement est limité. Cela rend souvent le son du microphone terne et flou. Certains associent (à tort) ce type de sonorité au ruban. Il n’y a aucune raison pour qu’un micro à ruban sonne de la sorte quand un préampli d’impédance correcte est utilisé.

2. Un gain de préampli plus important est généralement nécessaire, ce qui ajoute du bruit de fond supplémentaire à l'enregistrement.

3. Le micro ne capturera pas autant de basses fréquences qu’il ne le devrait, et ceci peut provoquer une distorsion ou d'autres artefacts indésirables et la réponse en transitoires et hautes fréquences peut être compromise.

Impédance variable

L'impédance d'un microphone change en fonction des fréquences. Dans le tableau ci-dessous, vous pouvez voir que l'impédance varie constamment en fonction de la fréquence.

techniques-du-son-2991277.png

Les micros passifs à grand ruban d'AEA évoqués plus haut disposent d’une impédance nominale de 270 ohms. Cependant, à leur fréquence de résonance de 16,5 Hz, l'impédance peut atteindre 900 ohms. Pour vraiment capturer le bas de gamme, vous auriez besoin d'un préampli avec une impédance d'entrée aussi élevée que 9 K ohms ! Ceci est important, car un préampli standard avec une impédance d'entrée de 1,2 k ohms ou moins n'enregistrera pas le grave inhérent aux microphones à ruban passif.

Micros à ruban actif
Les microphones à ruban avec circuits actifs ne sont pas aussi dépendants du préampli que les micros passifs, c'est en partie pour cela qu’ils ont été développés. L'électronique des micros actifs permet au micro de fournir 100% de son plein potentiel sonore, quelles que soient les caractéristiques d'entrée du préampli.
Les rubans actifs sont souvent plus pratiques : ils disposent d’un niveau de sortie plus élevé, et il ne faut pas se soucier de l’impédance d’entrée du préampli qui sera utilisé. Hélas, ils sont généralement plus onéreux et peuvent encaisser une pression acoustique moindre.

Conclusions
Lorsque vous choisissez un préampli pour un microphone à ruban passif, assurez-vous qu'il dispose d’une impédance suffisamment élevée pour s'adapter au microphone, et d’un gain suffisant. Veillez aussi à ce que même à niveau de gain élevé, le son reste propre et silencieux. Il existe des préamplis à ruban optimisés chez AEA, mais il en existe également dans d'autres marques. Le Forssel SMP-2 par exemple, dispose d’une impédance d’entrée de 13k ohms, ou le Millennia HV-3D de 6, 75k ohms.

Un équipement audio professionnel de haute qualité n'est jamais bon marché, et un bon micro à ruban ne fait pas exception à la règle. Assurez-vous donc d'utiliser un préampli d'un fabricant réputé, qui fournira ce dont votre microphone à ruban passif a besoin pour fonctionner de manière optimale. Sinon, orientez-vous plutôt vers un microphone à ruban actif, qui peut être utilisé avec la plupart des préamplis modernes sans souci.

[ Dernière édition du message le 26/09/2020 à 21:29:32 ]

Afficher le sujet de la discussion
11
Le RM6 demande une impédance de charge de plus de 2000 Ohms (lu sur le site Bumblebee : « Recommended load impedance: > 2000 Ohms »). Or, le 512C donne 1200 Ohms. Il est probable que si tu utilisais un preampli à plus haute impédance (ou le Cloud évoqué par Kssk), le résultat te plairait encore mieux.
Tu peux lire à ce sujet le test du Cloudlifter ici : https://www.soundonsound.com/reviews/cloudlifter-cl-z" rel="ugc noopener" target="_blank"> https://www.soundonsound.com/reviews/cloudlifter-cl-z

[ Dernière édition du message le 27/09/2020 à 11:36:32 ]

12
merci. (j'avais oublié de remrcier).

En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra