Modulations: comment ça marche?
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Laurent Juillet
5783

Je poste, donc je suis
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 27/07/2003 à 13:59:35Modulations: comment ça marche?
La suite logique quand on a appris à construire et à enchainer correctement les accords au sein d'une tonalité c'est de voyager vers de nouveaux tons, et ce n'est pas toujours évident.
Voici quelques principes très utilisés en musique tonale:
1°/ Il faut de manière générale ennoncer le Vème degré de la nouvelle tonalité le plus rapidement possible pour affirmer le changement.
2°/les modulations sont plus claires si elle interviennent à la suite d'une cadence ou d'une fin de phrase.
3°/ Pour moduler vers un ton voisin, c'est à dire une tonalité ne possédant qu'une altération de différence avec le ton de départ, il est bon de passer par des tons éloignés pour bien marquer le changement.
4°/ les modulations les plus courantes se font vers le ton de la sous-dominante ou de la dominante, vers le ton relatif (modulation en tierces et sixtes).
Dans l'absolue toutes les modulations sont possibles, mais il en existe des fortes et d'autres moins. Quelle est la marche à suivre pour savoir si une modulation va t'être plus ou moins forte? Et bien, c'est quasiment comme pour les accords. Si la tonalité de départ est en rapport de "Dominante" (5te descendante) avec la suivante elle va renforcer et affirmer cette dernière, c'est un peu la même chose à l'envers pour le rapport de "Sous-Dominante".
Cela peu s'expliquer parceque dans le premier cas le I degré de la première tonalité devient le Vème de la suivante et reste un degré fort. Dans le second cas ce I degré devient IVème degré du nouveau ton, un des trois degré important.
Les autres modulations sont plus "douces" car les degré importants perdent leur rôle pépondérant ou affirmateur dans le nouveau ton, c'est le cas, par exemple, dans la modulation vers le relatif mineure ou majeure.
Une autres chose qui renforce les modulations c'est la surprise. En effet quand au cours d'un morceau on module brusquement, ou non, vers une nouvelle tonalité, eloignée le plus souvent (un ton ou un demi-ton au dessus ou en dessous), alors que le discours est monotonale depuis le début, à tous les coups on est sur de surprendre l'auditeur.
Voià un petit topo réaliser à chaud et sans révisions de ma part qui, je l'éspère, aidera un certain nombre d'entre vous. Je suis sur qu'il y a des choses à rajouter ou à corriger derrière tout ça, alors n'hésitez pas, je suis très intérèssé.
Laurent.
Voici quelques principes très utilisés en musique tonale:
1°/ Il faut de manière générale ennoncer le Vème degré de la nouvelle tonalité le plus rapidement possible pour affirmer le changement.
2°/les modulations sont plus claires si elle interviennent à la suite d'une cadence ou d'une fin de phrase.
3°/ Pour moduler vers un ton voisin, c'est à dire une tonalité ne possédant qu'une altération de différence avec le ton de départ, il est bon de passer par des tons éloignés pour bien marquer le changement.
4°/ les modulations les plus courantes se font vers le ton de la sous-dominante ou de la dominante, vers le ton relatif (modulation en tierces et sixtes).
Dans l'absolue toutes les modulations sont possibles, mais il en existe des fortes et d'autres moins. Quelle est la marche à suivre pour savoir si une modulation va t'être plus ou moins forte? Et bien, c'est quasiment comme pour les accords. Si la tonalité de départ est en rapport de "Dominante" (5te descendante) avec la suivante elle va renforcer et affirmer cette dernière, c'est un peu la même chose à l'envers pour le rapport de "Sous-Dominante".
Cela peu s'expliquer parceque dans le premier cas le I degré de la première tonalité devient le Vème de la suivante et reste un degré fort. Dans le second cas ce I degré devient IVème degré du nouveau ton, un des trois degré important.
Les autres modulations sont plus "douces" car les degré importants perdent leur rôle pépondérant ou affirmateur dans le nouveau ton, c'est le cas, par exemple, dans la modulation vers le relatif mineure ou majeure.
Une autres chose qui renforce les modulations c'est la surprise. En effet quand au cours d'un morceau on module brusquement, ou non, vers une nouvelle tonalité, eloignée le plus souvent (un ton ou un demi-ton au dessus ou en dessous), alors que le discours est monotonale depuis le début, à tous les coups on est sur de surprendre l'auditeur.
Voià un petit topo réaliser à chaud et sans révisions de ma part qui, je l'éspère, aidera un certain nombre d'entre vous. Je suis sur qu'il y a des choses à rajouter ou à corriger derrière tout ça, alors n'hésitez pas, je suis très intérèssé.
Laurent.

Laurent Juillet
5783

Je poste, donc je suis
Membre depuis 22 ans
21 Posté le 24/08/2006 à 11:43:20
Do-Mib-Fa# est dabs ce contexte un accord Ré7b9 sans la fondamentale.
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Anonyme
1277

22 Posté le 24/08/2006 à 12:10:17
Bien vu, je pensais au tube de Bach: le prélude en do mineur >
en somme, il passe de do mineur à sol mineur vers la mesure 11(AV)... et à la fin, il repasse également en sol mineur ( vu qu'il y a un la bécarre )et à la toute fin, comme dit Laurent Juillet,il y a cet accord de G avec une tierce majeure, soit tierce picarde
;
si Bach avait mis un fa dans sa dernière mesure ( mais il est peut-être induit ), on aurait un G7, dominante secondaire de C- et le morceau finirait également en do mineur, au lieu de Gmineur, non?
ceci dit, les modulations dans ce morceau sont systématiquement annoncées par un accord de diminuée qui est construit un demi-ton plus bas que l'accord précédent, pour marquer la sensible annoncant la nouvelle tonalité sans doute... ( ex: ton de C- vers G- via F#° )
en somme, il passe de do mineur à sol mineur vers la mesure 11(AV)... et à la fin, il repasse également en sol mineur ( vu qu'il y a un la bécarre )et à la toute fin, comme dit Laurent Juillet,il y a cet accord de G avec une tierce majeure, soit tierce picarde

si Bach avait mis un fa dans sa dernière mesure ( mais il est peut-être induit ), on aurait un G7, dominante secondaire de C- et le morceau finirait également en do mineur, au lieu de Gmineur, non?
ceci dit, les modulations dans ce morceau sont systématiquement annoncées par un accord de diminuée qui est construit un demi-ton plus bas que l'accord précédent, pour marquer la sensible annoncant la nouvelle tonalité sans doute... ( ex: ton de C- vers G- via F#° )
Hors sujet : en tout cas, merci pour la patience car j'ai arrêté le solfège après 3 ans
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Anonyme
1277

23 Posté le 30/08/2006 à 00:21:51
Tiens, avez-vous remarqué qu'un accord de dominante, c'était une tierce majeure + un accord diminué?
Accord de dominante et accord diminué = même fonction?
En tout cas, ils sont instables tous les 2, sans doute car ils contiennent le triton...
Accord de dominante et accord diminué = même fonction?
En tout cas, ils sont instables tous les 2, sans doute car ils contiennent le triton...
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dOhm
243

Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
24 Posté le 30/08/2006 à 23:18:31
Effectivement rafkey, et on peut même déduire de ça une règle "de la superposition des accords diminués"
Que je m'explique...
Au piano, à la main droite jouer l'accord de Do diminué...
Et à la main gauche, choisir l'accord diminué un demi-ton en dessous (içi Bdim) et n'en jouer qu'une note à la fois (la basse)
Deux choses au moins sont remarquables:
- chacune des 4 basses donnera le même type d'accord (b9)
- puisqu'un accord diminué est l'empilage -symétrique- de 4 tierces mineures il suffit d'en connaitre trois pour "vite" couvrir les douzes demi-tons (la gamme formée par les 8 notes de ces 2 accords est la fameuse "Demi-ton/Ton" largement utilisée en jazz)
De quoi bien pourrir son degré V
Que je m'explique...
Au piano, à la main droite jouer l'accord de Do diminué...
Et à la main gauche, choisir l'accord diminué un demi-ton en dessous (içi Bdim) et n'en jouer qu'une note à la fois (la basse)
Deux choses au moins sont remarquables:
- chacune des 4 basses donnera le même type d'accord (b9)
- puisqu'un accord diminué est l'empilage -symétrique- de 4 tierces mineures il suffit d'en connaitre trois pour "vite" couvrir les douzes demi-tons (la gamme formée par les 8 notes de ces 2 accords est la fameuse "Demi-ton/Ton" largement utilisée en jazz)
De quoi bien pourrir son degré V

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