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Compositeur - Parolier : être l'un ET/OU l'autre ? Musiques sans parole ?

  • 107 réponses
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Sujet de la discussion Compositeur - Parolier : être l'un ET/OU l'autre ? Musiques sans parole ?
Hello

C'est la première fois que je crée un sujet dans la rubrique compo, et ceci à la suite d'une question issue d'un autre sujet. Je ne savais pas trop comment classer ça, ni vraiment déterminer la nature exacte du sujet. Alors soyez indulgents :oops: . Ce n'est pas forcément une question précise en attente de réponse, mais plutôt un débat.

Alors voilà. Pour résumer de manière très très grossière, j'essaye de composer des morceaux, jusqu'à maintenant dans le format chanson classique, c'est-à-dire musique+paroles dans une durée moyenne de 3-5min. Et jusqu'à maintenant, comme beaucoup, j'essaye de faire tout. Oui mais voilà, il devient très évident que je suis beaucoup moins faite pour écrire des paroles que pour composer de la musique. Non pas que mes musiques sont mieux que mes textes (quand il y en a :??: ), mais c'est plutôt que la souffrance de l'accouchement d'une musique n'a rien de comparable avec celle de l'accouchement d'un texte. La première me semble dure mais agréable, comme quelque chose de naturelle, alors que la seconde me semble comme une véritable corvée.

Plusieurs amis sur AF m'ont conseillé de m'y mettre, de prendre mon courage à deux mains, en me rappelant bien qu'écrire un texte n'était facile pour personne. Mais je sens bien que je ne suis pas faite pour ça.

Et puis il y aussi le fait que, dans le monde impitoyable d'Audiofanzine :clin: , on se sent un peu le canard boiteux si on n'est pas capable d'être à la fois compositeur et parolier. A ce que je sache, il y a plein de paroliers qui ne savent pas du tout composer, alors pourquoi un compositeur devrait absolument savoir tout faire dans sa chanson ? Ne pourrait-on pas être juste l'un ou l'autre ?
A ce que je sache, s'il n'y avait pas Bernie Taupin, ça m'étonnerait qu'Elton John aurait écrit ses textes tout seul !

A côté de ça, en ce moment je me sens inspirée musicalement, mais je sens que ça prend la tournure de quelque chose d'"instrumentaux". Et ce n'est pas la première fois. Ca m'est déjà arrivé plusieurs fois de presque "lutter" sur une musique pour trouver absolument des paroles. Alors du coup, à chaque fois, ça me freine, je suis bloquée, et je ne termine pas le morceau. Il m'est arrivée une seule fois de laisser faire, et ça a donnée le petit morceau qui est en premier sur ma page MySpace. Très petit morceau, mais il me plaît bien comme ça (je ne parle pas de la qualité des sons qui elle est à revoir), c'est comme si ça s'auto-suffisait instrumentalement.

Tout ça pour dire que du coup je suis en plein questionnement métaphysique en ce moment, pour ne pas dire que je suis complètement paumée.

Alors docteur, est-ce grave si l'on n'y arrive pas partout ?
Dans ce cas, faut-il séparer les rôles Compositeur / Parolier ? Trouver un parolier ?
Et docteur, est-ce grave si l'on fait de la musique sans parole ?
Et pourquoi ne pourrait-on pas exprimer son amUr, ou autre chose, uniquement par la musique ?
Qui sait, peut-être suis-je faite pour la musique instrumentale sans jamais l'avoir su ?
C'est vrai qu'en dehors de mes goûts musicaux de base sur lesquels j'ai essayé de prendre modèle (variété, pop, rock, funk, etc), j'ai toujours été en réelle admiration devant ce que faisaient (font) des gens comme Vangelis, Moroder, J-M Jarre,... et bien d'autres comme Mike Oldfield, Telepopmusik, Yanni, ou encore les compositeurs de musique de film.

Alors ? Qu'en pensez-vous, chers amis ? Suis-je définitivement perdue ?
Orchestre Blanchard ~ Le blog de l'orchestre
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Hmmm, Celtière. Ben si, c'est un peu déstabilisant ce que tu dis.

Citation : Moi aussi j'aurais tendance à me laisser aller à l'instrumentation, mais n'étant ni Hendrix ni Paco de Lucia, je me rends vite compte que mes plus beaux élans inspirés ne se suffisent peut-être pas.
Comme toi, je pense : en tous cas ça pourrait faire une belle musique de film. Mais je me dis aussi : le film c'est toute la chanson, c'est les paroles, je vais écrire le film et pas seulement l'illustration sonore.

lors si je prolonge ton point de vue, toutes les musiques instrumentales qui existent, que ce soient les musiques de film ou de publicité, ou bien par exemple les musiques électroniques, seraient quelque peu "incomplètes" ou non "abouties", ou un peu "faciles", parce qu'elles sont dépourvues de paroles. :?!:

12ax7 au carré (bon sang, il est un peu énervant à écrire ton pseudo :mdr: , je trouve qu'il manque encore un petit exposant ou un indice ;) ), je te rejoins aussi, et je ne pense pas que tu t'éloignes vraiment du sujet d'origine.
Orchestre Blanchard ~ Le blog de l'orchestre
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La chanson est un art hybride, bâtard si vous voulez, donc mineur. Elle est forcément créée par de mauvais poètes (ça c'est sûr) doublés de mauvais musiciens, ou qui font semblant de l'être, je pense à Polnareff en particulier, voire Mika de nos jours.
Sur scène, ce sont de mauvais acteurs et chanteurs à technique limitée.


Mais aucun autre artiste ne réunit autant de discipline : poète, musicien, interprète et acteur. Bien souvent ils sont aussi arrangeurs et producteurs (P. Gabriel et... moi...:boire2: ) .

C'est à la fois une manière de se défiler des énormes difficultés de chacune de ces disciplines et de pouvoir toucher à tout ce qui concerne la musique. La musique populaire uniquement.

Ceci dit, je me demande encore et toujours si dans deux siècles on écoutera les Pink Floyd comme on écoutera Beethoven ou Mozart...
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Sans compter aussi l'aspect showbizz : manager, comptable, tour manager, attaché de presse, publiciste et tout le toutim...
Mais la plupart du temps c'est la catastrophe !
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Citation : Hmmm, Celtière. Ben si, c'est un peu déstabilisant ce que tu dis.



désolé, j'ai mis les pieds dans le plat, , ça doit être mon côté "coach" qui s'emballe.
Non, ce que je veux dire c'est que je partage les mêmes difficultés que toi par rapport à la place du chant (pas le texte, là j'ai parfois plus de jubilation que pendant la compo), mais que je n'abandonne pas pour autant l'idée d'"inféoder" mes zoeuvres instrumentales à une voix, qui pourquoi pas ne serait pas la mienne. C'est une persective qui peut faire fuir, pour moi cette idée apporte une profondeur de champ qui donne un peu le vertige mais que je trouve plutôt excitante.

Citation : lors si je prolonge ton point de vue, toutes les musiques instrumentales qui existent, que ce soient les musiques de film ou de publicité, ou bien par exemple les musiques électroniques, seraient quelque peu "incomplètes" ou non "abouties", ou un peu "faciles", parce qu'elles sont dépourvues de paroles.



Pour les musiques de films, certainement pas puisque mes musiques préférées SONT des musiques de films.
exemples :

https://www.youtube.com/watch?v=5xHrwoFg3-M
https://www.youtube.com/watch?v=8fwY3jGNsog
https://www.youtube.com/watch?v=w78JbMN89-U
https://www.youtube.com/watch?v=qsfwkYe7RKM et celle de "meurtre dans un jardin anglais (extraordinaire)
https://www.youtube.com/watch?v=hhyhA3EL7Xo
https://www.youtube.com/watch?v=nWqC6kRCLjI
https://www.youtube.com/watch?v=0mfFCho2iu8
https://www.youtube.com/watch?v=YGZlilqC7xY
https://www.youtube.com/watch?v=dcVcwwo8QFE
Etc.....................

mais comme pour les pubs, je trouve qu'elles sont encore plus fortes quand elles sont "incarnées" : la musique du mépris par la voix off de Bardot, mais aussi celle de chanteurs plus aguerris (macadam cow-boy, les BO d'Almodovar (désolé pour Roman qui exècre)

En fait, c'est plus compliqué que cela : leur force vient souvent du décalage entre l'athmosphère musicale et le sens des images
(souvenez-vous d'Orange Mécanique)

Alors oui, en ce sens-là, je trouve qu'en elle-même la musique instrumentale n'est pas aboutie. Mais bien-sûr je n'irai pas jusqu'à le penser pour les Grands compositeurs, classiques ou modernes. Mais le sommes-nous ?

Pour les pubs, mise à part quelques standarts comme la musique de Dim Dam Dom, je ne suis marqué que par celles qui picorent dans le panthéon des grandes stars pop-rock, encore que mis à part la pub de Total sur Blue Angel de Joplin, rien ne me saute à l'esprit

Quand à l'electro, pour moi s'il n'y a pas l'image avec, je m'ennuie à mourrir et c'est aussi passionnant qu'une BD sans images
Bon, là je vais me faire des ennemis grave Aïe Aïe Aïe
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Pour moi la musique de film c'est comme les épices qui relève un plat. Ça peut aider pour faire digérer un plat indigeste, style film d'Almodovar :lol:

Et si je déteste Almodovar, ce n'est rien comparé à la pub.
La pub est une violeuse : elle est tristement réalisée par des cinéastes qui ne sont pas arrivés au succès. Soit, ça existe dans beaucoup de profession ce genre d'aléas.
Mais qu'on me mette Imagine pour une pub d'assurance...
Là, on en est à mettre du caviar dans un macdo...

Ça devrait être interdit. Je suis pour la censure.
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Citation : Pour moi la musique de film c'est comme les épices qui relève un plat. Ça peut aider pour faire digérer un plat indigeste, style film d'Almodovar



Oui c'est le cas quand la musique plaque ce que raconte l'image (illustration musicale).
Mais je ne suis pas d'accord quand bien foutue, elle peut apporter sa propre narration et provoquer l'émotion par le téléscopage de ces deux dimensions différentes

Désolé pour la formulation, mais pas facile à résumer :oops:
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Te bile pas celtiere, j'ai aussi horreur des musiques de films d'Almodovar... :mdr:

Bon, sérieux, moi, je n'aime pas écouter les musique de films toutes seules, j'ai l'impression de ne manger que la cerise sur le gâteau...
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Pour votre gouverne, je suis en train d'enregistrer un petit "blues musette", la chanson est composée, avec un petit pont de bois et tout et tout. Maintenant, il s'agit de l'enregistrer. Hier j'ai passé l'après-midi à sonoriser : câbler, mettre en place, les volumes... là je vais faire une petite ballade en forêt pour avoir la tête fraîche (bon, un peu plus fraîche que d'habitude) et m'y mettre. C'est pas du tout cuit, car j'ai un micro qui ne sonne pas bien... prise de tête en perspective... c'est mauvais de se mettre à chanter dans cet état...

Bon, voici mes petites paroles :

Mon amour dis-moi

Mon amour dis-moi
Quand tu partiras
M amour dis-moi
Quand tu reviendras
C’est pas que je sois jalouse
Mais ça me fout le blues
Quand t’es pas là
(C’est pas que je veuille ton flouze...)

Mon amour est-ce que tu as
Vidé la caisse du chat ?
Tu sais que quand c’est sale
Il aime pas ça
T’as descendu les ordures ?
Y’avait de la pourriture
Au fond du sac
(j’t’ai descendu mon ordure...)

Mon amour est-ce que tu as
Encore picolé ce soir?
Tu traînes dans les rades
Et après t’es malade
Faut tout le temps que je te dise
De pas faire de bêtises
J’en ai ma claque
(Faut tout le temps que je t’attise...)

Mon amour je savais pas
Qu’on partait en voyage
Je vois que t’as déjà
Préparé tes bagages
J’avais bien vu venir
Que tu pensais partir
Mais pourquoi ça ?

N’y pense pas trop mon gars
Tu sais que ces choses là
Ça revient qu’à moi.
(Ne pense pas trop mon p’tit gars...)
:lol:
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Roman66, j'ai parcouru le thread et j'ai lu tes messages. je bondis en lisant tes propos sur Almodovar....du moins ses films, la musique. Pour quelqu'un qui semble aimer la poésie, la musique, tu passes sans doute à côté de subtilités que tu n'as pas saisi, sans vouloir t'offenser.

Citation : on commence par voir ce qui est fait aujourd'hui, on tire les ficelles pour voir d'où ça vient, et on arrive au XVème siècle pépère.



franchement, c'est pas la meilleure solution à mon avis.... comprendre le mvt surealiste(eluard) demande avant tout une chronologie de faits, une etude historique..Etc...expliquer pourquoi "la terre est bleue comme un orange" ou "nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses" sans commencer par ce qui a donné naissance à cette conception de l'ecriture...c'est comme ci tu lisais un bouquin en commençant par la fin..


Citation : Plusieurs amis sur AF m'ont conseillé de m'y mettre, de prendre mon courage à deux mains, en me rappelant bien qu'écrire un texte n'était facile pour personne. Mais je sens bien que je ne suis pas faite pour ça.



sans doute trouveras tu des gens capables d'ecrire des textes sur ta musique.la collaboration fait avancer les choses.non ?
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B7, je m'explique. Je n'aime pas Almodovar. J'habite en Espagne et on en a jusqu'à la nausée. Je n'aime ni le kitsch ni les fumisteries, ni les couleurs criardes, ni les mièvreries sud américaines du style "piensa en mí". Je n'aime pas Chavela Vargas, les caricatures de travestis. Les femmes y sont traitées pire que de la merde... je crois que là, j'ai parfaitement saisi les subtilité d'un type qui ne l'est pas, subtil, et qui a une peur bleue, maladive de l'autre sexe. Je n'aime pas Morricone, Victoria Abril m'insupporte, je déteste le jeu d'acteur de cette tronche de cake de Gabriel García-Bernal, pistonné par ses parents.

Je dis ça, c'est que je viens de voir un film tout en subtilités de Jim Jarmusch...


Quant à la littérature... là c'est plus mon domaine, que je sache, on commence la plupart du temps par Ronsard. Ronsard est sublime, je te l'accorde... oui mais... qui y a-t-il eu avant Ronsard?? À tout prendre, je débuterais par Villon, un poème intitulé "la balade des pendus" devrait plus éveiller l'intérêt des têtes pas si blondes que ça.
Mais je maintiens ma position, j'en ai lu des Vian, des Prévert, des Camus et tout un long etc. avant d'apprécier les essais, Madame Bovary ou la princesse de Clèves... c'était le programme de seconde à l'époque. Il fallait vraiment que j'aime lire pour ne pas en être dégoûté à vie... c'était peut-être l'objectif... parce que la littérature, ben ça fait penser, ça rend les gens moins dociles, moins malléable, plus aptes à la rébellion...
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Citation : "nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses"



Justement, j'ai mis ce poème en musique... vous pouvez l'écouter sur mon myspace, j'en profite pour me faire de la pub, tiens... :lol: ... "les rendez-vous donnés par la face au profil"... sublime!
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Citation : les caricatures de travestis. Les femmes y sont traitées pire que de la merde... je crois que là, j'ai parfaitement saisi les subtilité d'un type qui ne l'est pas, subtil, et qui a une peur bleue, maladive de l'autre sexe



argh... nous n'avons pas saisi la même chose de ce monsieur. je n'y vois pas qu'un côté malsain, ni maladif dans la façon de filmer les femmes.. je crois qu'il aime les femmes...enfin...ce n'est pas le sujet.il y a des subtilités même dans son côté kitsh..

c'est le verbe "detester" qui me fait bondir.

Eluard, pour commencer à lire de la poesie ou ecrire des paroles de chansons...ce n'est pas vraiment une mince affaire, pour revenir à la question initiale du sujet ? non ?
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Après Prévert, beaucoup plus accessible, tu passes à Éluard.
J'ai récemment eu un regain de sympathie envers Prévert depuis que cette truffe de Houellebec en a parlé, disant grosso modo que "tout ce qu'il écrit est nul parce que ce n'est qu'un premier jet".

Mis à part ça, vous lisez un vers de Prévert, vous avez lu 10.000 bouquins de la star enfarinée.


Almodovar fait voir qu'il aime les femmes parce qu'elles lui font tellement peur qu'il n'ose pas les mettre en boite directement :
ainsi : des femmes trompées, au bord du suicide, ridiculisées, délaissées, torturées ou tortionnaires, assassines, transformées en robot etc etc.

au risque de me faire traiter de tous les noms d'oiseaux : c'est l'apanage de beaucoup d'homos hommes : ils n'aiment que celles qui sont dans le fin fond du puits!
Qu'on vienne pas me raconter de sornettes bobos ou politiquement correctes, j'ai assez papoté avec ces personnes, certaines sont de grands amis et ont admis mes propos.
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Très intéressante toute cette conversation.

Et je suis toujours ébahie devant votre culture littéraire.

Citation : Bon, sérieux, moi, je n'aime pas écouter les musique de films toutes seules, j'ai l'impression de ne manger que la cerise sur le gâteau...

Moi j'adore ça.
Orchestre Blanchard ~ Le blog de l'orchestre
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Citation : Moi j'adore ça.




maloryp, certaines musiques sont sublimes. Parfois, je regrette même de ne pas pouvoir les écouter seules, sans l'image. Etrangement et sans vouloir rendre nerveux roman 66, certaines musiques de film d'almodovar sont vraiment belles sans les images...une affaire de goût :clin:

Tu pourras trouver des gens au forum des improsteurs http://improsture.heberg-forum.net/forums.html qui t'accueilleront et pourront sans doute ecrire des textes sur tes chansons. Une belle experience.


a@@@
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Citation : Moi j'adore ça.



Moi j'adore me faire mes films, dès qu'une musique m'emballe :noidea:
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Personnellement, j'aime pas trop les fruits confits... :mdr:
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Moi aussi, c'est rare quand une musique de film ne parait pas "creuse", quand il ne manque pas les images en fait. Et pourtant c'est pas faute d'écouter enormément de musique instrumentale, classique, contemporaine ou autre. Mais il y manque souvent quelque chose, il n'y a pas de premier plan.

Mais là entre les poème et la musique de film j'ai l'impression qu'on s'égare un peu...Une chanson sans paroles c'est quand même loin d'être de la musique de film, un texte de chanson sans musique c'est pas non plus de la poésie (tout comme, en général, un très bon poème fait une mauvaise chanson...)

Raphaël Raymond, Compositeur, Arrangeur, Guitariste : http://www.raphaelraymond.fr 

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Je suis un peu d'accord avec douze-a-x-sept-au-carré.

Un musique de film - et plus encore, une musique de dessin animé - est censée porter le film, en souligner les moments les plus haletants (évidemment il faut prendre des exemples pertinents, genre films à suspense ou thrillers, et éviter les musiquettes des séries télévisées, comme Joséphine ange gardien, qui sont plus à prendre comme des jingles sonores ou des signatures reconnaissables, que des illustrations de l'image). C'est peut-être pour cela que douze-a-x-sept-au-carré trouve ces musiques vides sans les images qu'elles sont censées accompagner. Une chanson à texte, enlève lui le texte (comme les faces B de nos vieux 45T) elle est également vide !

Je suis d'accord avec lui aussi sur le fait que le texte de chanson n'est pas de la poésie (la poésie doit se suffire elle-même sans nécessiter de musique) et que la musique instrumentale (techno comprise...) n'est pas forcément de la grande musique.
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C'est vrai qu'il n'y a pas enormément de musique de film qui tiennent la route sans le film. ceci étant, certaines ont une reêlle puissance et originalité et j'ai peur que l'image, paradoxalement, l'absorbe. la musique soutient les actions, souligne des faits etc...et n'a pas vocation à "vivre" seule. il existe des exceptions non ? j'ai pas d'exemple dans ma r16 pour le moment.

pour la poesie, leopold senghor pensait qu'elle etait intimement liée à la musique. il y a souvent des notations d'accompagnement avec un balafon ou une kora. elle prend une toute autre dimension à partir du moment oû on l'imagine avec un fond sonore. c'est vachement etrange.il y a une association "mots,rythmes" tres interressante.

Hors sujet : roman66, j'ai ecouté la mise en musique du poème de Paul Eluard.je salue l'initiative car ce n'est jamais évident. j'ai une version de ce poème mis en chanson que nous avions enregistré il y a quelques années et je t'enverrai un lien pour l'écouter. j'ai d'ailleurs enregistré plusieurs projets sur la poésie francophone, les surréalistes. une experience vraiment passionnante comme quoi, la musique m'a permis de "boucher" certaines lacunes

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B7, la poésie prend une autre dimension avec un accompagnement, peut-être parce que justement, un texte poétique est assez puissant pour imposer sa propre atmosphère, mais que sublimer (ou compléter?) cette atmosphère littéraire par une atmosphère musicale explose le repère initial posé par le poème, et, au final, déstabilise...
C'est pourquoi aussi, à mon humble avis, adapter en musique un poème beau au départ peut s'avérer un fiasco... c'est qu'alors on tente d'associer deux atmosphères qui ne se complètent pas. J'en veux pour preuve ma (petite) expérience d'organiste liturgique, qui m'a fait connaître nombre de versions chantées du Notre Père (qui, sans faire l'apologie de quoi que ce soit, est une des pièces centrales et fondamentales de la religion catholique), et qui étaient totalement ratées : ou trop guillerettes, voulant plaire, et donc dénaturant la pensée profonde du texte, ou trop compliquées, trop sérieuses et éloignant de fait la proximité que cette prière archiconnue entretient avec l'humain. Seule la version de Rimski-Korsakov est la moins pire de toutes, mais pour autant, finalement, et vu le nombre de versions chantées qui existent, le Notre Père est plus souvent récité que chanté.

Difficile donc, de mettre en musique un poème (parlons de poésie, pas de texte pour chanson). Difficile d'écrire des paroles sur une composition prête et achevée. On peut donc conclure que texte et musique devraient grandir ensemble?
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Je comprends ce que tu veux dire et l'experience que nous avons tenté nous a permis de le vivre. Mais, je dois dire que ce n'est pas tout le temps negatif.en tout cas, nous avons monté plusieurs spectacles autour du surréalisme et la negritude et nous avons eu pas mal d'echos positifs et de concerts durant les dernieres années. le but etant de trouver le bon compromis. c'est pour cette raison que je parlais de Senghor qui associait musique et rythme tout comme Césaire. je crois donc qu'il est possible d'associer musique et poésie. le mariage peut se faire sous certaines conditions.
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Hors sujet :

Citation : roman66, j'ai ecouté la mise en musique du poème de Paul Eluard.je salue l'initiative car ce n'est jamais évident. j'ai une version de ce poème mis en chanson que nous avions enregistré il y a quelques années et je t'enverrai un lien pour l'écouter. j'ai d'ailleurs enregistré plusieurs projets sur la poésie francophone, les surréalistes. une experience vraiment passionnante comme quoi, la musique m'a permis de "boucher" certaines lacunes



Ben pour le coup je me sens un peu moins seul!!! Essaie de me faire parvenir ça au plus vite... myspace, mail ou n'importe quoi d'autre. Je me suis mis comme point d'honneur de mettre en musique au moins un poème sur chaque disque (mes disques, je le les faits moi, c'est pas en vente et pas à vendre... c'est que de la musique, quoi...)
Là, je n'arrive pas à trouver un poème qui m'inspire... si tu connais quelque chose surréaliste, pas très connu...
J'ai aussi mis en musique "l'invitation au voyage" de Baudelaire, sur rythme de bossa-nova.

Sur ce, je pense que le meilleur dans cet exercice destyle très délicat, c'est Brassens : il a fait découvrir des poètes inconnus, et s'est attaqué aux grands noms : Lamartine, Musset et Hugo... ce dernier interdisait de son vivant que ces poèmes soient mis en musique... je suis certain que s'il avait entendu Gastibelza, il aurait déchanté.
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Citation : Difficile donc, de mettre en musique un poème (parlons de poésie, pas de texte pour chanson). Difficile d'écrire des paroles sur une composition prête et achevée. On peut donc conclure que texte et musique devraient grandir ensemble?



Il y a quand même des exemples magistralement réussis
(les passantes de Brassens, les feuilles mortes d'après Prévert, la ballade des pendus d'après Villon, Beaudelaire mis en musique par Ferré, etc...)

Je vous trouve un peu excessifs

Quand à plaquer, à l'inverse des paroles sur une musique, ça peut très bien s'envisager : Gainsbourg ne s'en est pas privé, et nombre de paroliers y sont soumis.

Quand aux musiques de films, je suis désolé mais certaines sont de véritables merveilles à part entière.
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Citation : Quand aux musiques de films, je suis désolé mais certaines sont de véritables merveilles à part entière.



la, je suis parfaitement d'accord avec toi !

Citation : Il y a quand même des exemples magistralement réussis



oh oui !! de tres belles choses.

Citation : Là, je n'arrive pas à trouver un poème qui m'inspire... si tu connais quelque chose surréaliste, pas très connu...



je vais chercher :clin: