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réactions au dossier Le Petit Guide du Tube

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Sujet de la discussion Le Petit Guide du Tube
4569.png
Cette semaine, on s'attelle à une grosse question technique des amplis de guitare (et basse) : le biasing ! Un sujet sur lequel les faits techniques sont souvent effacés par les opinions très tranchées, voire ésotériques. Alors essayons de débroussailler un peu le sujet.


Lire l'article


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
2
Merci beaucoup pour cet article, depuis le temps que je cherche à comprendre!

Si j'ai compris le principe:
Le tube se comporte comme une diode, il ne laisse passer le courant que dans un sens.
Donc si on envoie un signal sinusoidal, on perd toute la partie négative. Le bias permet de remonter la courbe de façon à ce que toute les variations soient au dessus de 0 pour que ça ne coupe rien.

C'est bien ça?

Mais alors en classe AB, on garde quand même un petit écrêtage en bas, c'est de la distorsion non?
N'y a t'il pas moyen de faire passer le signal positif dans un tube, le négatif dans un autre (branché dans l'autre sens) et de recombiner les deux? (comme ça on garde un bias nul)


A noter que certains amplis ont un accès facile au bias. Sur mon sunn model T Reissue Fender, il y a des bornes ou brancher un voltmètre et un trimpot, le manuel dit de le regler à 6 volt et basta. (perso, je n'ai jamais rien mesuré sur le mien avec mon voltmètre, même ne trifouillant le potard)
Chez fender encore, sur les bassman (les actuels pour basse) il y a un swich avec plusieurs postions de bias suivant le son que l'on préfère, mais avec un effet sur la durée de vie des tubes (d'après le manuel, je n'ai pas de bassman)

Ca correspond à quoi 100% de dissipation? la lampe convertie toute l'énergie en chaleur mais n'amplifie plus rien?

Et au fait, encore une question m'sieu, c'est quoi ta définition du headroom?

[ Dernière édition du message le 02/06/2022 à 17:56:51 ]

3
Citation de Storky :

N'y a t'il pas moyen de faire passer le signal positif dans un tube, le négatif dans un autre (branché dans l'autre sens) et de recombiner les deux? (comme ça on garde un bias nul)

J'avais pas lu le 1er article, c'est ça le principe du push-pull?
4
Bonjour Storky,

Hehe je vais répondre à ta question la plus simple.

L'headroom est le volume de son clair que l'on peut mesurer en dB. (en gros : puissance d'ampli + rendement de hp + nombre de hp)
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Citation de Storky :
Si j'ai compris le principe:
Le tube se comporte comme une diode, il ne laisse passer le courant que dans un sens.
Donc si on envoie un signal sinusoidal, on perd toute la partie négative. Le bias permet de remonter la courbe de façon à ce que toute les variations soient au dessus de 0 pour que ça ne coupe rien.

C'est bien ça?


Ce n'est pas tout à fait cela.

Reprenons votre image de la diode : le tube a, en effet, une anode et une cathode. Deux électrodes comme dans une DI-ode. Si l'on polarise (applique une tension) positivement l'anode par rapport à la cathode (généralement quelques centaines de volts pour l'anode contre quelques volts, voire zéro volts, pour la cathode), un courant se crée entre les deux.

En effet, comme pour une diode "moderne" (à semi-conducteur) le courant ne peut passer que dans ce sens là : tentez de polariser le tube dans le sens inverse, il ne se passera rien.

Mais alors, on ajoute une troisième électrode : on crée une TRI-ode. Cette troisième électrode, c'est la grille (c'est littéralement une petite grille) et si on l'a polarise négativement par rapport à l'anode et à la cathode aussi (en lui appliquant une tension négative) on peut diminuer le courant dans le tube, et même l'amener jusqu'à zéro.

Alors, non seulement cette grille va nous servir d'entrée pour le signal mais, en premier lieu, elle va nous servir à régler le point de fonctionnement du tube : à quel point est-ce que le courant qui traverse le tube est intense en l'absence de signal.

Alors oui, on peut régler le bias de façon à avoir tout juste zéro courant, à arriver tout juste au point où le courant s'arrête. C'est la classe B. Si on applique un signal, sa partie positive va "rouvrir" le tube, le courant va repasser, à proportion de la partie positive. La partie négative sera "coupée" car plus la grille est négative moins le courant passe... Et on avait déjà zéro courant haha

Le push-pull permet en effet de traiter aussi la partie négative, en dupliquant le signal. J'explique...

Ok, on a un même signal dupliqué ; d'un côté sa partie positive est amplifié, mais comment la partie négative de son double arrive à être amplifiée ? On avait pas dit que plus la tension était négative, moins le courant passe ??

La réponse : parce que non seulement on duplique le signal, mais en plus un des deux signal voit sa polarité inversée !! Donc la partie "négative" est devenu la partie positive de ce deuxième signal !

Donc, à la sortie de notre push-pull, on se retrouve avec deux signaux positifs, interpolés. Ils rentrent, chacun à son extrémité du primaire du transfo, et au secondaire (à la sortie) on retrouve notre signal sinusoïdal. Je peux vous expliquer comment cette recomposition se produit, mais j'ai peur de donner trop d'infos d'un coup hahaha
6
Merci pour toutes ces informations précises.
7
Très bon sujet :bravo: Peut être redéfinir rapidement au début les 2 modes (statique et dynamique) sur lesquels repose l’amplification. Cela permet de situer l’action du bias… Enfin il me semble :clin:
8
Enfin les classes d'amplis expliquées. Merci.
9
tout un art de démystifier et de vulgariser pour partager; bravo bel et très intéressant cet article.

Eric

10
Bonjour,

J’ai un Victory Sheriff 44 qu’on peut « biaser » tout seul:
Il faut juste des lampes appairées et on règle une tension de l’extérieur grâce à un multi-mètre,
en essayant d’avoir une tension à peu près égale au 2 lampes.
Du coup, comment cela fonctionne-t’il ?
C’est 2 lampes en « push-pull » et on va essayer de les balancer,
mais on ne règle pas vraiment leur bias, n’est-ce pas ?
11
Au fait, tube en français, c'est lampe. Je ne comprends pas cette obsession à angliciser nos mots :oops2:

Ma chaîne electro YouTube

<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>

12
Citation de croulebarbe :
Au fait, tube en français, c'est lampe. Je ne comprends pas cette obsession à angliciser nos mots :oops2:


Eh non, c'est tube. :clin: Tube électronique ou tube à émission thermoïonique. Lampe c'est un terme compris de tous mais ce n'est pas le terme technique.

[ Dernière édition du message le 03/06/2022 à 18:20:59 ]

13
À Americaniser tu veux DIRE... Tube en Anglais c'est : Valve. :clin:
14
Citation de CREACH :
À Americaniser tu veux DIRE... Tube en Anglais c'est : Valve. :clin:


ah non, non, non...
Tube c'est un Hit
et Valve c'est une demi-vie :clin:

Il y a deux façons d'enculer les mouches : Avec ou sans leur consentement -- Boris Vian

15
:P: tu veux continuer dans l'anglicisimé...juste à l'instant où mon lecteur de musique démarre "don't believe a word" by Gary Moore..

Bonne soirée à toi :bravo:
16
Citation de slave1802 :
Citation de CREACH :
À Americaniser tu veux DIRE... Tube en Anglais c'est : Valve. :clin:


ah non, non, non...
Tube c'est un Hit
et Valve c'est une demi-vie :clin:


4630224.jpg
17
Bonjour wiznik,

Effectivement sur ton ampli tu a le réglage du bias à l'arrière de l'ampli.

Tu a déjà compris comment faire le réglage mais je remet l'extrait du manuel :

4630344.jpg
4630347.jpg
18
Citation de Pr. :

Donc, à la sortie de notre push-pull, on se retrouve avec deux signaux positifs, interpolés. Ils rentrent, chacun à son extrémité du primaire du transfo, et au secondaire (à la sortie) on retrouve notre signal sinusoïdal. Je peux vous expliquer comment cette recomposition se produit, mais j'ai peur de donner trop d'infos d'un coup hahaha

Mais non n'aie pas peur, les français veulent savoir !
J'espère que tu va nous expliquer ça, ça me manque vraiment pour piger le truc.
19
Citation :
Un ampli push-pull au bias plutôt « chaud » (vers 70 % de sa dissi­pa­tion totale, certains osent monter vers 80 %) permet­tra un maxi­mum de headroom pour l’am­pli de puis­sance (ce qui ne signi­fie pas que l’am­pli ne pourra pas satu­rer, rassu­rez-vous).


Non, ce n'est pas parce que les points de repos sont «chauds» que la dynamique sera plus grande, c'est même plutôt l'inverse (même si ça n'est pas aussi simple)

En classe AB1 (je laisse de côté la classe AB2 car à part quelques amplis de basse, on la rencontre rarement dans les amplis pour instruments de musique), on utilise les tubes entre deux «murs» qui sont d'un côté la zone ou un courant de grille apparaît (donc le signal appliqué aux grilles doit à tout moment rester négatif par rapport à la cathode) et de l'autre, la zone de blocage (la tension de grille à partir de laquelle le courant de plaque est nul). Donc si on veut avoir le maximum de dynamique, on doit régler les courants de repos de telle sorte que cet espace entre les deux murs soit utilisé au mieux.

Plus le réglage est «chaud», moins les grilles sont négatives au repos et plus on s'approche d'un fonctionnement en classe A. Plus le réglage est froid, moins il y a de superposition entre les portions d'onde où les deux moitiés de l'étage push-pull laissent passer un courant et plus on s'approche d'un fonctionnement en classe B (où chaque tube passe la moitié de son temps en blocage). Ce qui veut dire qu'on peut en théorie obtenir une amplitude de tension double de ce qu'on aurait en classe A. En effet : plus on règle «froid» (tension de grille négative au repos par rapport à la cathode), plus on a de marge avant que l'alternance positive du signal appliqué à la grille n'atteigne la limite de 0V.

La valeur de 70% de la dissipation max des dubes est un optimum empirique qui convient à la plupart des amplis, Randall Aiken a écrit un article intéressant là-dessus.
20
Citation de Shreddator. :

Plus le réglage est «chaud», moins les grilles sont négatives au repos et plus on s'approche d'un fonctionnement en classe A. Plus le réglage est froid, moins il y a de superposition entre les portions d'onde où les deux moitiés de l'étage push-pull laissent passer un courant et plus on s'approche d'un fonctionnement en classe B (où chaque tube passe la moitié de son temps en blocage). Ce qui veut dire qu'on peut en théorie obtenir une amplitude de tension double de ce qu'on aurait en classe A. En effet : plus on règle «froid» (tension de grille négative au repos par rapport à la cathode), plus on a de marge avant que l'alternance positive du signal appliqué à la grille n'atteigne la limite de 0V.

La valeur de 70% de la dissipation max des dubes est un optimum empirique qui convient à la plupart des amplis, Randall Aiken a écrit un article intéressant là-dessus.


Oui tu as raison, ça tombe d'ailleurs sous le sens. Je vais corriger cette bourde qui m'avait échappée.

En revanche, avec un point de repos "chaud", si en effet on perd en plage dynamique, on gagne par l'effet même de saturation, par la distorsion et l'effet de compression qui en découlent, une richesse harmonique qui a mon avis est moindre lorsqu'on on est plus proche de la classe B. C'est plus un avis fondé sur des constatations empiriques que sur des mesures... Mais je ne pense pas me fourvoyer.

Perso, je règle souvent vers 60% et je juge à l'oreille si ça sonne assez bien. Après j'augmente si besoin, sans dépasser 70%.

[ Dernière édition du message le 08/06/2022 à 15:21:21 ]