Quel album de Zappa me conseillez vous ?
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Anonyme

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sleepless


Anonyme


sleepless

mais ça peut t'aider à choisir un ou deux albums pour commencer
Rock, pop : Apostrophe, Freak Out, Joe's Garage, Sheik Yerbouti
Jazz, fusion : Hot Rats, Uncle Meat, In New York, The Grand Wazoo, Shut'Up'N Play Yer Guitar
Funky : One Size Fits All, Roxy & Elsewhere
Contemporain : Yellow Shark, LSO Vol I & II, Orchestral Favorites
Live délirants : Ahead Of Their Time, Fillmore East 71, Roxy & Elsewhere
Electro, expérimental : Jazz From Hell, Civilization Phase III, 200 Motels
Un monde unique, d'une richesse incroyable, je n'en suis toujours pas revenu, ça fait presque 30 ans que je suis tombé dedans, j'en écoute très régulièrement...
Bonne découverte !

Le Taz


Le problème avec Francky, c'est une discographie monstrueuse, sans parler des tonnes de bootlegs, les caves remplies de bandes que n'ont pas fini de trier les fistons Zappa.
Le truc, c'est qu'il s'agit d'un artiste prolifique, qui s'enregistrait autant que possible mixant plusieurs prises live en un seul morceau (voire le solo de tel titre placé sur un autre, toujours live en plus !!). Mais surtout, il a lui meme plusieurs façon de concevoir ses oeuvres.
Les inconditionnels vont faire des bonds, mais Zappa a pondu des galettes parfois très indigestes, dans le seul but d'achever un contrat avec une maison de disque au plus vite... Mais il y a heureusement une large majorité de disques superbes.
Quelques angles "d'approche" :
-D'abord, une période plutot psyché, assez constante (question style), avec les mothers of inventions. Il y a les afficionados, j'avoue que je n'en suis pas.
-Il y a l'angle comique-sarcastique-engagé. Zappa a fait un petit séjour au poste pour avoir osé faire la B.O. d'un film classé porno par les autorités US bien-pensantes de la fin des 60's. Il en a gardé une haine des cons, de tous bord, des ligues de vertus, mais aussi des yuppies, m'as-tu-vu et autres poseurs et curés. Une petite maitrise de l'anglais permet d'apprécier des textes hautement corosifs. Il lui est souvent arrivé d'utiliser la parodie (disco, reggae, hard-rock), souvent mieux foutue que les originaux (Dancing Fool). C'est dans ces cas que le "message" prend le pas sur la musique. Indisociable de son oeuvre néanmoins.
-Zappa créateur-fou : il y a quelques pièces, pas forcément accessible à toutes les oreilles, qui doivent etre connues des musiciens (si votre batteur à la grosse tete, demandez lui de jouer la black page...) Un mix de rock, de musique classique et contemporaine (fan de Stravinsky, ami de Pierre Boulez) et "psycho-jazz".
-Et du coup, on enchaine avec la partie guitare, d'un gars au phrasé absolument unique. S'il n'est pas le meilleur guitariste du monde, relever ses plans est assez ardus. Car, justement, pas de plans guitaristiques, il en joue comme il jouerait d'un autre instrument. Avec des impros parfois très longues, mais jouissives et évocatrices : the torture never stops (live in new york), yo mama, etc.
Bref, on pourrait disserter des heures. Je pense que pour découvrir Zappa, l'idéal est de commencer par le Live in New York (79, avec the Torture Never Stops) qui concentre une bonne partie de l'univers tordu de Zappa.
Alors, avis tout personnel bien sur, quelques disques à écouter en premier :
Live in New York (79)
The best band you've ever heard in your life
Overnite Sensation
Apostrophe
Hot Rats
Sheikh Yerbouti
Lather (un best qui n'en n'est pas un)
Shut up and play yer guitar
Sympa à voir : Does Humor belong in Music. Live in New York (avec Vai).
Si tu accroches toujours, que tu rentres dans son univers, le reste est encore pire !!! Commencer par 200 motels, ça peut etre rebutant quand on ne parle pas encore le Zappa.

sleepless

Il n'y a jamais eu de C à Frank

Citation :
Les inconditionnels vont faire des bonds, mais Zappa a pondu des galettes parfois très indigestes
il n'y a qu'un seul disque officiel que je n'écoute pratiquement jamais, c'est Ship Arriving Too Late
"Valley Girl", "Teenage Prostitute", etc., je trouve ça d'un pénible...
Seuls morceaux qui trouvent grâce à mes oreilles sur cet album : "Ship Arriving..." et "Envelopes", énormes mixes de live et de studio, avec une prod' monstrueuse et des passages instrumentaux hallucinants.
C'est vrai que "In New York" regroupe beaucoup des facettes du maître, avec un groupe qui, s'il n'est pas aussi funky que la période Thompson-Duke, est quand même un pur régal : Bozzio, O'Hearn, Jobson, White, les Brecker Bros, Underwood...

Et puis "The Black Page", "The Illinois Enema Bandit", "Titties 'n Beer", "Pound For A Brown", etc.
Effectivement un bon album pour commencer...

Jules Joffrin

Sinon, pour découvrir Zappa, incontestablement Apostrophe et Overnite Sensation me semble les plus accessibles. Ils ont aussi le mérite d'être à la charnière entre la période mothers et celle Zappa pré 80 (Jo's Garage et Sheik yerbouti)pour ne pas être dérouté tout de suite quand même plonger dans l'univers Zappa, ce sont par ces deux albums qu'il faut commencer.

sleepless

Citation : C'est marrant car Ship arriving too late, même si c'est ojectivement pas terrible, j'ai une tendresse particulière pour cet album que j'écoutais quand j'avais 15 ans, et j'aime toujours Valley Girl, et surtout I'm come from nowhere.
bon, par acquit de conscience j'ai réécouté l'album, mais je ne changerai pas d'opinion. Ce que je reproche à cet album, c'est la longueur des titres, "No Not Now" et "Valley Girl" étant interminables...
J'avais oublié "I Come From Nowhere" ; c'est vrai que le pastiche vocal des "chanteurs anglais à gorge" est assez marrant...
Mais la face 2 (eh oui...) est plus réussie : "Drowning Witch" et "Envelopes" sont vraiment superbes. Quand on pense à ce que ses musiciens jouaient sur scène

de 1:50 à 3:20 (oui, je l'ai aussi en CD ;) ) dans "Drowning Witch", c'est hallucinant. Et ça reste d'une grande beauté malgré toute la virtuosité nécessaire.
Et le chorus de Zappa est maginfique, avec un son assez unique qu'il avait développé dans les années 80, mélange de direct, de répartition stéréo, chaque canal tant traité différemment, plus quelques autres trafics... Un exemple, même si je ne suis pas guitariste
"Teenage Prostitute" contient aussi des passages réjouissants.

Jules Joffrin

Citation : No Not Now" et "Valley Girl" étant interminables...
C'est vrai, hein. Juste que j'aime toujours par nostalgie. Je préfère maintenant la "deuxième face" (alors que je préfèrais la première à quinze ans.
Un que je n'ai plus, et que je n'ai pas réécouté depuis longtemps c'est the man from utopia. Avec ce morceau quasi inécoutable : the dangerous kitchen, que j'adorais. Je crois quand même que ce n'était pas un bon album.
Them or us est aussi à éviter, trouvé-je.

sleepless

"who the fuck wants to clean it ?"
j'adore ! tout comme "The Jazz Discharge Party Hats"
c'est marrant, parce que ce sprechgesang doublé après coup avec un instrument (guitare, piano) est vachement à la mode...
ça donne parfois de belles réussites comme Les Fables de La Fontaine par PJ Gaucher, grand spécialiste de Zappa, par ailleurs.
The Man From Utopia...
Il y en a deux versions, la deuxième remixée et pourvue d'un titre en plus ("Luigi & The Wise Guys", un doo-wop déjanté comme Zappa les affectionnait).
Pas un grand album, c'est sûr.
mais j'aime bien les instrumentaux. Et puis "Cocaine Decisions"...
"Them Or Us", c'est pareil.
C'est pas terrible (mais le "pas terrible" de Zappa vaut toujours bien mieux que plein de "super" d'autres musiciens ;) )
Et puis, comme d'hab', deux joyaux : "Sinister Footwear part II" et "Marqueson's Chicken".

Et un beau chorus sur "Truck Driver Divorce"
bon allez, faut pas me lancer sur le sujet (je sais, je me lance tout seul...), j'ai du boulot...

Anonyme

Citation : "Sinister Footwear part II" et "Marqueson's Chicken"
+ 10 000 !!!
J'ai toujours aimé Valley Girl, je me laisse porter par la ligne de basse.
Re-gyptian Strut et Sofa n1 sont les 2 instrumentaux que je prefere.
Demarrer par "Over-nite Sensation" est peut être pas une mauvaise idée pour Oméga, c'est assez accessible (en restant génial, hein


fcisco


Des compos entre le jazz et le rock progressif.
J'aime aussi ses chansons du style "Bobby Brown".
C'est décalé et c'est du très bon son. Zappa a aussi une super voix.

sleepless


J'aime beaucoup aussi la péridoe avec Flo & Eddie, conseillée pour les amateurs anglophones de grands délires scéniques : Fillmore East, June 71, c'est une merveille, vu sous cet angle (le délire).
Plus ancien (68), mais tout aussi bon dans le genre spectacle musical, Ahead Of Their Time, mélange de comédie rock et de musique contemporaine (avec 14 membres de l'orchestre symphonique de la BBC sur scène...), opposant musique rock et sérieuse, intermèdes dansés et philosophiques, enfin, bref, du Mothers dans toute sa splendeur...
Mais dans les deux cas, comme dans la plupart des live anciens de Zappa, il vaut mieux comprendre l'anglais, sous peine de rater la moitié de l'intérêt de ces disques. Sur les albums studio, en général, les textes sont fournis, ce qui aide...
Et puis pendant que j'y suis, je mets ici un lien vers
une vidéo d'un de ses "ancêtres"...
Un pur régal ;)

Anonyme


On dirait James Cagney sous acide.
Quand on voit le clarinettiste on pige d'où Marcel Zanini a piqué son look.
On s'attend à voir débouler les Marx Brothers à tout moment.

sleepless

Spike Jones, superbe chef d'orchestre, batteur-percussionniste, véritable génie du pastiche et de la déconstruction, qui n'a pas eu les faveurs du public, hélas. Faut dire qu'il n'avait aucun respect et "massacrait" à loisir les standards classiques et les tubes du moment aux USA...
Il y a quelques videos sur YouTube ou Daily, il ne faut pas les manquer.
Il y a même celle de l'incroyable version du Vol Du Bourdon au trombone à coulisse, hélas ce n'est pas la version avec les rires de Spike Jones (c'est Tommy Pederson qui joue et pas Jones).
Même famille que Zappa, tout ça, comme les Marx à mon avis (je me suis fait le festival à l'Action Ècoles un nombre incalculable de fois...)

Anonyme


Anonyme






safred



sleepless


Comme on est sur un site d'amoureux du son...
"Inca Roads" est l'occasion d'une bidouille telle qu'en a pratiquée énormément Zappa : le chorus de guitare et sa rythmique proviennent d'un enregistrement live 16 pistes du groupe.
Difficile de le constater sans le savoir, vu l'unité sonore du morceau (Zappa, sorcier du studio).
On peut entendre le chorus original dans YCDTOSA Vol.2, le fabuleux concert d'Helsinki, et comparer le travail de mix effectué pour coller au son studio. Une des astuces pour "lisser" consiste en l'ajout d'une nappe discrète de synthé, située dans le registre haut-médium/aigu, qui permet de "masquer" un peu l'ambiance/réverbe du concert...
Hors sujet : Au passage, je ne connaissais pas Deezer, c'est l'hallu, ce truc !
voilà un truc bien utile pour ne pas se retrouver à acheter telle ou telle merdre sans le savoir (que c'en est une) ;)

safred




sleepless

tu me flattes

disons que j'aime bien savoir des choses, creuser, approfondir quand quelque chose me plaît.

Et il y a une belle qualité de documents sur Zappa, à commencer par ceux fournis par le maître en personne, dans ses disques, DVD ou livres.
Et il y a quelques belles plumes qui se sont penchés sur son cas, comme Ben Watson, Guy Darol, Fred Goaty, Christophe Delbrouck, Alain Dister, Dominique Chevalier, Dominique Jeunot, etc.
Donc pas mal de sources pour qui veut savoir ;)

Anonyme


Le passage où Dweezil décompose "dirty love" vaut son pesant de cacahuètes.

sleepless

si je puis me permettre, j'en ai parlé rapidement ICI
La connexion Tina Turner-Zappa va en faire halluciner quelques-uns !
;)

Anonyme

Il mérite qu'on y pase beaucoup de temps; j'ai écouté ton hommage à Schiffrin, on se croirait en plein Bullit

Et le stick de Levin sur Elephant Talk est parfaitement reproduit.
Merci !

sleepless

Citation : je me sens petit tout d'un coup...
boah non, hé, il n'y a pas de raisons.
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