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Qui fait de la musique celte, ici ?

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Sujet de la discussion Qui fait de la musique celte, ici ?
Vous jouez de la musique celte (bretagne, irlande etc...) ?
ou d'un instrument celte, même pour faire un autre type de musique ?

vous jouez de quoi ?

allez... ti sondage !

yehed mad !
:mdr:
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Les musiques modales ne sont pas exclusivement celte, on en retrouve partout

Arabe, hongroises, japonaies,.....


Bref, les modes sont antediluviens et leurs classification fait l'état de differentes analyses passionnantes

Va jeter un coup d'oeil sur ça http://perso.wanadoo.fr/per.kentel/istor_berr_gallek3.htm

LES MODES DE LA MUSIQUE BRETONNE

Jusqu'à la fin du XIXè siècle, la musique savante ne se servait pour ainsi dire que des modes majeur et mineur.

Le mode majeur comporte cinq tons et deux demi-tons, disposés ainsi :

do-1-re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la-1-si-1/2-do

J'ai pris la gamme de do majeur.

Elle peut être transposée dans d'autres tons : sol majeur,

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ré majeur, etc, avec des dièses et des bémols. Mais les tons et les demi-tons restent aux mêmes places que dans la gamme de do majeur.

Par exemple :

re-1-Mi-1-fa-1/2-sol-I-la-1-si-1-dod-1/2-re

(fad signifie "fa dièse", dod "do dièse").

Le mode mineur comprend trois tons, trois demi-tons et un ton et demi.

Par exemple, la gamme de la mineur

la-1-si-1/2-do-1-re-1-mi-1/2-fa-1,1/2-sold-1/2-la

Quand la tonalité est transposée, les tons et demi-tons restent au même endroit.

Par exemple, gamme de ré mineur :

re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la61/2-sib-1,1/2-dod-1/2-re

(sib signifie "si bémol").

Quand la tonalité est changée, l'air est chanté plus haut ou plus bas, sur une autre gamme ; mais le mode n'est pas modifié, parce que la place occupée par les tons et les demi-tons ne change pas.

Mais quand la place des tons et des demi-tons

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est modifiée, le mode est modifié. Nous avons vu qu'on ne met pas au même endroit les tons et les demi-tons dans le mode majeur et le mode mineur. Nous verrons qu'il existe plusieurs autres modes.

Ducoudray a trouvé six ou sept autres modes dans les airs bretons

1. Le mode "hypodorien" (gamme de la mineur sans sol dièse) :

la-1-si-1/2-do-1-re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la

2. Le mode "hypophrygien" (gamme de sol majeur sans fa dièse) :

sol-1-la-1-si-1/2-do-1-re-1-mi-1/2-fa-1-sol

3. Le mode "hypolydien" (gamme de fa majeur sans si bémol) :

fa-1-sol-1-la-1-Si-1/2-do-1-re-1-mi-1/2-fa

Quand l'air se termine par la médiante (troisième degré de la gamme), il est appelé "syntono-lydien"

4. Le mode "dorien" (gamme de mi sans dièse ni bémol)

mi-1/2-fa-1-sol-1-la-1-si-1/2-do-1-re-1-mi

Ce mode est identique au mode hypodorien de la, mais il se termine sur la dominante mi et non sur la tonique la. Dans quelques airs, le mi dorien est tonique, et alors, c'est si qui est la dominante.

5. Le mode "phrygien" :

re-1-mi-1/2-fa-I-sol-1-la-1-Si-1/2-do-1-re

Ce mode est identique au mode

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hypophrygien (sol), mais il se termine sur la dominante re, et non sur la tonique sol.

6. Premier mode du plain-chant grégorien :

re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la-1-si-1/2-do-1-re

Cette gamme est identique à la gamme du mode phrygien, mais ici re est la tonique et la est la dominante. M. Duhamel l'appelle le mode "hypolocrien".

Nous avons vu sept modes (en comptant le syntono-lydien). M. Duhamel a trouvé trois autres modes dans la musique bretonne :

1. Le mode lydien :

do-re-mi-fa-sol-la-si-do

avec do dominante et fa tonique.

(Dans le mode majeur, au contraire, do est tonique, et sol dominante),

2. Le mode myxolydien. C'est le mode hypophrygien, mais il se termine par la médiante :

si-do-re-mi-fa-sol-la-si

3- Le mode locrien :

si-do-re-mi-fa-sol-la

La est la dominante, re la tonique.

Il ne faut pas confondre ce mode avec le mode hypophrygien, dans lequel la est la tonique et mi la dominante.

Nous avons maintenant douze modes (majeur, mineur, hypodorien, hypophrygien, hypolydien et syntono-lydien, dorien, phrygien, premier mode du plain-chant

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grégorien ou hypolocrien, lydien, myxolydien, locrien)

M. Duhamel ajoute trois autres modes :

1. Le mode majeur qui se termine par la dominante.

2. Le mode majeur qui se termine par la médiante.

3. Le mode mineur qui se termine par la dominante.

Cependant, même dans la musique classique, de nombreux airs majeurs se terminent par la dominante ou par la médiante, et des airs mineurs se terminent par la dominante, et il restent seulement des airs majeurs ou mineurs.

Il faut faire aussi attention au fait que le si peut être bécarre ou bémol dans les les modes grecs comme dans le plain-chant grégorien. On trouve la même chose dans la musique bretonne. Par exemple, un air en mode du premier plain-chant d'église peut avoir un si bémol ; alors ce n'est qu'un mode hypodorien (la-1-si-1/2-do-1-re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la) transposé dans la gamme de re (re-1-mi-1/2-fa-1-sol-1-la-1/2-sib-1-do-1-re). Mais quand le si est bécarre, le mode devient différent de l'hypodorien :

re-1-Mi-1/2-fa-1-sol-1-la-1-sik-1/2-do-1-re (sik signifie si bécarre).

4. LES RYTHMES

La musique bretonne emploie des rythmes qui n'étaient plus employés par la musique savante : mesure à

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cinq temps, mesure à sept temps. En outre, les mesures ne sont pas toujours regroupées par quatre pour obtenir une phrase musicale, comme autrefois dans la musique savante. Souvent on trouve des phrases de trois, cinq, six, sept mesures.

Parfois, deux phrases comportent le même nombre de mesures, qui font entre elles une petite phrase en elle-même, comme certains vers dans les pièces grecques.

Comme en Grèce également, la mesure des airs s'adapte à la mesure des paroles. Et il n'est peut-être pas sans intérêt de mentionner que les vers bretons sont différents des vers français à plusieurs égards. Les vers de treize ou quinze pieds ne sont pas rares dans la poésie bretonne. Ils seront divisés ainsi

7 + 6, ou 6 + 7 ; 8 + 7, ou 7 + 8
Bouzouki irlandais, Mandole, Cistre, Mandoline => http://cbom.free.fr
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Par ailleurs on peut également parler de la place des temps forts qui sont souvent des temps de pas de danse et des "cut" qui sont des absences de sustain ou des notes piquées pour les mêmes raisons, tandis que bcp de notes tenues sont ornementées.

tenir compte des ornementations, apogiatures, etc... parfois très spécifiques au plan vocal (bretagne) ou instrumental (rolls irlandais etc...).

des centaines de danses différentes bretonnes, ou des dizaines irlandaises.

des "faussetés" respectées dans certains type d'interprétations (bretagne, écosse) que n'expliquent pas tj les modes.

de l'influence de l'accent linguistique sur l'interprètation, y compris musicale.

de la place des bourdons et "pédales"...

etc... etc....



on pourrait aussi arrêter de parler et écouter, écouter, écouter... jusqu'à en être impreigné... comme tous ceux qui vivent ces "celtitudes" au fond d'eux mêmes depuis petit... sans même savoir le nom des modes et tout l'bordel....
103
:8O:
Je ne pensais pas que la musique bretonne intégrait autant de modes !

Quand j'ai fait mon constat, plus haut dans le thread, je pensait surtout au mode de ré (qui effectivement s'appelle le mode phrygien) parce que c'est celui qu'on retrouve le plus souvent.

Soit dans la musique purement celte : ex Alan Stivell (Ys, Brocéliande)

Soit dans la musique anglo-saxonne : Quand les saxons ont envahi la Bretagne (ce qu'on
appelle l'Angleterre et le Pays de Galles aujourd'hui), ils ont trouvé un peuple déjà avancé
en matière de musique.
Même si il reste peu de traces des thèmes originaux aujourd'hui, on comprend tout de suite d'où viennent certaines chansons traditionelles anglaises comme "Princesse de la nuit", repris par Simon and Garfunkel.

On retrouve aussi ce côté celte dans la musique américaine, grâce à l'immigration irlandaise notamment.
Et si on décortique une quantité de chansons anglo-saxonnes du XXe siècle, on s'aperçoit que cette influence celte et ce fameux mode phrygien sont toujours là.

Il suffit de se pencher sur les progressions d'accords.
Rien que le fameux : (Ré m - Sol M) en dit beaucoup.
C'est l'exemple typique du mode de ré.

Les progressions du genre (Ré m/Fa M - Mi m/Ré m - Ré m/Do M - Sol M/La m)
(tiret = séparation de 2 mesures) le sont également.
On les retrouve partout, même dans les trucs les plus commerciaux (couplets de "Feel" ou de "These Dreams" de Robbie Williams)

Les Anglais ont un truc en plus, qui est le mode de sol (hypophrygien), ressemblant pas mal au mode de ré il est vrai, mais qui est en réalité une influence venue de l'ancienne "perle" de l'empire britannnique: L'inde.
Les notes "fortes" de cette gamme sont les fameux Sol Si Do Ré Fa, que l'on retrouve (transposées?) dans le glissando de "harpe" de Strawberry Fields Forever des Beatles.

Il a été surtout utilisé dans les années 60, car il était très typé psyché/défonce.
Surtout dans le folk et dans la chanson. On le retrouve dans certains trucs français comme Polnareff (le morceau avec le couplet "Ai-je pris le bon chemin...", un truc comme ça)
Plus récemment, il y a Air avec "J'ai dormi sous l'eau" qui est sur "Premiers Symptômes"
Ou chez les anglais, pas mal de morceaux des Chemical brothers, par exemple. (Let Forever Be, The Sunshine Underground, Asleep from day).
Il y a même des morceaux qui ont utilisé les deux ("Champêtre et Pop 2" de Gainsbourg,
qui se trouve en bonus dans La BO de "Cannabis", rééditée depuis 2-3 ans, en est l'exemple parfait)

Bref. Je m'écarte un peu. Mais c'était surtout pour démontrer la prépondérance du mode phrygien dans la zique celte et anglo-saxonne.
Même si je reconnais qu'on peut tout à fait en avoir rien à foutre de la théorie quand on joue. De toute façon, la musique celte se transmettait par voie orale, comme toutes les musiques folkloriques, alors...
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A propos puisqu'on est entre fans de musique celtique, il y une question que je me pose depuis quelques années:
:fleche: Quel effet est apliqué sur le choeur dans Brocéliande, de Stivell?
Pour obtenir ce rendu irréel (féérique?).

Bon je sais que ça n'a rien à voir, et je m'excuse tout de suite auprès du druide pour pourissage de thread, mais bon. Je m'interroge, quoi... :|
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Ok. Je crois que j'ai tué le thread, là. :(
Allez, revenez quoi !! :(((
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Disons que je n’ai plus grand-chose à rajouter. Heu… ben pour la théorie c’est bien de savoir ce que l’on fait quand même. Le site nommé plus haut est très bien pour ça. Il y a aussi la préface du Toniou Breizh Izel de Polig Monjarret qui est très bien (tome I ou II), c’est ça que j’ai le plus potassé pour la théorie en zique bretonne.

Après il faut savoir s’en détacher, ou s'en foutre en d'autres termes, mais ça c’est vrai pour toutes les ziques.

Citation : Je ne pensais pas que la musique bretonne intégrait autant de modes !



Et oui la zique bretonne est très riche, il y a même des airs qui sont joués au quart de ton… :mdr: Ce bouquin est pas mal fait pour en savoir plus sur l'histoire des sonneurs breton si le coeur t'en dit.

L’effet sur le cœur de Brocéliande j’en sais rien du tout. :noidea:
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:bravo:
Merci pour le lien, Lutin
Des suggestions pour Brocéliande, vous autres?


Et Uuuuuuuup!!!!





Pfiouu...
Que c'est lourd, ces threads (au sens littéral j'entend :clin: )
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Ben non. Pas de lien satisfaisant. Le choeur apparait à la fin, et les extraits d'amazon ou de la fnac sont pris au début.
Bon après, il y a d'autres solutions moins légales, mais bon... :??:
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En tout les cas c'est un effet d'un autre âge, sans être méchant. Je veux dire qu'on ne l'entend plus.