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Lennon Mercury
« Très belle bête ! »
Publié le 25/02/14 à 20:01
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Workstation très complète avec un clavier 7 octaves toucher « lourd léger » (assez lourd pour retrouver les sensations d'un piano droit, et assez léger pour jouer des sons de synthé, d'orgue et de piano électrique)
8 pads permettant de lancer des séquences, jouer des sons de batterie ou tout ce que l'on y aura assigné au préalable
5 potards assignables pour 15 paramètres de modification des sons
5 switchs plus spécifiquement pour l'orgue (pour jouer sur les tirettes et les effets rotary, vibrato, et Leslie)
Un écran assez large et lisible pour la sélection et la modification des sons, l'utilisation du séquenceur, etc.
Une molette pour changer les valeurs plus rapidement
Un pavé alpha numérique regroupant les sons par banque ou par numéro
Environ 1.000 programmes (j'y reviendrai dans le chapitre sonorités)
256 setups (performances) et des centaines de « songs »
Des centaines d'effets et de chaînes d'effets
Un arpégiateur programmable ou avec des patterns définis
Fonction Tap Tempo ou bien on peut définir sa valeur
Très grande mémoire utilisateur
Seul « bémol », il pèse 25 kilos (c'est dire la qualité de fabrication) ! Bien que costaud, j'ai énormément de mal à le bouger. Donc bien y penser dans l'optique de la scène, et voir s'il ne vaut pas mieux prendre le LE7, qui a un toucher semi-lesté.
UTILISATION
Il est très facile de choisir un son, par le biais des banques (au nombre de 22), en tapant le numéro, le nom, ou en piochant dans des banques utilisateurs. Ainsi on peut créer des banques de catégorie de sons favoris, ou alors regrouper dans des banques tous les sons utilisés pour un morceau, ce qui permet de passer d'un son à l'autre en un éclair.
En mode setup, on peut splitter le clavier ou mélanger les couches. On peut créer des setups hyper complets puisqu'on peut au préalable enregistrer des séquences dans le mode song et les assigner comme « riffs » sur les pads, les potards, les switchs ou les touches du clavier. Ainsi un setup peut comporter jusqu'à 16 parties différentes, soit des rythmes, des séquences, des variations, des sons bruts ou mélangés, et ce sur tout le clavier qu'on peut diviser en autant de parties que l'on souhaite.
Les pads sont hyper pratiques notamment pour le lancement de séquences, et dans les réglages on peut les synchroniser les uns aux autres (ainsi par exemple j'ai recréé la chanson Behind The Wheel de Depeche Mode, le premier pad lance la batterie, le 2e la ligne de basse, les 2 étant synchonisés, le 3e lance le thème principal, le 4e la guitare, etc.). Les pads s'allument d'une couleur différente (rouge, bleu, ou bicolore) selon qu'ils jouent un son, une séquence une fois ou en boucle.
Le séquenceur, une fois qu'on a compris son fonctionnement, est redoutable d'efficacité. J'ai passé du temps à éplucher le mode d'emploi (très complet et qui présente des exemples illustrés d'utilisation) et après 2 jours pleins passés sur le séquenceur, je le maîtrise bien à présent et j'arrive à donner une touche très pro à mes compositions. J'aime le fait de créer des boucles, d'enregistrer en temps réel ou pas à pas, de pouvoir modifier ensuite les fausses notes, leur emplacement, leur vélocité, leur durée... Une fonction « quantize » permet de caler les notes au plus juste. On peut copier, insérer, fusionner ou écraser des séquences, créer des automations de volume (idéal pour une intro explosive ou finir un morceau)... On peut également dans un même morceau assigner des tempos différents, modifier le volume et la panoramique des sons soit dans la globalité du morceau soit à l'intérieur même du morceau. Bref les possibilités sont énormes. J'enregistre des morceaux de A à Z avec le séquenceur et ça sonne pro.
Au niveau des petits défauts :
- la polyphonie maximale n'est que de 64 voix, ce qui peut vite poser problème dans une compo comportant des sons à plusieurs couches (par exemple un mix batterie - basse bien grasse - nappe - ensemble de cordes).
- les effets ne sont pas faciles d'accès et sont inclus dans des algorithmes complexes
Je ne parle pas de l'édition des sons car comme les programmes du PC3LE me conviennent en l'état, je n'ai pas eu besoin de créer mes propres sons. Pour cela, je vous renvoie sur le test de Synthwalker du PC3K, qui a le même moteur de synthèse VAST.
SONORITÉS
Avec le séquenceur, le gros atout du PC3LE, ce sont ses sonorités, les meilleures que j'ai possédées jusqu'à présent, du moins sur les sons que je recherche depuis toujours. Ce qui me plaît notamment c'est que certains sons portent le nom du musicien ou du morceau qui les a popularisés.
Les pianos acoustiques sont bons sans être transcendants. Les clavecins sont très jolis.
Les pianos électriques sont fantastiques, que ce soit les Wurly, Clavinets, Rhodes, Pianets, etc. A noter les sons « Supertramp Wurly » (fantastique), Real Supasticious (Stevie Wonder...) et Walrus Pianet (The Beatles).
Les orgues sont plutôt bons, notamment les Farfisa et les Vox (un patch Doors Vox). De très nombreux B3 (le PC3LE a d'ailleurs une synthèse spécifique pour les orgues qui se nomme... B3 .
Les basses, acoustiques et électriques, sont excellentes.
Les synthés sont divisés en leads, pads, synth et synth bass et sont de très bonne qualité, notamment les basses. Quelques recréations de son Moog, de pads et strings du Jupiter, et le fameux son Jump.
De très nombreux kits de batteries et de percussions (plus d'une centaine), on fait de très bons beats avec. Également des percussions d'orchestre, timpani, xylophone, boîte à musique, mallets...
Mais pour moi le point fort ce sont les sons d'orchestre. Ils sont époustouflants ! Que ce soit les sons acoustiques traditionnels en solo, les ensembles de cordes, de flûtes ou de cuivres, quelle merveille. Pour moi qui aime composer des morceaux orchestraux, c'est le paradis.
On trouve également une vingtaine de sons de mellotron, dispersés dans les banques strings (notamment des sons de Moby, Genesis, Yes, David Bowie et Led Zeppelin), voices (les tron choirs...) et winds, avec LE son « Strawberry Flutes » et « Stairway to Heaven » !
Les sons de guitare sont mauvais (mais généralement un claviériste n'utilise pas ce genre de sons
Pour résumer, le PC3LE se démarque de la concurrence pour les sons vintage et les sons orchestraux, et est largement au niveau pour les pianos, synthés, basses et batteries.
A noter qu'il est très facile de télécharger des banques de programmes sur internet. J'ai ainsi notamment téléchargé des banques de piano et de Moog (j'ai indiqué des références sur le forum).
AVIS GLOBAL
Il coûtait au départ dans les 1.800 €, soit à peine plus cher que le Krome 88 et le MOX8. Je l'ai eu neuf à 1.179 € (on le trouve à 1.090 € maintenant). Si j'en avais eu les moyens j'aurais pris le PC3K, mais dont le modèle 5 octaves coûte 2 fois plus cher... Néanmoins je pense que c'est le meilleur investissement que j'ai fait dans ma vie, car je me retrouve avec une bête pour la production. Il est tellement puissant qu'avec je peux composer des morceaux de qualité de A à Z sans passer par un ordinateur, un processeur d'effets, un filtre ou je ne sais quoi.
Le PC3LE8 m'a permis de remplacer 3 claviers d'un coup (Roland FP4 pour le toucher lourd – même si le toucher et les sons piano du FP4 sont meilleurs vu qu'il s'agit d'un piano numérique ; Roland Jupiter 50 pour les sons et la facilité d'utilisation ; et le clavier arrangeur Yamaha PSR 1500 pour le séquenceur, celui du PC3LE étant plus complet).
Seul son poids peut poser problème. Pour contrer ce problème, j'aurais pu prendre plutôt le LE7 (que l'on peut trouver neuf dans les 900 €), mais je voulais un toucher lourd. Pour le moment il reste sagement dans ma chambre et me sert pour composer mes morceaux. Si un jour je dois les jouer sur scène, il faudra soit que je lui fasse un flightcase sur mesure ou alors que je joue sur un autre clavier avec les séquences pré-enregistrées. Je conseille donc le LE8 pour ceux qui composent chez eux. Pour la scène, le LE6 (toucher waterfall) ou le LE7 (toucher semi-lesté) sont plus indiqués.
En définitive, comme vous l'aurez compris, j'adore ce synthé ! En plus d'être beau et pratique, d'avoir un clavier très agréable avec des banques de sons de qualité et un séquenceur performant, il possède une signature musicale qui lui est propre, d'autant plus que ce n'est pas la marque la plus utilisée par les musiciens.
Edit du 02/11/2016 : venant d'intégrer un groupe qui tourne, et donc devant déplacer régulièrement mon clavier, j'ai résolu le problème en l'échangeant contre le PC361, qui a exactement les mêmes sons, mais 2 fois plus de polyphonie. Je conserve donc toutes les spécificités du PC3LE8 mais avec 11kg de moins. Et pour conserver un toucher lourd à domicile, j'ai pris le Kawai MP7.
8 pads permettant de lancer des séquences, jouer des sons de batterie ou tout ce que l'on y aura assigné au préalable
5 potards assignables pour 15 paramètres de modification des sons
5 switchs plus spécifiquement pour l'orgue (pour jouer sur les tirettes et les effets rotary, vibrato, et Leslie)
Un écran assez large et lisible pour la sélection et la modification des sons, l'utilisation du séquenceur, etc.
Une molette pour changer les valeurs plus rapidement
Un pavé alpha numérique regroupant les sons par banque ou par numéro
Environ 1.000 programmes (j'y reviendrai dans le chapitre sonorités)
256 setups (performances) et des centaines de « songs »
Des centaines d'effets et de chaînes d'effets
Un arpégiateur programmable ou avec des patterns définis
Fonction Tap Tempo ou bien on peut définir sa valeur
Très grande mémoire utilisateur
Seul « bémol », il pèse 25 kilos (c'est dire la qualité de fabrication) ! Bien que costaud, j'ai énormément de mal à le bouger. Donc bien y penser dans l'optique de la scène, et voir s'il ne vaut pas mieux prendre le LE7, qui a un toucher semi-lesté.
UTILISATION
Il est très facile de choisir un son, par le biais des banques (au nombre de 22), en tapant le numéro, le nom, ou en piochant dans des banques utilisateurs. Ainsi on peut créer des banques de catégorie de sons favoris, ou alors regrouper dans des banques tous les sons utilisés pour un morceau, ce qui permet de passer d'un son à l'autre en un éclair.
En mode setup, on peut splitter le clavier ou mélanger les couches. On peut créer des setups hyper complets puisqu'on peut au préalable enregistrer des séquences dans le mode song et les assigner comme « riffs » sur les pads, les potards, les switchs ou les touches du clavier. Ainsi un setup peut comporter jusqu'à 16 parties différentes, soit des rythmes, des séquences, des variations, des sons bruts ou mélangés, et ce sur tout le clavier qu'on peut diviser en autant de parties que l'on souhaite.
Les pads sont hyper pratiques notamment pour le lancement de séquences, et dans les réglages on peut les synchroniser les uns aux autres (ainsi par exemple j'ai recréé la chanson Behind The Wheel de Depeche Mode, le premier pad lance la batterie, le 2e la ligne de basse, les 2 étant synchonisés, le 3e lance le thème principal, le 4e la guitare, etc.). Les pads s'allument d'une couleur différente (rouge, bleu, ou bicolore) selon qu'ils jouent un son, une séquence une fois ou en boucle.
Le séquenceur, une fois qu'on a compris son fonctionnement, est redoutable d'efficacité. J'ai passé du temps à éplucher le mode d'emploi (très complet et qui présente des exemples illustrés d'utilisation) et après 2 jours pleins passés sur le séquenceur, je le maîtrise bien à présent et j'arrive à donner une touche très pro à mes compositions. J'aime le fait de créer des boucles, d'enregistrer en temps réel ou pas à pas, de pouvoir modifier ensuite les fausses notes, leur emplacement, leur vélocité, leur durée... Une fonction « quantize » permet de caler les notes au plus juste. On peut copier, insérer, fusionner ou écraser des séquences, créer des automations de volume (idéal pour une intro explosive ou finir un morceau)... On peut également dans un même morceau assigner des tempos différents, modifier le volume et la panoramique des sons soit dans la globalité du morceau soit à l'intérieur même du morceau. Bref les possibilités sont énormes. J'enregistre des morceaux de A à Z avec le séquenceur et ça sonne pro.
Au niveau des petits défauts :
- la polyphonie maximale n'est que de 64 voix, ce qui peut vite poser problème dans une compo comportant des sons à plusieurs couches (par exemple un mix batterie - basse bien grasse - nappe - ensemble de cordes).
- les effets ne sont pas faciles d'accès et sont inclus dans des algorithmes complexes
Je ne parle pas de l'édition des sons car comme les programmes du PC3LE me conviennent en l'état, je n'ai pas eu besoin de créer mes propres sons. Pour cela, je vous renvoie sur le test de Synthwalker du PC3K, qui a le même moteur de synthèse VAST.
SONORITÉS
Avec le séquenceur, le gros atout du PC3LE, ce sont ses sonorités, les meilleures que j'ai possédées jusqu'à présent, du moins sur les sons que je recherche depuis toujours. Ce qui me plaît notamment c'est que certains sons portent le nom du musicien ou du morceau qui les a popularisés.
Les pianos acoustiques sont bons sans être transcendants. Les clavecins sont très jolis.
Les pianos électriques sont fantastiques, que ce soit les Wurly, Clavinets, Rhodes, Pianets, etc. A noter les sons « Supertramp Wurly » (fantastique), Real Supasticious (Stevie Wonder...) et Walrus Pianet (The Beatles).
Les orgues sont plutôt bons, notamment les Farfisa et les Vox (un patch Doors Vox). De très nombreux B3 (le PC3LE a d'ailleurs une synthèse spécifique pour les orgues qui se nomme... B3 .
Les basses, acoustiques et électriques, sont excellentes.
Les synthés sont divisés en leads, pads, synth et synth bass et sont de très bonne qualité, notamment les basses. Quelques recréations de son Moog, de pads et strings du Jupiter, et le fameux son Jump.
De très nombreux kits de batteries et de percussions (plus d'une centaine), on fait de très bons beats avec. Également des percussions d'orchestre, timpani, xylophone, boîte à musique, mallets...
Mais pour moi le point fort ce sont les sons d'orchestre. Ils sont époustouflants ! Que ce soit les sons acoustiques traditionnels en solo, les ensembles de cordes, de flûtes ou de cuivres, quelle merveille. Pour moi qui aime composer des morceaux orchestraux, c'est le paradis.
On trouve également une vingtaine de sons de mellotron, dispersés dans les banques strings (notamment des sons de Moby, Genesis, Yes, David Bowie et Led Zeppelin), voices (les tron choirs...) et winds, avec LE son « Strawberry Flutes » et « Stairway to Heaven » !
Les sons de guitare sont mauvais (mais généralement un claviériste n'utilise pas ce genre de sons
Pour résumer, le PC3LE se démarque de la concurrence pour les sons vintage et les sons orchestraux, et est largement au niveau pour les pianos, synthés, basses et batteries.
A noter qu'il est très facile de télécharger des banques de programmes sur internet. J'ai ainsi notamment téléchargé des banques de piano et de Moog (j'ai indiqué des références sur le forum).
AVIS GLOBAL
Il coûtait au départ dans les 1.800 €, soit à peine plus cher que le Krome 88 et le MOX8. Je l'ai eu neuf à 1.179 € (on le trouve à 1.090 € maintenant). Si j'en avais eu les moyens j'aurais pris le PC3K, mais dont le modèle 5 octaves coûte 2 fois plus cher... Néanmoins je pense que c'est le meilleur investissement que j'ai fait dans ma vie, car je me retrouve avec une bête pour la production. Il est tellement puissant qu'avec je peux composer des morceaux de qualité de A à Z sans passer par un ordinateur, un processeur d'effets, un filtre ou je ne sais quoi.
Le PC3LE8 m'a permis de remplacer 3 claviers d'un coup (Roland FP4 pour le toucher lourd – même si le toucher et les sons piano du FP4 sont meilleurs vu qu'il s'agit d'un piano numérique ; Roland Jupiter 50 pour les sons et la facilité d'utilisation ; et le clavier arrangeur Yamaha PSR 1500 pour le séquenceur, celui du PC3LE étant plus complet).
Seul son poids peut poser problème. Pour contrer ce problème, j'aurais pu prendre plutôt le LE7 (que l'on peut trouver neuf dans les 900 €), mais je voulais un toucher lourd. Pour le moment il reste sagement dans ma chambre et me sert pour composer mes morceaux. Si un jour je dois les jouer sur scène, il faudra soit que je lui fasse un flightcase sur mesure ou alors que je joue sur un autre clavier avec les séquences pré-enregistrées. Je conseille donc le LE8 pour ceux qui composent chez eux. Pour la scène, le LE6 (toucher waterfall) ou le LE7 (toucher semi-lesté) sont plus indiqués.
En définitive, comme vous l'aurez compris, j'adore ce synthé ! En plus d'être beau et pratique, d'avoir un clavier très agréable avec des banques de sons de qualité et un séquenceur performant, il possède une signature musicale qui lui est propre, d'autant plus que ce n'est pas la marque la plus utilisée par les musiciens.
Edit du 02/11/2016 : venant d'intégrer un groupe qui tourne, et donc devant déplacer régulièrement mon clavier, j'ai résolu le problème en l'échangeant contre le PC361, qui a exactement les mêmes sons, mais 2 fois plus de polyphonie. Je conserve donc toutes les spécificités du PC3LE8 mais avec 11kg de moins. Et pour conserver un toucher lourd à domicile, j'ai pris le Kawai MP7.