Editorial du 16 janvier 2016 : commentaires
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Los Teignos

Qu’est ce que c’est cette nouvelle mode de mourir chez les musiciens depuis le début de l’année ? Lemmy, Natalie, Pierre, Michel, Otis et maintenant David ? Vraiment ? Et jusqu’où la liste va-t-elle devoir s’allonger avant que l’OMS ne s’intéresse à l’affaire ? Parce qu’à ce rythme-là, nous allons finir étouffés sous les nécrologies, écrasés par les compilations posthumes et noyés sous les témoignages du copain du copain qui a très bien connu l’artiste et qui entend faire de son mieux pour rejoindre le choeur des hagiographes.
Assiégés par les hommages de toutes parts et l’omniprésence de ce blond qui nous dévisage de son regard mydriatique sur chaque couverture de chaque magazine, on en viendrait presque à douter que la plus belle musique est encore à inventer, et qu’en dignes héritiers de ces gens illustres, c’est justement à nous qu’il incombe de reprendre les choses à l’endroit même où ils les ont laissées. En allant bosser à l’IRCAM par exemple, ou en empoignant un instrument et un stylo, pour composer, écrire, jouer.
Les rois Bowie et Boulez sont morts ? Vive vous ! À condition, bien sûr, que vous vous montriez digne de l’héritage en vous remontant les manches et que vous sortiez la magie sonore qui vous habite. Au rayon baguettes, je vous propose d’ailleurs le bel arrivage de la semaine : l’excellente banque de cordes Symphony Series - String de Native Instruments, le casque AKG K812 et surtout, petite exclu mondiale, le tout nouveau synthé analogique Korg Minilogue, nouvelle référence dans le domaine du rapport qualité/prix et qui s’annonce déjà comme une des stars du NAMM, le célèbre salon californien qui commence jeudi prochain.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

patrick_g75

Le jeune Mahler un jour rencontre le vieux Brahms, qui lui dit : "Ah, ce que vous faites ! C'est la fin de la musique !"
Ce à quoi Gustav répond :
"Oh... cher Maître, non ! Ce n'en est que... la dernière vague."
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Anonyme

[ Dernière édition du message le 18/01/2016 à 22:09:24 ]

skarabee.nc

...non, rien....

stratvinc


Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !

Will Zégal

Slate France : Pleurer Bowie ne fait pas de nous d'incurables nostalgiques. http://google.com/newsstand/s/CBIwhKaBiik
Plutôt intelligent cet article, je trouve.
Absolument.
Personnellement, je ne fustige pas ceux qui pleurent la mort d'un grand artiste (ou même d'un petit) : il est normal d'être triste et de se désoler de la disparition de quelqu'un dont on a aimé le travail. Je fustigent ceux qui accompagnent ceci de propos du genre "tous les grands artistes s'en sont allés".
C'est un peu ce que souligne aussi cet article quand il dit
Oui, nous sommes devenus rétromaniaques, réclamant du refait en mieux plutôt qu'une innovation ratée (l'épisode VII de Star Wars plutôt qu'une prélogie à la George Lucas), puisant davantage dans le back catalogue que dans les nouvelles sorties. Oui, les réseaux sociaux et le passé accessible en un clic nous ont transformés en machines à commémorer, de Michel Delpech à Michel Galabru, de Pierre Boulez à Alan Rickman. Oui, dans la guerre entre le passé culturel fantasmé et le présent culturel à inventer, il se pourrait que le passé l'ait emporté.
[ Dernière édition du message le 19/01/2016 à 22:30:04 ]

patrick_g75

Certains s'en sont fait une indigestion, du passé, avant d'avoir pu s'en nourrir...
Problème !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Will Zégal


TC Hotrod

C'esst beaucoup moins couteux de faire tourner le catalogue. Ça ne nécessite aucun investissement, hors promo ponctuelle.
Quand ce système atteindra ses propres limites, les gestionnaires aux commandes responsables de ce naufrage, auront fait une belle carrière personnelle et seront grassement remerciés, ou couleront une retraite agréable en écoutant…
En écoutant quoi d'ailleurs ?
Un vieil album réédité dans un nouveau format 192 bits remastérisé, qui leur rappellera leur jeunesse, ou bien le truc formaté mainstream du moment - retour cash assuré et seul profil de musique qui les intéresse ?
Ces boites n'assurent plus le job : les albums qui cartonnaient permettaient financièrement de tenter plusieurs lancements d'autres artistes y compris sur le long terme, parfois.
Je fais partie des vieux cons qui achètent encore leur musique. Hormis pour ce qui concerne les droits versés aux auteurs et musiciens, je me dis que je suis bien idiot d'enrichir ces entreprises qui ne jouent pas le jeu et pillent l'histoire à coup de rachat de catalogues, sans rien construire.

Will Zégal

Après, on parle de vente de supports physiques. De fait, on peut se dire que les supports physiques étant essentiellement achetés par des gens d'un certain âge, il n'est pas tellement étonnant que ce soit surtout de l'ancien qui se vende. C'est triste, mais ça démontre aussi que beaucoup de gens ont du mal à s'intéresser à la musique des plus jeunes générations.
Par ailleurs, les vieux artistes, ça meurt. On l'a vu récemment. Or, il y a toute une génération d'artistes qui casse sa pipe et font ainsi un buzz monstrueux. On sait que la mort d'un artiste booste ses ventes de façon conséquente. Je pense qu'il ne faut pas négliger l'effet de ce phénomène.

TC Hotrod


Les Majors ont-elles désormais un service Action au sein de leur département Marketing ?


Et ça ne va pas les empêcher dans quelques jours, de nous ressortir la compil' qui tombe pile.
Après, on parle de vente de supports physiques. De fait, on peut se dire que les supports physiques étant essentiellement achetés par des gens d'un certain âge, il n'est pas tellement étonnant que ce soit surtout de l'ancien qui se vende. C'est triste, mais ça démontre aussi que beaucoup de gens ont du mal à s'intéresser à la musique des plus jeunes générations.
Ça me fait aussi penser que pour la "jeune génération" (là je finis de m'enterrer dans le clan des vieux cons…), l'idée de dématérialisation est synonyme de dévalorisation d'une oeuvre mais aussi plus largement, d'un produit en général.
Et on retrouve le phénomène / problème bien au delà de la musique : cinéma, softs, plugins, et même la presse ou la littérature à travers de très gentils intermédiaires

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