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Editorial du 16 juillet 2016 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 16 juillet 2016 : commentaires

Des vieux comme des gamins. Des hommes comme des femmes. Des blancs, des noirs, des jaunes, de France ou de partout ailleurs. Des qui croyaient en un Dieu, d’autres qui croyaient en un autre, d’autres qui n’y croyaient pas et d’autres agnostiques encore. Des qui venaient juste de s’embrasser, de pouffer à une blague ou de s’engueuler pour garer la voiture, qui s’étaient payé une glace ou qui s’étaient pris en photo sous le ciel embrasé de bleu, de rose, de vert pétaradant.

Et puis plus rien. Plus rien que des vies fauchées. Et le silence écrasant de ceux qui restent, blessés ou témoins meurtris, rescapés ou téléspectateurs. Avec derrière cette horreur, quelque chose de sans doute plus terrible encore : cette impression de déjà-vu, la même boule au ventre, la même gorge à angle droit, le même mutisme, les mêmes pensées, la même histoire, les mêmes bouquets et mêmes bougies. Comme si le malheur avait pris ses quartiers et qu’il devait revenir nous voir périodiquement pour montrer ce même visage. Comme si ce genre de choses, il fallait se préparer à le vivre encore et encore.

Et parce que les mots justes viendront à manquer aux uns, parce que les mots injustes viendront trop facilement aux autres, il en faudra des notes, de celles qui combattent comme de celles qui relèvent. Je ne vois vraiment que ça à faire, si dérisoire que cela puisse paraitre, et je m’en remets à vous pour cela.

Bon courage à tous et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Très beau, très sobre ! Merci
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Gill 34,
Poésie ou prose, peu importe ! Tous ceux qui réagissent avec leur mots, dont toi, sont tout autant inspirés. Le fait que tu réagisses dans un cri d'exacerbation prouve que tu ne manques pas de sensibilité. Quelle que soit la guerre dont on parle, de qui l'a déclarée, justifiée ou pas et de la façon dont elle se passe, il y a forcément des victimes. Imagine qu'une de ces victimes soit un(e) de tes proches et tu ne t'interrogeras peut-être plus sur un soi-disant "bon vouloir paraître". Tu as le droit d'être triste mais de ne pas vouloir le montrer, mais tu ne peux empêcher personne de l'exprimer avec ses propres mots, et autant qu'il le voudra.
Les considérations politiques ou sociétales, correctes ou pas, viendront après.
33
Show must go on !

Papy DJ

34
Un texte plein de sens qui aide à remettre nos idées en place dans des têtes un peu défaites. Amicalement.
35
Voilà, j'aime ce site pour les passionnées qui le font vivre, et d'avantage pour l'esprit éveillé et bienveillant de la rédaction. Merci pour votre travail, merci pour ces petites notes si importantes.
36
Je voulais vous dire que j'ai trouvé vos mots très justes dans cet édito, emprunts de respect, de compassion et d'une forme d'espérance.
Oui la musique a quelque chose de spirituel qui arrive à exprimer l'indicible.
Merci!
37
Bravo!
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Myckaël Marcovic,
la forme ou le fond...
Déjà merci pour ta réflexion qui en est vraiment une mais je dois réagir encore.
Le fait que je sois indigné par cet édito ne m'affranchit pas de toute compassion et je n'empêche personne, seulement l'émotion tue la réflexion.
Vous pensez qu'on ne peut rien faire ?
La guerre ne doit pas être menée contre d'hypothétiques terroriste mais contre ceux qui les génèrent, déjà ce sera une victoire face à ceux qui nous manipulent. Il faut d'abord désigner les vrais coupables et l'effet escompté sera jeté par terre. C'est pas la peine d'être conspi ou je ne sais quel qualificatif bien choisi par nos médias pour rechercher les images diffusées par "france 2" expliquant que DAESH fait du bon boulot, comment la croix rouge française soigne leurs combattants, les ex-filtrent aux endroits stratégiques pour une meilleure efficacité.
Mais bon, comme c'était contre le dictateur Bashar el-Assad : tout va bien, aussi contre Mouammar Kadhafi, le vilain Saddam Hussein... faut vraiment être con pour ne pas comprendre le projet, ou s'en foutre ( ce qui est le cas de la majorité ). On sort juste pour verser une grosse larme puis on attends la suite.
39
Que dire, que faire devant tant d'horreurs ?
Dans ma vie de professeur d'éducation musicale, combien de fois ai-je entendu de la voix d'élèves ou de parents que la musique ne servait à rien. Or l'abrutissement des soldats de Daesch commence justement, entre autres, par interdire la musique.
J'ai trouvé un titre d'une chanson qu'il reste à écrire :
"La promenade du cinglé"
Tu t'y colles, Los Teignos, avec ta superbe plume ?
Big Bern
40
Merci