Editorial du 7 avril 2018 : commentaires

Avec le départ du grand Jacques Higelin, il y aurait vraiment toutes les raisons d'avoir le champagne triste, sauf que le bonhomme nous a laissé un tel monceau de chansons qu’il y a de quoi en recouvrir le monde jusqu’à ne plus pouvoir en distinguer la tristesse. On voudrait alors le pleurer qu’on se retrouverait immédiatement à le chanter, et à sourire parce qu’il avait ce talent d’écrire des paroles qui consolent et des musiques qui donnent envie de se lever le matin pour vivre sa vie comme une comédie musicale. Les plus à plaindre ne sont donc pas ceux qui l’ont connu et à qui il manque aujourd’hui, mais ceux qui ne le connaissent pas encore et ne savent pas la tête de vache dans le placard, les pianos à queue dans la boîte aux lettres, le kiosque à musique du parc Montsouris ou encore ce que l’on voit dans la salle d’attente de la gare de Nantes : tout ce bazar de mots et de notes qu’on ne se lassera pas de retourner pour se souvenir et rêver.

Évidemment, on ne pourra trouver meilleur moyen pour saluer l’artiste que de lui adresser quelques notes, quels qu’en soient le genre et le tempo. Et pour cela, tout sera bon, fusse l’Analog Four MKII d’Elektron passé dans les 3 Preamps d’Arturia sur le mode électro, ou encore la Maschine de Native Instruments sur le mode Hip Hop, puisqu’une soirée gratuite la concernant se tiendra jeudi 12 à Paris en compagnie de quelques pointures de la scène rap française. Et puis, s’il vous reste du temps, vous seriez bien avisé de découvrir Marie Georgescu de Hillerin, mathématicienne, chanteuse, ingé son et chef de rubrique audio du site Les Numériques qui nous a fait le plaisir de sa visite dans le dernier numéro de notre podcast Les Pieds Dans Le Patch.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
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