Sujet de la discussionPosté le 06/10/2018 à 01:50:05Editorial du 6 octobre 2018 : commentaires
Cette semaine, il s’agira de saluer le départ de deux hommes : celui, d’abord, dont les moins de vingt ans connaissent probablement aussi bien les chansons que leurs aînés, parce qu’elles ont raconté, racontent et raconteront encore longtemps les histoires de ces personnages étrangement familiers : celui-ci avec ses deux canaris qui pique à la machine, cet autre arrivant à Paris le bagage mince, ou celui-là encore qui s’imaginait que le soleil pouvait avoir quelque effet sur la misère… Ainsi, le grand Charles s’en est allé, mais il ne fait aucun doute que pour pas mal de printemps encore, les lilas de Montmartre auront sa voix à chaque floraison.
On le sait en tout cas en fort bonne compagnie vu que Geoff Emerick a lui aussi plié bagage, laissant derrière lui quelques-uns des plus beaux disques jamais réalisés avec les Beatles, les Zombies, Elvis Costello, Jeff Beck, Supertramp ou encore Kate Bush, et bien des techniques de studio qui changèrent la façon dont on enregistrait les disques à l’époque. Où qu’ils soient, on espère bien du coup que ces deux-là auront un magnétophone, une console, quelques micros et un piano à disposition, histoire d’avoir du rab de l’autre côté du miroir.
Pendant ce temps-là chez ‘Don’t be Evil (ou alors discrètement)’ Google, grâce à des algorithmes exploitant 158 millions de paramètres, l’ordinateur Deepmind s’amuse à créer de toutes pièces des images de chiens, de hamburgers, de paysages ou de papillons si réalistes qu’il est impossible de les distinguer de véritables photos. « On peut ainsi imaginer, écrit futura-sciences.com, une IA produisant un film à partir d'un scénario, ou des illustrations automatiques de textes ». De fait, à moins que Sarah Connor ne devienne ministre de la Culture, on se dépêchera de faire de la musique tant que c’est encore un privilège d’humain, que nos objets ne sont pas encore trop intelligents et que nos ordinateurs nous laissent faire.
Je ne suis pas un lettré, pas un musicien non plus, un mélomane tout au plus... !!
Mais j'aime et apprécie la prose régulière de Los Teignos, d'autant plus ces jours-ci où tout amateur de musique doit se sentir un peu (et même beaucoup !) orphelin...
Merci Los Teignos, merci...