Editorial du 6 mai 2023 : commentaires
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Los Teignos

La musique : on peut en jouer, mais on peut aussi visiblement en jouir si l’on en croit cette anecdote rapportée par le New York Post. Le 28 avril dernier, une femme aurait bruyamment atteint le septième ciel lors d’une représentation de la cinquième symphonie de Tchaikovsky donnée par l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. Et comme ses cris orgasmiques ont été enregistrés par un spectateur qui s’est empressé de les partager sur les réseaux, la chose fait évidemment débat… Tandis que certains pensent qu’elle s’est sans doute aidée d’un accessoire télécommandé, la sexologue Cyndi Darnell souligne qu’il est possible d’atteindre un tel état sans aucun toucher : « Les sensations orgasmiques peuvent apparaître grâce à n'importe quoi, car [elles] proviennent du cerveau via le système nerveux et non du rapport sexuel […] Techniquement, tout ce qui active les récepteurs du plaisir dans le cerveau peut créer un orgasme. »
La chose n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait le rapport que peut entretenir la musique avec certains états de transe, mais on demeure stupéfait tout de même de savoir que c’est ce bon vieux Piotr qui a damé le pion de tous les chanteurs de charme du monde en imposant son oeuvre comme une vraie Sex Machine.
On fera bien de réécouter cela ce long week-end, en lisant les tests torrides de l’égaliseur Pulsar 8200, du casque HD650 de Sennheiser ou de la pédale nUX Mini SCF NCH-5...
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
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white 29


Plus sérieusement, il m'est arrivé de ressentir des frissons sur certains morceaux comme "Stairway to Heaven" par exemple. Mais cet édito m'a fait monter au 7ème ciel (pour une fois)


Gam

Rappelez-vous le Beatlemania….
Pas sur qu'il y a avait vraiment un rapport avec la musique
Il y en a plein qui prennent un pied de micro et on n'en fait pas tout un foin ...
Un pied dans le micro, pas le même effet que de prendre son pied avec un micro
[ Dernière édition du message le 07/05/2023 à 02:17:05 ]

patrick_g75

JOUer <---->JOUir
Hasard ?
Que, en français, on puisse mettre ainsi en regard l'un de l'autre, le jouer et le jouir, c'est effectivement un hasard.
Comme celui qui donne à Lacan l'occasion de jouer (?) avec la persévérance d'un père sévère. Etc.
Par contre, que tu y penses, ce n'est sûrement pas un hasard... nous aurait sans doute dit Lacan.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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C'est bien sûr Agatha Christie qui se régale ( slurp ) à moins que ce ne soit Hercule... Poirot ou Poireau qui sait ? car le coupable, toujours parmi nous, dans l'assemblée d'un huis clos bien huilé ( là dans un salon, ou là dans un train ) a pris ici les contours d'un groupement "chatien" où ce ne sont pas les accords, les notes ni même les ondes ou les vibrations qui font les spasmes ou les orgasmes mais la culture, ce que les tribus et autres peuples autochtones savent et pratiquent savamment depuis des millénaires pour tirer des ficelles ou des cordes psychanalytiques collectivement ( les seules qui soient authentiques Et efficientes ) quand nous payons des pseudo-médecins pour penser les résoudre en solitaire avec en plus la croyance ou la foi d'imaginer des effets universaux voire biologiques ! Cercles de djembéfola là-bas, de mandolines sardes ou de tarentelles calabraises ici, les chro-niques de Los Teignos ne tiennent plus qu'à un fil pour briser la toile après nous y avoir tous encolés. J'en ai des frissons et, voilà t'y pas que je sens comme des tremblements dans mes jambes... en imaginant un jour, plus proche qu'on ne le croit, le sacrifice ou le "sacrifesse" de l'un d'entre nous, en réseaux, réseau de tous les réseaux, dernière chambre où vont se battre et se débattre les crimes numériques de demain, que dis-je de toute à l'heure et là pour le coup, ils seront devenus universels et surtout selles, autrement dit verts ou verreux, nauséabonds et sans classe. Qui a dit que le numérique n'avait pas d'odeurs: ils les a toutes ! au secours ! je me noie dans ma colle !! Mais oui, mais c'est bien sûr ! Nous sommes tous une araignée de cette toile immense qui ne cesse de se tisser sans jamais se dé-tisser. Et c'est elle qui jouit, de nous, par nous, avec nous. Curieux de voir sa tête un jour... ce golem tapi dans l'ombre des chiffres et des numéros de strip-teases qui déshabillent les voyeurs et... les chateurs. Bravo Môsieur LOS TEIGNOS, valet du web ! et bon appétit... slurp

kosmix

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

patrick_g75

La drogue c'est mal.
Eh ben... si j'avais su que la drogue pouvait provoquer... ça, je l'aurais dès longtemps essayée - au moins une fois, pour voir.



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[ Dernière édition du message le 07/05/2023 à 17:45:01 ]

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Accord'Eure Pianos

Accordeur de pianos, amateur de synthés http://www.accord-eure.fr

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pontchartrain

Quel dommage que le fil AB ait été fermé. Il nous faudra donc désormais tout subir, sans broncher et sans rire.

patrick_g75

xHors sujet :Quel dommage que le fil AB ait été fermé. Il nous faudra donc désormais tout subir, sans broncher et sans rire.
Demande d'info : c'était quoi le "fil AB" ?
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patrick_g75

oups ! je suis confus. Je me rends compte que c'était pas très clair.J'en avais surtout après internet et les médias. Désolé. Vraiment. très. Et que la métaphore filée n'était pas toujours fine. Excuses encore.
Ne sois pas si confus d'être ainsi resté dans la confusion avec tant d'insistance.
Je suis sûr que la façon, assez virtuose à sa manière, dont tu as empilé tous ces mots, elle a été assez divertissante pour certains d'entre nous. Du moins, elle l'a été pour moi.


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patrick_g75

"... la satisfaction, déjà problématique, qui est réputée appartenir à la consommation de l'ensemble est immédiatement falsifiée en ceci que le consommateur réel ne peut directement toucher qu'une succession de fragments de ce bonheur marchand, fragments d'où chaque fois la qualité prêtée à l'ensemble est évidemment absente."
... emprunté, au hasard, à Guy Debord (La Société du Spectacle / III - unité et division dans l'apparence * 65)
Certes, ce n'est pas si divertissant, à la première lecture...

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Anonyme


patrick_g75

Les réseaux sociaux portés par les téléphones mobiles sont parfois, ou même souvent, considérés comme de l'anti culture. Quoique, dans le cas présent, c'est aussi dans un certain sens une manière de (re)faire écouter, ou tout bêtement de découvrir la Cinquième Symphonie de Tchaikovsky. En fait, tout n'est jamais totalement négatif.
Le dit "réseau social" n'est rien d'autre, dans son principe, qu'un véhicule. Son mode de fonctionnement ne peut répondre de la qualité des passagers.
Ceci étant dit, l'usage d'un smartphone (ou d'un pc) ne change rien à son principe : il n'est en rien différent de celui de l'antique "bouche-à-oreille", de ceux du commérage de quartier, et de la rumeur, etc.
Je laisse les historiens psycho-sociologues décider si le changement d'échelle provoqué par la technique a fait évoluer ce principe, fondamentalement.
C'est un fait qu'ainsi l'on peut aussi bien transmettre l'air de la calomnie que l'appel à l'insurrection...
Mais ce n'était que l'un des aspects de l'anecdote signalée par Los Teignos. Le moins intéressant à mon sens. L'autre aspect (la nature des modifications psycho-physiologiques provoquées par l'écoute, passive ou active) de la musique, me semble autrement plus problématique.
À ce sujet, une remarque : le musicien en action ne peut se permettre de perdre tout contrôle conscient sur son état.
En général, s'il le fait trop souvent, il se fera virer du groupe dans des délais assez courts.
Au contraire, la personne emportée par la jouissance est, à proprement parler, "extatique" : hors d'elle-même...
Ce n'est pas qu'un petit frisson qui monte, ou descend son échine. Je crois...

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Anonyme


deb76

Si on exclut les blagues de comptoir faciles sur les orgasmes, ces derniers n'existent et ne peuvent exister en musique, enfin à mon sens. Un morceau de musique progressive, ou une symphonie qui durent au bas mot 30 minutes ou peut être bien plus n'a pas de point culminant, pas de plaisir intense, donc pas techniquement d'orgasme. C'est une juste longue succession de sons de passages doux, forts, lents, ou rapides. Il n'y a rien du tout de sexuel dans la musique. Ou alors, c'est un drôle et assez bizarre mélange des genres. Mais on à tous bien compris le sens du post d'origine : c'est tout simplement de l'humour.
Désolé, mais je ne suis pas du tout d'accord avec toi quand tu soulignes d'une part que "Un morceau de musique progressive, ou une symphonie qui durent au bas mot 30 minutes ou peut être bien plus n'a pas de point culminant, pas de plaisir intense, donc pas techniquement d'orgasme". Pas de point culminant, et bien si pour ma part avec cette montée dans les aigus dans le Messie de Haendel que je citais et qui déclenche quand ce sont des voix sublimes cette onde, cette vibration, très sensuelle et qui de la nuque descend le long de la colonne vertébrale. Et c'est un plaisir intense. De même, le final de l'Ode à la Joie de Beethoven, si ce n'est pas un point culminant, qu'est-ce que c'est alors ?
Et quand tu écris "C'est une juste longue succession de sons de passages doux, forts, lents, ou rapides", ce n'est pas mon ressenti car c'est nier ce que peut apporter la musique, de l'enchaînement des formes motiviques. Dans cette "longue successions de sons" il y a aussi des motifs sur lesquels le compositeur va "disserter" et avec lesquels l'auditeur, le mélomane, va les mémoriser, suivre ses développements, être étonné, transporté ou à l'inverse ne pas les accepter. Je me souviens quand j'étais enfant, l'introduction avec les trompettes et les percussions de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Strauss provoquait en moi une angoisse certaine. A l'opposé, l'Allegretto II de la 7e symphonie en La majeur, op 92, provoque chez moi, dans son développement des cordes tout en douceur avec un motif aisément reconnaissable et mémorisable et qui est transposé, décliné en de subtiles variations harmoniques, un plaisir intense, sensuel (ce qui est très différent du plaisir sexuel). Enfin, pour des raisons que je ne m'explique pas, j'ai toujours aimé la musique atonale, sérielle, dodécaphonique, et les "Structures pour deux pianos" de pierre Boulez, elles, provoquent en moi un plaisir très cérébral.
PS : Concernant le développement du motif dans la composition musicale, je ne saurais trop conseiller d'Arnold Schoenberg "Fondement de la Composition Musicale, manuel de composition musicale" où Schoenberg consacre tout un chapitre sur le motif - "on appelle motif, tout air ou dessin mélodique prédominant dans un morceau de musique". Et "Le Style et l'Idée", toujours de Schoenberg, et illustré par de très nombreux exemples - notamment de la Nuit Transfigurée - de ses oeuvres complète très bien le premier ouvrage.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 11:45:45 ]

pontchartrain

En fait, tout n'est jamais totalement négatif.
Voilà



patrick_g75

....Mais on à tous bien compris le sens du post d'origine : c'est tout simplement de l'humour.
De fait !

La scène (réelle ou imaginée) me fait penser à l'évocation des "pâmoisons musicalement assistées" de Madame Verdurin...
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Gronoeil Vert

xHors sujet :Quel dommage que le fil AB ait été fermé. Il nous faudra donc désormais tout subir, sans broncher et sans rire.
y'a AC qui existe encore.
Tamen pax et amor, oscula.

patrick_g75

Toujours pas d'orgasme pour Abba, .........
Aucune jouissance, donc, mais un long plaisir sonore et linéaire tout au long des neufs ou dix morceaux. Je vous invite à le vérifier.
Je ne pense pas que tu crois possible que ton plaisir (serait-il même "long et sonore") ou ta jouissance, personnelle, soient des réalités vérifiables ?

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[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 14:59:16 ]
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