Editorial du 21 décembre 2024 : commentaires

Ce soir sera la nuit la plus longue de l’année, celle de la fête de Yule qui célébrait le solstice d’hiver chez les vikings, et dans trois jours, ce sera le Noël chrétien célébrant l’arrivée d’un drôle de petit bonhomme babysitté par un âne et un bœuf… Quels que soient le sens et le poids que l’on accorde à ces mythes et ces rites, de quelque confession que l’on soit ou ne soit pas, on notera qu’il y est toujours question de renouveau, de renaissance et donc d’espoir, mais aussi d’une forme de communion entre les hommes… Des hommes unis autour d’une promesse de fertilité, avouez que ça donne envie et c’est sans doute à cela qu’il faut penser, plus qu’aux vitrines tapageuses des grands magasins, pour comprendre le fameux esprit de Noël.

Il faut aussi entendre toute la musique qui monte de cela, des messes pieuses jouées sur les grandes orgues au chant décontracté d’un Sinatra remontant les rues d’un New York écrasé de neige. Il faut tendre l’oreille encore pour entendre la mélodie murmurée par les esseulés, et même le silence de certains qui n’ont plus le cœur à donner de la voix, car la musique n’est pas qu’une affaire de notes. Il faut se laisser prendre par la grande chorale humaine, tour à tour joyeuse ou triste, de quelque langue qu’elle parle, de quelque timbre qu’elle use et se souvenir aussi de toute la musique qu’on a au plus profond de soi depuis toujours : le battement calme du cœur de maman au creux de son ventre, les berceuses que l’on nous chantait petit enfant pour nous endormir… Car pour peu que l’on laisse tout cela nous traverser au point de se sentir l’envie de chanter à son tour, pour peu que notre chant vienne à toucher quelqu’un d’autre que nous, alors on tiendra là, plus qu’un multieffet ou un synthé, le plus beau des cadeaux de Noël...

Sur ce, joyeux Noël à chacun et chacune d’entre vous, et à la semaine prochaine.

Los Teignos
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