Editorial du 7 juin 2025 : commentaires
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Los Teignos

Après 15 ans de réflexion, conception, fabrication, le didjophone vient enfin de donner son premier concert à Illzach, en Alsace. Le didjophone ? C’est le croisement imaginé par Étienne Bonaud entre une clarinette basse et un didgeridoo pour un résultat que n’aurait pas renié le Gaston de Franquin…
Le sommaire d’Audiofanzine est quant à lui plus conventionnel et très tourné vers l’audio cette semaine puisqu’outre les tests du kit de micros Sync 2 Pro de T-bone, du M160 de Beyerdynamic et de l’interface M2 de MOTU, vous aurez droit à une vidéo sur l’histoire de Neumann pour occuper ce long week-end…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

perigo


"Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure"
Mes oreilles préfèrent une bonne musique mal enregistrée qu'une mauvaise musique bien enregistrée.

Accord'Eure Pianos


Accordeur de pianos, amateur de synthés http://www.accord-eure.fr

Hakim+K


pantoufles


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Mais, je ne sais pas où évoquer la disparition d'AL FOSTER alors que très peu, TROP peu en parle.
Alors bien sûr des batteurs très bons y en a une floppée.
Youtube, tik tok, insta ou facebook.
Des groupes, des solos...
Des mitraillettes : à la pelle.
Mitraillettes à la main gauche, à la main droite, aux pieds, tout en même temps.
Des doubles pédales, et même tellement véloces qu'il n'y a plus de mains mais des doigts et des doigtés.
Il y a les complexes aussi, les mesures à 17 temps et ¼.
Les pieuvres et les poulpes.
Les millimétriques et les atomiques...
Beaucoup de besogneux qui cascadent des torrents de rythmes, de grooves, au fond du temps, sur le temps ou carrément à côté. D'autres flotteront carrément comme DEJOHNETTE.
Certes. Soit.
Et puis AL FOSTER.
Il ne le sait pas lui-même car aux côtés d'Elvin JONES et de Tony WILIAMS, on trouve aussi des dinosaures comme Max ROACH, Kenny CLARKE tous énormes.
Mais, mais, mais, arrive AL FOSTER, bon, très bon, et même excellent, très tôt.
Mais, mais, mais, ça ne suffira pas.
LA galaxie avec tous ces soleils est vraiment bouillonnante et bien chargée ; ça regorge d'ébullitions.
Le même AL FOSTER développera de magnifiques accompagnements d''une subtilité et d'une musicalité redoutables : une de plus pourrions-nous dire.
Ça joue, beaucoup, tout le temps et partout.
Puis arrive MILES.
Et là tout change. Comme pour tous les sidemen du reste qui se sont révélés chez MILES. Brillamment, brillant et brillamment brillants tous.
Mais avec MILES : sublimes ! Sidérant et sidéraux !
Et là, AL, d'un seul coup, comme ça, sans crier gare - au point qu'aujourd'hui encore personne ne l'a entendu - fait sortir une supernova inouïe jusque là, une forme très particulière en termes de rythmes, de rythmiques, de grooves, de baguettes ou de pulsations, en plein cœur de la galaxie hors de tous les systèmes solaires qui cherchent leur place en tournoyant comme ils peuvent :
La gravitation rythmique jusqu'à
la courbure de l'espace-temps !
Le temps et l'espace EST COURBE, gravement, gravitement.
Accrochez-vous IA et autres VST.
Avec MILES, les voilà dans des Blues roots nous plongeant dans la turbine de la matière noire, invisible et impalpable, nous lessivant sous les vagues ou le vague de l'élasticité du temps sur l'espace et de fait de l'espace sur le temps... et nous autour. Puis dedans, injectés-éjectés.
Une partie de cette matière noire est donc partie.
S'il y en a qui la cherche, ils la trouveront dans ces albums de MILES avec ce batteur non-euclidien qui met à plat tous les plug-in et toutes les IA en déroulant comme ça l'irrationnalité incommensurable des temps ELASTIQUES. Pas juste un groove qui se poursuit. Pas la technicité de rythmes composés comme au temps du Mahavishnu orchestra.
Un chewing-gum spatio-temporel.
C'est à la fois délicieux et hyper acidulé passant par des couleurs de frappés, de frictionnés, encore indescriptibles.
Le temps qui se délite et qui s'alite ! Le temps qui se déglutit, qui se machouille surtout à la charley ! LA charley, mais qu'est-ce que c'est que cette charley … qui tourne, qui roule, qui marmonne et qui marmite. Et ces toms qui grognent.
?
On a réussi à tout noter, tout transcrire, à tout quantiser et tout "réhumaniser"; Mais le temps-ressort, le temps ELASTIQUE, l'ébullition tournoyante qui donne le tournis non pas de face ou de front, ou plein la vue non : le remous ! Le glissement de terrain.
Il fallait le faire.
Il ne l'avait jamais fait auparavant et ne le refera plus après MILES.
Comme quoi la musique c'est pas mal d'alchimie.
Mais là, j'avoue que je ne m'en suis toujours pas remis.
Inégalé pour cela, il est fort à parier que cette notion reste inégalable car impossible de concocter cela avec des shorts, des loopers ou des reels.
Il faut entrer dans la marmite et laisser mijoter... des années.
Ce qu'on appelle … AUSSI... de la musique.
Pour cela AL FOSTER, qui n'était pas spécialement FAST ni FASTER, mais juste dans une dimension temporelle parallèle : chapeau bas. RESPECT.
Désolé pour l'AS...
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