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Test du microphone Beyerdynamic M160 (2023) - Petit lifting pour retour d'un grand classique

9/10
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2025
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Indémodable depuis bientôt 70 ans, le BeyerDynamic M160 nous revient dans une édition revisitée. Nouveau design, mais technologie identique: ce microphone à double ruban mérite-t-il toujours son statut de légende?

Test du microphone Beyerdynamic M160 (2023) : Petit lifting pour retour d'un grand classique
Beyerdynamic M 160
(6)
Beyerdynamic M 160
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Comment? Un test du M160 alors que sa nouvelle édition date déjà de 2023 ? Oui. Car, si nous n’avions pu tester le fameux Beyer­dy­na­mic à l’époque, profi­tons de cette série sur les micro­phones à ruban pour répa­rer cet oubli.

L’his­toire et les parti­cu­la­ri­tés tech­niques du M160

Beyer M160 Malette 1Le micro­phone à ruban M160 a été créé en 1957 par la société alle­mande Beyer­dy­na­mic et il se démarque alors assez forte­ment de ses concur­rents par des carac­té­ris­tiques tech­niques assez origi­nales. Car le M160 apporte un sacré lot d’in­no­va­tions et pas des moin­dres…

Si les micro­phones à ruban sont alors tous bidi­rec­tion­nels, le Beyer­dy­na­mic est le premier, grâce à l’ac­tion d’un double ruban (une première égale­ment) à propo­ser une direc­ti­vité hyper­car­dioïde, idéale pour amoin­drir les problèmes de repisse/diapho­nie.

Mais ce n’est pas tout: le M160 offre une réponse en fréquences plus éten­due (jusqu’à 18kHz, là où un Coles par exemple, chute dras­tique­ment à partir de 15kHz) avec un effet de proxi­mité bien mieux contrôlé (a contra­rio d’un RCA 44, qui oblige souvent à garder une certaine distance de la source pour éviter une prédo­mi­nance du bas médium). Le tout pour un rendu instan­ta­né­ment plus détaillé, plus natu­rel et plus ouvert, sans besoin d’éga­li­sa­tion supplé­men­taire.

Il se diffé­ren­cie égale­ment de ses confrères par son design. Plus fin, moins épais et surtout bien moins lourd, le corps du M160 s’éloigne des stan­dards plus impo­sants de l’époque (Coles, RCA ou autre Melo­dium) et se rapproche plus de celui d’un petit dyna­mique, en forme de crayon, pour une ergo­no­mie géné­rale bien plus souple, avec un place­ment rapide.

De plus, Beyer­dy­na­mic a la bonne idée de commer­cia­li­ser la même année, un second micro­phone à ruban, cette fois bidi­rec­tion­nel: le M130. Une fois celui-ci asso­cié au M160, les deux micros permettent de créer un couple M-S entiè­re­ment « ruban », le M160 faisant office de Mid et le M130 de Side.

Sautons main­te­nant dans le temps et reve­nons en 2023. La marque alle­mande décide de faire peau neuve et de remettre à jour toute la série « M » ( M88, M201, M160 etc.) avec un nouveau logo, plus moderne, un nouveau packa­ging, plus solide et un look très légè­re­ment actua­lisé. Mais la tech­no­lo­gie reste intacte et le micro­phone est toujours assem­blé à la main: le M160 est mort, vive le M160 « 2023 ».

Pourquoi les “Red Dots” du M160 sont loin d’être déco­ra­tifs

Beyer M160 Capsule & Red DotPour en finir avec la tech­nique, attar­dons-nous main­te­nant quelques instants sur une autre parti­cu­la­rité du M160 : ces deux fameux « Red Dots » (ou points rouges) inscrits sur le cerclage de la grille. Ces petits points ne sont en aucun cas une facé­tie du construc­teur. Bien au contraire. Car figu­rez-vous que la direc­ti­vité d’un micro­phone n’est jamais tota­le­ment ni parfai­te­ment linéaire: celle-ci peut légè­re­ment varier en fonc­tion des fréquences et/ou de l’axe du micro­phone par rapport à la source. Avec son fameux double ruban, le M160 ne déroge aucu­ne­ment à cette règle. Voire y est même assez sensible. Beyer­dy­na­mic préco­nise donc pour une réponse opti­male de bien porter atten­tion au place­ment du micro­phone et surtout à la posi­tion de ces deux points rouges. Je cite le manuel (pour qui les points sont plutôt de couleur oran­ge… vous excu­se­rez mon dalto­nis­me…) : « Les deux points orange situés sur la bague de la grille marquent l’axe longi­tu­di­nal des deux rubans. Lors de l’uti­li­sa­tion du micro­phone sur des trépieds, il faut norma­le­ment faire atten­tion à ce que cet axe soit dans le sens verti­cal ».

Je dois vous avouer pour ma part y avoir rare­ment pris garde en séance. Pour en avoir parlé avec plusieurs autres ingés son, et bien que tous aient trouvé cela assez logique, peu semblaient y être égale­ment (ou y avoir été) réel­le­ment atten­tifs. Certains parais­saient même surpris quand d’autres arguaient qu’en proxi­mité, la diffé­rence devait être moindre. Bon… Quand la théo­rie se confronte direc­te­ment à la pratique… Les plus malins remarque­ront d’ailleurs sur certaines photos que je n’ai pas forcé­ment suivi les recom­man­da­tions de Beyer. Je vous rassure, il ne s’agit que de photos d’illus­tra­tion, les points rouges (ou oranges ?) étaient bien verti­caux lors des prises de son pour cet article!Beyer M160 Freq Chart

Le M160 face à la batte­rie : clarté et équi­libre à l’épreuve

Attaquons main­te­nant les tests audio en compa­rant le Beyer avec un AKG C414, au tarif proche du M160 et dont la linéa­rité permet­tra de mieux perce­voir la couleur et l’im­pact du ruban sur le son. Histoire de pimen­ter l’exer­cice, un « vieux » M160, datant des années 2000 et parfai­te­ment entre­tenu (mais dont le double ruban n’a jamais été changé) sera égale­ment de la partie.

En posi­tion Front

Drums 3:4Placé à un mètre d’une batte­rie, le rendu du M160 est révé­la­teur : pour un micro­phone à ruban, le son est éton­nam­ment clair. Pas aigu ou « crispy », mais bien ouvert, avec des aigus très soyeux. La chaleur du ruban est indé­niable avec des médiums d’une douceur folle. Une très légère bosse se fait entendre dans le bas médium, rajou­tant juste ce qu’il faut de corpu­lence pour rester tout de même natu­rel. Le bas du spectre, lui, est moins proémi­nent que ce à quoi l’on aurait pu s’at­tendre de la part d’un ruban. Il reste cepen­dant présent, précis et bien concis, resti­tuant le son de la grosse caisse de façon assez réaliste, même s’il pour­rait manquer de sub pour les amateurs de basses fréquences. La retrans­crip­tion des cymbales est elle, pour le coup, vrai­ment excep­tion­nelle, avec de l’air et pour­tant aucune agres­si­vité. On comprend pourquoi ce micro est si souvent utilisé en proxi­mité des ride, crash ou char­les­ton, voire en posi­tion d’ove­rhead pour favo­ri­ser le jeu des cymbales sans trop de repisse de kick ni de bas médium trop inva­sif.

En posi­tion Room

En micro d’am­biance, le M160 est toujours aussi probant avec un résul­tat très musi­cal et très bien équi­li­bré. Typé mais ni trop gras, ni trop mat. Le parfait juste milieu. Les futs et prin­ci­pa­le­ment la caisse claire y gagnent en profon­deur avec un côté boisé que l’on ne ressent pas avec le C414.

En compa­rai­son, la version « old » garde bien la même couleur géné­rale avec pour­tant moins de dyna­mique et un son moins géné­reux. Ce qui met en évidence tout l’im­pact que peut avoir la vie d’un ruban sur la qualité de resti­tu­tion d’un micro­phone.

Avec une grosse compres­sion

Beyer M160 Vs Old 3:4 RAppliquer une compres­sion extrême ne fait qu’am­pli­fier les atouts du M160. L’équi­libre toujours cohé­rent et la très bonne gestion du bas ampli­fient le natu­rel du Beyer. Le spectre est un peu plus resserré qu’avec l’AKG, avec pour­tant une belle clarté et de la défi­ni­tion. Exac­te­ment là où le C414 paraît plus dur, voire légè­re­ment agres­sif.

Bien que la pièce ne soit pas gigan­tesque, le ruban accen­tue alors très bien le côté « roomy » de la prise. Éton­nam­ment, le vieux M160 se fait lui aussi très inté­res­sant une fois la compres­sion acti­vée, avec un rendu un peu plus sale et plus teigneux qui vient typer encore un peu plus la prise de son.

Pour les fans d’anec­dotes, sachez juste­ment que le son de batte­rie de « When The Levee Breaks » de Led Zeppe­lin tient prin­ci­pa­le­ment à deux M160 posi­tion­nés en ambiance.

01a Drums Front Akg C414
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  • 01a Drums Front Akg C41400:17
  • 01b Drums Front M160 202300:17
  • 01c Drums Front M160 Old00:17
  • 02a Drums Room Akg C41400:17
  • 02c Drums Room M160 202300:17
  • 02c Drums Room M160 Old00:17
  • 03a Drums CompEx­treme C41400:16
  • 03b Drums CompEx­treme M160 202300:16
  • 03c Drums CompEx­treme M160 Old00:16

Piano et glocken­spiel : test de préci­sion et de douceur

Avec un piano droit

Piano Stenway Face 1Chan­geons de source sonore et plaçons-nous face à un vieux piano droit Stein­way. Indé­nia­ble­ment, le Beyer est un micro­phone ouvert ne privi­lé­giant pas de manière exces­sive le bas. Le spectre de l’Akg est bien plus large et ample. Les M160 sont plus resser­rés et le « vieux » Beyer sonne même un peu pincé. Si d’un point de vue tech­nique, le C414 semble meilleur, la couleur du Beyer­dy­na­mic devient toute­fois extrê­me­ment inté­res­sante dans le contexte d’une chan­son (typée vintage ou non) pour s’in­sé­rer direc­te­ment dans votre mix. Il ne vien­dra jamais gêner/concur­ren­cer d’autres instru­ments, qu’ils soient dans un registre bas (nappes ou basse) ou aigu (voix, cuivres, synthés ou guitares lead). Et toujours avec un certain cachet, parfait pour venir typer le son dès la prise. Sa direc­ti­vité pour­rait même en faire un micro­phone de choix pour un enre­gis­tre­ment piano-voix afin d’amoin­drir une diapho­nie souvent contrai­gnante.

Seul point noir à ne surtout pas négli­ger : le M160 réclame beau­coup de gain au préam­pli. Son rapport signal sur bruit assez faible n’en fait mani­fes­te­ment pas le micro­phone idéal pour les pièces pianis­simo. Préfé­rez-lui donc un jeu de piano appuyé sous peine de subir un souffle poten­tiel­le­ment embar­ras­sant lors du mixage.

04a C414 Piano A1
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  • 04a C414 Piano A100:22
  • 04b M160 2023 Piano A100:22
  • 04c M160 Old Piano A100:22
  • 05a C414 Piano A200:12
  • 05b M160 2023 Piano A200:12
  • 05c M160 Old Piano A200:12

Sur un Glocken­spiel-toy

Beyer M160 Red DotUne prise de glocken­spiel ne vient que nous confor­ter sur la cohé­rence du Beyer, sur sa très bonne gestion de la dyna­mique comme sa capa­cité à saisir des détails très fins. Comme avec l’Akg, le Schoeps est évidem­ment plus ample, mais aucun des deux n’est meilleur ou moins bon. Juste plus ou moins typé. Plus de douceur et des tran­si­toires plus chaleu­reuses pour le 160 contre un spectre plus large et des harmo­niques bien présentes pour le Schoeps. Mais tout autant de natu­rel et d’ef­fi­ca­cité pour les deux micros. Le choix de l’un sur l’autre n’en sera qu’es­thé­tique… ou subjec­tif.

06a Schoeps Glock
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  • 06a Schoeps Glock00:15
  • 06b M160 2023 Glock00:15
  • 06c M160 OLD Glock00:15
  • 07a Schoeps Glock LoCut 400Hz00:15
  • 07b M160 2023 Glock LoCut 400Hz00:15
  • 07c M160 OLD Glock LoCut 400Hz00:15

Sur guitare élec­trique : entre mordant et natu­rel

Des guitares

Beyer M160 Gtr AmpEst-ce l’ef­fet de sa direc­ti­vité, de sa réponse en fréquences ou des deux? Toujours est-il que, devant un ampli guitare, le M160 est assez proche d’un Sm57… Avec tout ce que l’on aime chez le Shure agré­menté de tout ce dont on raffole chez un micro­phone à ruban. Douceur, corpu­lence et natu­rel saupou­dré d’une once de mordant. Quoi de mieux ? Cela vous éton­nera-t-il si je vous dis que le M160 était le micro­phone utilisé pour la guitare d’un certain Hendrix (période « Are You Expe­rien­ced »)? Ou pour celle de « Black or White » de Michael Jack­son? Ceci prou­vant de facto toute la poly­va­lence et l’ef­fi­ca­cité du Beyer pour retrans­crire sans diffi­culté un son vintage ou plus moderne.

Sur la guitare palm mute ou fuzz, le bas médium du M160 se dévoile un peu plus et apporte alors encore plus d’épais­seur tout en gardant toujours ce bel équi­libre. Le son reste chaud et assez natu­rel quand un Royer R121 sonne en compa­rai­son bien plus sourd et beau­coup plus gras, plus typé. À l’ins­tar du Royer, le M160 se couple d’ailleurs lui aussi très bien avec le SM57 pour un résul­tat encore un peu plus pêchu.

Quant au chan­ge­ment de l’im­pé­dance du préam­pli, il a effec­ti­ve­ment une inci­dence sur le rendu du micro­phone. Qui engen­drera toujours la même ques­tion : quel setup convient le mieux à vos oreilles et/ou à la chan­son?

08a Elec Gtr Surf Sm57
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  • 08a Elec Gtr Surf Sm5700:22
  • 08b Elec Gtr Surf M160 202300:22
  • 08c Elec Gtr Surf M160 old00:22
  • 08d Elec Gtr Surf R12100:22
  • 08e Elec Gtr Surf M160 2023 + Sm5700:22
  • 09a Elec Gtr Palm­Mute Sm5700:23
  • 09b Elec Gtr Palm­Mute M160 202300:23
  • 09c Elec Gtr Palm­Mute M160 Old00:23
  • 09d Elec Gtr Palm­Mute R12100:23
  • 09e Elec Gtr Palm­Mute M160 2023 + Sm5700:23
  • 10a Elec Gtr Fuzz Sm5700:24
  • 10b Elec Gtr Fuzz M160 202300:24
  • 10c Elec Gtr Fuzz M160 Old00:24
  • 10d Elec Gtr Fuzz R12100:24
  • 10e Elec Gtr Fuzz M160 2023 + Sm5700:24
  • 10f Elec Gtr Fuzz M160 2023 LoZ00:24

Et du Wurli

En petit bonus, voici égale­ment une prise de wurlit­zer, bran­ché sur un vieux Fender. Avec un résul­tat toujours aussi concluant. Légè­re­ment plus corpu­lent et moins tran­chant que le Sm57, le M160 semble déci­dé­ment irré­pro­chable pour le reprise d’ins­tru­ments ampli­fiés.

11a Wurli Sm57
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  • 11a Wurli Sm5700:09
  • 11b Wurli M160 202300:09
  • 11c Wurli M160 Old00:09

Cuivres et voix : chaleur, douceur, mais pas trop de vintage

Face à une trom­pette 

Beyer M160 3:4Sur une trom­pette, le jeu du ruban est splen­dide pour adou­cir le clinquant de l’ins­tru­ment. Le Beyer atté­nue les hautes fréquences et privi­lé­gie les médiums sans jamais non plus cloi­son­ner le son ou le rendre trop cliché. La prise reste moderne, mais avec un beau coffre et une présence bien solide. On pour­rait vouloir ajou­ter un petit shelf dans les aigus pour ouvrir un peu plus le spectre, mais le résul­tat est très agréable tel quel, avec ou sans effets. Qu’im­porte l’ex­trait, C414 et M160 sont tout autant quali­ta­tifs, le choix n’en sera une fois de plus que pure­ment artis­tique.

À ce propos, il est assez amusant de consta­ter que le son un peu plus pincé du vieux M160 semble parfait sur la prise « Pêche » pour rame­ner une couleur un peu plus pimpante, plus ruti­lante, souvent utile pour boos­ter une section de cuivres. Comme quoi, même des micro­phones au(x) ruban(s) un peu usé(s) peuvent s’avé­rer de bons outils, quand utili­sés à bon escient.

12a Tpt 414 Dry
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  • 12a Tpt 414 Dry00:12
  • 12b Tpt 160 2023 Dry00:12
  • 12c Tpt 160 Old Dry00:12
  • 13a Tpt + Fx C41400:15
  • 13b Tpt + Fx M160 202300:15
  • 13c Tpt +Fx M160 Old00:15
  • 14a Tpt Peche C414 Dry00:04
  • 14b Tpt Peche M160 2023 Dry00:04
  • 14c Tpt Peche M160 Old Dry00:04
  • 15a Tpt Peche + Fx C41400:07
  • 15b Tpt Peche + Fx M160 202300:07
  • 15c Tpt Peche + Fx M160 Old00:07

Devant un chan­teur

Beyer M160 Capsule Vs OldSur une voix, le M160 garde à peu de choses près le même résul­tat que celui ressenti avec le piano. Le rendu est assez proche du C414 avec une plage fréquen­tielle plus réduite pour une couleur plus typée. La petite bosse dans le bas médium vient gonfler juste comme il faut la tessi­ture de la voix sans trop la faire sonner croo­ner à la « Bing Crosby ». Coloré, mais pas vintage ni dépassé, le son reste natu­rel et toujours moderne. Dans la série « réfé­rences disco­gra­phiques », un certain David Bowie s’est juste­ment servi de ce micro pour certaines voix de son album « Young Ameri­cans ». Ou l’art et la manière de montrer une fois de plus la poly­va­lence de ce micro­phone, typé, mais certai­ne­ment pas coincé dans une seule sono­rité.

Une prise éloi­gnée accen­tue un peu plus les diffé­rences entre Akg et Beyer­dy­na­mic… et d’au­tant plus celles entre les deux versions du M160, la plus ancienne révé­lant alors un son bien plus étriqué… De quoi défi­ni­ti­ve­ment me pous­ser à faire chan­ger les rubans de mon vieux M160?

16a Voix Male C414
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  • 16a Voix Male C41400:19
  • 16b Voix Male M160 202300:19
  • 16c Voix Male M160 Old00:19
  • 17a Voix Male Far C41400:19
  • 17b Voix Male Far M160 202300:19
  • 17c Voix Male Far M160 Old00:19

Beyer M160 Box Total

Carac­té­ris­tiques tech­niques

  • Type : micro­phone à ruban double

  • Direc­ti­vité : hyper­car­dioïde

  • Réponse en fréquence : jusqu’à 18 kHz

  • Sensi­bi­lité : faible, néces­site un préam­pli avec beau­coup de gain

  • Design : format fin, compact et léger

  • Acces­soires : suspen­sion et mallette de trans­port four­nie

  • Assem­blé à la main en Alle­magne

  • Couplable avec le M130 pour des prises M/S full ruban

FAQ

Le Beyer­dy­na­mic M160 est-il adapté aux sources faibles ?

Pas vrai­ment : son faible rapport signal/bruit oblige à utili­ser un préam­pli silen­cieux et puis­sant. Pour les prises pianis­simo, mieux vaut un autre micro.

Peut-on l’uti­li­ser pour des enre­gis­tre­ments modernes ?

Oui ! Même s’il est typé, le M160 ne sonne pas “vintage”. Il offre un bon équi­libre spec­tral et une ouver­ture qui le rendent perti­nent dans de nombreux contextes modernes.

Qu’ap­portent les fameux points rouges sur la grille ?

Ils indiquent l’axe longi­tu­di­nal des rubans, à orien­ter verti­ca­le­ment pour une réponse opti­male. En gros : ne les ignore pas.

Quelle est la diffé­rence entre le M160 version 2023 et les anciens modèles ?

Le design a été légè­re­ment actua­lisé et le packa­ging moder­nisé. Le son reste globa­le­ment le même, bien que les vieux modèles aient souvent un son plus pincé, surtout si les rubans ne sont pas rempla­cés.

Peut-on l’uti­li­ser seul sur des prises guitare ?

Oui, mais il se marie aussi très bien avec un SM57 si tu veux plus de mordant. Il donne un son chaleu­reux, doux, mais pas “gras”.

Notre avis : 9/10

Award Légende
2025
Légende
Award

« Une réponse précise dans le bas, des médiums chauds et des aigus soyeux et élégants ». Après tous ces différents tests audio, il est bien compliqué de contredire l'accroche du Beyerdynamic. Car le M160 est définitivement un microphone dont il est difficile de trouver des défauts. Certains pourraient juger le son un peu trop fin pour un microphone à ruban, mais son équilibre, son naturel et son ouverture sont, à mon sens, justement tout ce qui en font ses atouts, en plus de la douceur et de la gestion de la dynamique que l'on peut attendre d'un ruban. Hormis un rapport signal sur bruit qui peut le limiter face à des sources faibles, sa polyvalence est indéniable et d'autant plus incroyable pour un microphone de presque 70 ans. Le M160 est un microphone unique et iconique. Et il risque de le rester encore longtemps.

  • le son typé : chaleureux avec des médiums très doux
  • micro assez ouvert et effet de proximité très bien géré pour un micro à ruban.
  • directivité originale pour un micro à ruban (hypercardioïde), parfaite pour éviter la diaphonie
  • très polyvalent
  • discret, fin, très facile à placer
  • suspension et mallette de transport semi-rigide fournie (et de très bonne facture).
  • se couple avec le M130 pour faire un couple M-S « full ruban »

  • attention au rapport signal sur bruit sur les sources faibles
  • peut manquer légèrement de corps pour ceux qui aiment les sonorités très grasses et les énormes effets de proximité
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