Peut-on vraiment vivre de la musique en France?
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merci les gars pour totues ces petites techniques, c,est cool
Cubase fait dans l'objet comme samplitude maintenant ?
Minomake
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AFicionado·a
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Hors sujet :
Citation :ça, tu me l'as déjà dit, avant d'y aller ad hominem, trouve autre chose. Au passage, s'excuser derrière l'oralité, c'est original, comme si ça empêchait une écriture correcte... Cela dit, en gros, tout ce qui date d'avant le XVIe est quasi imbuvable, et pour le coup y'a quelques grands jalons historiques ou artistiques au milieu de tout ça.non sens absolu... oralité + traduction + modification du aux années = le texte que tu as lu a surement iren a voir avec "l'original" ! tu m'excuse mais tu devrait plutot ne rien dire... sujet clos anyway.
merci les gars pour totues ces petites techniques, c,est cool
Cubase fait dans l'objet comme samplitude maintenant ?
Si tous ne font qu'un, il doit se sentir bien seul...
http://www.myspace.com/botafogoband
http://mangrooveparty.wordpress.com/
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Silicon Machine Extended
4564
Squatteur·euse d’AF
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Minomake
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AFicionado·a
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Anonyme
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Putain c'est devenu relou ce topic...
Bon allez
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Silicon Machine Extended
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Minomake
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ortax-creations
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J'ai parcouru ce fil de discussions. En fait la musique c'est très simple et très compliqué (ouhaou super stef).
D'abord quand on se sent artiste, on est avant tout une personne qui a un besoin fondamental d'exprimer son art, déjà pour soi même et ensuite (pas toujours) pour les autres. Certains artistes ont des choses à dire, d'autres pas, d'autres encore ont juste des vibes à partager sans qu'il n'y ait un quelconque discours... bref les variantes sont innombrables.
La question qui suit immédiatement et qui est un des principaux problèmes d'un artiste actuel c'est comment vivre de mon art.
Certains considèrent que vivre de la musique c'est en amassant de l'argent. En France, notre culture influencée par la religion catholique voit l'argent comme un tabou ce qui a engendré pas mal de petits problèmes indirectement, notamment une vision assez malsaine je trouve qui voit le succès comme un mauvais point (tout l'inverse de la culture américaine qui va dans un excès inverse). En France , quelqu'un qui gagne beaucoup a forcément à se reprocher des choses, il n'a certainement pas gagner cet argent honnêtement. Ca a pour directes conséquences de s'entendre dire : on ne fait pas de la musique pour l'argent. Certes oui, on le fait par besoin et plaisir mais pour travailler ce besoin il faut énormément de temps. Et le temps c'est de l'argent ! Certes on peut se trouver un plein temps à coté, mais pour peu qu'on soit au 35h (qui sont souvent réellement de 40h hors transport donc rajouter encore 10h), à part le week end ou le soir si on achète à sa femme un vibro pendant qu'on reste sur les synthés jusque 2h du matin ... il reste peu de temps pour bosser vraiment. Et çà bloque les rencontres avec d'autres artistes ou les musiciens avec qui on souhaite travailler.
Notre société tellement évoluée et régulée, fait que sans argent, on a difficilement accès à cette liberté de créer et partager ses créations au plus grand nombre. Chacun de nous entre alors dans des calculs, des réflexions, des considérations et d'innombrables obligations marketing qui peu à peu deviennent contre-productives (et oui après le temps manque pour créer !) et peuvent amener à créer ce que les gens attendent. Résultat: uniformisation de la demande, donc de créations et le cercle vertueux se met en place et apparaissant Nikos et sa star'ac, summum qui pousse en plus les ados à rêver de passer à la TV pour devenir eux aussi des "stars". Lamentable conséquence. J'y vois presque une décadence général de nos sociétés, mais je dois être dans un de mes mauvais jours ...
Actuellement en France, un artiste a je pense plus ou moins deux solutions : soit il revoit ses besoins à la baisse et s'installe dans le Larzac avec sa femme et ses enfants et des brebis pour le fromage et un petit potager et ses dépenses plus faibles lui permettront de "travailler moins pour musiquer plus".
Soit il reste en ville et doit affronter la vie qui va avec : il va lui falloir non seulement "packager" ses créations, en autant de version qu'il y a de médias et de publics : communiquer autour de soi, ses amis, des professionnels, sur internet, par email, sur une boutique en ligne, sur des forums, faire des concerts, autoproduire, négocier ses contrats, donner des cours, apprendre son métier (eh oui!), ... Bref il doit démultiplier ses sources de revenus autant que se démultiplier lui même pour être présent partout, fédérer au maximum et (peut etre) si sa musique est reconnue et appréciée, les multiples recettes s'additionneront et il pourra peu à peu avoir sa maison (Phénix en carton, faut pas rêver qd meme), son chien (celui de Sony qui est électronique et choper sur leboncoin.Fr à pas cher) et sa femme russe (merci Meetic Russia) près de la cheminée (oui une cheminée !! et cela grace aux royalties des pubs Google sur son site officiel d'artiste, merci les ad links Google).
Je vais m'arrêter là, je pense avoir dit assez de bêtises et j'ai du boulot
D'abord quand on se sent artiste, on est avant tout une personne qui a un besoin fondamental d'exprimer son art, déjà pour soi même et ensuite (pas toujours) pour les autres. Certains artistes ont des choses à dire, d'autres pas, d'autres encore ont juste des vibes à partager sans qu'il n'y ait un quelconque discours... bref les variantes sont innombrables.
La question qui suit immédiatement et qui est un des principaux problèmes d'un artiste actuel c'est comment vivre de mon art.
Certains considèrent que vivre de la musique c'est en amassant de l'argent. En France, notre culture influencée par la religion catholique voit l'argent comme un tabou ce qui a engendré pas mal de petits problèmes indirectement, notamment une vision assez malsaine je trouve qui voit le succès comme un mauvais point (tout l'inverse de la culture américaine qui va dans un excès inverse). En France , quelqu'un qui gagne beaucoup a forcément à se reprocher des choses, il n'a certainement pas gagner cet argent honnêtement. Ca a pour directes conséquences de s'entendre dire : on ne fait pas de la musique pour l'argent. Certes oui, on le fait par besoin et plaisir mais pour travailler ce besoin il faut énormément de temps. Et le temps c'est de l'argent ! Certes on peut se trouver un plein temps à coté, mais pour peu qu'on soit au 35h (qui sont souvent réellement de 40h hors transport donc rajouter encore 10h), à part le week end ou le soir si on achète à sa femme un vibro pendant qu'on reste sur les synthés jusque 2h du matin ... il reste peu de temps pour bosser vraiment. Et çà bloque les rencontres avec d'autres artistes ou les musiciens avec qui on souhaite travailler.
Notre société tellement évoluée et régulée, fait que sans argent, on a difficilement accès à cette liberté de créer et partager ses créations au plus grand nombre. Chacun de nous entre alors dans des calculs, des réflexions, des considérations et d'innombrables obligations marketing qui peu à peu deviennent contre-productives (et oui après le temps manque pour créer !) et peuvent amener à créer ce que les gens attendent. Résultat: uniformisation de la demande, donc de créations et le cercle vertueux se met en place et apparaissant Nikos et sa star'ac, summum qui pousse en plus les ados à rêver de passer à la TV pour devenir eux aussi des "stars". Lamentable conséquence. J'y vois presque une décadence général de nos sociétés, mais je dois être dans un de mes mauvais jours ...
Actuellement en France, un artiste a je pense plus ou moins deux solutions : soit il revoit ses besoins à la baisse et s'installe dans le Larzac avec sa femme et ses enfants et des brebis pour le fromage et un petit potager et ses dépenses plus faibles lui permettront de "travailler moins pour musiquer plus".
Soit il reste en ville et doit affronter la vie qui va avec : il va lui falloir non seulement "packager" ses créations, en autant de version qu'il y a de médias et de publics : communiquer autour de soi, ses amis, des professionnels, sur internet, par email, sur une boutique en ligne, sur des forums, faire des concerts, autoproduire, négocier ses contrats, donner des cours, apprendre son métier (eh oui!), ... Bref il doit démultiplier ses sources de revenus autant que se démultiplier lui même pour être présent partout, fédérer au maximum et (peut etre) si sa musique est reconnue et appréciée, les multiples recettes s'additionneront et il pourra peu à peu avoir sa maison (Phénix en carton, faut pas rêver qd meme), son chien (celui de Sony qui est électronique et choper sur leboncoin.Fr à pas cher) et sa femme russe (merci Meetic Russia) près de la cheminée (oui une cheminée !! et cela grace aux royalties des pubs Google sur son site officiel d'artiste, merci les ad links Google).
Je vais m'arrêter là, je pense avoir dit assez de bêtises et j'ai du boulot
[ Dernière édition du message le 16/02/2010 à 17:33:31 ]
will_bru
24603
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
Ah ben alors voilà. Là je sais pas si tout est dit, mais ça résume à mort très bien ma pensée. Merci 
One Breath III : WBBTMR - One Breath III
"Bunt Magnet strums the strings of nostalgia and sarcasm with equal flair.". I'm a pig I'm a dog, so scuse me if I drool...
serelion
60
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 18 ans
Dominique Le Bars
1865
AFicionado·a
Membre depuis 18 ans
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