Le buzz du musicien
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vuzz

A l'origine de ce sentiment de puissance chez les indés : un fait divers qui a fait grand bruit dans la communauté mondiale des musiciens en 2005 : Arctic Monkeys (un groupe pop-rock anglais) et son énorme succès que certains rattachent uniquement à leur essor sur Myspace, LE grand rendez-vous des musiciens sur le Web. A utiliser Myspace régulièrement force est de constater la puissance de cet outil pour générer un buzz autour d'un artiste, mais de là à lancer une carrière par cet unique biais je suis déjà plus sceptique. Dans les colonnes de la Presse au moment du fait en question, on nous annonçait des centaines de milliers de visiteurs par jour sur le blog du groupe, un truc à l’origine mal foutu et illisible... Ensuite, le scénario de rêve : un petit label qui y croit dur comme fer et un premier album qui fait directement un carton sans prévenir personne. Difficile de distinguer la vérité du fabriqué. L'histoire est tellement belle qu'on se demande parfois si elle n'a pas été montée de toute pièce soit par Myspace (par le biais d'une agence de Buzz ?), soit par le label... Qui sait ?
Ceci dit, évidemment on a envie d'y croire ! Car si cet exemple est la "preuve" la plus marquante que le web est la meilleure arme pour l'artiste en développement, d'autres exemples plus discrets confortent nos convictions. A tel point qu'il devient presque indispensable pour tout artiste qui veut se faire connaître de réaliser son blog (plutôt sur Myspace qui est devenu la référence des blogs musicaux), d'y publier sa biographie et quelques morceaux en démo. Si en plus on peut y visionner quelques vidéos et voir quelques photos c'est parfait. C'est la première pièce d'identité de l'artiste, presque plus importante que le dossier de Presse ou le Démo CD de nos ancêtres !
Face à ce succès presque inattendu de Myspace - quand on constate leur développement un peu "à l'arrache" semble-t-il - les concurrents n'ont pas tardé à s'aligner. Pour ce qui concerne la France : WAT (www.wat.tv), Skyrock et la version "Music" de son désormais célèbre Skyblog (www.skyblog.com/music), ou des opérations plus événementielles comme « SFR Jeunes Talents » qui propose un tremplin en ligne où les artistes sélectionnés par le jury verront leurs titres diffusés sur la plateforme mobile d’SFR.
Si on ajoute à toutes ces grosses usines à Gaz, les petits outils (encore les plus efficaces) du musicien moderne (blog classique, forums, e-mail, newsletter, mailing-list, MSN etc…) il est aisé de se constituer un véritable arsenal numérique de promotion pour pas un rond !
Alors OUI il est désormais envisageable de s’auto-buzzer grâce au Web ! Mais NON malheureusement dans 99% des cas ça ne suffit pas. Il faut encore passer par le réseau traditionnel (relations de Presse) pour espérer passer le stade des 1000 fans et sortir du carcan « cœur de cible » surtout lorsque son positionnement est trop underground (genre indie acid pop ethnique trans-sidérale). Myspace sert plus à faire du réseau qu’à toucher ses fans. On rencontre des artistes, on se fait connaître auprès des professionnels du milieu qui ont vite compris qu’il s’agissait là d’un véritable vivier, on s’en sert comme vitrine en ligne lorsqu’on n’a pas les moyens de réaliser un site professionnel (ça reste quand même vivement recommandé) etc… Mais ça reste encore une vraie mission d’attirer des milliers de visiteurs sur sa page sans gros moyens promotionnels. A moins de passer tout sont temps à poster des commentaires promotionnels sur les blogs, polluer les forums avec sa pub, spammer à mort tous ses amis… Et encore : on en découvre vite les limite ! Pour passer le stade supérieur au-delà de la constitution d’un réseau restreint, il faut s’afficher dans la Presse, être invité en radio ou télé, être programmé en playlist. Et pour ça il faut passer par les RP classiques : du papier, des timbres, un téléphone et énormément de patience et d’acharnement ! Des qualités pas données à tous les musiciens… Et encore l’expérience démontre parfois que ce n’est pas suffisant. Pour s’afficher dans la Presse à gros tirage, fréquenter les bonnes émissions de radio ou de télé ou entrer en playlist, il faut soit avoir des rapports commerciaux avec le média ciblé (acheter de l’espace pub), soit connaître de très près un décideur (programmateur, journaliste influent, rédac chef) soit espérer ce qu’ils appellent généralement « le gros coup de cœur ». Et ça apparemment c’est rare ! Ces gens là n’ont plus beaucoup de cœur en fait…
A mon humble avis la meilleur méthode reste de lancer le premier buzz sur le Web, avec les moyens du bord ; ce qui permet de toucher le cœur de cible et les « influenceurs ». Mais il faut très vite accompagner ce travail de RP classiques pour décrocher les premiers articles et interviews. Pensez aussi évidemment au live qui reste la pierre angulaire du développement artistique et participe beaucoup au bouche à oreille. Enfin le but ultime doit rester de se faire remarquer non pas par le grand-public (mission impossible !) mais par un label qui lui saura passer la vitesse supérieure grâce à son réseau de contacts et ses moyens financiers.
La promo indé en ligne ça marche ! Mais rarement tout seul et pratiquement jamais jusqu’au but ultime : le succès médiatique.
Vuzzzzzzzzz
www.vuzzthebuzz.com
Retrouvez plus d'infos sur les notions de Buzz et de Microcommunication sur mon blog : Buzz & Microcommunication

remilami

"L’attaché de presse exerce son métier de deux façons : en solitaire ou dans une maison de disques. Dans ce second cas, il en sera le directeur du marketing ou le chef de produit chargé d’un artiste. Il peut aussi être directement attaché à une grande salle.
Dans le cadre des maisons de disques, il semble que ces professions aient un caractère artistique plus accentué, les responsables intervenant directement dans les choix artistiques pour un artiste du catalogue de la maison."
Je me dis :"Vu qu'ils ne sont pas très nombreux,les attachés doivent bien se connaître entre eux .Si le mien connait celui de Sony music, ou celui de l'Olympia, par ex..., ca peut faciliter les choses"
pour ceux qui veulent se faire signer, ou jouer dans des salles plus importantes, à bon entendeur.

Attention, je ne suis pas commercial pour attaché de presse, je cherche juste à justifier le prix qu'ils demandent, qui n'est quand même par rien

vuzz

En fait j'ai un très bon pote qui était Chef de Pub chez Virgin L'Hebdo (mag gratuit distribué dans les Virgin) et qui m'a expliqué un peu... Je sais juste que c'est très important de bien planifier sa promo et de la diffuser au bon endroit mais pour les détails...
Concernant l'attaché de Presse évidemment il ne se contente pas d'obtenir des articles mais aussi des interviews (beaucoup plus dur néanmoins quand on a pas encore acquis une certaine notoriété) et des passages radio et télé ! C'est le summum, encore plus dur qu'une interview, mais ça fait clairement partie du métier. Parfois ils vont même jusqu'à trouver quelques lives (par relation), organiser un showcase (pour se faire connaître auprès des pros) etc... Tout ça fait appel à la même compétence : le relationnel (la tchatche) et donc la nécessité d'avoir un bon réseau de connaissances.
Par contre un attaché de Presse qui se transforme en Chef de produit ou responsable marketing j'y crois pas trop. Pour le coup ces deux postes nécessitent d'autres compétences que nos amis RP n'ont pas toujours : marketing, sensibilité artistique, notions techniques et musicales etc... De même un attaché de Presse a rarement accès à des fonctions artistiques ou alors on parle d'un indépendant qui sera plutôt un manager ou un tout petit label qui ne peut se permettre de multiples embauches. En gros moi par exemple je fais tout ça à la fois en ma qualité de manager, mais je pense qu'on travaille mieux à être plus spécialisé, à bosser en équipe. Mais ça coûte plus cher évidemment !
Vuzzzzzzzz

Plug_com

Je ne peux pas dire que je ne connais pas audiofanzine, je passe dessus régulièrement, meme si c'est mon premier message. Et là je suis tombé sur ce sujet, par hasard, en me disant : Encore quelques-uns uns qui s'inventent des métiers et des compétences...
Enfin bon bref mauvais a priori!
Je me présente:
Indépendant du secteur de la communication, et de la stratégie médias, je travaille beaucoup dans le secteur de la musique. En d'autres termes je suis attaché de presse d'artistes.
Pour faire avancer vos propos et vos questions, je vais tenter d'y répondre, avec plaisir et progressivement.
La communication est un énorme marché, avec des charlatans et des professionnels reconnus. Les communicants ont un champ d’action très large qui n’est pas défini avec précision. Rattaché pendant de nombreuses années au domaine du marketing, il apparaît que la communication n’est pas une composante du marketing, mais plutôt une structure d’application de celle ci dans le monde, si l’on prend le point de vue du modèle orchestral de la communication (Ecole de Palo Alto) dans laquelle je me situe.
La communication c’est avant tout une philosophie, disons une approche conceptuelle qui varie selon les grandes écoles qui enseigne la communication et les personnes qui font les cours.
Cependant, on peut distinguer de nombreuses forme de communication : communication de crise, persuasive, commerciale, institutionnelle…..
Les relations presse sont une application de la communication, en quelque sorte un métier clair et précis, dans le flou de ce qu’est la communication.
C’est à dire entretenir avec les médias une relation constante qui permet de faire passer au mieux une information, que ce soit à la télé, en presse mag, à la radio…Un bon attaché de presse se mesure au volume de ses contacts, et à leur fraîcheur.
Je m’explique, si il possède 5000 contacts qui sont fiables, mais avec lesquels il travaille peu, ce n’est pas un signe de fraîcheur et inversement.
Globalement, un attaché de presse peut être spécialisé dans un domaine particulier, la musique, la culture… et il possède une base de contacts spécialisés, pour autant, cela ne l’empêche pas de travailler pour d’autre secteur, si il possède les contacts.
L’attaché de presse peut également contribuer à la création des supports de communication, en élaborant les textes, et en conseillant leur fabrication et leur création. Cependant il ne faut pas confondre création et promotion, puisque les attachés de presse ne sont pas des graphistes.
Lorsque l’on parle de Buzz marketing je vous rejoins sur les définitions, même si il y en a d’autre, c’est une stratégie (ou un biais) par lequel on tente de toucher le public. Attention cependant, les campagnes de Buzz sont stratégique et ne sont pas mises en œuvre au hasard.
De plus ce ne sont que très rarement les même pour la cible grand public et pour la cible média !!!
L’application des stratégies marketing sont faites par la communication, par les chargés de communication, et les attachés de presse (encore que…)
L’adéquation entre tous les éléments conditionne la réussite de votre action de communication. Penser toujours que quoi qu’il soit, il ne sert à rien de faire de la communication si il n’y a pas d’événement dans votre carrière (sortie d’un CD, tournée, site web…) et d’autre part tous les motifs ne sont pas bons pour faire de la communication !
A partir de ces éléments, on rentre dans la phase communication stratégique ! Et là on parle d’action média stratégique, bâtit en fonction des résultats que l’on souhaite obtenir, et du budget accordé pour les RP par le plan de communication du groupe
Média planning est un mot utilisé a tort et à travers part beaucoup de personnes qui font de l’esbroufe : pour de l’auto promo, on fait rarement du média planning faute de moyens.
Pour faire simple :
Le média planning est l’action de mettre des publicités devant les yeux du grand public (le maximum possible) au moment les plus stratégiques du moi de la journée ou de l’heure !
Pour ce faire, les indépendants et agences de communication passent par des agences de réservation d’espaces publicitaires comme MPG France.
Après, derrière cela se cache des phénomènes de pression, de négociation, d’exclusivité, difficile à gérer… et des budgets.
Les centrales d’achat d’espace, sont affiliées à une chaîne de télévision (TF1) ou à un groupe de presse, ou à des afficheurs…
Le résultat se mesure en GRP (=pression), par exemple pour 10 sec de pub à 20h50 juste avant le film sur France 2 le vendredi on a un GRP qui varie entre 6.4 et 7.2
Avec la répétition vue 1 fois, 2 fois, 3fois…. En fonction de la cible 35-59 ans….
Par exemple : pour 119 GRP sur une certaine chaîne avec une répétition de 2 fois, ça donne plus de 10 millions de personnes qui voient le spot
Cela représente peu d’intérêt pour les petits groupes, sachant que les premier petit budgets tournent aux alentour de 50 000 Euros HT pour la presse magazine avec une bonne exposition une bonne durée, et un bon GRP
Pour la TV on commence à partir de 150 000 Euros pour une trentaine de spots de 10 secondes à faible GRP… je vous laisse imaginer le tarif de celui à la pub de la star’ ac
Pour terminer, les tarifs d’un attaché de presse sont totalement variable en fonction du projet et commencent, du moins chez moi vers 1000 E par mois pour un petit projet, avec peu de budget, jusqu’a plus de 5000E pour un gros dossier complexe et commercial !
Cependant, ce qui unis tout le monde c’est la musique, alors comme partout, tout est négociable et fonctionne souvent au coup de cœur artistique !
Musicalement votre,
PS : Dsolé pour les fautes, j'ai tapé à la chaine. Mon prochain post sera plus structuré!

vuzz

Bon j'avoue que sur ce 2ème point je suis pas loin de te faire la remarque moi-même. Tu nous balances pas mal de chiffres mais qui s'appliquent mal au monde des musiciens indépedants. Pas mal de définitions mais au final est-ce là le coeur des attentes de chacun... Et tu ne développes finalement que très peu sur l'aspect "buzz", la technique qui nous intéresse tous le plus ici je pense (cf titre de mon post).
Cependant... L'avis éclairé et très précis d'un pro des RP est une très bonne chose ! Tu as le mérites de replacer les bases, comme le tout premier cours d'un module un peu spécifique. Et puis tu parles beaucoup de RP et comme on l'a dit plus haut, le Buzz s'accompagne toujours de RP !
Plug Com c'est le nom de ta boîte ju suppose. J'essaierai de penser à aller y faire un tour. Connais-tu un attaché de Presse spécialisé dans la musique ? Pour le faire participer au débat...
J'ai appris quelques petits tucs intéressants avec ton intervention. Merci donc ! Et continue à nous poster des messages please !
Vuzzzzzzzz

vuzz

D'après vous, dans une paériode de relative inactivité médiatique pour un artiste (travail en studio, live au ralenti etc...) est-il préférable de maintenir un petit buzz pour réactiver le truc régulièrement (street marketing avec des flyers et stickers, buzz online, diffusion d'un remix ou d'un live en MP3, petite vidéo backstage...) ou vaut-il mieux garder toute ses balles pour un véritable évenement ? Tournée, nouvel album, vidéoclip...
En gros est-ce qu'il est intéressant de disparaître plusieurs mois (entre 3 et 6 ça me parait bien) pour revenir en force ou est-ce que c'est beaucoup mieux de garder un buzz continu en proposant régulièrement des petites actus et des petites prods à se mettre sous la dent ?
Et surtout : pourquoi ?
Allez-y lâchez vous !
Vuzzzzzzz

Head Minerve

Qu'appelles-tu "petites actus" ?
Genre le chanteur s'est cassé la voix hier soir dans une beuverie ?
Pour moi soit y'a réelle actu, soit y'a rien.
Pour préparer un passage à vide, on peut mettre en dernière actu "le groupe est en projet...", "concerts prochainement...", "3 mois en studio...", un truc dans le genre, histoire de faire comprendre que y'aura pas d'actus d'ici un moment.
A partir de là on peut laisser la pub de côté jusqu'à ce qu'il y ait du nouveau.
Je suis pas pour la vie par procuration du public. Soit on choisit de faire de la musique et on parle que musique, soit on choisit de s'appeler les 2B3, au risque de devoir parler de choses superflues dans son site, son blog, son hébergeur etc...
Voilà, je suis novice dans ce domaine, alors si y'a un réel intérêt à entretenir son public avec des choses futiles, dites-moi, je suis ouvert.


Plug_com

Je commence par des excuses pour que personnes ne m'en veuilles d'être intervenu en tant que professionnel de la com et non pas comme musicien puisque m'ont taf c'est d'être attaché de presse d'artistes ! (des gros et petit).
Wuzz pour répondre a ta question, je reviens sur le buzz marketng dès demain matin, laisse moi un peu de temps pour préparer mon texte que je tente de compléter!
Du coup oui, j'ai posé des bases qui sont fondamentales avent d'entrer dans la ou les techniques, et notament celle de la gestion en back office des off du groupe ou artistes.
Je me rattrape promis, sinon je sors, ok? (mais c'est dur de ne pas passer pour un loup dans la cage à zicos!)
@++

Plug_com

Je vais tenter d’expliquer, du moins selon mes compétences et mon point de vue ce qu’el le marketing, et plus précisément les technique du marketing viral appelé aussi Buzz Marketing.
Je tiens préalablement à rappeler que les propos et les idées que j’émets son personnelle et n’engage que moi et que je décline toute responsabilité de leurs utilisation.
D’autre part je tiens à préciser que, je ne fais en aucun cas la promotion de ma structure professionnelle, et que tous les exemples qui concernent mes propos ne sont pas des arguments de vente de mes services.
Je parle de mon métier que j’exerce dans le milieu de la musique et de mes connaissances, je n’en fais pas l’apologie.
A bon entendeur !
Pour commencer, je pose un postulat de base. Je ne vais parler ici que du marketing et particulièrement du marketing viral, qui n’est qu’une partie infime des stratégies marketing, et des techniques et moyens de communication qui sont liée à ce genre de promotion pour les artistes.
J’exclus pour ne pas être hors sujet toutes les techniques de marketing viral qui n’ont pas trait à internet, au web et à ses technologies. (Cependant pour ce qui souhaitent des infos c’est avec plaisir par MP)
Pour les avertis et pratiquants quotidien du marketing stratégique, je me positionne sur la définition de Christophe Benavent qui pose le marketing comme : « Ce troisième objet du Marketing est de mettre en scène « le don, le tribut, l'échange symétrique »
Cette fonction d'échanges, valorisée au maximum pendant la période de la bulle Internet, est malheureusement tombée un peu en désuétude, à cause de l’utilisation massive du spamming.
APPROCHE STRATEGIQUE
Le buzz est un des éléments stratégique d’un plan de communication d’un groupe de musique, c’est un moyen de communiquer qui ne faut pas négliger pour les artistes autoproduits, pour des raison évidentes de faible coûts structurels.
Globalement, il existe 3 grande catégories Buzz :
Le Buzz Blanc, ou buzz légal qui utilise les techniques légales de promotion d’un artiste sur le web
Le Buzz Gris, ou à la limite du légal, qui emploi des techniques à la limites de la légalité et de l’éthique de la communication
Le Buzz Noir, ou la communication non éthique et parfois illégale qui utilise des techniques illégales dont je ne parlerais pas sur ces forums.
Le buzz en terme de moyen fait l’objet d’une définition stratégique des objectifs à atteindre en terme de communication grand public. Toute action passe par l’élaboration d’un plan stratégique de diffusion de l’information, avec le listing complet des actions à mener et des dates clef des différentes vagues de communication.
Définir un plan de communication est assez complexe, parce qu’il doit tenir compte des attentes du groupe, des objectifs réalisables en fonction de vos connaissances et des moyens a votre disposition, sans oublier l’actualité du groupe qui est le seul est unique moteur de la communication.
La communication et le marketing ne peuvent rien faire pour un groupe mort, ce n’est pas un remède miracle pour sortir de l’anonymat parce que ce n’est qu’un facilitateur et un déclencheur d’événements dans la vie du groupe !
Pour des raisons évidentes de compréhension, je vais partir d’un exemple simple pour illustrer l’ensemble de mes propos :
L’actualité du groupe est la sortie d’un album, accompagnée d’une tournée promotionnelle nationale, ce qui suppose déjà que le groupe est beaucoup travailler sur son projet et soit entouré de personnes compétentes pour faire leur communication, les amis ne sont pas toujours les mieux placés !
Le groupe a établit son plan de communication stratégique, accompagné d’une politique marketing complète et attractive, bénéficiant d’un capitl image et d’une notoriété equivalente à 0 au niveau national.
L’objectif est de séduire un public cible qui a été définit par et pour le groupe. Et oui, la communicatin ne peut pas se faire pour tout le monde, pour tout les ages… vous ne serez jamais connu du monde entier, mais uniquement d’une minorité de personnes qui sont le relais de votre actualité, de votre groupe, et le mieux, c’est que ce soit, soit des prescripteurs, soit des medias (journalistes) soit des leaders d’opinion… enfin l’ensemble c’est le mieux (les pro y parviennent bien !)
Exemple simple qu tout le monde connaît, le buzz autour de la séparation de Kyo… même comme beaucoup je n’aime pas leur musique, j’en ai entendu parler, et vous aussi, mais dans ce cas c’etait de la rumeur… (voir plus loin)
D’autre part, le groupe dispose de l’ensemble des moyens de communication, à volonté, et dans un verbiage communicationnel acceptable !
Attention, nous ne sommes pas tous doué pour faire un dossier de presse, un mail prospect…. Il y a des techniques qui ne s’apprennent pas encore sur le web, mais dans les livres.
DEFINITION DU BUZZ
Comme je le précisais au dessus, il existe 3 grands modèles de Buzz. La communication est la façon d’appliquer et de mettre en œuvre le buzz autour de l’actualité du groupe.
Je pars d’un proverbe bien connu en communication qui illustre la réalité du buzz sur internet.
« Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre, dix mille chiens en font une réalité. »
En effet, la communication est l’art de permettre à tous de se donner une opinion commune, c'est-à-dire, fédérer autour d’une idée, d’un concept, d’un produit.
Différentiation vitale entre le Buzz et la rumeur :
Bien que la rumeur et le buzz emploi des techniques similaires, voir commune, il est important à mon sens ce qui fait la différence entre la communication et la rumeur. D’autre part, le notion de rumeur est très importante parce que c’est elle qui est à l’origine de nombreux échecs de stratégies de Buzz
La plus grande des différences c’est la source de l’information. Il est nécessaire de rester identifier des cibles de l’opération, en totale transparence pour ne pas que votre donnée informative soit rejetées d’entrée par votre récepteur, qui de plus gardera une mauvaise image de votre groupe !
« Le texte, quel que soit sa force, n’explique pas l’extraordinaire diffusion de la rumeur, ni la crédulité ou l’incrédulité) de ceux qui l’ont “parlée”. En revanche, le texte de la rumeur est une excellente grille de lecture.
La rumeur, si on la “déconnecte” de la véracité, devient donc un métadiscours d’un lieu et d’un temps donné. Elle est l’illustration parfaite d’un discours sur la société qui serait, autrement, aride et moins convaincant. Mais il s’agit bien d’une illustration et non d’un portrait : le tableau que l’on peut faire au
cours de l’analyse est partiel voire partial, la rumeur ne recouvrant qu’un aspect parmi d’autres d’une culture plurielle.
Pour le chercheur, la rumeur est un outil qui autorise de parler davantage de ceux qui ont été côtoyés au cours d’une enquête, que de la rumeur elle même, ravalée au rang de produit de l’activité langagière (sans plus ni moins de prérogatives). Ainsi l’écueil de la “rumorancie” est-il évité : la rumeur n’est pas un filtre objectif d’une réalité inconnue ; une rumeur n’est pas décodable ni interprétable (ou plutôt, il y a autant de lecture que de lecteurs…). Il y a moins de “rumorologues” que d’observateurs d’un
groupe d’individus, d’une société, d’une culture… » Froissart Pascal
Plus concrètement, La rumeur et le marketing viral passent pour être synonymes. Qu’en est-il exactement ? Comment les distinguer ? L’Internet, nouveau vecteur de certaines phobies, fait souvent le lit de la rumeur… L’Internet, nouvel outil de communication, est un des bras armés du mix marketing… Alors que se passe-t-il lorsque les deux se rencontrent, jusqu’à s’interpénétrer ? Se pose alors la question de la distinction entre ces deux termes.
Les deux termes, souvent employés comme synonymes, recouvrent pourtant des réalités très vastes… « L’objectif de ce développement ne sera pas de distinguer les différents moyens que ces deux « medias » peuvent véhiculer. Nous chercherons simplement à en saisir les différences. Le marketing va prendre un coup à sa tendance holistique car la rumeur N’EST PAS du marketing viral ! En effet,
• La première existait avant la seconde,
• La seconde n’est pas la traduction anglaise de la première,
• … et, surtout, les différences l’emportent sur les ressemblances
« La rumeur et le marketing viral ont un véritable air de famille »
La rumeur et le marketing viral
• Objet de connaissance,
• Sortent de l’ordinaire (ils sont inhabituels),
• Peuvent être « non encore vérifiées et non officielles » (Kapferer, au sujet de la rumeur), mais pas forcément.
De plus, ils misent sur
• La transmission d’une information au sujet contagieux,
• Dans le cadre d’une diffusion large et incrémentale,
• S’intégrant à une communication de proximité
Enfin, ils se caractérisent par
• Le manque de maîtrise de leur développement,
• L’incertitude de leur « reprise » par les autres diffuseurs,
• L’impossibilité de faire parcourir le même chemin (que celui qui a été utilisé pour sa diffusion) à un démenti ou à une contre-information
En somme, si l’on ne se penche que sur ces éléments, rumeur et marketing viral restent synonymes.
Or, en approfondissant l’approche et en découpant les stades par lesquels passent ces « médias », nous pouvons distinguer les caractéristiques de chacun de manière plus évidente.
« La rumeur et le marketing viral ne sont pas du même père »…
Tout d’abord, ces moyens diffèrent quant à leurs objectifs : le marketing viral cherche à développer les ventes, la sympathie, et plus rarement l’information ; de son côté la rumeur ne dispose pas, à proprement parler, d’objectifs commerciaux, même si des implications commercialement négatives peuvent parfois être constatées. C’est aussi pour cela que le marketing viral ne peut vivre sans un souffle créateur émanant d’un individu ou d’une source conscients.
La problématique de la source
Conséquemment, la source du marketing viral est aisément identifiable et son carburant principal très lié aux contraintes marketing : un produit, un service, l’adresse d’un site, etc. dont le contenu à diffuser doit être adapté aux attentes qualitatives des « transmetteurs » : valorisation du sujet (celui qui diffuse) qui, par cette réinstillation, marque de son empreinte l’information jusqu’à, parfois, faire preuve de schizophrénie en s’attribuant la primauté de la source (non de sa découverte, mais de sa diffusion)… C’est pour cela que la rapidité de rediffusion ne peut être séparée du concept même de marketing viral.
La rumeur, soeur siamoise du marketing viral ?
La notion d’information transmise
Le marketing viral diffuse toujours un support-témoin (logiciel, carte postale, mail…). En ce sens, il est une vraie information qui demeure, au fur et à mesure des contaminations, le seul élément originel (i.e. non modifié) et à tout moment séparable du commentaire que le sujet peut rédiger pour l’accompagner et se valoriser.
Marketing viral Information assortie d’un support : logiciel, URL d’un site, nom d’une marque, etc. qui servent de « témoins » concrets (comme dans le « passage de témoin »)
Complète un manque d’information en endossant les habits de l’information
Les cibles savent que l’information mélange vrai et faux mais n’en connaissent pas la répartition. Le message est additionné d’un commentaire, directement séparable de « l’information » par les cibles
Essentiellement porté par un effet de nouveauté, de surprise, le marketing viral est peu récurrent : il s’apparente à une succession de « one shot » qui, chacun, sont instantanément rediffusés (cycle de transition court) et intégrés aux divers supports pensés à cette fin.
En conclusion…
Le marketing viral est principalement porté par les médias numériques. Il ne fait que se transmettre de machine en machine, contrairement à la rumeur qui, plus insidieuse, pénètre les cerveaux, pour s’y assoupir, avant de resurgir…
Si les deux techniques misent sur une large diffusion, le marketing viral se diffuse en ondes concentriques tandis que, dans le même temps, sa distorsion est faible. La rumeur, par contre, s’appuie sur de fortes distorsions émises par les vecteurs et s’apparente ainsi plus au spectre d’un prisme.
Quoi qu’il en soit, ces moyens, largement diffusés, nous amènent à nous interroger sur leur fonction sociale : la rumeur n’engage à rien (elle suppose pas une adhésion du diffuseur à son sujet) ; le marketing viral, pour sa part, témoigne de l’intérêt du consommateur au couple message / vecteur et vise au prosélytisme.
Ainsi pouvons-nous risquer que si la rumeur n’engage à rien, le marketing crée du lien.
Voila, j’arrete là pour aujourd’hui, si vous avez des questions et des réaction n’hésitez pas, je réponds avec plaisir.
Je m’occupe des techniques d’application et des moyens dans le prochain épisode mais vous avez déjà des pistes, alors allez y !
Plug Comm,

vuzz

Même si tout ça est vraiment intéressant, je pense que sur Audiofanzine il faut y aller plus doucement (vocabulaire, volume, thérorie). C'est un site de musiciens pas de communicants ou de marketeux ! Je ne dénigre personne, je dis juste qu'on commence à se tromper de cible et s'enfoncer dans le Hors-Sujet (encore !) cette fois par la forme, pas le fond... Les gens qui lisent ce post sont des musiciens ou fans de son. Même moi et mes études/expériences de com j'avoue décrocher parfois de ton discours : trop théorique !
Il faut plus de concert, plus d'expemples (à part Kyo y'en a pas beaucoup), et moins de théorie, moins de citations trop obscures sans le background qui va avec... Peut-être faut-il faire un poil moins long aussi (je sais c dur - j'ai le même soucis) et segmenter pour ne pas lasser ou faire peur face ) la taille d'un post. Parler dans un blog c'est différent d'une conférence, un cours ou un bouquin ! S'adapter au support et à la cible monsieur !
En gros de ton post le principal peut pratiquement être résumé dans ta très bonne conclusion (avec un vocabulaire plus accessible ça serait mieux):
Citation : Le marketing viral est principalement porté par les médias numériques. Il ne fait que se transmettre de machine en machine, contrairement à la rumeur qui, plus insidieuse, pénètre les cerveaux, pour s’y assoupir, avant de resurgir… Si les deux techniques misent sur une large diffusion, le marketing viral se diffuse en ondes concentriques tandis que, dans le même temps, sa distorsion est faible. La rumeur, par contre, s’appuie sur de fortes distorsions émises par les vecteurs et s’apparente ainsi plus au spectre d’un prisme. Quoi qu’il en soit, ces moyens, largement diffusés, nous amènent à nous interroger sur leur fonction sociale : la rumeur n’engage à rien (elle suppose pas une adhésion du diffuseur à son sujet) ; le marketing viral, pour sa part, témoigne de l’intérêt du consommateur au couple message / vecteur et vise au prosélytisme. Ainsi pouvons-nous risquer que si la rumeur n’engage à rien, le marketing crée du lien.
Merci encore pour ta participation ! J'attends la suite avec impatience...
PS : et sinon, vos avis sur ma question un peu plus haut ? Pour on contre entretenir le buzz même en phase de faible actu ?
Vuzzzzz

vuzz

Citation : Question pas facile...
Qu'appelles-tu "petites actus" ?
Genre le chanteur s'est cassé la voix hier soir dans une beuverie ?
Pour moi soit y'a réelle actu, soit y'a rien.
Non ça je sais que ça sert à rien sauf avec une grosse star qui dénombre de vrais fans plutôt jeunes...
J'ai cité plus haut le type d'actus auxquelles je pensais. Publier du son entre 2 albums (remix, instrumental, inédit, bootleg, enregistrement live...), une vidéo (backstage, live, interview...), du street marketing (flyers, affiches, graffs, stickers...) etc...
Par exemple avec le groupe que je manage on a tourné récemment un spot vidéo viral à diffuser sur le Net : un truc marrant et décalé mais très simple. On hésite à se le mettre de côté pour notre retour en début d'année ou le diffuser entre temps pour alimenter le buzz (accompagné d'un son ou autre chose) et faire penser aux gens qu'on a un 1er album en vente. En gros si on arrête totalement de buzzer j'ai peur que les ventes de disques retombent...
> Exemple de spot vidéo viral pour Bénabar : https://www.dailymotion.com/video/68206
Vuzzzzzzzz
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