Tarifs officiels compositeur
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Anonyme

Je recherche sur le net une grille tarifaire officielle concernant la rémunération d'un compositeur.
J'ai déjà épluché les publications des tarifs en vigueur de plusieurs syndicats, les fiches de l'IRMA, ... Mais je ne trouve rien ! Tous ces articles et publications concernent surtout les interprètes de variété, les musiciens de studio ou de scène...
Il doit bien exister une tarification "à la minute de musique composée" ? Ou bien dois je appliquer un tarif basé sur le smic horaire ?
Merci d'avance à tous pour votre aide !


natsis


bougetatete

Moi je ne suis pas très expérimenté sur le marché mais pour ma part, je bosse sur des projets divers (habillage musicale video, net, compositions wave, midi, prise de son...) et je compte entre 150 et 200 euros par jours travaillés. Après ça dépend des plans, plus c'est créatif plus je facture. Parfois tu as des clients qui ont un gros budjet donc tu peux négocier plus etc...
Généralement mes travaux comprennent de la création, donc même s'il y a bcp de technique, je passe tout sur "note d'auteur" à l'AGESSA.
J'espère ne pas avoir dit de grosses conneries et peut être avoir aidé.

Jmz

Citation : si j'ai composé que la musique , j'accorde 5% à l'interprète sur la composition de son lead vocal .
Monsieur est trop bon !!


Citation : Parfois tu as des clients qui ont un gros budjet donc tu peux négocier plus etc...
C'est là où je voulais intervenir avec mon "oui mais voilà" trois posts en arrière.
Je reprends donc: Un gros client va plus diffuser et sur des radois ou télés qui génèrent plus de droits en SACEM. Donc on serait tentés de revoir la session de droits à la baisse pour "harmoniser" entre les (futurs) gains SACEM et les gain "à la commande".


Donc pour une grosse enseigne nationale qui fait une grosse opération marketing, le budget ne doit pas descendre en dessous de 1500/2000 Euros, après, si vous pouvez leur faire cracher plus, c'est encore mieux !
D'autant plus que ces gros malins de la finance, si on commence à leur faire des cadeaux, genre "bon allez, je vous le fait pour 500 Euros", déjà qu'ils aiment faire jouer la concurrence (les "compètes" ça dit peut-être quelque chose à certains ???). A nous compositeurs de nous liguer pour éviter de leur faire penser que la zic ça vaut pas grand chose ! Quant aux petits malins qui cassent les prix pour remporter la compète, c'est tout leur corps de métier qu'ils affectent et c'est bien dommage !

JMZ www.mazamusic.fr

Laurent Juillet

Tout à été dit sur le droit d'auteur. Cette facturation (Cession de droits pour l'exploitation) concerne uniquement la création en elle même, la matière grise.
Ensuite il faut facturer la production, là c'est du salaire pour la programmation, le jeu des interprètes, la prise de sons, le mixage, la supervision, etc... Facturer tout cela en droits d'auteurs (Agessa) est illégal.
Si le commanditaire, en général le producteur, ne rémunère pas la prestation de production, vous êtes de facto producteur des bandes, et vous devez donc toucher les usufruits de cette production en tant que producteur en plus du fait d'être auteur.
Pour calculer le tarif. Pour le compositeur, la cession de droits, il y a tout les prix. De rien pour un petit projet à 30/40 000€ pour un long métrage. Et là on ne parle pas des stars.
Il peut y avoir un autre auteur sur la musique, l'arrangeur ou l'orchestrateur. La part de droit qui lui est alloué est prise sur la part du compositeur, à savoir 1/12 des D.E.P et en général 10% des D.R.M, mais ces derniers sont contractuels et donc se négocient. Ces derniers touchent aussi un salaire en tant qu'artistes/techniciens, en général 1 500€ pour une chanson, plus selon la notoriété et beaucoup plus si c'est de l'orchestre.
Quelques remarquent qui n'ont que la valeur de mon expérience:
-Demander peu montre un manque de confiance dans ses capacités
-Votre avis sur votre talent ne regarde que vous
-Il faut savoir déléguer
-Nous ne sommes pas bon dans tout les styles
-pourquoi se comparer aux autres lorsque l'on vous demande un travail. Cela vaut pour les tarifs, comme pour la musique en elle-même.
- Il est très dur, voir impossible de faire accepter un augmentation de tarif à un client à qui on n'a proposé des tarifs trop bas auparavant.
-Il faut savoir dire non
-Produire de la musique coûte cher, très cher, encore plus cher si on veut de la qualité
-produire de la musique de qualité demande du temps et de l'argent, si l'un des deux manque, il hors de question d'exiger la qualité.
-Ne jamais écouter et tenir compte des promesses de diffusion, tellement de paramètres indépendant de votre travail entrent en jeu avant une diffusion
-Lorsqu'il y a diffusion, il y a perception des droits. Ceux qui vous disent le contraire ne sont pas au courant ou signent les dépôts à votre place (et c'est un sport répandu!)
-Pour gagner beaucoup de droits d'auteur, il faut une diffusion sur des médias de première ordre, à des heures de grande écoute. Oublier le net, le câble, la petite radio du coin, etc... ou alors participer à un gros succès commercial.
-Pour faire carrière en tant que compositeur, il faut son nom associé à un succès commercial, sinon cela reste un métier difficile.
Voilà, tout cela n'engage que moi.

Anonyme


Mais les droit d'auteurs restent les mêmes !

Laurent Juillet


Jmz

Citation : Ensuite il faut facturer la production, là c'est du salaire pour la programmation, le jeu des interprètes, la prise de sons, le mixage, la supervision, etc... Facturer tout cela en droits d'auteurs (Agessa) est illégal.
Mouais, mouais, c'est vrai pour certains types de commandes qui engendrent un certain type de "production".
Maintenant, que fais-tu de:
- La musique électronique où l'Auteur est également le producteur (puisque la compo est le son et le son est la compo).
- La musique "acousmatique" (pour les mêmes raisons).
- Le sound design (encore pour les mêmes raisons).
J'ai souvent réfléchi à la question, parce que je suis 3 fois sur 4 dans cette situation et je trouve que le système n'est pas très clair là dessus, je crois surtout qu'il est légèrement obsolète et mal préparé à ces nouvelles façons de créer de la musique (et pourtant la musique acousmatique ou concrête n'est pas si nouvelle que ça

JMZ www.mazamusic.fr

Laurent Juillet


Fyah

j'aurai aussi quelques questions à soumettre

Si j'ai des compositions (enregistrée à la sacem) que je pense appropriées à l'univers fantasy par exemple, suffit-il que j'aille les proposer ( et y réclamer mes 500/100euros) à des boites d'animations / jeux vidéos pour être légalement rémunéré comme compositeur ?
et (plus compliqué..) qu'en est-il pour un artiste (auteur interprète) prêt à signer un contrat avec une maison de disque qui me choisirait comme compositeur de son album, suis-je alors engagé par contrat aussi, est-ce l'artiste qui s'occupe directement de me payer mon travail ?


Jmz

Citation : Ensuite le sound design n'est pas considéré comme musique à partir du moment où il n'est pas assujetti au droit d'auteur.
Parles-en aux compositeurs (et j'insiste sur le terme compositeurs ) de certains logos sonores (genre le récent tag BMW, deux sons percussifs consécutifs). Quand je parle de sound design, je ne parle pas des ingénieurs de chez Renault (pour rester dans le domaine automobile) qui travaillent à "isoler" phoniquement un habitacle ou faire "sonner" un claquement de portière de manière plus "cossue".
Citation : il y a toujours un moment de production pure, ne serait-ce que le mix.
Là encore, tu occultes les musiques électroniques où le mix est partie intégrante de l'oeuvre.
Citation : et (plus compliqué..) qu'en est-il pour un artiste (auteur interprète) prêt à signer un contrat avec une maison de disque qui me choisirait comme compositeur de son album, suis-je alors engagé par contrat aussi, est-ce l'artiste qui s'occupe directement de me payer mon travail ?
Dans ces cas là, comme il a été dit plus haut, les compositeurs visent généralement les retombées faites sur l'exploitation (diffusions, ventes de disques) future du disque. Dans certains cas, l'auteur -ou l'éditeur de ce dernier- peut demander au producteur (dans la plupart des cas, la maison de disques ou le label) un droit (une sorte d'autorisation payante).
JMZ www.mazamusic.fr
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