Les prix pratiqués en distri de labels indépendants
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christophe.alzetto
Je propose ce thread pour apprendre quels sont les prix pratiqués, convenus, "convenables", attendus, dans le domaine de la vente des autoproduits.
Par exemple, à quel prix de gros hors taxe (PGHT) la FNAC prend-elle des CDs autoproduits ?
Combien prennent d'autres marchands ?
Avec le pressage, les droits SDRM, les jaquettes, pour ceux qui en ont eu l'expérience, quelle marge par CD avez-vous pu réaliser pour votre label par rapport au PGHT ?
Qu'est-il bon de savoir, à part ça, sur la question ?
Enjoy !...
Pakupaku (lcl)
évidement l'indé est en train de sombrer, que ça soit les magasins, les labels ou les distributeurs... je pense qu'on est tous les mieux placés pour s'en apercevoir malheureusement
après la baisse de la TVA bien sûr ça ne résoudra rien, ça ne fera comme la taxe que mettre plus d'argent dans les poches de ceux qui n'en manquent pas. on a déjà eu un débat similaire sur un autre thread, et je pense de plus en plus que la musique indépendante deviendra bientôt de la "home musique" de A à Z...
quant à la vente sur les tournées, oui tu as probablement raison.
n'empèche que des magasins que tu connais bien peuvent aider pour la promo et les ventes, mais c'est pas une fin en soi assurément.
dexarp
christophe.alzetto
Citation : la musique indépendante deviendra bientôt de la "home musique" de A à Z...
... hélas ! ! ! je crois que c'est assez bien vu...
Professionnellement, je suis spécialiste de l'étude historique du phénomène artistique ... bon, c arts plastiques, mais en fait pour la musique ca marche assez pareil ... il y a toujours plus ou moins une sorte de cycle : "artisanat" spontané, corporatisme, art "officiel", art "pompier" et totalitarisme mercantile. On se situerait en bout de chaîne ... le totalitarisme artistique, toujours fait d'une alliance intérêts privés-état mécène et arbitre, génère en principe un retour à l'artisanat spontané, qui se heurte à un public formaté, à des structures vérouillées. La leçon de l'histoire (de l'antiquité à aujourd'hui), c'est que des indépendants passionnés finissent par créer des alliances, qu'ils trouvent d'autres mécènes pour diverses raisons, qu'ils créent leurs propres structures, qu'ils trouvent des recettes pragmatiques pour les populariser, que ces alternatives font réagir le système en place, et soit celui-ci se module et se réouvre un peu, soit il est désavoué. Euh, ou alors, et c'est pas rare dans ce "cycle", c'est le moment de la chute d'une puissance politico-économique ou idéologique. Comme par hasard ...
Bon ... désolé d'avoir prit la tête à tout le monde ...
N'empêche ...
eeleven
non, non, c'est très interessant ça !!
tu as fait une étude (maitrise?) la-dessus?
Citation : Euh, ou alors, et c'est pas rare dans ce "cycle", c'est le moment de la chute d'une puissance politico-économique ou idéologique. Comme par hasard
...tu peux éclaircir ça! je viens de me lever et mmh,mmh
Zero
Mais bon je pense que tu es plus calé que moi sur le sujet.
zéro degré | melatonine | MWTE
christophe.alzetto
Citation : c'est pas rare dans ce "cycle", c'est le moment de la chute d'une puissance politico-économique ou idéologique. Comme par hasard
Alors que les techniques de production, de reproduction et les esthétiques se développent et s'optimisent, la récupération politico-economique se fait plus dense, plus rationelle, plus pensée, plus efficace. Il y a des phases de relibération des pensées et des arts, compensées au fur et à mesure par une capacité accrue du système à en récupérer le potentiel de contrôle, jusqu'à ce qu'on arrive à une situation plus ou moins bloquée: les énergies sont toujours là, bien sûr, mais le sytème est tellement optimisé par l'expérience des régimes de contrôle que tout est verouillé. Il n'est pas difficile de faire le lien avec un "état" de la société qu'on pourrait appeller "décadence", finalement, et en parcourant l'histoire, on se rend bien compte que les chutes d'empire, les écroulements politiques, économiques, idéologiques correspondent à un moment où l'exploitation systémique, hyper-centralisée de l'art — entre autres — a tari les énergies de développement: il n'y a plus de capacité à résister à une quelconque déferlante (invasions, néoculture, etc.). Paradoxalement, cela permet aussi aux cultures alternatives de passer, si leurs tenants sont assez intelligents pour réussir à "surfer" sur cette vague...
Euh, on serait pas un peu OFF, là ?
(P.S: non, ps de maitrise la-dessus, mais une dizaine d'années à étudier le problème en arts appliqués et en fac d'arts plastiques. J'avais envie d'écrire des bouquins sur la notion d'art au cours de l'histoire, c'est assez passionnant et surprenant. Mais bon ... faut que j'arrive à être raisonnable et cesser de faire 1000 trucs en même temps: p't'êt qu'un jour, quand je serai assez grand pour faire ça, je sortirai un p'tit skeud ??? )
Citation : Pour ma part je me demande si la marchandisation industrielle et massive des objets culturels (et particulièrement les disques) ne sont pas des épiphénomènes historiques qui n'auront duré que 50 ans, finalement, et qu'effectivement on arrive en bout de chaine.
Sujet passionnant ... tu as peut-être bien raison Zéro; D'ailleurs nul doute qu'Internet est en train de changer la donne. Mais crois-moi, dans l'esprit, ce phénomène n'est pas foncièrement nouveau. Ce qui le rend nouveau, c'est surtout la mondialisation de tout.
Faudrait aussi creuser la "chimérisation" liée au formatage publicitaire d'une part (on crée plus de besoins artificiels pour les masses qu'à nulle autre époque), et à la virtualisation des événements d'autre part (informatique, simplification puis disparition progressive des supports physiques ...)
eeleven
Si un jour tu as le temps de faire un sujet ou un article la-dessus...ce sera un grand plaisir de te lire !
ce que dit Zéro est très juste aussi !
le sujet mériterait un grand débat sur AF!!
christophe.alzetto
Merci ...
Mais le bouquin ... après le disque !
... enfin, si d'ici là ca existe encore ! ! !
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